Anna Fredriksson

On pourrait penser que le roman d'Anna Fredriksson est un road trip à vélo pour Jenny et ses amies. Mais Le chemin de la plage est un roman contemporain qui aborde des thèmes aussi variés et profonds que le couple, la fidélité, la trahison, l'amitié, la carrière professionnelle, le harcèlement moral.

L'auteur alterne les chapitres pour nous emmener à la découverte des paysages de la Scanie et de l'environnement personnel et professionnel de Jenny.

Au fil des chapitres, le lecteur et les amies de Jenny découvrent le portrait d'une femme brisée. Les difficultés qui semblaient bénignes se révèlent conséquentes. Une occasion de réfléchir aux priorités et au sens de la vie.

Une écriture sensible et juste au service d'une chaleureuse histoire d'amitié.

A découvrir !
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Ne vous fiez surtout pas à sa couverture estivale : ce roman est très riche en émotion, émouvant et très juste en qualité de relation humaine. Un petit bijou.
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Eva est à un tournant de sa vie, sa mère vient de mourir brutalement et son fils qu'elle a élevé seule vient de quitter le foyer familiale pour s'installer avec sa petite amie.

Après de nombreuses années sans nouvelles, elle va devoir renouer le contact avec Anders et Maja son frère et sa sœur. Suite à l'héritage, ils vont se disputer. En effet, la maison de vacances est au centre des disputes. Eva aime cette maison auquelle sa mère tenait. Toutes deux y passaient régulièrement leurs vacances. Pour Anders et Maja, cette maison ne représente qu'une valeur marchande et la possibilité de s'offrir une nouvelle voiture ou rembourser des dettes...

Eva décide alors d'abandonner son travail et de partir s'installer dans la maison de l'archipel pour en éviter la vente...

Quelques jours plus tard, Anders et sa famille et Maja et son compagne débarquent également dans la maison de vacances. Vont-ils arriver à cohabiter, apprendre à se connaître, à recréer des liens ?

J'ai lu très facilement ce livre et j'ai bien aimé cette histoire de famille et de maison d'été. Les différents personnages sont attachants, la description des relations entre frère et sœurs est réussie. J'ai également aimé la maison et cette petite île suédoise.
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La perte d’un parent est une épreuve douloureuse, surtout lorsque celle-ci est brutale. En plus du chagrin et de l’incompréhension se glissent aussi les problèmes familiaux d’héritiers qui s’étaient déjà perdus de vue depuis de nombreuses années.

Eva, l’aînée de la famille, était la seule à s’occuper de Marianne, sa mère dépressive et de sa maison située sur une île dans l’archipel de Stockholm. Lorsque Marianne meurt brutalement à soixante-six ans , Eva retrouve son frère Anders et sa jeune sœur Maja, tous deux prêts à vendre la maison familiale pour obtenir leur part d’héritage. Cette maison représente tant de choses pour Eva, désormais seule depuis le départ de son fils Elias.

» Se pourrait-il que la maison représente votre désir de revoir votre mère? La nostalgie, le regret, le manque que vous ressentez? »

Eva a besoin de temps pour comprendre le geste de sa mère en s’installant dans sa maison. Mais Anders et sa famille puis Maja et son ami viennent envahir son territoire, à la fois pour passer des vacances et faire des aménagements en prévision de la vente.

Des rancœurs passées, des douleurs d’enfance, des trajets personnels et professionnels parfois difficiles rendent difficiles la communication entre les frères et sœurs.

Refusant de reconnaître qu’ils ont besoin des uns des autres, englués dans leurs problèmes actuels, le silence s’impose puis les heurts se multiplient.

Puis, au détour de souvenirs ou en lisant des archives de Marianne, les blessures se révèlent. Marianne a toujours vécu difficilement la gestion d’une carrière professionnelle et de sa maternité. Eva, plus âgée de sept et neuf ans qu’Anders et Maja n’a pas les mêmes souvenirs d’enfance.

» L’aînée, qui savait tout, qui rabaissait et jugeait les plus jeunes. Qui avait toujours le dernier mot, toujours raison. »

C’est évident, ils n’ont pas vécu les choses de la même façon. Mais » les frères et les sœurs, ce sont des amis dont on ne peut jamais se défaire. »

Sous ses airs de comédie familiale, ce roman apporte de très belles réflexions sur la douleur de la perte, sur la famille, la transmission d’un parent à ses enfants.

Si la période de cohabitation peut comporter des instants plus futiles, l’auteur tient son lecteur en alternant réflexion et action et surtout en distillant petit à petit le passé de Marianne et ses conséquences sur la fratrie.



L’ensemble donne un roman bien dosé avec des personnages qui se dévoilent au fil de l’intrigue pour un moment de lecture simple et agréable.
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Eva vient de perdre sa mère. Pour se remettre de ce drame, elle emménage dans la maison de vacances familiale sur une petite île de Suède. Elle pense que la maison lui revient puisqu'elle a aidé sa mère jusqu'à sa mort. Mais c'est sans compter l'arrivée d'Anders et Maja, le frère et la sœur d'Eva dont elle n'avait plus de nouvelle, sur l'île. Ils veulent vendre la maison mais Eva veut y rester définitivement. Que faire ? Vont-ils réussir à rassembler les morceaux et trouver une solution équitable ?



Souvenez-vous il y a quelques temps, je vous parlais d'un chouette roman qui s'appelait "Rue du bonheur". L'auteur Anna Fredriksson revient avec son dernier roman : La maison de vacances.



Ici, nous suivons Eva et nous apprenons à la connaître, elle et sa famille, à travers ses yeux, ses pensées et ses souvenirs. L'heure n'est pas aux réjouissances car la mère d'Eva vient de mourir (on apprendra comment au fur et à mesure de la lecture) et il faut dire qu'Eva n'est pas en bon terme avec sa sœur et son frère. De plus, Eva ne semble pas avoir une vie trépidante : elle est très solitaire, son fils a quitté le domicile et son travail de professeur ne la distrait plus. Pourtant certains éléments l'amènent à changer de vie : une rencontre, une maison de vacances ou encore des explications sur le passé.



Le rythme peut paraître assez lent mais l'histoire d'Eva et de sa famille vaut le coup d'être découvert. Cela m'a rappelé les romans de Linda Olsson ("Astrid & Veronica" et "L'enfant au bout de la plage"), il y a pas mal de lenteur mais au final l'histoire nous captive.



Bref, un avant goût de l'été avec ce deuxième roman d'Anna Fredriksson !


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J'ai été attirée par ce roman quand j'ai vu qui l'avais écrit. Anna Fredriksson m'avait convaincu avec Rue du Bonheur , je me suis donc lancée.



Dans ce roman, le premier publiée par cet auteur , le lecteur entre dans l'univers d'Eva , professeure usée , qui vient de subir un drame. Eloignée de son frère et de sa soeur depuis des années, elle va devoir composer avec eux , suite au tragique décès de leur mère. Rancunes, non-dits et héritage vont venir construire la trame de cette histoire.



La lecture est très agréable, la plume d'Anna Fredriksson reconnaissable à sa fluidité , malgré la gravité des thèmes abordés. Car c'est bien cela l'intérêt de ce roman, elle analyse et fouille les relations fraternelles avec beaucoup de justesse et de profondeur.



Loin du pétillant "Rue du Bonheur" , l'auteur livre ici à son lecteur ne chronique douce-amère des relations familiales, qui rappellera à beaucoup de lecteur une expérience passée.



Un bon moment que je vous conseille de découvrir !
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L'histoire/Le sujet : Le quotidien de Johanna n'est pas très amusant. Aide soignante dans un centre de réintégration pour toxicomanes, elle doit jongler le reste du temps avec ses factures qu'elle peine à payer, ses filles qui ne sont pas bien dans leur école, son ex mari qui la lâche lâchement, refusant du jour au lendemain de lui verser une petite aide complémentaire qui lui permettait de boucler les mois.... Johanna est fatiguée de tout cela, et son seul petit bout d'espoir, sans trop y croire, c'est son billet de loto hebdomadaire. Alors quelle surprise le jour où ce sont ses numéros qui sortent au tirage du Joker.... Pour 20 petites couronnes, elle décroche un gros lot. Sa vie va pouvoir changer... et celle de ses proches aussi !



Le style : J'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur. Les chapitres sont courts, direct, le vocabulaire simple et les tournures agréables. Le livre se lit avec grand plaisir.



Et la couverture alors ? Elle m'a tout de suite tapé dans l'oeil, et a été déterminante dans le choix de ce livre.



En conclusion ? J'ai beaucoup aimé la lecture de ce roman, plein d'énergie et d'espoir. Je me suis attaché aux personnages, en particulier Johanna, courageuse et volontaire, jamais prête à baisser les bras, et ses filles. Calle (ou Kalle) m'a un peu agacé par moment, dans sa façon de voir les choses et les gens, dans son rapport à l'argent (et aux dents ! ), mais c'est le personnage qui veut ça. Le personnage de Fanny est intéressant aussi, pour le point de vue de la "belle-mère". Bref, un roman qui m'a beaucoup plu, qui est l'occasion d'une balade dans Stockholm, et qui est plein de fraicheur. Un très bon moment de lecture estival.
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Ce roman nous raconte la difficulté de tous les jours pour une mère divorcée face au regard des autres dans une petite ville de province. Sara, la fille cadette, est le souffre-douleur du collège, car elle est différente des autres enfants : elle aime lire, dessiner, n'aime pas le sport, contrairement à tous ses camarades.



Les personnages principaux sont sympathiques, mais dans une certaine mesure, Calle (l'ex-mari de Johanna) l'est moins. Calle vit à Stockholm, il est dentiste. Il ne vit que pour l'argent et sa position sociale. Rien d'autre ne compte pour lui. Et pour des raisons mystérieuses, il refuse de parler de son passé à Fanny, sa nouvelle compagne. Cette dernière est dynamique, ouverte, mais les secrets que Calle lui cache la perturbent.

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Drôle de couple que celui qu'a dû former Calle et Johanna. Maintenant ils sont divorcés. Calle est sensible au paraître. Il veut fréquenter les gens importants qui ont de grands appartements au centre de Stockholm et voyagent aux quatre coins du monde, dans des hôtels luxueux, pour suivre les grands prix de formule 1. Problème: avec son métier de dentiste, Calle n'a pas les mêmes moyens que ceux qu'ils fréquentent. De son côté, Johanna veut d'abord le bonheur de ses deux filles, qui habitent chez elle, dans une petite ville de Suède. Elle est atterrée quand elle se rend compte que sa fille cadette, Sara, est harcelée au collège. En plus, son ex mari décide au même moment de réduire l'aide qu'il apportait à Johanna pour élever les enfants. Johanna va se voir obligée de quitter leur appartement de la rue du bonheur pour un deux pièces, moins cher, car son métier d'aide soignante ne lui rapporte pas beaucoup d'argent. L'auteure sait rendre vivants ses personnages, comme peu d'auteurs savent le faire. On est au désespoir quand Sara est prise à partie par trois élèves de sa classe dans la salle de sport. On partage la gêne de Calle, qui hésite à recevoir ses riches fréquentations dans son appartement, parce que son logement est bien plus petit que les leurs!





Mais tout d'un coup, Bingo! Johanna gagne à la loterie. Devient millionnaire. Et pour résoudre ce problème de harcèlement, et rapprocher ses filles de son ex-mari, elle décide de déménager à Stockholm. Elle emménage alors dans un grand appartement, situé - par hasard - dans le même immeuble que celui où Calle habite, avec sa compagne, Fanny. Mais l'appartement de Calle est beaucoup plus petit que celui de son ex-femme! Connaissant le caractère de Calle, toutes les conditions sont alors réunies pour créer une situation explosive. Mais rien ne se passe comme on pouvait s'y attendre.





Fanny, elle, est doctorante et prépare une thèse sur Strindberg. Un des thèmes développés par Strindberg est: « Une lutte éternelle sévit, un duel entre homme et femme, classe supérieure et classe inférieure, civilisation et nature, citadins et paysans ». Ce thème entre en résonance avec l'évolution de la situation dans la deuxième partie du récit. Fanny note aussi dans sa thèse, à propos de Strindberg: « Ses constants changements d'opinion ne doivent pas être considérés comme un signe d'irrésolution ou de perplexité, mais indiquent au contraire un intellect en marche et une flexibilité de ses pensées et sentiments, nécessaires pour évoluer en tant qu'écrivain et homme. » Les protagonistes de Rue du Bonheur vont-ils s'affronter (le thème de Strindberg) ou bien vont-ils comme Strindberg lui-même, changer d'opinion, évoluer et s'adapter à la nouvelle situation? Où est-on le plus heureux? Rue du bonheur ou à Stockholm?

Johanna vit avec ses deux filles dans un petit appartement de banlieue tandis que son ex mari mène la grande vie avec sa nouvelle compagne à Stockholm. Lorsque Johanna gagne le gros lot au loto, elle décide de s'installer dans l'appartement juste au dessus de celui de son ex mari afin que ses filles puissent voir plus régulièrement leur père. Mais la cohabitation n'est pas forcément évidente.

J'ai apprécié la construction de ce roman dont chaque partie change de narrateur, ce qui permet de découvrir les principaux protagonistes sous plusieurs facettes : la façon dont ils sont vus par les autres et leur discours intérieur.

Un roman choral sur une famille décomposée et recomposée, sur le lien familial, sur la difficulté pour chacun de trouver sa place après un divorce, sur l'ascension sociale et sur l'argent qui ne fait pas le bonheur...
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Pour Johanna, mère de famille suédoise, la vie n'est pas simple : elle est seule à élever deux adolescentes en province, les fins de mois sont difficiles et son travail lui cause également quelques soucis. Lorsque la chance la favorise au loto, elle n'hésite pas longtemps et s'offre un nouveau départ à Stockholm pour le bien-être de sa famille.



Ses filles, Agnès et Sara, pourront ainsi à nouveau profiter de leur père, Calle. Elle-même envisage de tourner la page : nouveau travail, nouvelle ville...



Traitant de sujets difficiles, très actuels, la place des enfants dans le divorce, le harcèlement..., Rue du bonheur reste pourtant un roman frais, très agréable à lire. L'auteur y donne la parole aux principaux protagonistes : ainsi, le récit s'ouvre sur Johanna et son quotidien plutôt terne; ensuite, son ex-mari Calle et sa nouvelle compagne, Fanny, viennent compléter l'histoire.



Tour à tour, chacun se révèle, apporte sa touche personnelle, donnant une dimension plus attachante au roman. L'idée que l'on se faisait en début de lecture se modifie peu à peu: rien n'est jamais tout à fait noir ou tout blanc...



Au fil des semaines, le roman nous livre quelques moments de la vie de Johanna, Calle et Fanny sans rien nous livrer de bien définitif, une parenthèse suédoise très agréable à partager.


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Je suis cette auteure depuis son premier livre et je n’ai pas été déçue : celui-ci est un bon crû.

Anna Fredriksson a l’art de dépeindre les blessures de l’âme tout en gardant un ton optimiste.

L’héroïne, Jenny, nous émeut tout au long du roman.

C’est un beau portrait de femme prise dans un piège infernal : celui du harcèlement. Insidieusement, comme si elle s’enfonçait dans un puits sans fond, Jenny subit les conséquences de sa nomination au poste de responsable administratif. Lors de sa prise de poste, très motivée, Jenny veut bien faire mais ses collègues ne sont pas tous aussi heureux de sa promotion. Certains vont lui barrer la route.

En parallèle, nous suivons Jenny et ses amies parties pour une virée à vélo. L’objectif de cette balade : aider Jenny à surmonter ses difficultés avec son mari. Les masques vont tomber et grâce à ses retrouvailles, chacune réfléchira à sa vie et au sens qu’elle lui donne.

Un rythme très fluide pour cette lecture qui nous entraîne dans la campagne suédoise aux côtés de quatre femmes dont l’amitié fait chaud au cœur.



À découvrir.
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Un de mes meilleurs amis a traduit le livre du suédois ("Sommarhuset") au français et m'en a offert un exemplaire. Je l'ai laissé quelques temps dans ma bibliothèque, avant de l'ouvrir un jour et d'en terminer la lecture le lendemain. Je m'attendais à une histoire assez légère à vrai dire. Mais "La Maison de vacances" raconte avec gravité et intelligence le drame de l'héritage et du deuil souillé par les querelles fraternelles. On entre très rapidement dans cette histoire sincèrement touchante, en se mettant à la place d'Eva, cette femme qui a tout donné pour sa défunte mère et cette maison de vacances dans l'archipel de Stockholm, une part d'elle-même qu'elle ne peut se résoudre d'abandonner. Pour avoir perdu mes parents très jeune et avoir été en mesure de garder ma maison d'enfance où j'habite toujours encore et à laquelle je tiens tant, j'étais d'autant plus touché par ce récit. Au delà du sujet, l'envie est également donnée au lecteur de faire peut être un jour un détour du côté de cet archipel nordique et de ses belles maisons de vacances savamment décrites par l'auteure Anna Friedriksson.

En voyant la couverture de ce roman, je me suis dit que ce serait sans doute un roman frais, léger, parfait pour décompresser. Et bien pas tant que ça en définitive puisque l’auteur y traite de sujets délicats : la perte d’un être cher et la question épineuse de l’héritage. Malgré tout, elle parvient à y insuffler une note légère de part son écriture, même si de nombreuses situations m’ont fait crisser des dents.



Eva vient de perdre sa mère, dans des conditions difficiles. Elle s’en occupait depuis des années. Parce que si elle a un frère, Anders, et une sœur, Maja, elle a complètement coupé les ponts avec eux treize ans auparavant. Et il en allait de même pour sa mère. En plus d’être un moment difficile, les obsèques voient la famille réunie, et la question difficile de l’héritage posée : que faire de la maison de vacances de leur mère situé sur une île de l’archipel de Stockholm ? Pour Maja et Anders, il n’y a aucune question à se poser : elle doit être vendue afin que chacun récupère sa part. Eva ne voit pas les choses ainsi : s’étant occupé de sa mère et de la maison pendant des années, étant la seule à s’être rendue dans la maison, la maison doit lui revenir. Et puis, il s’agit quand même de la maison de sa mère : y envisager des inconnus y vivant et profitant des agréments qu’elle offre, c’est tout simplement inconcevable. Parce qu’elle est à bout de nerf, Eva décide de lâcher son boulot de professeur et de se réfugier dans la maison, oublier le reste et profiter des souvenirs qu’elle recèle. Mais Maja et Anders, avec enfants et conjoints, débarquent sur l’île. Eva y voir une intrusion. Maja et Anders leur droit légitime et la nécessité d’arranger la maison avant la vente, qu’Eva n’accepte toujours pas. Les relations sont de plus en plus tendues. Mais si ces quelques semaines au milieu des souvenirs et des non-dits pouvaient finalement panser les blessures et faire avancer cette famille sur le chemin de la réconciliation ?



Ah, les relations familiales ! C’est bien connu, le décès d’un aïeul et les questions d’héritage cristallisent les tensions dans une famille. Et sont sources de conflits. Mais Anna Fredriksson ne traite pas le sujet de cette manière, facile et prévisible. Elle nous dépeint une situation qui, au lieu de diviser une famille qui l’est déjà, ne peut que s’arranger au vu des circonstances. Mais c’est bien loin d’être évident, chacun des protagonistes ayant son lot de défauts et de rancoeurs : Eva est taciturne, solitaire et assez fade, ne voulant pas de compromis et très marquée par la disparition de sa mère ; Maja est assez imbue d’elle-même, n’accepte pas les reproches et veut tout diligenter, et elle en veut beaucoup à sa sœur et à sa mère pour une vieille histoire sans trop d’importance ; Anders est à la botte de Maja, ne veut pas de conflit et vit une vie en apparence rêvée mais qui ne l’est peut-être pas tant que cela. Et à la lecture de leurs tribulations, on a l’impression qu’ils sont tous un peu dans leur bon droit, mais ils font finalement tous preuve de maladresses.



Eva est assez mollassonne et on a parfois envie de lui dire de se bouger un peu, de dire les choses et de faire évoluer la situation. Et on a très souvent envie d’envoyer balader Maja, un peu trop sûre d’elle-même, énervante à souhait. Et c’est cela qui est très chouette dans cette histoire, on a une distance due à notre position de lecteur qui nous permet d’évaluer la situation et de se rendre compte des avis et actions légitimes des uns et des autres. C’est une histoire universelle, qu’on sera pour la plupart amener à vivre ou qu’on a déjà vécu, de manière directe ou indirecte. Et le constat est notable : la perte de l’être cher et les rancunes accumulées exacerbent les tensions et les émotions et rend ce genre de situation intenable. L’auteur parvient à rendre son récit assez léger de part son écriture, ce qui enlève de la tension à une histoire qui en a déjà assez.



En somme, un roman au thème délicat mais traité de manière sensible par l’auteur, une histoire de famille dont se délecteront tous les amateurs de fresques et tableaux familiaux.
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Un peu déçue par ce livre qui donnait pourtant envie avec toutes ses couleurs et son titre prometteur... Finalement un début très triste (c'est plus fort que moi le harcèlement scolaire ça me chamboule complètement.)

Alors je continue en me disant que tout va bien tourner bientôt et finalement pas tant que ça, ça reste toujours un peu morne, un peu dur et triste. Pour une rue du bonheur les gens ne savent pas en profiter et vivre heureux alors qu'ils ont tout pour réussir...

Je ne m'attendais pas à ça...

Elle porte bien mal son nom, cette rue du bonheur de petits immeubles banaux où la vie est difficile et l'entourage pas toujours bienveillant. Mais suffit-il de fuir pour le trouver, ce bonheur ? C'est une leçon de courage que nous donne ce livre, il faut savoir se bouger pour se construire, mais sans fuir pour autant son passé. Mais il ne rend pas euphorique, au rebours de ce que prétend la quatrième de couverture, car l'écriture est sèche comme l'ambiance, les moments d'émotion existent mais n'occultent pas les difficultés. Les personnages sont attachants et on aime suivre leur parcours. Mais si des noeuds se dénouent, rien n'est acquis et la fin reste ouverte, tout reste à construire. Une leçon dure comme la vie.

Bonne lecture mais Pancol s'est mieux

Anna Fredriksson a publié son premier roman en 2011. Scénariste de longue date pour plusieurs productions, elle travaille aussi bien sur des longs métrages que sur des adaptations TV telles que Les Enquêtes de l’inspecteur Wallander, tiré des romans de Henning Mankell (Arte).



Rue du bonheur est un roman contemporain qui pose un regard d'une grande justesse sur une situation devenue un véritable phénomène de société. Grâce à une galerie de personnages humains et attachants, Anna Fredriksson explore les relations et le quotidien d'une famille recomposée moderne. Ambivalence des sentiments, amour, haine, jalousie, mais aussi lassitude ou difficultés financières..., dans ce micmac suédois, les personnages d'Anna Fredriksson devront déployer beaucoup d'efforts pour tenter de trouver leur place au sein de cette constellation familiale d'un genre inédit !



Néanmoins, les situations, ni toutes roses, ni toutes noires, sonnent assez juste. On a l'impression d'accompagner chacun des membres de cette famille en pleine recomposition sur le chemin de son bonheur. Comme dans toutes les familles, c'est parfois compliqué, on n'harmonise pas d'un coup de baguette magique les habitudes, les caractères et les rôles mais petit à petit, à force de dialogue, de bienveillance et de chaleur humaine, Johanna, Calle, Fanny, Agnes et Sara vont s'apercevoir qu'il n'est pas si difficile d'accepter les différences de l'autre pour vivre ensemble et former une famille recomposée heureuse.



Alors, bien sûr, on peut trouver qu'Anna Fredriksson schématise un peu (voire même beaucoup !). Les personnages de son roman n'échappent pas aux clichés. Ces pauvres âmes en peine ont d'ailleurs fort à faire avec leur difficulté d'aimer, leurs choix existentiels et leur fêlures ! Malgré tout, leur soif inextinguible de bonheur, leur tendresse et leur amitié fait chaud au cœur !



Sous ses airs faussement simples, Rue du bonheur est un roman tendre et revigorant, qui célèbre de façon subtile et originale la richesse et la force insoupçonnées des familles recomposées. On s'y sent vraiment bien !
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Il s'agit d'un roman sur le harcèlement professionnel d'une tout nouvellement chef entremêlé d'un récit de voyage entre amies. J'ai trouvé l'intrigue assez lente et surtout Jenny, la protagoniste bien trop passive et renfermée. Dans l'ensemble la lecture est assez agréable grâce aux longues balades en vélo.

enny découvre à 40 ans que son mari la trompe. Elle part faire un break avec trois amies d'enfance, un peu perdues de vu. Balades en vélo au programme mais surtout confidences des unes et des autres pour renouer les liens.

Un roman qui parle de la famille, de l'amitié, mais aussi nous plonge dans le monde du travail. Jenny va occuper un poste plus important mais rien ne se passe comme prévu et les collègues se liguent contre elle.

Du même auteur, j'avais aussi lu Rue du bonheur. Un texte pas si anodin que cela qui nous montre une Suède différente.
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