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Critiques de Angel Wagenstein (36)
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Ce livre m’a été recommandé par une amie. Le sujet me semblait a priori intéressant: la société bulgare autour des années ’50 et, plus spécialement, la communauté juive de Plovdiv, qui était une ville très cosmopolite. Le narrateur est Albert (Berto). Grâce à lui, j’ai découvert des personnages hauts en couleur, notamment le grand-père Abraham, ivrogne, athée et hâbleur. Le vécu du narrateur est décrit dans deux époques différentes: quand il était enfant et quand il est adulte. Autrefois il avait une camarade de jeux, Araxi, et il la revoit beaucoup plus tard…



Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu du mal à entrer vraiment dans ce roman - sans doute autobiographique. Je n’ai pas aimé le style de l’auteur et je n’ai guère éprouvé de tendresse pour le petit peuple de Plovdiv. J'ai donc un avis réservé sur ce livre.
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

De l’année de ses dix-huit ans, qui le voient marquer le passage à la vie adulte dans une caserne austro-hongroise (c’est la toute fin de la Première Guerre mondiale), aux derniers feux de l’époque de l’ « immortel petit frère des peuples », c’est une vision toute personnelle de la première moitié du XXe siècle que donne l’ancien tailleur de Galicie Isaac Blumenfeld. Toute personnelle, parce que son expérience de la Seconde Guerre mondiale et des camps (un pluriel qui prend pour lui plus d’une tournure inattendue) succède à – et est marquée du souvenir et de la perte de – deux décennies d’une vie paisible auprès de Sarah et de leurs trois enfants. Toute personnelle, aussi, par la personnalité du narrateur, qui sait « se faire passer pour un imbécile afin de survivre » (« un art juif des plus anciens, seulement comparable à l’architecture hellène et, plus exactement, au Parthénon », dit-il). En ce sens, il est un archétype de cet humour juif dont il émaille son récit à grands coups d’histoires, de blagues et de khokhmas, (« quelque chose comme des paraboles pleines de sagesse ») : un archétype de la narration juive, mais qui pour nous représente une voix singulière, car combien d’autres récits du XXe siècle, a fortiori des récits juifs, s’appuient aussi fortement sur ce mélange d’humour et de fausse naïveté ?
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Adieu Shanghai

L'histoire peu connue de l'immigration des juifs vers Shangai, une des dernières destinations à accepter des réfugiés juifs. Mais la vie est compliquée, les juifs sont obligés de rester dans le ghetto. Seuls ceux munis d'un laissez-passer peuvent franchir le pont pour aller travailler. Le livre se concentre sur un couple obligé de modifier son train de vie pour survivre et la secrétaire du représentant du 3eme reich qui fournit des données importantes aux résistants. Très beau roman historique qui dévoile une part peu connue de la deuxième guerre mondiale.
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Bulgarie 1944-1952 puis Bulgarie années 90.

Albert (Berto pour ses amis) Cohen revient en Bulgarie où il a vécu de sa naissance jusqu’à ses 13 ans. De retour dans son pays natal après 40 ans en Israël, il ne reconnaît que peu de lieux mais est vite submergé par les souvenirs qui remontent.



Il rencontre Araxi Vartanian, l’amie avec qui il faisait l’école buissonnière. C’est l’occasion pour lui de nous faire partager son enfance.

En filigrane, Angel Wagenstein nous brosse un portrait émouvant de la Bulgarie de 1944 à 1952 . Les parents de Berto ont été tués en 44 du fait de leur engagement communiste et il est élevé par sa grand mère et Abraham le grand père fer-blantier, alcoolique et athée.



Les personnages, le pope Isaïe , le rabbin Menaché, le mollah Ibrahim, et bien sûr Abraham l’athée sont savoureux. Ils se chamaillent pour des détails mais restent unis dans l’adversité. Une veuve turque mènent les quatre hommes en bateau. Abraham le poivrot qui n’a peur de personne, surtout pas de Dieu mais un peu (beaucoup) de son épouse aidera le jeune Berto à grandir.



Albert retrouve en Araxi sa compagne de jeux, broyée par le destin de l’Europe de l’est dans les années 50 et les suivantes (reconstruction, communisme, émigration vers Israël puis pour Araxi la catastrophe de Tchernobyl pas si lointaine….). Costa, le photographe grec ressort les photos de leur enfance et tous trois se rémémorent ses temps à la fois difficiles et chaleureux.

Plovdiv, la ville où a grandi Berto était pauvre mais les populations vivaient en bonne cohabitation (il est fait référence au fait que, bien que la Bulgarie soit un allié du troisième Reich jusqu’en 1944, sa population juive n’a pas été déportée dans les camps de la mort du fait d’une forte mobilisation de la population). Berto nous raconte le jour aussi où tout changea pour lui ( à moins que rien n’est changé mais que Berto ait juste mûri et ouvert les yeux).

Un très bon moment de lecture, beaucoup d’humour, un peu de nostalgie et un style qui m’a beaucoup plu, tendre et sincère.





Le sous titre "loin de Tolède" retrace l’exil des ancêtres d’Abraham d’Espagne, en 1492 et explique le dialecte espagnol parlé par nombre des voisins de Berto en Bulgarie.



Il s’agit du deuxième tome d’une trilogie (je n’ai pas lu le tome 1 mais cela ne gêne en rien la compréhension)



Je vous recommande cette lecture d’un livre pris presque au hasard à la bibliothèque, juste parce que Chagall est mon peintre préféré et que la couverture de l’édition 10-18 m’a plu : Un livre que je n’aurais jamais pris avec la couverture originale.


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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Un livre magnifique plein d'humour et aussi sérieux. La chronique de la ville bulgare de Plovdiv racontée par le petit-fils d'Abraham le Poivrot pendant une période s'étendant de peu avant la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à nos jours, mais savamment orchestrée avec les périodes se succédant, sans que jamais on ne perde le fil. Certains passages sont très drôles, empreints d'humour juif et de sagesse, mais aussi très ironiques. Tout le charme de la coexistence pacifique mais pleines de controverses amicales entre les trois grandes religions qui se côtoient dans un même quartier, celui du Cimetière du milieu. Une critique acerbe aussi bien de la religion en général mais aussi de gouvernements totalitarismes et vue ratifies de tout bord, C'est pourtant un livre plein de tendresse et en tout cas un vrai régal de lecture.
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Adieu Shanghai

Dans les années 1930 et pendant la seconde guerre mondiale près de 20000 Juifs allemands et autrichiens ont trouvé refuge à Shanghaï. J'avais connaissance de ce fait mais j'étais curieuse d'en savoir plus aussi j'ai été intéressée de découvrir l'existence de ce roman.

J'apprends qu'il y a des Juifs à Shanghaï depuis très longtemps. Les plus anciens à s'y être installés sont les riches commerçants "bagdadis", établis sur la route de la soie dès le 11° siècle. Leurs descendants vivent dans le coeur luxueux de la concession internationale.

Au début du 20° siècle arrivent des Russes qui ont fui les pogromes puis la Révolution d'octobre et dans les années 1930 les Autrichiens et les Allemands trouvent un abri dans cette ville dont les portes leur restent ouvertes alors que le reste du monde a fermé les siennes. Ces derniers arrivants s'installent dans le quartier pauvre de Hongkew où ils survivent misérablement.



Dans le roman nous suivons ainsi le violoniste Theodor Weissberg et son épouse, la cantatrice Elisabeth Müller-Weissberg. Elle donne des cours de piano et chante dans un cabaret, lui travaille comme aide-jardinier. Avec d'autres musiciens ils ont formé un orchestre et se retrouvent régulièrement pour pratiquer. L'auteur montre bien le déracinement des exilés.



Il y a aussi Hilde Braun. Blonde aux yeux bleus elle se fait passer pour aryenne et travaille comme secrétaire auprès de représentant du III° Reich. Cette position est utilisée par son amant, Vladek, qui fait partie d'un réseau d'espionnage. Les tribulations des différents personnages nous sont racontées à partir de 1938, avant même leur arrivée à Shanghaï.



Angel Wagenstein détaille également les événements historiques avec des passages explicatifs nombreux. J'ai remarqué cependant que l'information historique manquait à l'occasion de rigueur et ces passages ont parfois tendance à casser le rythme du roman. Par moment j'ai eu l'impression que les personnages devenaient secondaires.



J'ai quand même plutôt apprécié cette lecture et notamment le fait que l'auteur porte sur les événements, sur la façon dont les Juifs ont été abandonnés par ceux qui auraient du leur venir en aide, un regard critique qui s'exprime par des pointes d'humour pince sans rire.
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Avec ces deux faces de soleil et d’ombre, avec également le thème du regard solitaire sur le passé, Abraham le poivrot, loin de Tolède, partage plus d’un trait avec Le Pentateuque ou les cinq vies d’Isaac, premier roman d’une trilogie très lâche dont Abraham est le deuxième volet. L’humour omniprésent (sous la forme de blagues juives) du Pentateuque, et sa structure linéaire, y a cependant laissé la place à un récit plus nostalgique et qui joue davantage avec le va-et-vient entre le présent et le passé.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog!
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Merci aux éditions Autrement de m'avoir envoyée ce livre dans le cadre de la Masse Critique.

Ce roman est écrit comme une autobiographie, ou même un long monologue d'Isaac à nous. Il nous raconte plusieurs étapes de sa vie, citoyen balloté de patrie en patrie sans bouger de chez lui, au gré des réaménagements du monde. L'horreur y est décrite avec pudeur, Isaac supposant qu'onnen connait déjà bien assez sur les détails notamment des camps de concentration. L'auteur ayant choisi l'humour comme arme principale, de nombreuses blagues juives émaillent le roman et lorsque l'histoire devient insoutenable, cela permet de faire redescendre la pression. On rit et l'instant d'après, on a la gorge nouée par la force et la clairvoyance des discours résignés et parfois fatalistes d'Isaac. Mais comme il le dit à la fois, contrairement à Stefan Zweig qui a pris la poudre d'escampette, il faut bien vivre !
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Du destin d’un homme à travers les 2 guerres, la Pologne, le IIIè Reich, l’empire soviétique et un camp de concentration.

Une vue intime et profondément humaine de l’histoire teintée d’humour et d’autodérision savamment dosés.

Instructif et Réjouissant
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Un livre magnifique plein d'humour et aussi sérieux. La chronique de la ville bulgare de Plovdiv racontée par le petit-fils d'Abraham le Poivrot pendant une période s'étendant de peu avant la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à nos jours, mais savamment orchestrée avec les périodes se succédant, sans que jamais on ne perde le fil. Certains passages sont très drôles, empreints d'humour juif et de sagesse, mais aussi très ironiques. Tout le charme de la coexistence pacifique mais pleines de controverses amicales entre les trois grandes religions qui se côtoient dans un même quartier, celui du Cimetière du milieu. Une critique acerbe aussi bien de la religion en général que des gouvernements totalitaristes de tout bord, c'est pourtant un livre plein de tendresse et en tout cas un vrai régal de lecture.
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Un livre magnifique plein d'humour et aussi sérieux. La chronique de la ville bulgare de Plovdiv racontée par le petit-fils d'Abraham le Poivrot pendant une période s'étendant de peu avant la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à nos jours, mais savamment orchestrée avec les périodes se succédant, sans que jamais on ne perde le fil. Certains passages sont très drôles, empreints d'humour juif et de sagesse, mais aussi très ironiques. Tout le charme de la coexistence pacifique mais pleines de controverses amicales entre les trois grandes religions qui se côtoient dans un même quartier, celui du Cimetière du milieu. Une critique acerbe aussi bien de la religion en général que des gouvernements totalitaristes de tout bord, c'est pourtant un livre plein de tendresse et en tout cas un vrai régal de lecture.
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Adieu Shanghai

Intense moment de lecture.....
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Premier volet d'une trilogie s'achevant avec Adieu Shanghai, le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac n'est pas seulement le récit d'un fils de tailleur juif d'Europe centrale c'est aussi celui d'une communauté ballottée par l'Histoire. Sans bouger de son shtetl de Galicie, on se retrouve tour à tour sujet de Sa Majesté l'empereur d'Autriche-Hongrie, citoyen de la république polonaise créée après 14-18, camarade de l'URSS naissante, classé «sous-homme» par les nazis du IIIe Reich... Ainsi en est-il de notre héros qui, avant les camps de la mort, rêvassait en cousant, plutôt en «retourn [ant] les vieux caftans déteints». Angel Wagenstein, né en 1922 à Plovdiv en Bulgarie, qui connut l'exil, l'internement et la guerre, se refuse à tout pathos et c'est émaillée de chochma (blagues), que l'auteur et scénariste raconte la tragédie des juifs de la Mitteleuropa. Isaac Blumenfeld au crépuscule de sa vie rappelle un bon mot de Sholem Aleikhem, le Molière yiddish : «Je Te remercie, Seigneur, pour ce grand honneur, mais n'aurais-Tu pu choisir un autre peuple ?»
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Le Pentateuque ou les cinq livres d’Isaac

Roman picaresque, d’une irrésistible drôlerie par tout le tragique qu’elle effleure, sur les hasards meurtriers de l’Histoire, sur les guerres et camps de concentration, les changements de nationalité et, toujours, cette judéité qui, dans la persécution comme dans l’humour, maintient le lien, le tissu de notre humanité. Jouant très délicatement de l’ellipse, du détournement d’une blague juive pour montrer toute l’absurdité de la situation, Angel Wagenstein se penche sur l’histoire de Kolodetz, un village polonais déchiré par les aléas du XXème siècle, les redécoupages auxquels Isaac Blumenfeld assiste avec toute sa lucide candeur, avec son ami, et beau-père, rabbin, et athée. Le pentateuque ou les cinq livres d’Isaac derrière sa drôlerie interroge chacune des justifications offerte à la haine et à ses horreurs.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Ce roman est dominé par la figure d'Abraham le Poivrot : maître ferblantier, ivrogne céleste, affabulateur de génie et témoin privilégié de la fin d'une époque. L’occasion pour Angel Wagenstein de faire revivre tout un pan du passé en invoquant le nom d’un homme qui a marqué l’histoire familiale. En l’occurrence un grand-père qui séjournait à Plovdiv, une ville parmi les plus belles et les plus cosmopolites des Balkans. Au gré des glissements entre présent et passé, il raconte également l’histoire de Berto Cohen, son petit-fils, venu en Israël pour un colloque et dresser des liens entre une affaire de spéculation immobilière, le souvenir d’amours enfantines, l'actualité du Proche-Orient, la recherche du temps perdu et le portrait au vitriol de la Bulgarie actuelle.
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

remaquablement drôle , étincelant de joie
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