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Citations de Anne Hillerman (19)


Chee attendit de savoir ce que Bahe allait ajouter. Dans la tradition navajo, si quelque chose est important, on le mentionne à quatre reprises.
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Il avait admiré le magnifique rougeoiement qui changeait le gris tourterelle du petit matin en vieux rose, puis en orange tirant sur le rouge, et en or. Le temps que le réservoir soit rempli, le bleu qui rendait le ciel des Four Corners célèbre chez les photographes s’étalait d’un horizon à l’autre.
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Ceti pas beau ça !
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Ce sont ces gens de cinéma qui ont fait ça. Ils causent beaucoup de problèmes. Ils font du bruit à longueur de nuit, effraient les troupeaux, ont une mauvaise influence sur les enfants.
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Une chance que les moteurs anciens ne nécessitent pas de valise informatique.
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Pendant ce temps, la nature leur offrait le spectacle grandiose de lumières célestes au-dessus d'un décor géologiques vieux de plusieurs millions d'années.
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Elle le regarda se rasseoir à son bureau. Les policiers de sexe masculins n'étaient pas obligés de faire face aux complications liées à leur mère. C'étaient leurs sœurs et leurs tantes, peut-être même leurs femmes, qui s'en occupaient.
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Le gentleman à la peau claire et aux cheveux coupés au ras du crane appartenait à cette catégorie de gens qu'elle ne rencontrait que contrainte et forcée, quand elle représentait le service lors d'une réunion dans un lieu d'apparat.
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La ville se trouve à plus de deux mille mètres d'altitude, c'est un nœud ferroviaire situé sur le rebord du plateau du Colorado où il fait froid en hiver. Ce que Flagstaff a de mieux, c'est la vue que la ville offre sur les monts San Francisco, Dook'o'osliid, où vivent certains membres du Peuple Sacré : Dieu-qui-parle, Fils Maïs Blanc et Fille Maïs Jaune. Les Hopis considèrent eux aussi ces montagnes comme sacrées, l'endroit où résident leurs kachinas entre juillet et le solstice d'hiver.
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Cette tentative pour lutter contre le trafic de drogue se soldait jusque-là par un échec, mais la nuit était encore longue.
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"Je repense souvent à autrefois." Mama racontait des histoires merveilleuses, enrichies par les rythmes complexes des mots navajo. Bernie se sentait honorée de l'avoir pour elle seule. C'était un don rare : elle éprouvait de la reconnaissance. "Je repense souvent à une couverture bien particulière. Je ne crois pas t'en avoir jamais parlé." Elle décrivit le tissage, le fond blanc, les personnages à la présence écarlate. "Elle a été tissée il y a longtemps. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. Je regrette que tu n'aies pu la voir, ma fille."
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Il se souvint de la fois où, en été, il s'était trouvé à Washington D.D. : les arbres faisaient écran au soleil, une monotonie de vert dominait l'arrangement des couleurs et l'air lourd déposait un résidu collant sur la peau. Pour lui, le marron était bien plus intéressant. On pouvait voir les os de la terre ici. Il se sentait chez lui.
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Il y a toujours quelque chose qui se passe ici, dans le pays Indien, toujours un contexte sous-jacent. C'est ce que je constate sur la réserve. Il est compliqué de savoir qui connaît qui, qui a des liens de parenté avec qui, qui doit un service à quelqu'un. Chaque réponse donne l'impression de déclencher un raz de marée de nouvelles questions.
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- C'est à cause de ce que j'avais vu, là-haut, sur la crête. C'était la fin de l'après-midi, après le moment où tu as porté la nourriture aux moutons. On aurait dit que c'était un homme, et après, c'était bas sir pattes come un coyote. Et encore après, un homme. Je l'ai vu avant que la voiture s'embrase, mon petit-fils. C'est ça que je devais dire aussi à la policière.
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Pourquoi, s'interrogea-t-il, les enquêtes d'opinion portant sur le moral des gens se focalisaient-elles sur les revenus et la possession d'un logement et ne soucient jamais de la vue qu'ils ont de chez eux ?
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Dès qu'elle ouvrit la porte de la maison, elle sentit une odeur de graisse brulée. Mama était assise sur le canapé,emmitouflée dans sa couverture préférée malgré la chaleur . Le son tonitruant d'une émission animalière provenait de la télé .
-"C'est moi,Mama" dit-elle en navajo .
Sa mère leva les yeux et sourit."Viens t'asseoir, fille chérie. Tu as l'air fatiguée.
-J'arrive tout de suite . Soeur est là ?
-Pas pour l'instant . Elle a dit qu'elle allait bientôt revenir ."
Mama ne l'appelait jamais Bernie, elle utilisait le prénom plus officiel de Bernadette. Pourtant ,elle ne prononçait que rarement le nom anglais de quelqu'un, préférant la façon traditionnelle d'identifier les gens selon la relation de parenté qu'on avait avec elle, ou se servant du nom qui s'était imposé en fonction de leur personnalité, d'un évènement dans la vie, voire d'un trait de caractère . le nom navajo de Chee, par exemple, se traduisaiten anglais par Celui-qui- pense-longuement .
Bernie se précipita à lacuisine . Elle éteignit le brûleur, prit un torchon et emporta la poële dehors pour la poser par terre .Elle actionna le ventilateur, ouvrit la fenêtre. Où était sa soeur ? Son travail consistait à s'assurer que Mama ne risquait rien . Si c'était Mama qui avait laissé la poële sur le feu alors qu'elle faisait cuire son propre repas, ça posait un problème . Mais si Darleen était partie en laissant lacuisinière allumée, c'était une tout autre affaire .
La cuisine donnait l'impression d'avoir été traversée par une mini-tornade .Il restait six oeufs dans la boite,ouverte comme un livre de prières en carton .Une bouteille de pepsi à moitié vide et des emballages de nourriture en en polystyrène ajoutaient au désordre .Quelque chose de poisseux s'était renversé et avait coulé jusque par terre .des assiettes, tasses et couverts sales trainaient ici et là .
Quand Mama était venue s'installer ici , à l'époque où Bernie était à l'école secondaire et Darleen bébé, elle ne tolérait pas que le moindre objet ne soit pas rangé à sa place .Elle organisait sa maison avec la précision quel'on consacre à une couverture en cours de fabrication, et tout était aussi propre que dans le vieux hogan de leur grand-mère .Mais à cause de l'arthrite ,de problèmescardiaques et d'autre déficiences dues à l'âge (à un moment, elles avaient même redouté la maladie d'Alzheimer ) , elle ne pouvait plus s'acquitter seule de ce travail et , par conséquent, Darleen avait promis de l'aider . Ca avait marché pendant un temps . Maisrécemment, pensait Bernie, le chaos avait commencé à remplacer l'ordre . Chaque semaine, elle trouvait davantage de choses à nettoyer et à ranger, davantage de traces de négligence que sa soeur semblait laisser à sa charge.
Elles avaient décidé d'un commun accord que Darleen pouvait laisser Mama un peu seule, de temps en temps, quand elle se sentait bien. Bernie avait expliqué qu'une chute pouvait entrainer une fracture du col du fémur, un séjour à l'hopital, une pneumonie. Elle avait trop entendu parler de mères et de grand-mères qui avaient suivi ce chemin .
Elle retourna au salon, navigua entre des tas de vêtements et le déambulateur de Mama sur lequel était accrochée la casquette de base-ball violette de Darleen. Mama leva les yeux vers sa fille ainée et appliqua de petites tapes sur le siège à côté d'elle . Bernie s'assit, se saisit de la télécommande posée sur la table basse poussièreuse et baissa le son .
Mama s'exprima en navajo :"maintenant que tu es ici, tu y restes .
-- je suis heureuse de te voir,Mama . Quoi de neuf ?"
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REMERCIEMENTS
Avec ma reconnaissance ...
Avant tout, je tiens à remercier mon père, Tony Hillerman, pour, eh bien en réalité , pour tout . Pour avoir écrit le premier livre de la série, "La Voie de l'ennemi", publé en 1970. Dans ce roman apparaissait Joe Leaphorn, son premier enquêteur navajo . Pour mon père, il importait que l'histoire soit intéressante, le récit bien écrit, et sa passion pour les livres m'a inspirée dès l'enfance .A jamais, je lui doisde m'avoir encouragée à écrire, écrire encore et toujours . Même si à aucun moment nous n'avons directement discuté de la possibilité que je reprenne la série après son décès, c'est en travaillant avec lui sur mon ouvrage précédent ," Tony Hillerman's Landscape: On the road with Chee and Leaphorn" ("les paysages de Tony Hillerman: sur la route en compagnie de Leaphorn et de Chee" ), que letravail préparatoire de "La Fille de Femme-Araignée" s'est effectué . L'exemple qu'il m'a donné en tant qu'écrivain et le soutien qu'il m'a apporté en tant que père m'ont inspiré l'ambition et le courage nécessaires pour adopter leaphorn, Chee, et surtout Bernadette Manuelito, et me les approprier . Si j'ai énormément aimé tous ses romans, "Le Voleur de temps", avec son intrigue et ses décors splendides, figure à l'origine de "La Fille de Femme-Araignée" . Si vous ne l'avez pas lu , ou si vous ne l'avez pas relu récemment, je vous encourage à aller y regarder de plus près .
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En attendant, il s'assit à la table et, non sans excitation, jeta un regard sur les documents.
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Le trajet faisait ressurgir des souvenirs d’autres affaires que le Lieutenant avait traitées et dans lesquelles la victime, la famille de la victime, et parfois même le présumé coupable du crime, avaient accusé la sorcellerie d’être la cause des méfaits commis. Il laissa Bennet Peak à l’ouest puis Ford Butte. En dépit de leur nom américain, ces monolithes s’accompagnent de récits navajo où interviennent des sorciers*, des porteurs-de-peau*, des histoires de rencontres malfaisantes liées à l’initiation et à d’autres cérémonies surnaturelles.
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Bernie se réveilla quelques minutes avant le lever du soleil, alors que le ciel se teintait d’or pâle. Elle accueillit le don d’une nouvelle journée par un chant et une offrande de farine blanche, prépara du café, mais n’alla pas courir. Elle relut ses notes sur le cadavre et les gens qu’elle avait rencontrés sur la piste, ajoutant les détails qui lui étaient revenus durant la nuit. Puis elle se prépara un sandwich à emporter pour les heures de service qu’elle s’attendait à devoir faire après son entretien au FBI.
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