Aujourd'hui nous vous proposons de découvrir une fable pleine de bon sens imaginée par aNNe Herbauts, à tourner dans tous les sens, qui donne le sourire tête en haut et tête en bas. Un album qui renverse les préjugés, posant la question de l'ordre des choses et de l'appréhension.
DAGOBERT, un album à lire et relire, en famille dès 4 ans.
" Tous étaient des hommes
Ils étaient cent, cent vingt,
Cent mille, cent milliards,
Que sais-je, car à venir encore,
Viendra demain.
Tous étaient des hommes.
Tous étaient beaux.
Tous étaient sans.
Pourtant...
On dit encore des sans papiers
Des sans abris
Des sans permis
[...]
Et ceci
Sans égards. "
On ne voit pas le vent, on entend ce qu’il apporte, on n’entend pas le vent, on voit ce qu’il emporte .
"Je suis dans les nuages. Il est plus doux de rêver [...].
Je réunis mes pensées et les jette par-delà les nuages."
"Il demande à la pluie de quelle couleur est le vent. Mais la pluie n'en sait rien."
Lundi attend mardi.
Mardi, il pense à mercredi,
et mercredi, il se sent si petit,
si petit que jeudi
il ne sait plus si
demain sera bien vendredi.
Samedi, il s'étonne.
Et dimanche passe en silence.
Petit géant traverse le village.
Il demande,
de quelle couleur est le vent ?
- La couleur des rideaux,
du linge, des calicots.
- Non, répond la fenêtre,
il a la couleur du temps.
Alors le Chat dit,
Si la miette monte l'échelle,
Le pain descendra l'escabelle
Ce matin-là, l'Enfant Branche trouva des bottes, abandonnées.
Par la marée, pensa-t-il.
Mais il n'en dit rien à personne car personne des grandes personnes
Ne croirait à cette histoire de mer en forêt. Il enfila les bottes.
La pointure était parfaite.
Et il s'endormit.
Il y avait les sans bras
qui ne pouvaient rien faire
et qui faisaient quand même
avec embarras.
Ils disaient
« je t'embrasse ».
Connaissez-vous l’heure vide ?
L’heure où il fait encore trop clair pour allumer la lampe. L’heure où il fait déjà trop sombre pour poursuivre la lecture, la couture. Alors, on reste, le livre ouvert, pages blanches et claires, illisibles. On pense, on rêve. C’est l’heure grise, entre chien et loup, où l’ombre est lumineuse, la terre sombre et le ciel encore clair.
L’heure bleue. Les objets semblent y attendre le silence. Heure qu’un bout de ciel rougit, quelque part, au loin, où le soleil se couche. Espace des souvenirs. Heure triste, heure belle, qui revient chaque jour semblable, immuable, à peine différente depuis le temps qu’elle va, qu’elle s’éteint. Mais connaissez-vous l’heure vide ?