Citations de Anne-Marie Cadot-Colin (56)
Merveilleu livre de chevalerie!
Olivier et ses compagnons furent fêtés en héros : avec la reddition de Foulques, la victoire était complète.
Les noces du roi avec Ygerne eurent lieu trois mois après la nuit où il était venu la rejoindre à Tintagel. Peu après son mariage, la grossesse de la dame commença à devenir visible. Une nuit où Uter était couché à côté d'elle, il posa la main sur son ventre et lui demanda de qui elle était enceinte.
- Cet enfant ne peut être de moi, car notre mariage est trop récent. Quant au duc, la dernière fois où vous avez pu le voir remonte à fort longtemps, avant le siège du château.
La reine, à ces mots, se mot à pleurer, tant était grande sa confusion.
- Seigneur, vous voyez ce qu'il en est, et je ne peux vous mentir. Mais ayeez pitié de moi, au nom de Dieu : si vous m'assurez que vous ne m'abandonnerez pas, je vous révélerai l'incroyable vérité.
- Parlez, et soyez certaine que je ne vous abandonnerai pas.
Pendant ce temps, le roi Arthur s'était mis en route pour venir voir le prodige de la fontaine et de la tempête. Il avait quitté Carduel escorté de ses chevaliers, qui souhaitaient tous prendre part à l'aventure. Keu, le sénéchal, ne put tenir sa mauvaise langue :
- Je ne vois pas monseigneur Yvain parmi nous. Qu'est-il donc devenu? N'est-ce pas lui qui s'était vanté de venger son cousin Calogrenant? Je crois que le bon vin du repas y était pour beaucoup! S'il avait réussi, nous l'aurions bien su, mais son absence parle pour lui. Il s'est enfui, je pense, pour ne pas affronter l'épreuve.
Le noble et généreux Gauvain ne pouvait laisser passer ces paroles :
- Vous feriez mieux de vous taire, Keu. Si monseigneur Yvain n'est pas avec nous, c'est qu'il a dû avoir un empêchement. Arrêtez ces propos insultants.
La vie avait repris comme à l'accoutumée pour Frêne à l'abbaye de Fontevieille. Au mois de mai, ce qu'elle craignait tant se produisit : sa seule amie, Elisabeth, fut envoyée avec un groupe de novices dans la maison-fille de Fontvieille créée dans les environs de Fougères.
-Je l'ai dit, en vérité, et je le redis encore.
-Eh bien, figurez-vous, mère, que j'ai vu aujourd'hui, dans la Forêt Déserte, les plus belles créatures qui soient, plus belles que Dieu et ses anges !
Allons donc, ma très douce amie, il est impossible que vous m'aimiez autant que je vous aime. La femme ne peut aimer l'homme autant que l'homme aime la femme. L'amour d'une femme se loge dans son oeil, au bout de son sein et tout au bout de son orteil, alors que celui de l'homme est planté au fond du coeur, d'où il ne peut sortir.
Ce qu' on ne sait pas, on peut l' appendre, si l' on veut s' en donner la peine.
Cette année-là, le roi Arthur avait réuni sa cour à Carduel, au pays de Galles, pour la fête de la Pentecôte. Les réjouissances furent magnifiques, comme il convenait à un illustre roi : il y avait là de nombreux chevaliers, hardis et redoutables, ainsi que des dames et des demoiselles ravissantes et nobles.
p.82.
- Mon Dieu, pourquoi m'as-tu laissé la vie ? J'ai enduré les plus grands malheurs sans l'avoir mérité. Envoie-moi, Seigneur, quelqu'un qui m'arrache à cette souffrance, ou bien délivre-moi toi-même de celui qui m'afflige une telle honte. Je ne trouve en lui aucune pitié : je ne peux lui échapper, et pourtant il ne veut pas me tuer ! Il doit trouver plaisir à me tourmenter ainsi.
Magicien et devin, Merlin, l'enchanteur de Bretagne, est un personnage très mystérieux qui peut changer d'apparence à tout instant, un sage qui connaît les secrets du passé comme l'avenir. D'ou lui viennent ses pouvoirs hors du commun ? On murmure qu'il est le fils du Diable ... et pourtant, il protège les rois de Bretagne et incite Arthur à fonder la Table Ronde. Merlin l'enchanteur deviendra ainsi l'allié de tous le chevaliers lancés dans la quête du Saint-Graal.
Et voilà qu'à la fin de l'hiver, le bon chapelain tomba gravement malade. Il fut soigné à l'infirmerie, mais toutes les potions de sœur Hortense ne purent venir à bout de sa toux et de sa fièvre.
Le lion se comporta comme une créature noble et généreuse.
Hugo Weber
En paradis? Mais qu'est-e que j'ai à y faire? Je ne cherche pas à y entrer! Ce que je veux, c'est avoir avec moi Nicolette, ma douce amie que j'aime tant. Je vais vous dire les gens qui vont au paradis: ce sont les vieux prêtres qui passent leur temps devant les autels ou dans les cryptes. Ce sont les vieux éclopés et les manchots qui jour et nuit mendient, accroupis devant les églises. Vêtus de capes élimées et de pauvres haillons, sans souliers ni chausses, ils meurent de faim, de soif, de froid et de maladie. Voilà ceux qui vont au paradis: avec eux je n'ai rien à faire. C'est en enfer que je veux aller!
moi j'ai pas aimer ce livre je trouve qu'il était nul et en plus j'ai du le lire pendant les vacance.
La dame sursauta à ces mots.
- Que Dieu me protège ! Tu m'as bien prise au piège de tes paroles ! Tu prétends me faire aimer contre mon gré un homme qui n'a ni amour ni respect pour moi ? Le beau service que tu me rends ! J'aime mieux, ma vie durant, supporter orages et tempêtes ! ... Mais se parjurer est un acte ignoble et méprisable. Ma colère et ma rancune ont longtemps couvé en moi comme un feu brûlant, le souvenir de sa faute... mais il faut l'oublier maintenant, puisque j'ai juré de me réconcilier avec lui !
Monseigneur Yvain comprit à ces paroles que l'espoir lui était permis.
- Dame, on doit avoir pitié du pécheur, quand il reconnaît sa faute ! C'était pure folie de m'attarder loin de vous, et de manquer à ma parole. J'ai payé très cher mon aveuglement, et ce n'était que justice. Il me faut aujourd'hui une grande audace pour reparaître devant vos beaux yeux, mais si vous voulez bien me garder près de vous, jamais plus je ne commettrai la moindre faute à votre égard.
'' Tu as ma parole. Je ferais se que tu veux et tu auras l'enfant''
Car c'est une belle parole.
Talia.K
- Ce qu'on ne sait pas, on peut l'apprendre, si l'on veut s'en donner la peine. Mon cher ami, dans tous les métiers, il faut effort, courage et expérience. Ce sont les trois conditions pour acquérir n'importe quel savoir. Mais puisque tu ne l'as jamais fait ni vu faire par quiconque, il est normal que tu l'ignores : il n'y a aucune honte à cela.
Yvain resta là tout égaré. Il était enfermé dans une grande salle, dont le plafond était orné de clous dorés, et les murs peints de riches couleurs. Mais ce qui le désespérait, c'était d'ignorer où son ennemi avait bien pu passer. Il était donc plongé dans le désarroi, quand il vit soudain s'ouvrir la porte étroite d'une petite chambre, et une demoiselle entrer dans la salle. Elle découvrit monseigneur Yvain et s'alarma pour lui :
- Chevalier, je crains que vous ne soyez pas le bienvenu ici. Si l'on vous aperçoit, vous allez être mis en pièces, car mon seigneur, Esclador le Roux, est blessé à mort, et je sais bien que c'est vous qui l'avez tué. (...)