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Critiques de Anne-Sophie Monglon (27)
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Une fille, au bois dormant

Un premier roman fin, subtil et délicat. Moderne aussi, avec l'histoire de Bérénice, jeune maman désormais placardisée mais habituée comme les femmes de sa famille, comme de longues lignées de femmes, à s'effacer devant le désir des hommes, le regard des hommes, leur ambition aussi.

Bérénice va essayer d'enfin se chercher, se trouver.

Bérénice Barbaret Duchamp, une nouvelle BBD, Belle au Bois Dormant. Depuis longtemps effacée, en retrait, endormie.

Bérénice va essayer de trouver sa voie, se trouver enfin.

Avec le soutien de son mari, mais surtout avec l'éveil de son bébé, et avec les rencontres régulières avec son professeur de chant, Guillaume. Car Bérénice s'est inscrite à une formation pour "trouver sa voix/voie".

Une écriture intéressante et fine, une auteure dont j'attends les prochains livres, et encore une bonne pioche chez Mercure de France qui publie souvent des romans originaux.
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Une fille, au bois dormant

Il ne m’est pas facile d’être à contre-courant, lorsque la majorité des lecteurs s’accordent à trouver moult qualités à un texte qui m’a laissée totalement indifférente.

Le plus agaçant, c’est que je ne sais pas vraiment ce qui m’a déplu. L’écriture est agréable, simple, précise, poétique parfois.

Le « tu » employé en mode de narration me convient parfaitement, je trouve même qu’il crée une certaine proximité entre le personnage et le lecteur.



Par contre, l’histoire de cette belle endormie, Bérénice Barbaret-Duchamp, sorte de Belle au bois dormant moderne dont elle partage les initiales BBD ne m’a pas touchée.

J’ai eu l’impression qu’elle survolait sa vie, mal dans son travail, mal dans son couple, à peine concernée par son jeune enfant. Tout cela m’a ennuyée au point que j’ai eu du mal à finir ma lecture. Les personnages secondaires m’ont semblés tout aussi insipides.



Des rendez-vous ratés, il y en a dans ma vie de lectrice, il n’en reste pas moins que j’en éprouve à chaque fois un sentiment de culpabilité et de regret face au travail d’un auteur, d’autant plus lorsqu’il s’agit comme ici d’un premier roman.







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Une fille, au bois dormant

« Il y a ce conte qu’on connaît tous. Une jeune fille, à la suite d’une malédiction, tombe en sommeil. Son évanouissement n’ôte cependant pas les couleurs vives de son teint, ses joues sont incarnates et ses lèvres comme du corail. Cette jeune fille, c’est BBD, la Belle au bois dormant, et BBD c’est aussi toi, Bérénice Barbaret Duchamp, trente-trois ans, cadre moyenne, mariée, un nourrisson, flottant depuis près de vingt ans dans un sommeil singulier. » Pour son premier roman, Anne-Sophie Monglon revisite le conte de la Belle au bois dormant, mais dans une version XXIe siècle. C’est au moment où elle aurait pu – dû ? – croquer la vie à pleines dents que Bérénice est victime de la malédiction. Le bac en poche, elle préfère s’effacer pour que Luc, son amoureux, ne lui reproche pas de le détourner de ses objectifs scolaires. Au fil des années et malgré des études brillantes, un emploi dans une grande agence de com et un mari architecte, elle va rester en retrait, reproduisant un schéma bien ancré : « Toutes ces femmes, on leur a appris à mettre en sommeil leurs aspirations. Et elles ont été consentantes, ont préféré rester au chaud plutôt que lutter. C’était le prix à payer, ont-elles cru, pour être acceptées dans un monde d’hommes. »

Et ce n’est sans doute pas sa récente grossesse qui va la réveiller. Après la naissance de Pierre, elle voit aussi ses attributions se réduire comme peau de chagrin. Ajoutez un mari peu présent pour tenter de contrer son Baby blues et vous aurez les ingrédients d’un drame ordinaire dans lequel Bérénice s’enfonce.

Pour la secouer Anne-Sophie Monglon choisit la seconde personne du singulier. Ce «tu» de l’injonction. Car en effet, «il serait temps que tu fasses entendre la voix qui dit je, qui ne se planque pas» Pour ce faire, un coach vocal vient à son secours.

Guillaume est un prof de chant, mais aussi un auteur qui entend produire un nouvel album. Avec lui, Bérénice va enfin trouver un moyen d’avancer. Mais parviendra-t-elle à se réveiller ? C’est tout l’enjeu de ce roman qui, mieux que bien des études sociologiques, nous explique la violence d’un système qui entend placer l’homme devant la femme, consciemment ou inconsciemment, au sein de la famille et surtout au sein de l’entreprise. Un roman très original dans la forme et puissant sur le fond. Bref, une jolie réussite !


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Une fille, au bois dormant

Lorsque Bérénice retourne travailler dans sa boîte de com' après son congé mater, on la prévient, elle n'a plus à s'occuper des prezzes, les Présentations en interne des Cahiers documentaires qu'elle rédigeait. C'est une autre fille, celle qui l'a remplacée en son absence, qui s'en charge désormais. Bérénice ose à peine s'avouer qu'elle se sent soulagée : les comptes rendus à l'oral, ça n'est pas pour elle.

Clara, sa copine, adjointe de la DRH, ne voit pas du tout les choses de la même façon et tente de la faire réagir : « ton job a été amputé », « ton problème, c'est que tu es trop peu VISIBLE », « il y a celles qui prennent la lumière et celles qui sont périphérisées », « placardisées » et « tu risques de bientôt en faire partie » lui assène brutalement Clara pour lui ouvrir les yeux . Il faut selon elle « comprendre le concept de soi comme marque » (je vous jure, ça existe, ça s'appelle le personal branding - 1. quand je vous dis qu'on touche le fond... - 2. plus je vieillis, plus je me dis que le monde de l'entreprise n'était VRAIMENT pas fait pour moi !), donc, il faut : parler de soi, se répandre partout sur la toile, les réseaux sociaux, se vendre, se montrer, « occuper l'espace », raconter son accouchement sur Facebook, son amour pour l'opéra baroque et les éclairs au chocolat, attendre fébrilement les like, les espérer nombreux et enfin seulement, EXISTER, être VIVANT ! Une société où le paraître a supplanté l'être et où l'image est le maître mot...

Mais le problème, c'est que Bérénice est d'une autre époque, d'un temps où « la pudeur pouvait être une qualité ». Tiens, c'est vrai, le mot « pudeur » semble maintenant complètement désuet, je ne sais même pas si mes élèves en connaissent le sens et savent qu'à une époque, on évitait de parler de soi - il faudra que je vérifie dès demain… Je sens que lorsque je vais leur expliquer le sens de ce mot, ils vont ouvrir de grands yeux et me rire au nez !

« On pourrait raconter ta vie d'adulte, amoureuse comme professionnelle, par tes retraits, effacements, défections, seconds rôles, planques derrière les arbres, choix par défaut qu'ensuite tu ne cherches plus à remettre en cause ... N'en as-tu pas assez ? » lui demande cette petite voix qui tente de la réveiller...

Pour exister maintenant, et notamment dans le monde de l'entreprise, il faut se placer au devant de la scène, être visible, sous le feu des projecteurs. Alors, quand Bérénice se voit proposer un stage pour « faire entendre sa voix », elle s'inscrit et écoute, de loin au début, Guillaume, le formateur.

L'histoire de Bérénice est celle d'une femme effacée, d'une « invisible » : « c'est BBD, la Belle au bois dormant... Bérénice Barbaret Duchamp, trente-trois ans, cadre moyenne, mariée, un nourrisson, flottant depuis près de vingt ans dans un sommeil singulier. », une femme que l'éducation, la société, la vie ont gommée lentement : « Tu es issue d'une procession de femmes pour qui s'effacer est devenu une activité, surjouant leur faiblesse, je ne sais rien faire, je ne comprends rien, je suis si vite perdue... ». C'est vrai, on a vite fait inconsciemment d'endosser le costume que la société nous tend, de penser que rien ne peut être autrement puisque c'est comme ça depuis la nuit des temps, on a vite fait de se taire, de renoncer, de faire comme si ce n'était pas pour nous parce que nous, on ne peut pas (on est moins fortes physiquement), on ne sait pas (on est moins fortes intellectuellement), on n'a pas l'habitude (on ne l'a jamais fait). Et puis, pas la peine de discuter, les choses importantes se règlent entre hommes. Alors, pour se faire entendre, il faut faire du bruit, taper du pied, griffer, mordre : pour certaines, c'est envisageable, pour les autres, juste pas possible comme on dit maintenant, alors, c'est l'engloutissement, ciao, pas vue, pas retenue, oubliettes… Pas facile d'exister dans ce monde de brutes !

J'ai beaucoup aimé ce roman, l'histoire d'un éveil, celui d'une femme qui n'aime pas la lumière mais qui va petit à petit venir au monde, y prendre sa place et vivre, c'est l'histoire d'une renaissance et d'un retour à la vie.

L'auteur a choisi d'écrire à la deuxième personne, et ce « tu » m'a fait penser au « tu » de Sarraute dans Enfance : c'est un pronom (la petite voix bien enfouie de sa conscience?) qui réveille, qui appelle doucement « tu m'entends ? », qui ramène progressivement à la vie et j'ai trouvé ce choix d'écriture particulièrement judicieux. En même temps, il était impossible à la narratrice de dire « je » puisque d'une certaine façon, au début, elle n'existe pas...

Un très beau texte tout en nuances qui exprime une double violence : celle d'une société où la femme occupe bien souvent la place que les hommes lui assignent et où il faut à tout prix se vendre pour exister. Pour celles qui n'aiment ni l'ombre ni les projecteurs, pas facile de trouver sa place !
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Une fille, au bois dormant

"On pourrait raconter ta vie d'adulte, amoureuse comme professionnelle, par tes retraits, effacements, défections, seconds rôles, planques derrière les arbres, choix par défaut qu'ensuite tu ne cherches plus à remettre en cause, démission de l'intuition, miroir aux alouettes des images flatteuses. Oui, sans doute que s'il y avait une continuité à dessiner dans ta vie éclatée, faite de réalisations avortées, de désirs insuffisamment désirants, elle serait à chercher de ce côté. N'en as-tu pas assez ?"



Je vous le dis tout de suite, cette lecture fut pour moi au-delà du coup de coeur. J'ai rarement eu cette impression de faire corps avec un texte, de le sentir résonner en moi à chaque ligne. Alors que j'étais en pleine sélection des premiers romans pour les 68 premières fois, que j'enchainais des lectures à un rythme assez élevé voici que je me surprenais à savourer chaque mot, à ralentir, à m'arrêter pour relire des paragraphes, à retenir au maximum le moment présent sans avoir nullement envie d'arriver à la fin. Ce livre est sans aucun doute arrivé à point nommé dans ma vie. C'est ce qu'on appelle une rencontre.



Car l'histoire de Bérénice parlera forcément à de nombreuses femmes. L'histoire d'une trentenaire qui affiche toutes les apparences d'une vie réussie : un mari tendre et attentionné, architecte à la carrière ascendante, un bébé tout neuf, un job de cadre dans une agence de communication. Le jeune couple tendance bobo dans toute sa splendeur. Pourtant, un événement va lézarder la façade. Au retour de son congé maternité, les attributions de Bérénice sont revues, certaines tâches lui sont retirées. Rien de grave se dit-elle... Avec la crise, c'est normal... Même si Clara, son amie et adjointe à la DRH tente de la réveiller et de la rappeler aux réalités du monde de l'entreprise "il y a des postes, mais surtout des rôles et elle a le sentiment que tu n'as pas choisi le tien, que tu te planques au fond de ton fauteuil de spectatrice". Bérénice a du mal à réagir, habituée à rester en retrait, à adopter les postures et les avis conseillés, à ne pas faire d'ombre à qui que ce soit.



"Tu es à toi-même un gouffre. L'exercice depuis longtemps consiste à maintenir vis-à-vis de ce gouffre une distance salubre. Tirer des bords, trouver des biais. Clara a raison, au fond tu as envie qu'on te laisse tranquille, qu'on ne vienne surtout pas gratter pour savoir ce que tu as dans le ventre car dans le ventre comme dans la tête, tu en es persuadée, tu n'as rien."



L'auteure met en lumière avec une extrême finesse le décalage entre les personnalités dont le moteur est la pudeur et la discrétion dans un monde où tout passe par l'image et la façon de se mettre en scène. Quand le "personnal branding" est le maître mot qui conditionne la réussite, quand le paraître supplante les compétences, comment trouver les armes pour se battre ? Rien d'étonnant à ce que l'entreprise soit le déclencheur du choc pour Bérénice, car c'est elle qui détermine souvent notre rôle dans la société. Le lieu où la pression est la plus forte et où l'on est vite balayé si l'on refuse de jouer le jeu (enfin, le jeu... je me comprends). On ajoute à cela des décennies de conditionnement des femmes afin de les cantonner aux seconds rôles et l'on a une idée assez précise des digues à faire sauter pour qu'elles se sentent aussi compétentes, confiantes et légitimes que les hommes.



L'idée du parallèle avec la Belle au Bois Dormant est formidable, et le rythme de la narration, au gré des phases d'apprentissage notées dans le carnet d'éveil du petit Pierre renforce encore cette quête de sens, ce chemin au cours duquel Bérénice Barbaret Duchamp devra se réconcilier avec elle-même.



"Il y a ce conte qu'on connaît tous. Après son évanouissement, les proches de BBD organisent les conditions de son retrait du monde (...). Son sommeil se révèle ainsi indolore, il ne s'est rien passé, il ne se passe rien. Son sommeil, le tien, le nôtre. Nous qui laissons la vie nous traverser, ne nous y sentant pas aux commandes, abandonnant ces commandes à d'autres, nous, rétifs à l'action, tentés par les marges, nous absentant du moment avec une facilité inouïe. Nous les invisibles."



Je l'ai déjà relu deux fois, il va rejoindre l'étagère de mes essentiels et m'accompagner pendant un bon moment je sens. Sa finesse, sa délicatesse, sa justesse m'ont touchée au coeur et permis à son propos de faire son chemin. Celui qui conduit à l'éveil.
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Une fille, au bois dormant

C'est l'histoire d'une femme qui pourrait être nous...A son retour de congé maternité, une jeune cadre d’entreprise, Bérénice, remarque qu’on la met progressivement à l’écart dans son entreprise. Décontenancée, la jeune femme se décide à entreprendre un stage de développement personnel. Elle se lie d’amitié avec le formateur, également musicien. Cette rencontre lui donnera la volonté de se réapproprier sa vie.

Comment se sentir placardisée après un retour de congé maternité, l'impression de passer à côté de sa vie...



Je n'ai pas aimé le style littéraire de l'auteur qui dit tu pour parler de Bérénice. Le style d'écriture ne m'a pas convenu du tout. Lecture difficile à cause du rythme, de l'écriture...
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Une fille, au bois dormant

Il était une fois, une trentenaire, Bénédicte Barbaret Duchamp ou BBD si vous préférez, qui se trouva fort dépourvue quand, à son retour de congé de maternité, elle se rendit compte que sa belle place de cadre dans une agence de communication avait été réduite comme peau de chagrin. Ses attributions avaient été revues à la baisse et certaines tâches retirées. Pour autant, effacée par habitude "tu es issue d’une procession de femmes pour qui s’effacer est devenue une activité." et prompte à se mettre à l’ombre plutôt que d’en faire, elle n’entendit pas réagir… c’est la crise, elle comprend.



Le premier roman d’Anne-Sophie Monglon, "Une fille au bois dormant", écrit à la deuxième personne du singulier, traite en fait de beaucoup de sujets universels dans lesquels chacun peut se retrouver : l’entreprise et ses chausse-trappes, la place de la femme dans le couple et la société, le binôme mère enfant, la recherche de soi. Et si le titre laisse à imaginer un conte, il n’en est rien. Nous sommes bien dans la vraie vie. Et, sans avoir moi-même eu à vivre ce genre de "mise au placard", en bonne fonctionnaire que j’étais, j’ai totalement fait corps avec l’héroïne et vécu ses questionnements au fur et à mesure de ma lecture.



J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteur très maîtrisée, au style à la fois classique et original, où chaque expression semble équilibrée et parfaitement soignée. J’ai aimé aussi l’utilisation du carnet d’éveil de Pierre, le bébé de Bénédicte, en guise de tête de chapitres comme si mère et fils grandissaient ensemble, comme si l’enfant aidait sa mère à grandir. J’ai aimé la sensibilité présente tout au long du récit, cette manière douce et tranquille, sans jamais un mot plus haut que l’autre, de tâtonner pour trouver son chemin. J’ai aimé… tellement difficile de trouver les termes justes pour partager un ressenti si fort, pour dire la tendresse éprouvée pour les personnages, celui de Bénédicte tout en effacement, je l’ai déjà dit, celui de Matthieu son mari amoureux et désireux de l’aider, de l’entourer, Guillaume, ce doux professeur de chant qui la tirera de l’ornière.



A travers cette atmosphère embrumée, Bénédicte avance, lentement, tranquillement au fil des jolis mots d’Anne-Sophie Monglon, "Tu as longuement tourné autour du mot et tu viens de l’identifier." Et neuf mois plus tard comme un second accouchement, le "TU" se transforme en "JE"… La belle se réveille et sort du bois. Elle peut regarder son enfant, Elle est là.



Très, très beau roman… de mon point de vue.

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Une fille, au bois dormant

Un style très classique - voire académique- au service d’une histoire très moderne ! Ne vous fiez pas au titre qui flaire le « cucul la praline », on ne plonge pas dans un monde manichéen et rose bonbon d’un conte de fées. Le titre joue en contre-pied. Le roman traite du monde de l’entreprise – sans verser dans la caricature –, du couple et de la nécessité de trouver sa voie, de donner du sens à son existence, tout cela sans plonger dans le livre « feel good » ou la « chick-lit ». Car oui, l’histoire se construit dans la nuance et au travers d’un prisme d’une grande sensibilité. Pas de grandes effusions, pas de grands sentiments, pas de recettes toutes faites, l’héroïne tâtonne, ânonne son avenir professionnel et personnel.

Le roman est très bien écrit dans un style personnel indéniable. Une écriture pastel, posée, mesurée qui avance à pas de loup. On sent un très gros travail sur le style, chaque mot a été pesé, poli, pensé. On ne brusque pas le lecteur, on l'entortille. Chaque phrase ne nous amène pas d'un point A à un point B, mais boucle, hypnotise. Cette forme est en adéquation avec l'état d'esprit de Bérénice qui cherche ce qu'elle veut, qui cherche où aller.

La narration à la deuxième personne est originale, remarquable en tant qu'exercice de style et pertinente, car cette forme impose une distance entre le lecteur et Bérénice, ce que Bérénice fait elle-même avec les autres personnages dans le roman. Original et bien vu !

Si on voulait caractériser ce style en le comparant à des écrivains « références », on pourrait dire qu’on est face à une écriture plus proustienne que célinienne. Des phrases longues et mélodieuses, un sens de l’observation et du détail affûté. Le texte regorge de trouvailles langagières, sans tape-à-l’œil, et tout en conservant une grande fluidité.

On attend avec impatience le deuxième roman de cette nouvelle auteure !

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Une fille, au bois dormant

De retour d'un congé maternité, Bérénice Barbaret-Duchamp se voit peu à peu "placardisée" dans l'agence de communication où elle est cadre. Oh ! Rien de tonitruant, rien d'explicite. Mais une mise à l'écart insidieuse qui la force à s'interroger sur la place qu'elle occupe réellement. De place elle n'en occupe guère, justement, car habituée à toujours se situer en retrait, estompée, presque effacée, aussi bien dans son couple, dans son travail que dans toutes les situations de sa vie. Dans une société fondée sur la capacité à se montrer, à apparaître autant qu'à paraître, Bérénice est de celles que l'on oublie, dont on néglige les paroles et les actes, trop discrets. Une formation portant sur la voix joue le rôle de déclencheur et lui fait prendre conscience de cet état de latence, de demi-sommeil dans lequel elle se trouve. Entre l'authenticité et le clinquant superficiel, il s'agit de choisir la valeur qui lui est fondamentale.

La forme choisie par l'auteur pour raconter l'éveil du personnage a, en ce qui me concerne, amoindri l'intérêt que le sujet pouvait générer. Le tutoiement par un narrateur dont on suppose qu'il est Bérénice elle-même me semble tenir du procédé davantage que d'un choix signifiant. Très sincèrement, je me suis ennuyée à cette lecture qui n'a pas fait surgir la moindre émotion chez moi. Il m'a semblé que le roman enfonçait des portes ouvertes : oui, notre société (et le secteur de la communication plus spécifiquement peut-être) se trompe de valeurs ; oui, l'individu dans ce qu'il a de remarquable est gommé au profit de l'image ; oui, la pureté des sentiments, des réactions, des personnes, est mise à mal par les mensonges nécessités parla réussite sociale ; oui, enfin, la tentation de faire tomber les masques empoigne souvent ceux qui subissent... L'histoire de Bérénice dit tout cela. What else ?

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Une fille, au bois dormant

Merci Anne-Sophie Monglon pour votre premier roman, "Une fille au bois dormant" m'a tout simplement bouleversée.



Ce premier roman est une ode à la vie et raconte avec une infinie tendresse la transformation de son héroïne Bérénice qui s'éveille tout doucement à sa vie à travers les relations qu'elle tisse avec son environnement et son nouveau-né, Pierre.



Le style est original, subtil et imagé, l'histoire identifiante aux enjeux contemporains.



Ce livre est une merveille tant sur le fond que sur la forme si singulière et simple.

Merci Anne-Sophie Monglon.
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Une fille, au bois dormant

Derrière une charge apparente contre la radicalisation du monde du travail, la mise au placard de certaines salariées, ce premier roman élégant dresse surtout le portrait d'une femme qui partage les mêmes initiales que la Belle au Bois Dormant, mais pas seulement. Bérénice Barbaret Duchamp a pris l'habitude d'être spectatrice de sa propre vie, elle fait partie de ces "invisibles" qui regardent passer le train, qui se "laissent traverser par le lent tapis roulant du temps", "rétifs à l'action, tentés par les marges, s'absentant du moment avec une facilité inouïe". Elle va doucement sortir de sa torpeur au contact d'un musicien en qui elle entrevoit un possible alter ego.

Avec une écriture ciselée, qui happe dès les premières lignes, Anne-Sophie Monglon parvient à faire passer un message social tout en dessinant avec grâce et habileté les trajectoires compliquées de ses personnages, en qui on s'identifie assez facilement.
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Une fille, au bois dormant

Anne-Sophie Monglon explore le sentiment très "années 30" d'être étranger au monde, comme derrière un voile, pas vraiment vivant... Une des formes de l'angoisse et de la perte d'identité.

Mais c'est une version 2017, féminine et féministe, de L'Etranger ou de La Nausée. Son personnage en effet a toutes les apparences d'une fille normale, elle fait l'amour, elle a des amis, elle a un bébé, elle travaille... Mais la violence subtile qui s'exerce dans une entreprise branchée appuie précisément sur cette antique programmation féminine à l'effacement. Pour en sortir, il faut naviguer au plus près et au plus juste des relations hommes-femmes, loin des clichés...
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Une fille, au bois dormant

Ce premier roman d'Anne-Sophie Monglon se distingue par une écriture mûre et sophistiquée: ce qui s'appelle un livre très bien écrit. Mais pas seulement. C'est une langue originale, inventée et réaliste, caustique, voire satirique. A commencer par le "tu" narratif qui transcrit la relation du personnage principal avec son propre corps, son image, sa voix et, finalement, sa vie. Tout au long du livre, on attend que le "je" paraisse... Ensuite, c'est la langue de bois de l'entreprise contemporaine qui participe à l'éloignement de ce "je", qui creuse le hiatus entre la personne vraie et son masque. Ce texte est un passage donc entre le tutoiement de soi-même et la découverte de sa propre voix; un roman-pont entre l'étrangeté et le ridicule des apparences et la vraie vie vivante... un roman à lire, à rire, à espérer!
Lien : http://www.livreshebdo.fr/ar..
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Une fille, au bois dormant

Bérénice, l'héroïne de ce livre, pourrait aussi s'appeler par votre prénom ou celui d'une collègue / d'une amie / d'une sœur...

Bérénice c'est la représentation féminine d'un mal sournois qui ronge parfois certaines femmes lors de leur retour au travail après un congé maternité, celui de la culpabilité...ne pas se sentir à sa place, avoir peur de revenir, peur aussi de laisser son enfant, peur de devenir une autre.



L'auteure de ce premier roman nous livre ici un récit assez dur sur un retour à la vie professionnelle. Le monde du travail n'est pas encore assez prêt, à mon avis, à voir revenir ces femmes qui choisissent de mener de front une vie familiale et une vie professionnelle. Pourtant à notre époque ce n'est plus extraordinaire...

Malgré tout, les mœurs évoluent lentement et Bérénice aura la sensation d'en faire encore les frais alors que tout autour d'elle continuera de fonctionner comme avant son départ.



Mais la maternité c'est aussi un moment privilégié pour avancer en tant qu'individu. Doit-on tout donner au travail pour avoir l'impression d'exister ? Doit-on continuer de faire semblant "oui moi j'arrive à tout mener de front" pour prouver que nous avons notre place ?



Ce moment particulier de la vie est parfois aussi le point de départ d'une autre réflexion, celle qui amène un sens à la vie et qui permet de se positionner.



Bérénice nous fera suivre son cheminement intérieur et découvrira qu'il existe autre chose que son bureau. Elle fera la connaissance d'un coach, Guillaume, qui sans le vouloir, amènera Bérénice à une réflexion profonde sur ce qu'elle souhaite pour son avenir.



Ce livre n'a rien à voir avec un livre de développement personnel. Il commence à un point zéro et nous emmène avec Bérénice sur une autre voie que celle imaginée au début du récit.

Une lecture vraiment très sympa dans le cadre des 68 premières fois, une écriture qui est agréable et fluide et un thème qui est d'actualité.




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Une fille, au bois dormant

Bérénice, 33 ans, est cadre dans une grande entreprise de communication. Elle aime par-dessus tout son travail mais depuis son retour de congé mat’ elle est comme mise au placard. Son ressenti est-il réel ? Se fait-elle des films ? Bérénice ne dit rien à son supérieur, se fait petite, subit sans jamais montrer de failles. Car dans son entreprise, l’homme a le pouvoir et la gloire. Son mari et son amie Clara tentent de la secouer afin qu’elle se réveille, sorte les griffes et retrouve son poste initial.

« Tu es une fille qui n’a pas un ego surdimensionné, qui préfère être plutôt que paraître. Tu monteras sur la scène du travail quand tu te sentiras prête. C’est ce que tu dis à Clara. Quand ? Elle a mis de l’agressivité dans sa voix. Elle continue à te chercher, c’est sa conception de l’amitié. Pourquoi pas ? »

« Dans la rue, tu marches vite, jambes ciseaux scandant ton histoire, celle d’une fille qui n’a pas d’ego surdimensionné, ni les dents qui rayent le plancher, qui préfère avouer qu’elle ne sait pas plutôt que d’avancer une connerie, qui considère la modestie comme une qualité, etc. »

Alors pour exister, elle s’inscrit à un stage de développement corporel ‘placer sa voix pour trouver sa voie’. La rencontre avec Guillaume, le formateur musicien, est pour elle un électrochoc.

« Et maintenant, c’est comme si ces fonctions sensibles se remettaient en marche, qu’une à une, elles se ranimaient. Tu vis un nouvel éveil, parallèle à celui de ton enfant. »



Une fille, au bois dormant est le récit de notre société actuelle de femme active. Tout sourit à cette jeune femme mais la grossesse casse ce si joli puzzle. L’auteure met en avant les discriminations dont les femmes sont victimes. En clair, il faut choisir entre sa carrière et sa famille ! Cela ne devrait même pas exister mais encore aujourd’hui trop de femmes en font les frais ! Le texte est écrit à la deuxième personne du singulier, certes moins intime mais plus percutant et marquant. Le sujet est révoltant mais Anne-Sophie Monglon choisit les mots pour qu’il soit traité avec justesse sans rébellion. Et insérer les carnets d’éveil de Pierre, son enfant, est une sublime idée, cela nous montre que Bérénice garde la tête hors de l’eau. Un joli premier roman.


Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Une fille, au bois dormant

C'est un premier roman pour Anne-Sophie Monglon. Il nous parle de la cruauté du monde du travail.



Bérénice Barbaret Duchamp a 33 ans, elle vient d'être maman d'un petit Pierre.



Le retour au travail sera difficile car peu à peu on va lui retirer des tâches, la mettre sur une voie de garage...



Bérénice n'a jamais eu tendance à s'imposer, c'est même plutôt l'inverse, elle s'efface et est souvent "transparente" .



Son amie Clara des RH lui conseille de partager un peu plus, de sortir de sa bulle, de cette inertie et de s'affirmer, d'être plus présente sur les réseaux sociaux par exemple...



Sur cette impulsion, elle s'inscrit sur Facebook mais aussi à une formation qui rien que par son nom est tout un programme "Placer sa voix pour trouver sa voie"



C'est Guillaume le formateur. Un jeune musicien dont elle se rapprochera peu à peu, elle l'aidera à mettre en place la promo de son futur album.



Petit à petit elle va sortir de sa coquille, faire le bilan de sa vie, de son couple, de sa carrière et reprendre les rennes de sa vie. Cette prise de conscience se fera petit à petit en parallèle du carnet d'éveil de son petit Pierre, une idée originale. Ce récit est écrit à la seconde personne du singulier comme pour nous mettre au centre du récit.



L'auteur aborde le monde impitoyable du travail, la pression sociale, le burn-out, la place de la femme dans l'entreprise. Petit à petit Bérénice fera le bilan de sa vie, de sa léthargie pour "naître" à nouveau et se reprendre en main.



Ma note : un peu sévère mais j'ai eu du mal à entrer dans la lecture : 6/10


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Une fille, au bois dormant

Est-ce-que les jeunes mamans qui reprennent le travail sont moins motivées qu’avant leur grossesse ? Est-ce-que c’est le regard de leurs collègues qui change d’office ? Est-ce-que leurs supérieurs les placardisent pour favoriser des petites jeunes plus souples, plus disponibles ?



Bérénice n’a jamais aimé prendre la parole, mais elle y parvenait correctement. Elle supporte aisément qu’on délègue les présentations à la dernière arrivée. Elle était en charge de plusieurs dossiers sans se plaindre ni prendre de retard, mais on lui retire le plus intellectuel, le plus valorisant pour faire des économies plausibles en temps de crise.

Son mari architecte et sa meilleure amie (cadre aux ressources humaines de la même boîte de com’) la poussent à se battre avant qu’elle y pense par elle-même.

Les chapitres alternent avec des notes du « journal d’éveil de Pierre », le bébé qui peine à prendre sa place dans l’esprit de sa mère. Il sent quand elle pense à ses soucis, quand elle n’est pas pleinement en communication avec lui.

Le professeur de chant qui anime un cours financé par la boîte continue sa carrière purement artistique à côté, Bérénice est fascinée, jusqu’où va aller cette amitié admirative ?

Tout au long du livre, Bérénice est comparée à la Belle au bois dormant : qui sera son Prince charmant ? Son mari ? Ce nouvel ami ? Les yeux perçants de son fils ?

Le style est parfois « intello psy » ou « langue de bois métiers de la com’ », mais heureusement il y a quelques pépites poétiques, par exemple quand Bérénice fait face aux « yeux crayons » de Pierre.

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Une fille, au bois dormant

J'ai lu ce premier roman grâce aux 68 premières fois.



Le narrateur s'adresse à Bérénice, 33 ans, chargée de documentation dans une grande entreprise de communication. A son retour de congé maternité Bérénice se retrouve sur la touche, elle ne comprend plus le monde du travail dans lequel elle évolue, ne trouve plus de sens à son travail. D'un naturel effacé, elle ne réagit pas à la violence du monde du travail mais son mari Mathieu et son amie Clara la poussent à se battre.



Parallèlement elle peine à trouver sa place de mère auprès de son fils Pierre et la place qu'elle occupe dans son couple est complètement à réinventer.



Bérénice fait partie des invisibles, elle a toujours préféré être dans l'ombre. Depuis son entrée dans l'âge adulte, en échange du regard que les hommes portent sur elle, elle a choisi de s'effacer devant eux, d'être toujours au second plan.

A l'occasion d'une formation au sein de son entreprise sur le thème "Placer sa voix pour trouver sa voie", elle rencontre Guillaume, le formateur professeur de chant et musicien. La complicité qui nait entre eux va l'aider à exister autrement, à trouver sa voie.



Anne-Sophie Monglon crée un très joli lien entre Bérangère et BBD, la Belle au Bois Dormant, toutes deux "endormies". "Nous qui laissons la vie nous traverser, ne nous y sentant pas aux commandes, abandonnant ces commandes à d'autres, nous, rétifs à l'action, tentés par les marges, nous absentant du moment avec une facilité inouïe. Nous, les invisibles."



Anne-Sophie Monglon explore la personnalité et le passé de Bérénice pour comprendre pourquoi et quand elle s'est réfugiée dans la rêverie, dans le repli sur soi. Avec une extrême finesse et une infinie délicatesse, elle décrit l'éveil de Bérénice parallèle à celui de son fils de quelques mois qui s'éveille à la vie en même temps que sa mère investit la sienne. Cerise sur le gâteau, ce roman que j'ai trouvé très juste et lumineux est écrit d'une plume magnifique.

Une auteur à suivre...
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Une fille, au bois dormant

Anne-Sophie,

C’est une bien jolie histoire que tu m’as donnée à lire avec ce premier roman.

Cela commence pourtant bien mal, avec cette pauvre fille mise à l’écart dans son entreprise à son retour de congé de maternité. Tu me décris une Bérénice effacée, peinant à prendre la parole en public, à faire entendre sa voix. « L’écrit reste tandis que l’oral part en fumée », lui fais-tu penser, à cette héroïne bien loin de la superwoman.

Tu la laisses se faire placardiser par Hugues, son boss, et Silvia, la remplaçante aux dents longues.

Cette jeune femme, tu lui fais partager sa vie avec Mathieu, un architecte, et leur petit, tu l’as appelé Pierre. Un nourrisson qui s’éveille à la vie, et qui réclame l’attention de sa mère.

Tu me montres une Bérénice qui, depuis ses seize ans, flotte dans la vie, « pratiquant depuis des années avec les autres une présence-absence ». Ce qui s’appelle un sentiment de déréalisation.

Mais tu ne l’abandonnes pas complètement, sinon ce serait une autre histoire, non, tu lui adjoins une alliée fidèle, une amie, Clara, adjointe à la DRH, une battante, une fille solaire, débordante d’énergie, et qui inscrit Bérénice à un stage d’initiation vocale, ce stage où tu lui feras faire une rencontre bouleversante.

Dans ce roman tout en délicatesse, en finesse, tu dessines un portrait de femme par petites touches, je verrais bien une aquarelle, à la fois pleine de couleurs et de transparence, comme Bérénice.

Tu m’as parlé de féminité, de la construction des êtres, tu m’as appris l’amour et l’amitié, la beauté des échanges humains, et tu m’as fait croire à la liberté de choisir sa vie.

Je te remercie pour ce coup de cœur littéraire et son message d’espoir.

NB Tu ne m’as pas dis la cause de « la rupture de sa puberté », peut-être une agression sexuelle ?

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Une fille, au bois dormant

Un roman pour raconter le réveil de Bérénice Barberet Duchamp (la BBD) endormie depuis l’enfance.

Un roman pour raconter la conquête de la liberté quand « la vie est ailleurs que dans la vie ».

Bérénice, trentenaire parisienne a une vie réussie : études brillantes, début de carrière prometteur, mariage d’amour, bébé souhaité et aimé. Et puis à son travail, la placardisation qui se projette et qui agit comme le baiser du prince charmant : Bérénice entrouvre les yeux. Son emploi, elle ne l’a pas choisi, mais a-t-elle vraiment choisi quelque chose ? Alors un long cheminement commence, lent et introspectif, vers un commencement de choix, comme un brouillard qui se déchire.

La narration est à la deuxième personne. Qui dialogue avec Bérénice ? Une amie ? Son alter ego, autre Je qui, détachée, voudrait l’aider à cheminer ?

Le texte est divisé en chapitres dont les titres décrivent l’éveil de Pierre, de ses 3 mois à ses 9 mois, du nourrisson au bébé qui sait exprimer ses désirs. Pierre, le fils qui conduira Bérénice vers sa vie. L’enfant pour ne pas se dissoudre dans l’effacement.

Ce livre, sonate au clair de lune résonnant dans le monde contemporain, ne m’a pas tenue en haleine. Il a tintinnabulé durant toute ma lecture, petite bulle vaporeuse…

Un roman découvert grâce aux 68 premières fois.

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