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Camille Chaplain (Traducteur)Harmony Devillard (Traducteur)
EAN : 9782721011442
192 pages
Editions des Femmes (23/03/2023)
5/5   3 notes
Résumé :
Figure de proue du féminisme américain, Andrea Dworkin a été prise pour cible privilégiée de la haine antiféministe pour son franc-parler et ses partis pris sans compromis. Après la parution de "Woman Hating" (1974), son premier livre, elle se tourne vers l'art oratoire pour survivre. Le milieu éditorial américain lui reproche le manque de "féminité" de son écriture, combative et corsée, qui choque et décille les consciences.
Mais elle sait qu'elle a trouvé s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Neuf discours de la féministe américain Andrea Dworkin (1946-2005), qui, longtemps rejetée par les éditeurs à cause de son écriture jugée trop « crue », a transporté et répandu sa parole dans les campus et les associations, abordant la condition féminine, sous l'angle de la chasse aux sorcières, du lesbianisme, de l'histoire « amérikaine », du viol, de la non-violence, de l'illusion de l'égalité.
(...)
La détermination d'Andrea Dworkin à comprendre et dénoncer les mécanismes de la misogynie, à montrer comment ils imprègnent toute la société, force le respect. Une parole forte et particulièrement inspirante.

Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Autrice politique et féministe accrochée à ses convictions quoiqu'il arrive. Ce livre est une succession de discours de conférences explosives.
 
J'entre dans le vif du sujet avec l'étal de l'art masculiniste depuis la nuit des temps qui met en « avant » (si je puis dire) l'assujettissement, l'asservissement et la dépossession de leurs droits immuables dont les femmes ont été dépouillées par contrainte et obligation en tout temps. Et d'exposer cette vision que la femme est insignifiante, négative et méprisable aux yeux des hommes.
 
Nous vivons depuis que le monde est monde dans un univers patriarcal, la lois des hommes pour les hommes. C'est ce que l'on voit encore aujourd'hui en ce qui concerne le viol, la victime doit toujours prouver qu'elle est bien la victime et non l'entremetteuse, alors que le violeur lui n'a rien a prouvé !
Depuis le commencement, la femme subit une injustice permanente que l'homme lui a dicté, inculqué, imposé avec mépris et insensibilité. Tout est encore si actuel, que lire page après page est comme un électrochoc, je comprends que les hommes dénigrent avec force le point de bataille d'Andrea Dworkin, qu'elle a combattu toute sa vie en tant que femme et écrivaine.
Elle nous exhorte à sortir de la culture phallique qui se fonde presque uniquement sur la domination masculine et la soumission féminine.
 
Le féminisme fait peur car il remet en question des décennies de pouvoir phallique imposé. Car celui-ci menace l'équilibre établi par l'homme sur la femme, sa suprématie arrogante.
J'adore cette plume inquisitrice, direct, incisive et explicite. Ce besoin fondamental de s'exprimer, de vérité, de justice pour toutes les femmes est un cri du coeur, j'ai beaucoup appris sur l'histoire de la condition féminine à travers les âges.
Ce livre est riche en informations, en éducation, en combat féministe, il est percutant.
Je remercie Babelio pour ce coup de coeur et la découverte de cette auteure grâce à Masse Critique.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Nous devons détruire la structure même de la culture telle que nous la connaissons, ses arts, ses églises, ses lois ; il nous faut éradiquer de la conscience et de la mémoire toutes les images, les institutions et les mentalités structurelles qui transforment les hommes en violeurs par définition et les femmes en victimes par définition. Tant que nous ne l'auront pas fait, le viol restera notre modèle sexuel primordial et les hommes violeront les femmes.
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L’art masculiniste, l’art de siècles d’hommes, n'est pas universel, ni l'explication ultime de ce que signifie être au monde. Ce n'est finalement que la description d'un monde dans lequel les femmes sont assujetties, asservies, réduites en esclavage, dépossédées de leur plein accomplissement, différenciées par leur seule présence corporelle, rabaissées.
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Je voulais comprendre ce qui m’était arrivé pendant mon mariage et dans les mille et une occasions de la vie quotidienne où il me semblait avoir été traitée en sous-humaine. Je sentais que j’étais profondément masochiste, mais que mon masochisme n’avait rien d’individuel – toutes les femmes que je connaissais vivaient dans un masochisme profond. 
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Des femmes ont partagé leur chez-soi, leurs repas, leur coeur avec moi, et j'ai rencontré des femmes dans toutes les situations, des femmes bienveillantes et des femmes malveillantes, des femmes courageuses et des femmes terrifiées. Et les femmes que je rencontrais avaient subi tous les crimes, toutes les formes d'indignités: et j'ai écouté. « Le viol comme atrocité et le voisin de palier » (discours publié dans ce livre) a toujours provoqué les mêmes réactions:j’ai entendu parler d'un viol après l'autre; des vies de femmes me sont passées sous les yeux, viol après viol; des femmes qui ont été violées chez elles, en voiture, sur un banc, dans une ruelle, une salle de classe, par un homme, deux hommes, cing hommes, huit hommes, qui ont été frappées, droguées, poignardées, lacérées, des femmes qui dormaient, qui étaient avec leurs enfants, qui sortaient se promener ou faire des courses ou étaient sur le chemin de l'école ou au travail, au bureau, à l'usine ou dans la réserve d'une boutique, des femmes jeunes, des filles, des femmes vieilles, des femmes minces, des femmes grosses, des femmes au foyer, des secrétaires, des putains, des enseignantes, des étudiantes. Je n'arrivais plus à le supporter.
Alors j'ai arrêté de prononcer ce discours. J'ai cru qu'il allait m'achever. J'ai appris ce qu'il fallait que je sache, et plus qu'il ne m'était supportable de savoir.
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La sorcellerie était un crime de femme, et le texte du Malleus explique amplement pourquoi. Premièrement, Jésus-Christ est né, a souffert et est mort pour sauver les hommes, pas les femmes; par conséquent, les femmes étaient plus vulnérables aux charmes de Satan. Deuxièmement, la femme est « plus charnelle que l'homme: on le voit de par ses multiples turpitudes! ». Cet excès de sensualité trouvait son origine dans la création même d'Ève: elle fut façonnée à partir d'une côte tordue. À cause de cette déficience, les femmes sont toujours trompeuses. Troisièmement, les femmes sont, par définition, malignes, méchantes, vaines, stupides et irrémédiablement mauvaises:
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Videos de Andrea Dworkin (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrea Dworkin
Dans le webinaire trimestriel de notre revue Prostitution et Société, Harmony Devillard nous parle du premier livre de la féministe radicale états-unienne Andrea Dworkin : Woman Hating, de la misogynie. Harmony a co-traduit avec Camille Chaplain cet ouvrage magistral écrit en 1974. Où l'on apprend qu'en ce qui concerne les femmes, contes de fées et pornographie racontent la même histoire : une femme bonne, c'est une femme morte...
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