Citations de Anna Gavalda (2672)
Je regardais toutes ces étoiles et je cherchais la notre? Parce que nous on avions une, c'était une certitude. Pas une chacun, malheureusement, mais une pour nous deux. Une petite veilleuse en collocation. Oui, une bonne petite loupiote qui nous avait trouvés le jour où on s'était rencontrés et qui, bon an mal an, avait fait du bon boulot jusque-là.
Mais je pleurais toujours.
Alors il m'a serrée dans ses bras.
Alors j'ai pleuré encore plus fort.
Alors il a ri.
Alors j'ai ri aussi.
Ils sont tombés amoureux chacun de leur côté, amoureux pour de vrai, amoureux avec de l’amour à l’intérieur. Ils y ont cru, ils se sont racontés, ils se sont motivés, ils ont déchanté, ils se sont pris des sots, des pelles et des râteaux, ils ont ri, ils ont pleuré, ils se sont consolés et ils ont fini par apprendre Paris. Ses codes, ses privilèges et ses servitudes. Ses grands fauves, ses territoires et ses points d’eau.
Ils ont travaillé comme des chiens, ils se sont nourris, pansés, beurrés, dégrisés, engueules, quittés, gavés, pourris, détestés, sevrés, réinitialisés, déçus, adorés, retrouvés et épaulés tout au long et surtout, ils ont appris à lever la tête ensemble. Ce sont eux qui ont vécu.
Je n’ai compris que bien après, que bien des confidences plus tard, quand il a commencé, lui aussi, à me raconter un peu ce qu’avait été sa guerre en solitaire avant moi, avant nous, que cette nuit-là, s’il était heureux de me voir aussi malheureuse, c’était parce que pendant que je sanglotais dans ses bras non-stop et limite en crise de tétanie, il était, lui, en train de trouver une première bonne raison de ne pas mourir.
Je n’ai compris que bien après, que bien des confidences plus tard, quand il a commencé, lui aussi, à me raconter un peu ce qu’avait été sa guerre en solitaire avant moi, avant nous, que cette nuit-là, s’il était heureux de me voir aussi malheureuse, c’était parce que pendant que je sanglotais dans ses bras non-stop et limite en crise de tétanie, il était, lui, en train de trouver une première bonne raison de ne pas mourir.
Et puis, un jour, les choses ont bougé.
Un jour et sans le faire exprès bien sûr, mon père s’est enfin bien comporté avec moi : il est mort.
Parce que pour nous, c’était pas une scène, vous savez… C’était pas du théâtre, c’était pas des personnages. Pour nous, c’était Camille et Perdican, deux petits gosse de riches bien trop bavards et super égoïstes, mais qui nous avaient pris par la main quand on était dans la merde et qui venaient de nous la rendre sous vos applaudissements, alors, circulez avec vos envies de spectacles, circulez. On ne joue plus et on ne jouera plus pour la simple et bonne raison qu’on n’a pas joué.
Et puis, vous savez, je ne pense pas qu’on soit si clichés que ça. Je pense que dans tous les collèges de France et d’ailleurs, que ce soit à la campagne ou dans les villes, y en a plein les salles de permanence, des clandestins dans notre genre…
Des combattants de l’invisible, des délocalisés d’eux-mêmes, des qui sont en apnée du matin au soir et qui en crèvent parfois, oui, qui finissent par lâcher prise si personne les repêche un jour ou s’ils n’y arrivent pas tout seuls… En plus, je trouve que je le raconte vraiment soft pour le coup. Pas pour vous épargner de la gêne ou à moi des critiques, mais parce que le soir d’un de mes anniversaires, celui de mes 22 ans je crois, j’ai fait reset.
Je me suis réinitialisée devant lui et j’ai juré à Franck Muller que c’était fini. Que je ne me laisserais plus jamais me faire du mal.
Je regardais toutes ces étoiles et je cherchais la nôtre. Parce que nous en avions une, c’était une certitude. Pas une chacun, malheureusement, mais une pour nous deux. Une petite veilleuse en colocation. Oui, une bonne petite loupiote qui nous avait trouvés le jour où on s’était rencontrés et qui, bon an mal an, avait fait du bon boulot jusque là.
OK, ces dernières heures, elle avait un peu merdé, mais tout s’était éclairci depuis…
Je la cherchais.
Je les passais toutes en revue pour la trouver parce que j’avais des trucs à lui dire… à lui rappeler…
Je la cherchais pour la convaincre de nous aider encore une fois.
Ces trois histoires m'ont plu tout simplement mais la dernière a ma préférence......
"Sœurs un jour, sœurs toujours".
Elle a répondu vounjertsmalévés en tortillant les franges de son pashmina. Je n'ai pas compris.
A elle la vraye cognoissance, à moi les tribunaux. A nous deux l'impression d'estre la moitié de tout et que l'une sans l'autre ne serait plus qu'à demy.
Pourquoi lui parle-t-elle si mal ? Sait-elle seulement à qui elle s'adresse ? Sait-elle que l'homme assis à ses côtés était un dieu des modèles réduits ? Un as du Meccano ? Un génie des L'ego System ?
Un petit garçon patient qui a mis plusieurs mois à construire une planète délirante avec du lichen séché pour faire le sol et des bestioles hideuses fabriquées en mie de pain et roulées dans de la toile d'araignée ?
Un petit gars têtu qui participait à tous les concours et les gagnait presque tous: Nesquick, Ovomaltine, Babybel, Caran d'Ache, Kellogg´s et Club Mickey ?
... et par laquelle des Pakistanais, des Sri-Lankais, des Congolais, des Ivoiriens, des Philippins et autres citoyens de l'United Colors of Life de Merde ...
Ich foudrait infos für defenir Yoyo Sektor Refendeur and me and myself are sooooo excited coz yoyos are sooooo french.
La vraie clef du bonheur, je crois, c'est de rire.
Tu es jeune, tu es Européen et tu es gentil ?
Eh bien, tu vas prendre cher, mon ami !
Hé, toi, petit Blanc falot qui bande mou et qui fait rire tout le monde avec ton accent pourri, cherche et ordonne le champ lexical de gâchis de ta civilisation, s'il te plaît. Tu as quatre heures.
De loin, rien ne se voit.
...
Croyez-moi. Croyez-moi parce que je suis experte en la matière. Tous... tous autant que nous sommes, nous avançons en passant le plus clair de notre vie en contrebande. De loin, de près, de face, de profil ou de biais, rien ne se voit jamais.