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Citations de Anne Holt (81)


- Pourquoi ses yeux sont-ils bandés ?
(…)
- Elle ne doit se laisser influencer d’aucune façon. Elle doit exercer la justice aveuglément, lui apprit le chef de la police.
- Mais avec un bandeau devant les yeux, on peut difficilement voir clair, dit Hakon Sand, sans obtenir de réponse. Le roi, qui se trouvait avec sa femme dans un cadre doré pendu au-dessus de l’épaule du chef, semblait en revanche d’accord avec lui.
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Il y avait quelques années, Hanne Wilhelmsen avait traversé l’Amérique d’un bout à l’autre, avec un bandeau sur le front portant l’inscription « Fuck helmet laws ». Ici chez elle, elle était policier et portait un casque. Ce n’était pas pareil. Un peu de liberté disparaissait, comme les frissons agréables du danger, le contact avec le vent et toutes les odeurs.
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- Est-ce que tu penses, demanda-t-elle pensivement, que les pouvoirs publics norvégiens puissent être, dans certains cas …
Elle osait à peine prononcer le mot.
- Corrompus? l'aida-t-il. Non. […] La corruption est pour ainsi dire impensable dans ce pays. Pour de nombreuses raisons. En premier lieu, ce n'est pas la tradition. Ça peut paraître bizarre, mais la corruption suppose en fait une sorte de tradition nationale. Dans beaucoup de pays d'Afrique, par exemple…
- Fais gaffe!
Ils rirent tous les deux.
- On a quand même vu des exemples de corruption à un très haut niveau en Europe, ces dernières années, fit remarquer Inger Johanne. En Belgique, en France! Ce n'est pas si éloigné que ça. Pas besoin d'aller jusqu'en Afrique.
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UN ENFANT QUI VA MOURIR ne le sait pas. Il n'a aucune représentation de la mort. Il combat pour la vie de façon purement instinctive, tout comme un lézard est prêt à abandonner sa queue devant la menace de l'anéantissement. Toute créature est génétiquement programmée pour survivre. Les enfants ne font pas exception. Mais ils n'ont aucune représentation de la mort. Un enfant a peur de ce qui est concret. Le noir. Les inconnus, peut-être ; la séparation d'avec la famille, la douleur, les bruits sinistres et la perte d'objets. La mort, en revanche, est incompréhensible pour une intelligence qui n'est pas encore adulte.
Un enfant qui va mourir ne le sait pas.
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"Aujourd'hui, nous pensons avoir recensé neuf cent vingt-six groupes haineux à travers tous les États-Unis. Ils sont très actifs, pour certains."
Elle insista sur le 'très'.
"Ils ne sont pas tous dirigés contre les Afro-Américains, je suppose?
- Oh non. Nous avons par exemple des mouvements séparatistes noirs qui veulent faire disparaître tous les autres de la circulation! Les juifs aussi ont leurs ennemis partout. Y compris chez nous." […]
"De leur côté, les juifs ont la Jewish Defense League, qu'il faut sans aucun doute possible qualifier d'organisation haineuse. De toute façon : There is hate enough to go around in this world. Nous avons des groupes contre les Sud-Américains, contre les native Americans, contre tous les immigrés sur une base plus générale et dénuée de préjugé…" [...]
"Et puis tu as tous ceux qui détestent les homosexuels", reprit Karen.
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Le téléphone sonna. Beate Krohn le regarda avec étonnement, comme si le rédacteur adjoint venait de lui faire un tour de prestidigitation. "Ici Sølve, aboya-t-il en lâchant son mégot dans une bouteille de Farris. Très bien. C'est ça." […] Il attrapa un stylo et prit quelques notes illisibles en marge d'une page de journal. "Merci, reprit-il enfin. Merci Jonas. Owe you big time, OK?". […]
"L'évêque Lysgaard a été assassinée, énonça-t-il d'une voix lente. Bordel, elle a été butée le soir même de Noël".
- Comment… commença Beate Krohn en s'affaissant dans un fauteuil. Comment sais-tu… Avec qui as-tu discuté?"
Le rédacteur adjoint se renversa dans son fauteuil de bureau et la regarda bien en face.
"J'espère que tu auras appris quelque chose, ce soir, murmura-t-il. Et la chose la plus importante de toutes qu'il faut que tu retiennes, c'est ceci : en tant que journaliste, tu n'es rien sans de bonnes sources. Travaille dur et longtemps pour les avoir, et ne les perds jamais. Jamais."
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Marcus Koll Jr. mettait toute son âme dans chaque don. Distribuer de beaux cadeaux, c'était sa façon à lui de s'offrir quelque chose pour Noël. Ça lui faisait toujours du bien, et ça lui rappelait son grand père. Le vieil homme, qui avait été la plus proche représentation de Dieu pour le jeune Marcus, lui avait posé un jour la question suivante : Un homme aide dix personnes dans le besoin, et il s'en vante. Un autre homme aide une seule personne dans le besoin, mais le garde pour lui et n'est jamais remercié. Lequel des deux est le meilleur? Le gamin de dix ans répondit l'homme numéro un, et dut défendre sa position. Marcus n'en démordait pas : le but du donateur n'était pas déterminant. C'était le résultat qui comptait. Dix, c'était mieux qu'un. Le vieil homme avait longtemps argumenté pour le contraire. Jusqu'à ce que Marcus change d'avis à l'âge de quinze ans. Le grand père avait fait de même. La discussion s'était poursuivie jusqu'à la mort de Marcus Koll Sr.
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La sculpture était placée au bord du quai, à quelques pas de la petite chapelle que Cocteau lui-même avait décorée. Il fallait payer pour entrer. […] Elle avait fait machine arrière. Payer pour rencontrer un Dieu en lequel elle n’avait jamais cru, malgré tout, c’était pire. Elle avait eu envie de remémorer, à la bonne femme grassouillette, derrière la porte de la chapelle de Cocteau, le combat de Jésus contre les marchands du Temple. Cette bonne femme aigrie occupait un siège derrière une table couverte de souvenirs tout simples vendus à des prix à vous faire dresser les cheveux sur la tête, et réclamait deux euros de droit d’entrée. Il était assez râlant que ses connaissances en français soient limitées à quelques jurons grommelés.
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- La politique, intervint Inger Johanne, est tout sauf un milieu d’enfants de choeur, tout le monde le sait. Si des discussions un peu animées dans les coulisses de la politique devaient fonder des soupçons de meurtre, vous en auriez les mains pleines. - Malgré tout…
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Huit jours avaient passé, et la police n’avait apparemment pas avancé d’un pouce. Ce qui ne la surprenait pas. Les pages Internet des quotidiens sont minables, songea la femme devant son PC portable. […] Elle ne décolérait pas devant l’immobilité de la police. D’un autre côté c’était une affaire exigeante. La police norvégienne n’avait jamais été mirobolante; des eunuques provinciaux et désarmés. Elle en revanche était une experte.
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- Combien d’affaires de viol classe-t-on sans suite Haakon? - Aucune idée. Un paquet. Beaucoup trop. - Eh bien moi, je vais te le dire: on classe plus de cent viols chaque année. Haakon. Plus de cent! Et combien de ceux-là ont bénéficié d’une enquête digne de ce nom? - Franchement, pas beaucoup, murmura-t-il avec un sentiment de culpabilité. […] - Bon, maintenant, combien de meurtres classe-t-on chaque année? continua-t-elle avec ardeur. - Tu exagères. Aucun! - Exactement!
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Ce matin alors qu’elle essayait d’avaler son petit déjeuner, un choc sur la vaste baie vitrée du séjour l’avait fait sursauter jusqu’au plafond. Il ne s’agissait que d’un moineau. Ça arrivait assez souvent. Les oiseaux s’en sortaient presque toujours. Parfois ils restaient sonnés une demi-heure, puis ils se remettaient sur leurs pattes, ébrouaient maladroitement leurs ailes et s’envolaient. Généralement elle n’intervenait pas. Cette fois, elle était sortie pour ramasser le pauvre piaf: avec une angoisse grandissante, elle perçut les battements obstinés de son coeur minuscule. Puis l’oiseau mourut. Persuadée, soudain, que c’était probablement de peur d’être entre ses mains, elle en éprouva de la culpabilité et de la honte.
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L'heure était si matinale que, comme on dit chez nous, le diable n'avait même pas enfilé ses chausses.
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- Nous autre humains sommes nombrilistes, déclara-t-elle enfin avec un sourire désarmant. Nous le sommes tous, d’une façon ou d’un autre. Peut-être surtout… les femmes. (p. 413)
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Yngvar était une personne automnale. C'était le mois de novembre qu'il appréciait par dessus tout. De la pluie du début à la fin, une température qui baissait régulièrement et, quand l'année était bonne, de la neige avant la fin du mois. Novembre ne sentait que l'humidité crue, c'était un mois ennuyeux et prévisible qui le mettait toujours de bonne humeur.
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Les nouveaux ennemis de l'Amérique étaient des individus, avec leur expérience, leur grandeur et leurs points faibles. Ils ne vivaient pas à un seul et unique endroit, dans un système, et ils ne portaient pas leur drapeau pour qu'on le voie. Ills ne partaient pas en guerre sur ordre, mais par conviction. Ils n'étaient pas liés par une citoyenneté ou une appartenance nationale, mais par la foi et le doute, la haine et l'amour.
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Paradoxalement, un attentat aurait été plus facile à admettre, songea t il. Un décès, c'est une fin brutale, mais c'est aussi le début d'autre chose. La mort, c'est un chagrin tangible. Les disparitions sont des supplices intemporels, presque insupportables.
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- il n'y avait rien qu'il puisse avouer, comme il apparut par la suite.
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Le viol constituait pour elle le pire des crimes. Un meurtre, c’était différent et d’une certaine façon, plus explicable : l’aboutissement d’une rage sauvage et incontrôlable, d’une émotion violente, d’une agressivité accumulée depuis des années. C’était en quelque sorte compréhensible. Mais un viol, non !
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Un dédommagement ? Comme si quelqu’un pourrait lui offrir une somme capable de réparer tout ce mal, d’effacer cette nuit barbare qui avait pulvérisé sa vie
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