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Citations de Anna Godbersen (138)


Diana longea le couloir dans sa direction. Quand elle fut à un mètre de lui, il dut l'entendre, car il se retourna. Ses traits exprimaient l'exaspération. Elle ne mit pas tout de suite un nom sur le visage de l'homme, qu'elle connaissait pourtant. Il avait des traits fins rehaussés par une mâchoire volontaire, l'air conscient de ses privilèges, et son regard sombre et jouisseur semblait comme à l'affût.

- Oh, je vous connais, dit-elle. (Elle sourit, étonnée de penser qu'il était vraiment agréable à regarder, même si tout le monde pensait la même chose.) Vous êtes Henry Schoonmaker.
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Quand elle se sentit prête à affronter le monde, elle poussa la porte de sa chambre et s'arrêta à la vue d'un petit morceau de journal plié en quatre, coincé dans la porte, qui venait de tomber par terre. Elle sut immédiatement que c'était la réponse de Will, aussi ce fut avec une certaine appréhension qu'elle se baissa pour ramasser le papier : c'était la feuille des chroniques mondaines qui rapportait ses fiançailles. Au bas de la page, Will avait griffonné cette accusation sous forme de question : « Est-ce la raison pour laquelle tu m'évites ? »
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Penelope Hayes serra la nuque de son boston terrier Robber en lisant le télégramme. Puis elle parcourut du regard le somptueux salon au parquet en chêne foncé miroitant et aux sièges Louis XV tapissés de soie à rayures bleues et blanches, où sa mère et Webster Youngham, l'architecte, étaient assis. Mère voulait faire savoir que les Hayes lui passaient encore commande, cette fois d'un cottage à Newport, le genre de chaumière dotée de cinquante-six pièces et dallée de marbre. Ce n'était pas de ces nouvelles qu'on gardait pour soi, aussi s'acharnait-elle à espérer qu'il serait forcé de rester et que, de cette façon, le plus de visiteurs possible le verraient.
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Le premier élan de l'amour est comme un coucher de soleil, une flambée de couleurs - oranges, roses nacrés, rouges vibrants...
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Chère Elizabeth,

Je devine que tu ne viendras pas avec moi.

J'essaie cependant de ne pas trop souffrir et pars dans l'espoir que tu me rejoindras bientôt.

Je vais en Californie. Je ne peux qu'espérer te voir arriver un jour là-bas.

Au cas où tu aurais changer d'avis, retrouve-moi à la gare Centrale. Le dernier train part à onze heures.

À toi,

Will Keller.
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En regardant le ruban, Diana se sentit ridicule. Pénélope avait raison. C'était une mauvaise surprise. C'était le genre de présent qu'on faisait à une enfant pour la faire taire, et peut-être était-ce l'intention d'Henry. Elle tira avec colère sur le ruban, si bien qu'il se déroula dans toute sa longueur hors de la boîte. C'est alors qu'un petit morceau de papier plié en quatre tomba par terre.
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Elle avait prononcé cette phrase en plaisantant, et Teddy se mit à rire. Cependant, dès que les mots sortirent de sa bouche, elle sut qu'elle disait la vérité. Comme c'est curieux, pensa-t-elle en jetant un nouveau regard vers sa sœur, que la parfaite fiancée du plus beau parti de la ville soit si soulagée de ne pas se retrouver en sa compagnie.

- Nous étions ensemble cet après-midi sur son yacht, continua Teddy. J'aurais dû l'emmener avec moi. Quand je suis parti, Henry était encore là avec ce type, Buck, apparemment un garçon d'honneur. (Ce disant, Teddy hocha la tête d'un air incrédule.) Quand je pense que Buck m'a assuré qu'il ferait en sorte qu'Henry arrive à l'heure ! Mais maintenant, je vois qu'il n'en est rien.
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Une fois dans la rue, elle se sentit presque agressée par le bruit et les lumières. Des cris de joie s'élevaient à chaque feu d'artifice qui explosait dans le ciel de la nuit. L'univers infini et incandescent semblait se moquer d'elle, lui rappeler par contraste que son monde à elle était petit, impitoyable et inéluctable. Elle haïssait son travail, elle se haïssait elle-même mais, par-dessus tout, elle haïssait Elizabeth. C'est Elizabeth qui avait tout saccagé avant même que Lina ait eu la moindre chance de conquérir Will.

Cette nuit elle avait été trop fatiguée et trop pauvre pour partir, mais en regardant le ciel scintillant de New York, elle sut qu'il devait y avoir une issue.
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L'animosité et la rage que Lina éprouvait à l'endroit de sa maîtresse couvaient depuis longtemps, mais son renvoi de la maison Holland, quant à lui, fut immédiat. Claire la regardait muettement, d'un air inquiet voire effrayé, en lui tendant la petite valise qui avait appartenu à leur mère et un sac en papier contenant des sandwichs qu'elle avait préparés à la hâte. Mais Lina ne pouvait se résoudre à dire le moindre mot. Sur un signe de tête à sa sœur, elle franchit la porte cochère en fer forgé et s'éloigna de la seule maison qu'elle ait jamais connue.
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En arrivant dans la Sixième Avenue, Lina jeta un coup d'œil dans une vitrine et admira son reflet dans sa nouvelle robe rouge. Elle était taillée pour un autre corps que le sien, mais elle était très bien coupée et lui seyait quand même assez bien. Quoique son nez retroussé parsemé de taches de rousseur et ses lèvres épaisses ne soient pas des attributs évidents de beauté, elle redressa la tête, consciente de sa grâce très particulière. N'était-il pas légitime que son adresse à mettre en valeur un visage ou une coiffure s'applique enfin à elle ?
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Elle voulait le voir rire, rire de ce qu'elle lui disait.

Et peut-être...peut-être trouverait-elle le courage de lui dire ce qu'elle ressentait pour lui.
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Elizabeth, enveloppée dans le kimono de soie blanche que son père avait acheté lors d'un voyage au Japon et lui avait offert pour son seizième anniversaire, traversa à pas furtifs la cuisine et sortit par la porte de service. Tremblante et mue par le désir qui était monté en elle durant toute la soirée, elle avançait sans hésitations. Elle garda la tête baissée en gravissant la première des quatre marches du vieil escalier de bois qui craquait sous les pieds, puis s'arrêta au seuil de l'écurie.
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-Je suis content que vous soyez venue.

Il la contempla avec des yeux admiratifs. Elle rougit. Il effleura le décolleté de sa robe. Elle sentit le sang affluer sous sa peau tendre.

-Je n'ai pas voulu mettre une belle robe, au cas où...

Henry la serra dans ses bras et la fit taire d'un long, très long baiser sur la bouche. Elle eut peur que son petit coeur n'explose tant il battait fort. Quand il éloigna ses lèvres, elle vit une douceur nouvelle dans son sourire.

Il prit le premier bouton de son corset entres ses doigts. Diana en eut le souffle coupé. L'un après l'autre il déboutonna tous les boutons, et le corselet glissa jusqu'à sa taille, découvrant une fine combinaison plissée en ruché. Elle serra les lèvres pour calmer sa respiration haletante. Quand il enleva sa jupe, qui tomba sur ses chevilles, Henry garda les yeux plongés dans les siens. Elle se retrouva ainsi en petite tenue, debout dans la serre...
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- Vous avez merveilleusement bien dansé hier soir, continua Penelope tandis qu'Henry commençait à lui couvrir le cou de petits baisers. Et, contente qu'il ne s'arrête pas pour lui répondre, elle précisa: En fait, nous avons merveilleusement bien dansé tous les deux... (Elle s'arrêta de parler lorsque Henry posa ses lèvres dans le petit creux à la base de son cou, puis sur son épaule.) Et, eu égard à ma grande modestie, je dois ajouter que je n'étais pas la seule à le penser.
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Si j’y vais, je rappellerais les sentiments d’Elizabeth, et le fait que, même si leurs fiançailles ont été arrangés, elle pourrait être très blessée d’apprendre que nous nous voyons. Peut-être lui rappellerais-je aussi que c’est l’impossibilité d’être ensemble qui rend chacune de nos rencontres si fascinantes. Ce serait sage, mais je ne suis pas sûre d’y croire moi-même » Extrait du journal de Diana Holland, Mardi 3 Octobre 1899
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Diana Holland, la petite soeur de la chère disparue, le visage auréolé de ses boucles folles et les joues rosies par l'effort, remontait l'allée centrale. Seule Elizabeth, si elle avait vraiment pu voir ce spectacle de son ciel, aurait su quoi penser du sourire qui s'éteignit sur le visage de Diana quand elle prit place sur le banc de la première rangée.
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Gardez-le. Il vous va si bien
que je ne peux plus me supporter avec...
Tout comme m'est insupportable la pensée
des circonstances au cours desquelles
j'apprendrai à mieux vous connaître.

H.S.
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Le matin du 4 Octobre 1899, Élizabeth Adora Holland, fille aînée de feu Mr. Edward Holland et de sa veuve, Louisa Gansevoort Holland, a quitté ce bas monde. Ses funérailles seront célébrées demain dimanche 8 octobre à dix heures du matin, en l’église épiscopale Grace, 800 Broadway, Manhattan » Rubrique nécrologique de The New-York News of the world gazette, Samedi 7 Octobre 1899.
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Il lui fit un clin d’œil, coiffa son chapeau et entra dans le vestibule sans autre forme de procès.

-Mesdames, je me suis apparemment perdu sur le chemin du vestiaire à la porte, l’entendit dire Diana.

Il y avait un rire dans sa voix et elle comprit que, tout en s’adressant à Claire et Elizabeth, il était complice avec elle. Ils partageaient un secret.
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J'ai toujours été soucieux de savourer les instants qui nous sont donnés. À la fin du voyage c'est la seule chose qui nous reste.
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