Citations de Angel Arekin (558)
Mais la nature aime à nous rappeler que nous ne sommes pas intouchables, qu’à bien des égards, nous ne sommes que des insectes insignifiants face à sa suprématie. Celle des hommes ne vaut rien.
Personne n'entend jamais le cri du silence. Sauf elle.
Cairne était une île. Un dépotoir plus précisément. Un tas de sable planté au milieu de nulle part. Les habitants d'El Erenn, royaume à l'ouest de Maâthen, s'en servaient de prison. On y balançait les criminels de haute volée, les petits voleurs à la sauvette et les catins. En fait, tous ceux qui pouvaient souiller leur monde édulcoré.
Cairne vivait ainsi depuis des siècles, peut-être même des millénaires, et accueillait les condamnés à bras ouverts, telle une multitude de nouveaux rouages à incorporer à la grosse machine que représentait la capitale de ce roc ensablé. Le désert avalait ces nouveaux venus avec un appétit vorace. La plupart crevaient au bout de quinze jours, les autres survivaient en se mêlant à la populace en place. Des reines gouvernaient Cairne, entourées de Serfs et d'esclaves « empruntés » aux pays voisins pour les servir. Le système était si hiérarchisé que je finis par ne plus rien y
comprendre, et à tout bien y réféchir, je m'en foutais un peu.
Un bon menteur énonce toujours un fond de vérité dans le plus effroyable de ses mensonges.
Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence.
« C’est le propre de l’homme que de pouvoir et parfois de vouloir faire du mal à ses semblables »
Par tous les dieux de ce monde, puissions-nous être sauvés du cul de l'enfer ! Il fallait que ce soit toi !
Il n'y a pas de bonne réponse, seulement des actes, des remords et des peines. Vivre avec la conscience de toutes nos décisions.
Un futur imparfait, finit-elle par répondre. Il ne peut en être autrement. Il sera toujours imparfait. Nos vies ressemblent à un jeu de dominos. Lorsque je bouge un pion, il peut faire tomber les autres, changer le sens de la partie. Alors, quand je me sers de toi, à l'instar d'aujourd'hui, j'entraine les dominos à ta suite. Je distingue ceux qui sont près de nous, cependant, les pièces du jeu sont sans fin, alors qui sait quelle sorte de destin je provoque pour ceux-là ? Je l'ignore.
La foule était changeante, se mouvant au gré des mensonges. Telle la rivière, elle suivait le lit que l'on traçait pour elle.
Nous sommes tous des animaux nocturnes.
On attend seulement le bon moment.
Nous sommes faits pour traquer, déchiqueter la chair.
Notre instinct hurle.
Mats s'arrêta près d'une tombe, leva les yeux vers la forme blanche suspendue dans les airs et sut que plus jamais il ne pourrait fermer les paupières dans la voir. Elle s'était tatouée sur ses rétines.
La femme au corbeau.
Je suis terrorisée. La peur me paraît si profonde, si enracinée que je crains davantage qu'elle ne puisse plus se dénouer de mon âme, qu'elle fasse à jamais partie de moi. Même si "jamais" tend à se réduire de manière dangereuse ces derniers temps.
Je n'ai que vingt- neuf ans, mais j'ai parfois l'impression d'avoir été usé jusqu'à la corde, élimé, cassé, brûlé, à louvoyer aux portes de la déraison ou sur le seuil de l'enfer.
- Et toi, gamin, toi pour qui le ciel brille et la mort est lointaine, comment la vois-tu ?
- Comme une perte de temps.
Tu comprends rien... j'ai envie qu'elle me choisisse, pas qu'elle n'ait plus le choix.
Si je ne laisse plus rien entrer, si je ferme toutes les portes, je ne souffrirai plus.
Moi, je le vois toujours, tu sais ? La fille que tu es. Mais je ne sais plus vivre avec celle que tu préfères me montrer.
Tu as peur de vouloir autre chose que ta vie actuelle, tu as peur de renoncer à toutes tes angoisses, parce qu'elles te rassurent.
Je te ferai souffrir sans m’en rendre compte, tournée vers ma propre douleur. Je ne verrai pas la tienne…