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Citations de Anne Holt (81)


Elle n’avait jamais vu aucune femme malmenée être à ce point si fière et si digne. Le menton pointait en avant : cette femme ne baissait pas la tête.(…). Elle n’avait pas du tout l’air affligé. Au contraire. (p.280)
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— L'assassin le plus difficile à attraper, c'est celui qui tue sans mobile. Le meurtrier intelligent, qualifié, sans le moindre soupçon de raison de vouloir du mal à sa victime. [...] Un assassin de ce genre pourrait nous rire au nez… pour toujours. (p.111)
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Ils avaient vu "Piège de cristal", avec Bruce Willis.
Ce film américain vieux de presque vingt ans était le préféré de Rashid. Aucun de ses frères aînés ne comprenait pourquoi. Pour eux, "Piège de cristal" était périmé depuis longtemps, avec ses effets spéciaux affligeants et son héros qui n'était même pas un dur. Pour Rashid, six ans, les scènes d'action étaient parfaites : dignes d'une bande dessinée et irréelles, donc pas de quoi avoir peur pour de bon. En plus, les terroristes venaient d'Europe de l'Est, en 1988. Ils n'avaient pas encore eu le temps de devenir arabes.
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Mourir, ce n’était rien d’autre qu’une fin agréable à l’ennui. Mourir vous donnait par ailleurs une réputation enjolivée, puisque le langage des nécrologies était l’éloge, pas la vérité. Si vous mouriez jeune, la vie n’avait pas eu le temps de vous rendre vieux et laid, gras ou rachitique. Celui qui ne vieillissait pas laissait derrière lui le souvenir d’une tragédie; un récit embelli, réconciliateur, où le mélancolique devenait palpitant et le laid, beau.
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Vegard Krogh tenait un blog, l'un de ces trucs incompréhensibles, nombrilistes, où il ne fait pas un pli que la personne qui gère ça se pense immensément intéressante aux yeux du monde.
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- Est-ce que tu penses, demanda-t-elle pensivement, que les pouvoirs publics norvégiens puissent être, dans certains cas …
Elle osait à peine prononcer le mot.
- Corrompus? l'aida-t-il. Non. […] La corruption est pour ainsi dire impensable dans ce pays. Pour de nombreuses raisons. En premier lieu, ce n'est pas la tradition. Ça peut paraître bizarre, mais la corruption suppose en fait une sorte de tradition nationale. Dans beaucoup de pays d'Afrique, par exemple…
- Fais gaffe!
Ils rirent tous les deux.
- On a quand même vu des exemples de corruption à un très haut niveau en Europe, ces dernières années, fit remarquer Inger Johanne. En Belgique, en France! Ce n'est pas si éloigné que ça. Pas besoin d'aller jusqu'en Afrique.
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UN ENFANT QUI VA MOURIR ne le sait pas. Il n'a aucune représentation de la mort. Il combat pour la vie de façon purement instinctive, tout comme un lézard est prêt à abandonner sa queue devant la menace de l'anéantissement. Toute créature est génétiquement programmée pour survivre. Les enfants ne font pas exception. Mais ils n'ont aucune représentation de la mort. Un enfant a peur de ce qui est concret. Le noir. Les inconnus, peut-être ; la séparation d'avec la famille, la douleur, les bruits sinistres et la perte d'objets. La mort, en revanche, est incompréhensible pour une intelligence qui n'est pas encore adulte.
Un enfant qui va mourir ne le sait pas.
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Peu de choses dans cet appartement évoquaient un salaire de fonctionnaire de police. A moins que ce pays ne soit le seul au monde à payer ses policiers à leur juste valeur.
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Le dessin de la Norvège rappelait une moufle fatiguée suspendue à une corde à linge.
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Ils avaient vu 'Piège de cristal', avec Bruce Willis. (...)
Pour Rashid, six ans, les scènes d'action étaient parfaites : dignes d'une bande dessinée et irréelles, donc pas de quoi avoir peur pour de bon. En plus, les terroristes venaient d'Europe de l'Est, en 1998. Ils n'avaient pas encore eu le temps de devenir arabes.
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— Tu as payé pour ton fils, Aksel. Tu as expié les péchés de ton fils. J’espère que tu auras la force de le voir comme ça.
Aksel Seier était assis la tête pendante, ses mains enveloppant la main droite de Karsten.
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Derrière une énorme table de travail et entre les caisses de lettres encore fermée, une morte était assise.
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C’était simple de se protéger soi-même, avait-il toujours cru. A l’entrée de son fils dans sa vie, il remarqua combien il pouvait parfois se sentir démuni au contact des préjugés auxquels il avait tourné le dos jusqu’alors et qu’il avait considérés comme les vestiges d’une époque révolue. A l’arrivée du petit Marcus, il eut de temps à autre la sensation que l’évolution de la société décrivait plutôt une courbe asymétrique et imprévisible qu’il avait du mal à suivre. La joie et l’amour qu’il éprouvait vis-à-vis de son fils étaient omniprésents. La peur de ne pas réussir à la protéger contre la méchanceté du monde extérieur et les préjugés finit par le tailler en pièces.
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- Nous autre humains sommes nombrilistes, déclara-t-elle enfin avec un sourire désarmant. Nous le sommes tous, d’une façon ou d’un autre. Peut-être surtout… les femmes. (p. 413)
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Les nouveaux ennemis de l'Amérique étaient des individus, avec leur expérience, leur grandeur et leurs points faibles. Ils ne vivaient pas à un seul et unique endroit, dans un système, et ils ne portaient pas leur drapeau pour qu'on le voie. Ills ne partaient pas en guerre sur ordre, mais par conviction. Ils n'étaient pas liés par une citoyenneté ou une appartenance nationale, mais par la foi et le doute, la haine et l'amour.
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La rumeur n’était probablement que le fait de mauvaises langues.
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Il était resté deux heures debout devant le téléviseur. Quand il finit par s'arracher à l'émission pour aller répondre à quelques-uns des messages téléphoniques qui s'étaient accumulés sur le répondeur, il comprit que l'attaque contre le World Trade Center pouvait se révéler aussi fatidique pour le monde arabe que Pearl Harbor pour les Japonais.
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La terreur, répéta Salhus en rangeant le stylo dans un tiroir. En gros, on peut la définir comme un acte illégal où la victime de violence ou de menaces n'est pas la cible principale, mais un moyen pour atteindre la population toute entière. Avec l'angoisse et la peur, tout simplement.
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- Pourquoi ses yeux sont-ils bandés ?
(…)
- Elle ne doit se laisser influencer d’aucune façon. Elle doit exercer la justice aveuglément, lui apprit le chef de la police.
- Mais avec un bandeau devant les yeux, on peut difficilement voir clair, dit Hakon Sand, sans obtenir de réponse. Le roi, qui se trouvait avec sa femme dans un cadre doré pendu au-dessus de l’épaule du chef, semblait en revanche d’accord avec lui.
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Il y avait quelques années, Hanne Wilhelmsen avait traversé l’Amérique d’un bout à l’autre, avec un bandeau sur le front portant l’inscription « Fuck helmet laws ». Ici chez elle, elle était policier et portait un casque. Ce n’était pas pareil. Un peu de liberté disparaissait, comme les frissons agréables du danger, le contact avec le vent et toutes les odeurs.
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