Citations de Andrea Kane (35)
les financiers ne sont pas les seuls à succomber à la cupidité et à l’ambition. Tout le monde veut le pouvoir.
On dit que les contraires s’attirent.
Le bouton de la braguette sauta. Mais la fermeture éclair résista.
Marc Deveraux avait fait le nécessaire.
Emergeant de l’ombre tel un prédateur surgissant de la savane, il abattit sa puissante carrure sur l’agresseur. D’un coup sec, il fit voler dans les airs le couteau de Fisher, puis agrippa son avant-bras, avec une telle force que ses os craquèrent dans le silence de la nuit, tandis que le couteau rebondissait sur le sol dans un claquement métallique.
L’effet du temps est aléatoire et quelquefois surprenant, reprit-il. Parfois, il efface les souvenirs, d’autres fois, il les fait resurgir. Il n’est pas rare que des témoins se remémorent une scène plus distinctement au bout de quelque temps.
Je perçois toujours ces vibrations conflictuelles. Obscurité et lumière. Volonté et incertitude. Tout cela est mêlé de douleur, mais pas seulement physique. Une douleur émotionnelle. Des remords, et malgré ça une détermination de fer, comme si Paul était constamment déchiré en deux. Entre celui qu’il était et l’homme qu’il voulait être. Son énergie… Elle surgit d’un coup et disparaît aussitôt. Par saillies.
L’intuition n’est pas quelque chose qui se commande. Soit je sens quelque chose, soit c’est le trou noir. Il n’y a pas vraiment de mode d’emploi.
Amanda était tout sauf une femme fragile et soumise. Elle avait vécu seule depuis l’université, et appréciait la liberté que lui procurait son indépendance. Sa rencontre avec Paul avait été une totale surprise. Mais c’était arrivé et, depuis ce moment, elle avait pressenti que sa vie était sur le point d’être profondément bouleversée. Le perdre avait été tout simplement insupportable, en particulier après s’être rendu compte qu’elle portait son enfant.
Savoir son nouveau-né entre la vie et la mort, ne rien pouvoir faire pour lui venir en aide… Casey ne pouvait imaginer plus atroce supplice pour une jeune maman.
Elle devait sauver son bébé. Même si elle devait, pour cela, se mettre à genoux et supplier un homme qui l’avait traitée comme la dernière des dernières.
Amanda ne perdait jamais une occasion de prendre son bébé dans ses bras. C’était à peu près tout ce qu’elle était en mesure de lui offrir, à ce stade. La chaleur de son corps, les douces berceuses qui l’apaisaient, ses constantes prières. Et son amour infini. Le tenir dans ses bras éveillait toujours en elle des émotions contradictoires. La joie de le serrer tout contre elle, de le voir enrouler ses doigts minuscules autour des siens… C’était chaque fois une sensation indescriptible. Mais à celle-ci venait se mêler la culpabilité de ne pas pouvoir l’allaiter ni lui donner le biberon. La seule façon de le nourrir était ce cathéter IV. Et plus les jours passaient, plus elle se répétait que tout cela était sa faute. Sa respiration sifflante, son infection — une infection qu’elle lui avait elle-même transmise. Cette pensée la rongeait, comme le plus venimeux des poisons.
Un nouveau-né était vraiment la réaffirmation de la vie. Si elle l’avait ignoré jusqu’alors, elle en avait maintenant la certitude absolue. Il était son enfant, son miracle. Sa responsabilité, aussi.
Les capitalistes comme vous ne s’intéressent qu’à l’argent et à la manière d’en gagner toujours plus.
La seule pensée qu’un parent puisse s’en prendre physiquement à son enfant la révoltait. Mais le fait qu’un grand nombre de parents exercent sur leur progéniture un harcèlement moral - en toute impunité, puisqu’il n’existait dans ce cas aucune preuve tangible - la choquait tout autant. Sans compter que la plupart de ces gens-là ne s’imaginaient pas une seconde avoir une conduite répréhensible.
Comment pouvait-on ignorer que la négligence et les violences psychologiques étaient des éléments aussi destructeurs que les coups, surtout lorsqu’il s’agissait d’enfants très jeunes, impressionnables, qui ne voulaient rien de plus que faire plaisir à leurs parents ?
Il ne faut pas que tu perdes les pédales. Quoi qu'il arrive, il n'est pas question que tu craques. Si tu n'as pas commis les crimes d'hier soir, le test ADN le prouvera. Des tas de gens détestent leurs parents. Parmi eux, certains héritent de beaucoup d'argent à leur mort. Mais il est quand même rarissime qu'on brise le cou de son père et qu'on viole et étrangle sa belle-mère simplement par cupidité.
Pour la première fois de sa vie, c'était elle qui se trouvait en situation de dépendance au lieu d'être le roc sur lequel s'appuyaient les autres, celle qui était forte, équilibrée, compétente, qui gérait ses problèmes en bon petit soldat. Celle qui avait appris dès l'enfance à occulter sa vulnérabilité.