Angel Arekin

Ça fait tellement de temps que tu maltraites mon cœur sans t'en apercevoir. Alors, oui, je sais très exactement ce que ça implique de t'aimer. Et pourtant, je suis toujours là.

Je suis un animal. Ma force, c'est ma survie. Je tue, je dévore. Je suis un loup. Je peux traquer ma proie durant des mois, savourer ma prise, déguster mon repas. [...] Je suis libre. Je suis un roi.

Nous exposons tous un masque sur nos visages pour cacher les blessures, les doutes, les bizarreries, les monstruosités. L'humain est difforme. Son cerveau, comme les branches tordues d'un arbre qui griffent, qui transpercent ou qui enlacent.

Les grands yeux clairs de Rebekka qui semblaient supplier. De partir, de rester. D'abandonner, de l'enlacer. De céder, de me battre. Rebekka respire tellement la douleur que j'ai eu l'impression de l'inhaler.

Elle est piquante, belliqueuse, les yeux trop perçants, la femme en vrai est encore plus attirante que sur la photographie. Son mystère me paraît plus grand, plus intéressant, un croquis dont il faut brosser les contours ou un puzzle à terminer. »

Je crois que je suis tombée amoureuse de ton âme, inspecteur Myers. Alors, fais l'effort d'en prendre soin!
-Rebekka-

Je me sens aussi bizarrement sexy, plus séduisante que le reste du temps, comme si Jude façonnait mon corps de courbes sublimes rien qu'en posant les yeux sur ma silhouette.
-Rebekka-

Il existe des réponses trop dures qu'on ne peut pas se formuler à soi-même. Elles seraient trop difficiles à encaisser, celle-ci en fait partie. L'admettre, c'est ma seule honnêteté.
-Jude-

- J'ai l'impression que je vais m'effondrer si j'arrête.
- Tu sais bien que non, tu es plus fort que ça.
- Non, je ne le suis pas, Beka. Au contraire, tu as devant toi la faiblesse incarnée. L'illusion de la force, c'est ça qui me la donne, cette merde-là.
-Jude & Rebekka-

J'ai trop vécu en bordure de société pour apprécier ce qui est normal. Je préfère les anomalies dans ton genre.
-Rebekka-

Tu ne le sens pas déjà? Parce que, franchement, c'est foutu pour moi. T'es partout sous ma peau, à m'en rendre dingue. Alors, putain, je ne laisserai personne te prendre à moi. Je ferai tout ce qu'il faut, quitte à vendre mon âme au diable pour te garder. Pour que tu me laisses t'offrir ce futur. Pour t'aimer, oui. Tomber amoureux de toi, juste comme ça. Ouais, juste comme ça.
-Jude-

Toi, tu es arrivé dans ma vie par hasard, et comme ça, juste en étant toi-même, un peu insistant, un peu prétentieux, un peu trop tourmenté, tu m'as insufflé du courage du désir. Je m'étais préparée à l'idée que je mourrais jeune. (...) Et puis tu es là, et je ne veux plus mourir, je ne veux plus m'accoutumer à un tel avenir. J'en désire un autre. Avec toi.
-Rebekka-

"Alors, j'essaie... c'est bête de ne le faire que maintenant, mais j'essaie de rattraper le temps perdu, j'essaie de me souvenir comment on vit, comment on aime, comment on se plaît dans les bras d'un homme. Tu crois que je me sers de toi pour ça aussi? Mais tu aurais tort de la penser. C'est toi qui m'a donné envie de ça. De tout ça. Je ne suis jamais tombée amoureuse. Je ne me suis jamais autorisée à une telle faiblesse, parce que je devais sans cesse bouger, partir, changer de boulot, d'appartement. Je n'étais qu'un fantôme."
-Rebekka-

- Je veux être ta rose.
(...)
- Je veux te piquer de mes épines, si c'est ce que tu souhaites, Jude.
(...)
- Ou bien te carresser de mes pétales.
-Rebekka-

J'ai heurté son ego, il a cogné dans mon coeur plus que je n'aurais pu le croire.
-Rebekka-

Rebekka est un puzzle que je meurs de désir de résoudre pour contempler tout ce qu'elle pourrait offrir, mais si je m'y aventure, ce sont mes pièces que je pourrais perdre, éclatées dans le néant.
-Jude-

Moi aussi, je crois bien que tu me fais peur, Rebekka. Ce n'est pas si désagréable comme sensation. Tu sais? Ça donne le sentiment d'exister.
-Jude-

"J'ai besoin de me sentir à l'abri, même de lui. J'ai trop peur qu'il me fracasse. L'autre brisera certainement mon corps, mais Jude pourrait s'emparer de mon coeur. Et s'il ne le déchire pas, s'il n'en a pas le temps, c'est moi qui écraserai le sien."
-Rebekka-

J'aimerais être à leur image. Insouciante. Ne pas savoir le mal. La laideur du monde. Ne connaître que la beauté.
-Rebekka-

Ce qu'on vit quand on est gosse, ça s'incruste si violemment dans la tête qu'on ne peut pas y échapper ensuite. Ça vaut pour elle, lui, moi. Rose aussi. On est probablement condamnés d'avance.