AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anne Ancelin Schützenberger (67)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Aïe, mes aïeux !

Il n'y a pas de hasard dans la vie. Ce livre est arrivé dans la mienne à un moment où ma famille se manifestait comme un boulet que j'essaie d'envoyer au loin, en vain. Entre la lecture de deux romans où la famille revendique son droit de vie et de mort sur ses membres et surtout les enfants et descendants. Il n'y a pas de hasard non plus si je travaille dans un service social, c'est ma place, là où je répare mon enfance.



C'est une mère qui venait en consultation PMI avec ses jumeaux qu'elle avait bien du mal à surveiller qui ramenait ce livre prêté par une assistante sociale. Une jeune femme habillée correctement s'exprimant avec aisance. Nous avons parlé de cet ouvrage qui appartient à la bibliothèque du service et je ne comprenais pas ce que cette femme faisait là. le lendemain en réunion d'équipe, l'infirmière de la PMI soumettait le problème de cette femme et nous expliquait que toute la famille était suivie par les services sociaux, alors que peu de membres avaient des liens de sang. le parfait exemple de transmission de dettes de la famille, ce que je refuse de toutes mes forces, de toute ma vie, pour la mienne.



L'auteure nous explique de façon claire et explicite comment les secrets de familles, les malheurs, les haines, les maladies se transmettent de générations en générations. Rechercher et établir son génosociogramme, prendre conscience du problème peut être libérateur. Remettre le chaos à sa place, c'est à dire dans les cercueils des aïeuls et vivre sa propre vie, voilà un bon programme. La lecture est facile mais les nombreuses notes et références sont plus ardues pour les novices en psychologie. Un cours magistral passionnant.

Commenter  J’apprécie          574
Aïe, mes aïeux !

Cet ouvrage traite de la psychogénéalogie.

La transmission d'un secret, d'un non-dit, d'une souffrance, et même parfois d'un événement joyeux amène la génération suivante (et parfois mêmes des générations sur plusieurs siècles) à répondre par des phénomènes de loyauté invisible, de névrose de classe, de syndrome d'anniversaire,... et autres répétitions qui peuvent prendre la forme d'événements, s'inscrire dans le corps par une maladie, une psychosomatisation,...

Ce lien encore mal expliqué mais qui va bien au-delà du pur hasard est fascinant et troublant.



Bien plus qu'un livre de développement personnel (quelques connaissances de base en psychologie clinique ne me semblent pas superflues), ce livre m'a amenée à faire des liens et à faire émerger des "coïncidences" dans ma famille, des répétitions, que j'ai bien envie de développer. Être conscient de l'influence de ses aïeux, du poids de leur histoire sur la nôtre permet en effet de dépasser certains déterminismes, voire de se libérer de ce qui peut prendre la forme d'un malêtre qui affleure la conscience sans la percer véritablement, créant une sorte de conflit en nous.



Au travers du génosociogramme en effet (il s'agit d'un arbre généalogique contextualisé par sa propre histoire, celle de sa famille, mais aussi par l'histoire géopolitique qui a parfois aussi un impact sur la nature des événements vécus), il est possible de reconstituer une sorte de puzzle qui prend sens.



Les exemples qui jalonnent ce livre sont vraiment troublants et illustrent les différents concepts. C'est très enrichissant à lire, soit en tant qu'intervenant psycho-social, soit à titre personnel, pour peu qu'on soit disposé à une certaine ouverture émotionnelle et doté d'une capacité introspective. A moins qu'il soit le point de départ d'un véritable travail thérapeutique accompagné. A chacun de voir.



Commenter  J’apprécie          344
Aïe, mes aïeux !

Une belle découverte littéraire (Merci à ma tante Claude !).



Cet ouvrage traite de la psychogénéalogie avec comme illustration des cas étudiés par l'auteure.



Tout au long de la lecture nous faisons bien sûr le parallèle avec notre histoire familiale. Établir son génosociogramme (arbre généalogique qui regroupe les évènements de vie importants sur plusieurs générations en les replaçant dans notre contexte familial et notre histoire familiale) va être passionnant !

Commenter  J’apprécie          334
Ces enfants malades de leurs parents

Un livre très intéressant sur les messages du corps, leur provenance. Evidemment il est à prendre avec des pincettes, du bon sens et de la lucidité, il ne s'agit pas d'accuser dans tous les sens, mais juste de comprendre comment certaines choses se transmettent quand elles ne sont pas dites, pas exhumées, pas ressenties.

Il serait, à mon avis, très important pour l'évolution de l'être humain que tout le monde comprenne à quel point nous sommes tous liés les uns aux autres, surtout dans les familles. Hélas, nous sommes loin du compte.

Pour ma part, je n'ai pas d'espoir concernant une quelconque évolution dans ce sens, mais je continue à m'instruire et m'informer dans ce domaine, et à transmettre ce que j'ai trouvé, exhumé, ressenti, et donc à ne plus transmettre secrets ou mensonges "pieux", plus nocifs qu'autre chose.
Commenter  J’apprécie          250
Sortir du deuil - Surmonter son chagrin et ..

Sortir du deuil - surmonter son chagrin et réapprendre à vivre est un petit livre que l'on peut lire rapidement.

Mais toutes les pistes qu'il suggère, tous les conseils qu'il apporte valent la peine d'être entendus et retenus.

La période du deuil est une période de sensibilité et de fragilité, qu'il faut dépasser pour pouvoir enfin se reconstruire. Mais il ne sert à rien de vouloir aller trop vite. Le temps doit faire son œuvre, qu'on le veuille ou non.

Cet ouvrage nous permet de nous ressourcer, de lâcher prise, et pardonner, d'accepter et d'aller de l'avant, au rythme de notre sensibilité.

Un petit livre précieux, à conserver près de soi....
Commenter  J’apprécie          230
Aïe, mes aïeux !

Je reste sur ma faim avec ce livre. Freud y est souvent cité, c'est sans doute pour cette raison que je ne suis pas convaincue. Malgré quelques cas clinique l'auteur survole quand même l'étude des liens transgénérationnels, les secrets de famille, etc, etc... le livre reste très technique et certaines interprétations me semblent tirées par les cheveux. Je suis très septique.

Quand même déçue par cet ouvrage, qui m'apprend trop peu.
Commenter  J’apprécie          220
Aïe, mes aïeux !

Pour moi, c'est un livre à lire et surtout à recommander à d'autres personnes qui ont de l'appétance pour les relations humaines.

J'ai découvert ce livre en lisant femmes désirante femme désiré.

Cet essai aborde des sujets trop peu étayer dans nos sociétés:

-L'inconscient

-La dette ou le crédit que nous laissons aux générations qui resteront

-L'importance du choix du prénom, le contexte lequel va naître l'enfant et les répercussions sur sa future.

-Le poids des secrets

-Les traces que les laisse le poids des événements historiques sur les vies des survivants et des autres générations.

Ect...

Il y a des exemples dans ce livre.

Je suis restée un peu sur ma fin néanmoins cela m'a donné envie d'aller un peu plus loin sur le sujet.

Cette lecture m 'a permis de comprendre beaucoup de choses.

Merci à l'autrice d'avoir écrit ce document.
Commenter  J’apprécie          200
La langue secrète du corps

La langue secrète du corps c’est pas cette langue papillaire qui gamberge entre vos joues en attendant impatiemment le moment d’aller se trémousser sur des chairs accueillantes, ce n’en est que sa métaphore. Prenez cette phrase anodine parmi tant d’autres : « Turlututu, chapeau pointu » et faites-la prononcer par un genre de robot qui aurait été programmé pour raconter des conneries ; vous penserez certainement, et avec raison, que ce robot peut éventuellement rehausser le QI moyen de l’humanité même s’il ne peut toujours pas vous garantir la joie d’une conversation authentique. Maintenant, imaginez que votre illusion amoureuse du moment s’approche de vous en susurrant cette douce incantation à vos oreilles déjà légèrement décérébrées par votre taux d’alcoolémie : l’incantation se transfigure – c’est jusqu’à votre âme qui fond et se métamorphose ! Ô miracle de la langue secrète du corps et de la langue !





Je crois que j’ai à peu près tout résumé ce livre, désolée si j’ai un peu pourri le suspens qui, de fait, est plus que parcellaire. On attend les retournements de situation, les révélations incroyables, le climax de l’illusion du savoir, mais que dalle. Dès le début, la meuf nous prévient : « Soyons clair : on ne lit pas une personne comme un livre et, contrairement à ce que pensent et disent les gens mal informés et mal formés, la communication non verbale ne se réduit pas à un dictionnaire des gestes. Elle n’est pas neutre, elle produit un impact. Elle n’informe pas, elle implique. C’est un phénomène global, total, qui ne peut être compris que dans un contexte et une interaction. »





Nous voilà bien rassurés : on nous prend donc pour des cons. On sait au moins que nous n’aurons pas trop de mal à lire ce bouquin malgré un titre qui aurait pu nous laisser envisager de longues heures de masturbation mentale (n’oublions pas que toute masturbation, une fois terminée, ne vaut plus rien).





Bref, AAS nous dit ce qu’on savait déjà (mais alors pourquoi lit-on ce livre sinon pour se passer le temps d’un ennui mortel ?) : il n’existe pas de dictionnaire des gestes, il n’en existera jamais, car le langage du corps s’interprète dans un contexte donné dans un ensemble formé par la culture, l’histoire personnelle, le contexte d’énonciation, la météo, l’état du transit, la date de la dernière ovulation, ou encore le taux de pollution (et la permission de rouler ou non selon le numéro de plaque d’immatriculation et/ou l’obéissance à l’injonction d’acheter une vignette qu’on colle sur son pare-brise pour décorer). Et AAS nous sort un truc de taré, c’est qu’elle nous dit que le langage du corps ne peut se comprendre qu’à condition d’être impliqué, et il faudrait pouvoir mettre ce mot en italique pour comprendre à quel point c’est important. Alors, à défaut de nous farcir un dictionnaire du langage du corps, on se tape un truc encore pire : une énumération de tous les différents travaux qui ont été menés de par le monde (mais surtout de par le monde occidental, puisqu’ici tout le monde se fait chier) sur différentes gestuelles et habitudes culturelles, tout ça pour les mettre en perspective dans une visée relativiste. Bref : on ne saura qu’une chose, c’est qu’on ne sait rien, mais on va faire comme si en attendant.





Globalement, cette étude amène peu d’idées originales mais établit un catalogue des recherches menées sur le sujet. Si on a du temps à perdre, on pourra les approfondir, mais pas moi. Certaines de ces études m’ont beaucoup gênées : j’ai eu l’impression d’assister à une séance de masturbation (décidément, ce mot revient souvent, et cela me chagrine au plus haut point) d’intellectuels en mal de réflexion. Ainsi aura-t-on droit à un chapitre entier sur la signification du déclic du haussement de sourcil lors de la rencontre avec un individu tiers. Le niveau est du plus subliminal : les mecs qui ont étudié ça ont passé leur vie entière à filmer des gens qui se serrent la main et à passer le film au ralenti pour que la vidéo de deux minutes puisse dure cinq heures et plus encore car la vidéo, vous vous en doutez bien, ils ne se contentent pas de la regarder une fois. Voilà des gens qui doivent être bon public au cinéma.





On a encore une autre formidable étude, épique et aussi passionnante qu’un épisode de Game of throne, sur le port des lunettes : « […] Michael Argyle a étudié, avec Robert McHenry, l’influence du port de lunettes sur l’estimation de l’intelligence. Dans une première expérience, ils ont trouvé qu’on attribuait aux porteurs de lunettes, en moyenne, treize points de plus que leur quotient intellectuel véritable. Mais dans une seconde expérience ils ont remarqué qu’il suffisait de cinq minutes de conversation avec l’interviewé pour ramener le quotient intellectuel du porteur de lunettes à une estimation plus juste ». Voilà pourquoi les speed-datings ont le vent en poupe : il suffit de cinq minutes seulement pour savoir si son interlocuteur relève de la gente cacaniolet ou non. Il en faudrait un peu davantage pour savoir si c’est un bon coup hardi au pieu mais ça, c’est une autre histoire et de toute façon, rares sont ceux qui gardent leurs binocles pour baiser. Je ne parlerai pas non plus de cet autre mec, Gregory Bateson, qui a fait des études sur le langage des dauphins. On sait depuis H2G2 que les dauphins sont super intelligents mais enfin, je ne vois pas pourquoi on voudrait savoir ce qu’ils pensent de nous.





Voilà quoi, cette somme est un très bon essai plein d’informations qui intéresseront ceux qui s’intéressent à cela, c’est-à-dire pas moi. Que diable la psychanalyse ne fut pas invoquée, ne serait-ce qu’une seconde, dans les pages de ce livre de sociologie creuse, pour nous sortir de notre torpeur ? Certes, Freud est vaguement évoqué à travers le rappel de cette pensée : « Celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre peut se convaincre que nul mortel ne peut arriver à garder de secrets. Si ses lèvres sont silencieuses, il bavarde avec le bout de ses doigts, la trahison suinte par chacun de ses pores » mais je pense que Freud se serait bien marré en lisant que certains troufignons ont fondé depuis lors la dansethérapie, où on tortille des piautes à droite à gauche pour se libérer de tous ces foutres dieux de refoulements sans nom. Le regard, seule fonction indirecte érotique du corps, ne sera malheureusement jamais évoqué dans ce livre – sans doute car la langue ne peut jamais venir pourlécher le regard de ses globules avides. Mon dieu, que tout cela est bien long.

Commenter  J’apprécie          195
Aïe, mes aïeux !

Dans cet ouvrage très complet (et très intéressant!), l'auteur se propose de nous initier à la psychogénéalogie. Avec de nombreuses études de cas passionnantes, issues de sa pratique clinique mais aussi des cas célèbres comme ceux d'Hergé et de Van Gogh, elle étudie les mécanismes de la transmission inconsciente et des liens transgénérationnels.



Très agréablement écrit, et accessible autant aux professionnels qu'aux amateurs, "Aïe, mes aïeux !" est parfait pour débuter ou se perfectionner dans l'analyse psychogénéalogique. Cet ouvrage intéressera tous ceux qui s'interrogent sur les liens familiaux inconscient et le poids de la famille qui vit en nous!
Commenter  J’apprécie          170
Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres ..

Suite de mes lectures (studieuses) consacrées à la psychogénéalogie.

A la différence d'autres lectures faites jusqu'ici, cet ouvrage n'a pas été rédigée par une praticienne ou une thérapeute mais pas une journaliste et cela se sent tant dans la construction que dans l'écriture.



Plusieurs partie sont très riches, avec de nombreuses références et extraits d'entretiens avec des spécialistes sur des sujets assez vastes mais avec comme fil conducteur les indices laissées par le corps (principalement les maladies) qui donnent aux descendants des indices sur les traumatismes qu'ont subi les générations qui les ont précédés - surtout ceux dont on a pas ou peu parlés.



Le fond est toujours intéressant, mais parfois la forme manque de structure, c'est le petit bémol que je mettrai.
Commenter  J’apprécie          140
Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres ..

Essai très intéressant sur la psychologie transgénérationnelle ou psycho-généalogie. Le titre est cependant inapproprié, plus que de fautes, il serait plus approprié de parler de traumatismes cachés, oubliés ou mal interprétés. Nous pouvons être hantés par des secrets d'ancêtres que nous n'avons pas connus.

Freud a surtout étudié les refoulés de l'enfance sans évoquer "les fantômes"' c'est-à-dire l'inconscient de nos aïeux (jusqu'à la 3ème et parfois 4ème génération). Les enfants psychotiques pourraient ainsi être des "descendants sacrificiels". L'esprit des morts est présent en nous, pas forcément d'ailleurs de façon négative même si cet aspect-là est davantage étudié puisqu'il est question dans l'ouvrage de névroses.

Une étude du rôle des pères, "ailleurs" nécessaire pour les enfants souvent écartés dans la société contemporaine. Etude de la féminité, de la distinction mère/femme, de la difficulté pour certaines femmes de vivre une sexualité épanouie distincte de la procréation alors que cette séparation existe depuis cinquante ans avec la contraception orale, preuve qu'il faut plusieurs générations avant d'évacuer des traumatismes, des tabous, des hontes.

Cet héritage ancestral est pourtant très présent dans notre culture (mythes, Bible) et l'auteur s'étonne que Freud l'ait si peu pris en compte. L'acupuncture, la médecine chinoise, elle l'a fait très tôt, ne séparant pas le soin du corps et de l'Esprit, cherchant à réguler les énergies, à évacuer le trop plein, obstacle à l'épanouissement.
Commenter  J’apprécie          142
Aïe, mes aïeux !

On me l'avait tellement conseillé, tellement souvent raconté, que finalement j'ai été un peu déçu par ce livre !

Non que le propos ne soit pas intéressant, au contraire, les mécanismes inconscients de répétition, au sein de la famille, sont passionnants et les nombreux exemples probants, mais je n'ai pas du tout accroché au style qui m'a parut décousu et rébarbatif. Et truffé de références aux professeurs et maîtres à penser de l'auteur, mais sans que leurs théories soient expliquées, ce qui alourdit sans rien apporter au sujet... bref malgré un sujet passionnant et de nombreuses critiques positives, je n'ai pas accroché.
Commenter  J’apprécie          140
Aïe, mes aïeux !

livre découvert il y a quelques temps déjà par mon travail !Mais il m'a ouvert le monde de la psychogénéalogie !C'est passionnant et accessible !je le conseille vivement à tous ceux qui souhaitent comprendre certaines répétions et fidélités inconscientes dans nos histoires familiales ,
Commenter  J’apprécie          130
Ces enfants malades de leurs parents

D'où viennent certains troubles intestinaux jamais expliqués pourtant après de nombreux examens médicaux, voire des opérations ? Pourquoi nos enfants souffrent-ils de traumatismes qu'ils n'ont pas subis ? La parole des aînés, parents, grands-parents peut aider ces enfants à se défaire de l'héritage "passif" et inconscient desdits traumatismes. Nos enfants sont des éponges, faisons attention à dire ce qui peut leur être dit plutôt que le leur cacher. C'est le meilleur héritage que l'on puisse leur léguer pour une vie future épanouie. A lire et faire lire à des adultes, certains passages étant très durs.
Commenter  J’apprécie          122
Vouloir guérir : L'aide au malade atteint d'u..

Livre pratique pour les malades, leur famille et le personnel soignant. Anne Ancelin-Schützenberger s’inspire de la méthode Simonton qu’elle transpose au milieu hospitalier classique pour prendre en compte la dimension psychologique de la maladie en partant de l’hypothèse que le cancer peut avoir une origine émotionnelle pas ou peu conscientisée.





La méthode propose donc :

- La recherche d’une cause signifiante au déclenchement de la maladie (perte d’objet d’amour, syndrome d’anniversaire...)

- La relaxation.

- La visualisation positive.

- La reprogrammation (sortir des schémas et des rôles établis dans son fonctionnement quotidien avec autrui, dresser une liste de petits plaisirs simples à s’autoriser…)

- La prise en compte du corps (exercice physique, alimentation)

- La création d’un réseau de soutien (famille, amis, associations, médecins)

- Le dépassement de son ressentiment en l’exprimant et en le mettant en scène dans un nouveau contexte.





Cette méthode vise en premier lieu à trouver la brèche émotionnelle qui placera le patient sur la faille, parce qu’il paraît que c’est à cet endroit que le mal se développe. Elle propose de colmater en parlant, en apprenant à penser différemment, en se confrontant aux scènes douloureuses, en les revivant pour mieux les comprendre, en s’autorisant des plaisirs uniquement simples, et en s’accordant la possibilité de faire mûrir l’avenir dans lequel une poursuite de l’existence semble envisageable.





La maladie peut être l’occasion de réfléchir à tout cela. Il n’empêche que le présupposé selon lequel le cancer aurait essentiellement une origine affective inconsciente n’est pas sans transporter à son insu un implicite moralisateur et pourvoyeur de culpabilité. C’est responsabiliser peut-être à outrance le malade pour ne pas interroger la dégradation de certains facteurs de qualité environnementale de vie.

Commenter  J’apprécie          110
Aïe, mes aïeux !

idéal pour tous ceux qui veulent s'initier à la psychogénéalogie, ce livre accessible à tous permet de comprendre le phénomène inconscient de la répétition des histoires familiales.
Commenter  J’apprécie          110
Aïe, mes aïeux !

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque sociale créée au sein du département.

Je voulais le lire depuis longtemps et surtout aujourd'hui où je me lance dans le métier d'écrivain et de biographe familial.



Edité la première fois en 1993, cet essai fut une véritable nouveauté dans le domaine de la thérapie : nous sommes un maillon dans la chaîne des générations et nous "payons" ou revivons les dettes du passé de nos aïeux.



Il a le mérite de rappeler les études de Freud, notamment, de la découverte du "syndrome d'anniversaire" et du génogramme (arbre généalogique complété des faits importants et des liens significatifs)

Freud parlait déjà "d'âme collective" et Jung d'"inconscient collectif", tandis que Joséphine Hilgard parle de "syndrome d'anniversaire" et que l'origine de l'étude du génogramme remonte à une conférence de Murray Bowen en 1967.

Les secrets, les blessures développés par les ancêtres déterminent les contributions des individus aux comptes de la famille : une répétition sans arrêt des mêmes attitudes, les ressentiments. Les non-dits font tache d'huile et entrainent des zones d'ombres de plus en plus grandes.

Comme si la composition et la structure de la famille étaient répétitives et héréditaires, psychologiquement héréditaires, comme des règles non écrites que chacun suit dans son esprit et dans son corps.

Nous sommes tous les héritiers de cette tradition et de cette histoire.





La lecture fut laborieuse entre des développements sur la psychologie et les différents cas cliniques abordés, mais elle m'a confirmée de cet effet de répétition au sein de ma famille suite à mes recherches généalogiques que je vais décliner en biographie.

Peut-être qu'après les découvertes de l'épigénétique dont je vais publier le compte rendu prochainement, les révélations de ce livre semblent dépassées, centrées sur la psychologie et sans solution d'avenir outre qu'entreprendre une psychothérapie, ou une prise de distance géographique.



Un sentiment de malaise lorsque l'auteur s'improvise "historienne" et écrit de grossières erreurs…
Commenter  J’apprécie          102
Le psychodrame

Livre présentant le psychodrame de manière très précise. Y sont abordées les différentes techniques, l'évolution de sa pratique... le tout était plutôt compréhensible pour la novice amatrice que je suis, même si certaines notions m'ont semblé un peu difficiles. En tout cas, un essai fort complet qui m'a donné l'envie d'approfondir le sujet, à travers le regard d'autres experts.

Ayant déjà lu plusieurs ouvrages d'Anne Ancelin Schützenberger, je dois reconnaître que j'ai un peu plus de mal avec celui-ci, mais peut-être est-ce dû à la thématique, dirigée plus vers les spécialistes...
Commenter  J’apprécie          90
La langue secrète du corps

Anne Ancelin Schützenberger propose un ouvrage de recherche qui porte principalement sur le lien entre le corps et les émotions, le corps dépendant de la culture et de la société dans lesquelles il évolue, l'interaction entre individus dans le verbal et dans le non-verbal, la complexité de l'interprétation des différents mouvements du corps (on s'éloigne de toutes interprétations simplistes) ou encore sur l'expression du corps à travers le mouvement, la danse et expressions faciales.

Un livre étonnant reposant sur des analyses scientifiques sérieuses qui séduiront et convaincront probablement les spécialistes et qui restent accessibles aux non-spécialistes.
Commenter  J’apprécie          80
Sortir du deuil - Surmonter son chagrin et ..

Merci à Colette de m'avoir prêté ce livre alors que je viens d'enterrer mon beau-frère âgé de 50 ans.

Il ne s'agit pas d'un livre seulement sur le deuil. Le sujet est certes grave et en même temps, cela ne m'a pas du tout plombé le moral. Bien au contraire. En effet, il m'a aussi invitée à réfléchir au sens que je veux donner à ma vie, à la façon dont je peux accueillir des moments joyeux et sombres de ma vie, à mes choix de vie. Il m'offre des clés de lecture. J'y ai puisé de nombreux passages (voir mes citations) qui résonnent très fort en moi et qui m'inspirent pour vivre ma vie, pour échanger en authenticité avec mes proches.

Un livre qui m'a fait du bien et que je vais acheter car je sens que j'en relirai des passages régulièrement. J'y piocherai des pépites au gré de mes lectures et de mes envies.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anne Ancelin Schützenberger (725)Voir plus

Quiz Voir plus

Philip Roth ou Paul Auster

La tache ?

Philip Roth
Paul Auster

10 questions
20 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}