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Critiques de Annie Barrows (1534)
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

My goodness ! était-il indispensable de poster cette 318ème critique sur Babelio ? On peut s'interroger vu l'engouement babélien et blogosphérique à propos de ce livre, car on peut supposer la messe dite, le calice bu jusqu'à la lie et la tourte aux épluchures depuis longtemps refroidie. Mais mon challenge ABC, de connivence avec ma PAL, m'infligeait ce choix cruel : à la lettre S, il me fallait décider entre La couleur des sentiments de Kathryn Stockett et le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer (deux achats en dehors de mes sujets de prédilection habituels et dictés par une curiosité mal… une grande ouverture d'esprit !). Après abandon par KO dès le second chapitre du Kathryn Stockett (mais la partie n'est que remise), j'ai vaillamment attaqué le Mary Ann Shaffer en passant outre l'appréciation d'Anna Gavalda venue en renfort, ce qui me faisait craindre le pire.



Finalement, quelle belle surprise !



Il y a en effet de quoi être conquis, et je ne reviens pas sur la délicatesse, la confusion des sentiments et l'insoutenable légèreté de l'être (j'ajoute ça pour tester les étiquettes automatiques de Babelio) qui ponctuent toute romance digne de ce nom : on taquine ici le top niveau.



On peut trouver à ce roman bien d'autres sujets d'intérêt : le contexte historique de l'occupation allemande des îles anglo-normandes (l'évacuation des enfants, la position de Churchill et le rôle du SS Vega…), la réaction des habitants face à l'occupant, mais aussi le prosélytisme littéraire visant une population a priori peu encline à lire Catulle et Marc Aurèle, avec effet comique assuré, et surtout, le pari osé d'un édifice utilisant à 100% le matériau épistolaire.



Les lettres se suivent et ne se ressemblent pas, les sujets se répondent et rebondissent les uns sur les autres, pour former peu à peu une construction extrêmement cohérente. Par ailleurs, le regard externe et désynchronisé sur les événements, la variété des points de vue, les ellipses, la concision et la brièveté des anecdotes racontées dans ces lettres, d'une grande force évocatrice, laissent une place importante à l'imaginaire du lecteur. On reste surpris devant l'efficacité d'un tel procédé.



Malgré certains sujets graves (disparition de proches, traumatisme des camps, bombardements et villes transformées en champs de ruines…) l'optimisme et la solidarité sont de mise pour faire face aux pires des situations, et l'ensemble reste croustillant et léger, à l'image des épluchures de patates frites, finalement pas si indigestes, car on a évité le navet.

A consommer sans modération !
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

584 critiques du sujet sur Babelio au moment où j’attaque la rédaction de ce commentaire. Cela vous rend tout petit, voire un peu inutile.

Soit on écrit pour :

• Exister parmi ces avis.

• Dire vraiment quelque chose d’original.

• Dire simplement que l’on a lu un livre qui mérite que l’on parle de lui, même si l’on est sûr que d’autres l’on fait auparavant et certainement de façon plus talentueuse.



Personnellement je choisirai la troisième option, n’ayant aucune prétention quant aux commentaires précédents, mais souhaitant partager ma lecture avec ceux qui pourront me lire.



On se trouve ici face à un roman épistolaire mais dont la structure dépasse l’échange de lettres. On est plus proche du « Dossier 51 » de Gilles Perrault que j’avais beaucoup aimé lors de sa lecture.

Plutôt que de raconter simplement une histoire, l’auteur nous livre un certain nombre de données, de pièces qu’il faut assembler pour comprendre la totalité de l’histoire.



A partir d’un titre pour le moins farfelu, on s’attend à des situations un peu « So British », concernant de vieilles dames plus ou moins indignes, trempant des scones dans du thé avec un nuage de lait, et on dévie doucement vers une description de la situation de Guernesey en temps de guerre, pendant l’occupation Allemande.



Chaque lettre a le charme d’une écriture à l’Anglaise qui rappelle certaines ambiances du type Agatha Christie. Il y a un côté « Demoiselle innocente » dans une ambiance un peu surannée, avec une pointe d’ingénuité permanente et qui amène le sourire.



Le caractère de chacun s’affine au fil des lettres. L’analyse des sentiments est très Anglaise, épurée, pudique, mais lucide.

C’est aussi une analyse de la relation virtuelle qui se noue entre le biographe et son sujet : amour, addiction, détestation, envie.

Et on termine par la concrétisation d’une histoire d’amour qui était latente depuis le début du livre.

Une belle réussite littéraire.

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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Coup de coeur !

Je suis une adepte des romans épistolaires, et celui-ci ne m'a pas du tout déçue !

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est bien plus qu'un roman, c'est un monde fabuleux qui évolue à Guernesey et dont on découvre, au fil de chaque lettre, les secrets les mieux gardés...Parallèlement, Juliet Ashton est une journaliste/écrivain londonienne à la recherche d'un sujet pour son prochain livre, avec l'aide de ses amis Sidney et Sophie Stark. Par une heureuse coïncidence, elle reçoit une lettre de Dawsey Adams, habitant de l'île de Guernesey, à propos de Charles Lamb, et décide donc de lui répondre. S'ensuit alors un échange de lettres entre Juliet et Dawsey, puis entre Juliet et Isola Pribby ou entre Juliet et Amelia Maugery, deux membres du Cercle...

Mais ce roman épistolaire contient également des éléments essentiels sur l'Occupation allemande durant la Seconde Guerre Mondiale, comme le départ de nombreux enfants de l'île pour l'Angleterre ou encore le traitement réservé aux femmes détenues dans les camps de travail (à l'image d'Elizabeth McKenna, LA fondatrice du Cercle).

Enfin, l'amour est également un élément important de cette histoire, surtout du côté de Juliet : si les prétendants sont nombreux, Juliet devra auparavant écouter son coeur et se montrer courageuse pour séduire celui qu'elle aime -Sidney ? Dawsey ? Mark ?, c'est ce que l'on découvre enfin dans la dernière lettre !



Les personnages sont merveilleux, l'histoire est passionnante, la plume de Mary Ann Shaffer est fantastique, bref, je suis véritablement charmée par ce roman, qui intègre désormais la liste des livres que je préfère...



A lire absolument !!
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Alors ce livre ne paye pas de mine par son titre et sa couverture, mais le contenu est FABULEUX



Ma soeur me l'a offert en format papier et elle m'avait prévenue que je ne le lâcherais pas. Elle avait raison à 100 %



Sous la forme d'un recueil épistolaire, nous suivons Juliet, jeune femme écrivaine après la Seconde Guerre mondiale qui va se retrouver plongé dans le passé d'une île Anglo-Normande : Guernessey pendant l'Occupation allemande. Très vite, l'on découvre des habitants attachants et des histoires bouleversantes sur cette époque. Petit à petit, nous sommes pris dans l'histoire au travers des anecdotes relatées et qui dépeignent une autre vision que nous pourrions avoir de cette période. Malgré les privations, les habitants trouvent le moyen de s'entraider et de rire.... et l'image dépeinte de certains Allemands n'est pas celle que nous pourrions attendre.



Bref, un récit merveilleux et trop court. Jusqu'à la dernière page, j'avais envie de voir la taille du livre doublé pour en livre encore plus.

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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Je vais ajouter ma toute petite pierre au cairn de critiques qui s'est formé autour de cet ouvrage au titre insolite! Sans Babelio, je n'aurais sûrement jamais lu "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates", et j'avoue que je serais passée à côté d'une belle rencontre.

Ce roman épistolaire ayant pour toile de fond la belle île de Guernesey de l'immédiat après- guerre révèle des trésors. L'héroïne tout d'abord, la pétillante et lumineuse Juliet Ashton, écrivain en panne qui retrouvera l'inspiration grâce aux membres du cercle littéraire. Il y a aussi ce style si précieux où l'on sent pointer la préciosité anglaise avec ce charme suranné du temps où écrire était le premier moyen de communiquer. Et surtout une armada de personnages secondaires truculents et attachants auxquels on pense longtemps après avoir refermé le livre, comme s'ils faisaient partie de nos intimes!

Enfin, je suis tout particulièrement sensible aux évocations de l'occupation allemande et de cette période d'extrême souffrance où la solidarité seule permettait de survivre.

Un roman profondément humain, merci les copains pour cette découverte!

Une babeliote qui s'extasie encore trois heures après la bataille...
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Un livre renversant qui parvient à parler de choses graves sur un ton léger.

Un livre qui parle de la mort et des enfants cruellement séparés de leurs parents.

Un livre qui parle de la faim, de la peur, de la haine, et de l’héroïsme au quotidien, sans tapage, pourtant si cher payé.

Un livre attachant, qui fait sourire et rire, malgré la gravité des sujets évoqués.

Un livre qui raconte l’histoire de gens simples qui opposent noblesse et élégance aux privations et aux horreurs de la guerre.

Quelle bonne idée eut Juliet, experte en lancement de tasses de thé à la figure des importuns, de se prendre de passion pour ces quelques habitants de la petite île de Guernesey à peine libérée du joug de l’occupation allemande.

Pas étonnant que ma critique soit la 772ème. Qui n’a pas eu envie de faire un tour de motocyclette avec Isola ? Qui n’a pas eu envie de l’aider à préparer ses mixtures dangereuses ? De prendre Kit sur ses épaules, dans la mesure où la petite princesse y consent ? De rencontrer Elizabeth au cœur trop grand ? D’assister aux facéties de Juliet ? Aux réparties incongrues des éminents membres du cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey ?

Bien sûr, on peut rétorquer que dans ce roman épistolaire, les courriers s’acheminent à la vitesse de nos mails. Peut-être même plus vite ! Mais il y a tant de bonheur, d’espoir et de dignité dans ce livre que l’on peut passer outre.

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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

♫C'est ici de ce nid

que je vous dis ma vie

Tous mes dénis, mes envies

Que j'attends, que j'entends

Passionnément,

que je prie indécis,

Décidément,

Des si j'en ai tant

Mes cris je vous les dédie

C'est ici de ce nid

D'ici que je vous écris♫

Calogero- 2010 -

Président d'honneur de la 38em cérémonie des Victoires de la Musique (en direct)

----♪---♫---🟣---🥔--📚--🥔---🟣---♫---♪----

Comme un vol de goélands

Sur des moutons d'océan

Regarder la houle grise sur les brisants

Entendre les voix qui dérivent sous les courants

Même dans la pluie et le brouillard,

l'arrivée à Guernesey est splendide

C'est la faute à l'angle Terre, sortez vos mouchoirs

POésie c'est remuer les tripes à la mode de Caendide

POésie SÉnèque qui écrivait aux âm'imaginaires

Leur dire comment se comporter dans la vie

POésie c'est ennuyeux présentée ainsi

Recette qui mèle épatate et plus s(h)ure pour nos insulaires

Simple Occupation d'un cercle littéraire

Quand haine mis dans l'écriture et pis s'tolèrent

Il y a des histoires vraies qu'on raconte à voix basse

Il y a des histoires vraies quand la vie prend la place

Une fois la nuit tombée, que le ciel se casse

Il y a des histoires vraies, elles parlent toutes de liberté

Il y a des histoires qui vous parlent d'Anna BRONTE

I sing because I'm happy

I sing because I'm free

His eye is on the sparrow

Son oeil est sur l'oiseau

Comme on chérit sa mer

On chérit sa patrie.

Comme un Oiseau Liberté

Un oiseau tombé de son nid ...

🎶...C'est ici de ce nid

D'ici que je vous écris

C'est aussi de ces nuits, de ces doubles vies

Que naissent mots et mélodies

D'ici qu'à l'infini je vous redirai merci

C'est ici cette nuit, d'ici que je vous écris.🎶



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Le secret de la manufacture de chaussettes ..

Roman de plus de 600 pages. Une couverture avec une chaussette... Ouais, bof...

Et pourtant, j'ai adoré ce roman.

On se trouve plongé dans l'Amérique de la fin des années 30.

On s'installe dans une famille un peu hors norme en compagnie d'une jeune fille confrontée malgré elle au monde du travail. Un famille composée de 3 femmes de caractères, 2 fillettes, le père des fillettes, le jeune oncle, un "fantôme" bougrement séduisant, un copain qui tente de vivre...

J'ai davantage aimé l'ambiance qui émane de ce livre que l'histoire en elle-même. On s'imagine parfaitement vivre auprès de cette famille à Madédonia en Virginie Occidentale.

L'auteur nous emmène dans cette petite ville durant l'été 38 et peu à peu on découvre l'histoire qui a marqué la famille, mais aussi cette ville.

Je recommande fortement.
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Ce roman écrit par Mary Ann Shaffer ( avec l'aide d'Annie Barrows) est surprenant . L'auteure, une vieille dame est décédée avant la publication de son livre.

Cela se passe à Guernesey durement touché par l'occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.

Original de créer en vitesse l'idée d'une réunion d'un cercle littéraire pour masquer des repas interdits.

J'ai aimé les caractères des personnages, leur humanité et leur tolérance vis-à-vis des membres du cercle.

Les références à la littérature anglaise étaient très agréables et on rencontre des lettres d'Oscar Wilde imaginaires.

J'ai été séduite par l'imagination de l'auteure croisée avec des faits réels.
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

"C'était bien", voilà ce que me dit ma mère de ce petit livre, acheté sur un coup de tête peu après le décès de mon père. Ce jour-là, elle ne me le rendit pas, elle l'avait prêté à une de ses amies, qui elle-même le prêta à une autre. Petit livre voyageur, il ne me revint qu'un an après, écorné, un peu usé, et porteur des "C'était bien' de ma mère et de ses amies, et de ce sourire que je ne lui avais pas vu depuis longtemps.



Voilà, peu de mots finalement pour le décrire... Pas de la grande littérature, mais un jeu habile pour ce roman épistolaire. Et un "C'était bien" plus que suffisant. Sa mission est remplie, il a illuminé des coeurs... Le mien aussi...
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Ce roman est une petite joie. Sur mon étagère depuis plusieurs mois, je profite du confinement 2020 pour m'y atteler. Et là, PAF... les pages défilent. Je suis conquise.

Ces échanges de lettres nous entraînent dans l'intimité de plusieurs personnages, dans leur histoire. C'est léger, drôle et positif. Racontant la vie d'après-guerre, mais aussi de la vie pendant l'occupation de l'île de Guernesey, cette histoire reste positive et agréable à lire. Ce n'est pas de la grande littérature. Le côté historique sur l'occupation mériterait d'être approfondi. Mais bon, pas de prise de tête...

Après cette lecture, je n'ai qu'une envie : aller visite cette île anglo-normande et j'ai presque envie d'y retrouver tous les protagonistes de cette histoire. Les personnages sont super attachants. Bravo pour cette histoire rafraîchissante qui permet de prendre le grand air pendant ce confinement international.

Juste un gros point négatif : pourquoi le lecteur n'a pas droit à plus de détails concernant la fameuse tourte aux épluchures de patates ? Et surtout, pourquoi la recette ne figure-t-elle pas dans ce roman ? Quel scandale !!!
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Un délicieux roman épistolaire qui nous emmène à la fin de la guerre dans un Londres pas encore relevé de ses destructions. Juliet qui est à la recherche d'un nouveau sujet pour continuer son œuvre de romancière débute une correspondance avec des habitants de Guernesey qui avaient créés un cercle littéraire pendant l'occupation de leur ile.



C'est cette correspondance qui va entrainer Juliet dans une aventure qu'elle n'attendait pas du tout.



Tout le roman est construit autour des échanges de courriers entre Juliet et les personnages de l'histoire. Si ces personnages sont nombreux, à aucun moment on ne se perd dans cette correspondance.



Le style est délicieux et je regrette vraiment que ce soit le seul roman que Mary Ann Shaffer ait écrit, je me serai jeté sur les suivants à coup sur. Merci à Annie Barrows, sa nièce, de lui avoir permis de terminer ce petit bijou.
Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Il y a très très longtemps que j'ai envie de lire "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates". J'adore le titre pour commencer, et la forme sous laquelle il se présente, et puis surtout l'action se déroule durant la période historique vers laquelle je reviens tout le temps. Il a eu un tel succès, je l'ai tellement vu passer, que j'attendais que ça se tasse, au point de l'avoir complètement oublié. Et c'est en en parlant avec une amie il y a quelques semaines (quelques mois plutôt) que je me suis rappelé qu'il prenait la poussière quelque part.



Alors me voilà partie sur l'île de Guernesey de l'après-guerre, faire connaissance avec les membres d'un club de lecture, club plutôt récent puisqu'il a été créé pendant la guerre et assez particulier puisqu'il a tout d'abord réuni des gens qui n'étaient pas particulièrement portés sur la littérature, voire même pas du tout pour certains.



Tout commence en Angleterre, en 1946, avec Juliet. Écrivaine, elle goutte au succès de son roman en effectuant une tournée harassante, et tout en correspondant avec son éditeur de Londres et son amie fidèle nouvellement écossaise. Alors qu'elle peine à trouver un sujet pour son prochain roman, Juliet reçoit une gentille lettre de Dawsey, qui vit à Guernesey. Ce dernier fait partie d'un club de lecture au nom intrigant : le Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey. De fil en aiguille, une correspondance va tout doucement se mettre en place, avec Dawsey d'abord, puis avec plusieurs autres membres du club. C'est là que Juliet va se rendre compte que les habitants de l'île n'ont pas vécu la guerre de la même manière qu'à Londres. Et si elle tenait là son prochain sujet d'écriture ? Et si son prochain roman portait sur l'Occupation allemande dans les îles anglo-normandes ?



Roman épistolaire du début à la fin, c'est toute la correspondance de Juliet que nous sommes amenés à lire, de janvier à septembre 1946. Des lettres qu'elle a écrites et reçues : de Sydney, son éditeur qu'elle considère comme le grand frère qu'elle aurait voulu avoir ; de Sophie, sa fidèle amie et sœur de Sydney, qui vit en Écosse ; de Dawsey, le premier membre du club à l'avoir contactée, un peu taiseux, un peu sauvage, un peu timide ; de Mark, grand éditeur américain tombé sous le charme de Juliet ; mais aussi de quelques autres membres du club, avec qui elle va créer un vrai lien d'amitié, comme Isola, Amelia ou Eben. À travers toutes ces lettres, où seront couchés les souvenirs de chacun, nous pourrons reconstituer les événements difficiles par lesquels ils sont passés pendant l'Occupation : séparations et privations, mais aussi arrestation et déportation pour certains.



J'ai beaucoup aimé suivre cette correspondance, où l'on s'attache petit à petit à l'ensemble des personnages (sauf un). Chacun nous touche à sa manière, en fonction de ce qu'il a vécu et de comment il l'a vécu. Personnalités solaire, frivole, plutôt terre à terre ou renfermée, chacun apporte à l'histoire son lot de fantaisie, de bienveillance et d'émotions. Il y a de belles relations entre eux, on sourit et on s'émeut tour à tour.



J'ai aimé les décors et l'ambiance, implantés dans un contexte historique qui prend de la place dans l'histoire des personnages. La fin de la guerre est récente, la reconstruction est à peine entamée, les rancunes ne se sont pas encore estompées, et les pertes des êtres chers sont encore trop récentes pour être moins douloureuses. C'est dans ces circonstances que Juliet récolte les témoignages, et l'on y ressent parfaitement cette atmosphère particulière, où les événements tout juste passés refusent de s'écarter devant des jours meilleurs.



Et comme tout est sous forme de lettres, la lecture se veut dynamique et douce tout à la fois. Je ne pensais pas lire ces 400 pages si rapidement.



Ce roman, tout en sensibilité et bienveillance, touche à des thèmes variés mais qui se rejoignent : après-guerre, reconstruction de soi, amitié et entraide, relations humaines, amour et bienfaits de la lecture. Il y a même une jolie romance, qui prend forme petit à petit (prévisible mais toute mignonne). Certains passages peuvent être émouvants, d'autres au contraire ont tendance à donner le sourire. J'ignore si l'expression "feelgood historique" existe, mais je trouve qu'elle correspondrait très bien à ce livre. Je viens de passer un joli moment de lecture.

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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Pas besoin d'être amateur d'épluchures de patates pour se régaler avec 'Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates' !



Cette histoire de solidarité, de courage et d'humour fait du bien. Pourquoi ? D'abord parce qu'on y rencontre nombre de personnages attachants, mes préférés étant la rayonnante Juliet et son grincheux éditeur Sidney. Ensuite parce qu'on nous y rappelle la force de l'optimisme et de l'entraide, même dans des circonstances tragiques. Et enfin parce que le ton et l'histoire sont résolument positifs, parfois même joyeux. Certes, ce n'est probablement pas de la grande littérature, mais pourquoi bouder son plaisir ?



D'autant que ce livre a plein d'autres atouts dans sa tourte (aux épluchures de patates) : l'aspect exclusivement épistolaire et les références littéraires m'ont fait souvent penser au '84 Charing Cross' de Helen Hanff, que j'avais beaucoup apprécié; ici, on a en outre une multitude de correspondants, donc une richesse des anecdotes et des points de vue. L'éclairage apporté sur l'histoire récente de Guernesey et des îles anglo-normandes est tout à fait intéressant, notamment l'évacuation des enfants ou les fortifications militaires disproportionnées édifiées par les Allemands car 'ils étaient en Angleterre'. Dernier ingrédient de la recette, et non des moindres à mes yeux : ce charme so British, un peu désuet, mais toujours raffiné et très pince-sans-rire.
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Que dire de plus après 754 critiques ? Pas grand-chose, si ce n’est que ce livre m’a fait le plus grand bien à une période où je n’arrivais plus à lire, où me concentrer plus de dix minutes sur des lignes me paraissait être une tache insurmontable, une période où j’étais abattue, découragée, inquiète quant à l’avenir…



Que dire si ce n’est que Juliet, Dawsey, Isola, Eben, Elizabeth, Sidney et toute la bande du « Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates » de Guernesey m’ont touchée, émue, amusée, apaisée et surtout, m’ont redonné goût à la lecture à un moment où je ne croyais plus cela possible !



J’ai adoré les moments d’évasion sur cette petite île anglaise, parmi ces gens qui, malgré l’occupation allemande et les difficultés liées à leur isolement, ont su garder leur courage, leur optimisme et leur goût pour la liberté. J’ai aimé cette forme épistolaire du récit, si propice à la découverte de l’autre, où chacun est tour à tour narrateur et se dévoile au fil des lettres. Je me suis profondément attachée à ces personnages charismatiques, sincères et généreux, jusqu’à être bouleversée par le témoignage de leur vie… J’ai aimé le ton tantôt badin, tantôt curieux, tantôt comploteur mais la plupart du temps bienveillant des échanges.



Bref, si vous avez un coup de mou, besoin de vous changer les idées où juste l’envie de passer un bon moment, alors lisez « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates », ce livre est une véritable bouffée d’oxygène!
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Euh...tant de lecteurs...tant de critiques...



Allez, j'ajoute mon grain de sel !



Certes, je ne fais sans doute pas partie des lecteurs qui ont adoré ce livre.

Je l'ai aimé, voilà tout.

C'est un roman agréable qui se lit facilement. On a plaisir à découvrir les lettres échangées entre l'héroïne, Juliet, une jeune écrivain londonienne et les autres personnages.

Je ne vais pas ici détailler les propos du livre car bien des lecteurs l'ont fait avant moi sur cette page mais sachez que j'ai particulièrement aimé la découverte de Guernesey. Tout comme Juliet, l'atmosphère conviviale et bucolique de Guernesey m'a charmée. On ne peut évidemment pas s'empêcher de penser à Victor Hugo pour qui cette terre d'exil fut si propice à l'écriture.

Pour autant à la lecture de cet ouvrage épistolaire, il m'a manqué quelque chose. Un tout petit supplément d'âme, comme dirait la chanson. On s'attend au travers de ces lettres à entrer plus intimement dans la vie des personnages, et à plus forte raison dans celle de Juliet. L'émotion certes est bien présente mais les lettres de chacun restent, selon moi, trop conventionnelles, et un peu trop sobres, à mon goût.

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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

J’avais reçu ce livre il y a quelques années et tout concourrait à ce qu’il reste oublié dans ma bibliothèque : le titre, peu sérieux, farfelu, ne me donnait aucune envie de le lire, et lire sur son bandeau un éloge écrit par Anne Gavalda encore moins…

Le retrouvant, j’ai consulté les critiques sur ce site, et me suis dit qu’il valait sans doute la peine de le commencer.

Merci Babelio, merci à vous qui m’avez incité à le lire, je sors de cette lecture ravi…

J’ai aimé la construction de ce roman épistolaire, les lettres de nombreux intervenants se croisent, se complètent, se contredisent parfois mais nous forcent à les synthétiser et par là à comprendre les événements. L’île de Guernesey en est en fin de compte le principal personnage, mais beaucoup de personnages sont très attachants et charmants.
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

J'ajoute rarement des critiques à des ouvrages déjà pléthoriquement commentés. Mais en lisant les 38 critiques précédentes de ce livre j'ai pensé que j'avais quelque chose à ajouter.

Le charme et la tendresse incontestables de ce livre ont déjà été amplement décrits. Ils m'ont touchée également.

Le potentiel était excellent pour réussir un chef d'oeuvre, mais certains aspects m'ont gênée.

D'abord la construction épistolaire uniforme avant et après l'arrivée de Juliet à Guernesey. Les auteurs ont des accès de lucidité en faisant dire à un personnage "vous écrivez de charmantes petites notes" (remarque que l'on peut appliquer à l'ensemble du roman); puis que ce tissu d'anecdotes ne suffit pas à une structure romanesque équilibrée en l'absence d'un axe central. Juliet le trouve dans le personnage d'Elisabeth, mais ne l'étaie pas suffisamment à mon sens. L'uniformité du ton quelle que soit la personne qui écrit (alors que celles-ci sont nettement caractérisées individuellement)

L'aspect caricatural des personnages (monolithiquement bons ou méchants). Toujours est-il que les auteurs ne sont pas tombées dans le piège de la diabolisation systématique des Allemands (capitaine Hellmann, gestes généreux de certains soldats allemands).

L'analyse des sentiments amoureux n'est pas suffisamment creusée (Juliet, Mark, Dawsey). Il semblerait que ces sentiments ne font qu'effleurer la vie de Juliet !

La fin est un peu courte et attendue.

Mais j'ai aimé ce roman !
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

"Mignon", c'est le mot qui m'est venu spontanément à l'esprit une fois ce roman terminé.



"Mignon" étant à mes yeux un qualificatif insuffisant pour faire entrer ce roman épistolaire dans mon panthéon littéraire personnel, il rejoindra donc la foule des lectures agréables, des bons moments de détente et des comédies qui donnent le sourire, catégorie tout à fait respectable.



1946, Angleterre. Une Angleterre victorieuse mais encore traumatisée par la Seconde Guerre mondiale. Juliet, jeune chroniqueuse et auteur londonienne, est entraînée par hasard dans une correspondance de plus en plus assidue avec une poignée d'insulaires de Guernesey qui - avec leurs voisins de Jersey - ont été les seuls Anglais à connaître l'Occupation allemande* pendant toute la durée du conflit. Au fil des échanges, Juliet va s'attacher à leurs différentes personnalités et à leurs histoires particulières, avant de finalement les rejoindre sur leur île.



Les nombreux personnages du roman sont notamment liés par la lecture, étant tous membres éminents du "Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey", tout un programme, non ? (Ledit "Cercle", soit dit en passant, a d'ailleurs été ridiculement saccagé par le traducteur - pour une raison obscure et discutable - ce qui vaut à la version française ce titre si peu poétique et si peu fidèle à l'oeuvre : "Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates".)



Alors, je vous rassure, aucun des personnages du roman n'est patatophile au point de délaisser une bonne réunion littéraire. Voyons donc plutôt dans ce raccourci une allusion au contexte de guerre du récit. Car, oui, nous avons beau être en 1946, il va tout de même être beaucoup question de la guerre et de ses souffrances. Je tire d'ailleurs mon chapeau aux deux auteurs qui ont réussi à faire d'un roman de guerre un roman plus rose que noir.



En effet, avant la lecture du "Cercle littéraire des amateurs de patates", j'ignorais que la Seconde Guerre Mondiale pouvait se prêter à une littérature "légère" et c'est sans doute à cette méconnaissance que je dois de lui attribuer finalement une note plutôt moyenne, bien que j'aie passé un bon moment, je le précise à nouveau. Un peu moins de bons sentiments, un peu plus de profondeur et une action un peu moins prévisible auraient sans doute favorablement modifié mon jugement et auraient contribué à rendre l'ensemble un peu plus crédible. Oui, je l'avoue, pour moi la Seconde Guerre mondiale est un thème tout particulièrement crédible et concret, c'est pour ça que j'ai eu un peu de mal avec cette atmosphère "Petite maison dans la prairie" et "Anne et la maison aux pignons verts" - romans que j'adore au demeurant.



Sur la structure narrative, j'ai tiqué à quelques reprises, particulièrement en ce qui concerne la correspondance entre Juliet et Mark, son prétendant. Se pourrait-il que dans le Londres de 1946 le facteur sonnât toujours cinq fois ? Je m'explique : quand un auteur choisit la forme épistolaire, il renonce fatalement à toute instantanéité, surtout quand on n'est plus à une époque où il suffisait de siffler son valet ou un commissionnaire pour faire porter son courrier, puis de le faire poireauter dans une antichambre à "attendre la réponse". Mrs Shaffer et Barrows pourraient donc m'expliquer par quel prodige Juliet et Mark peuvent s'échanger dans la même journée des billets de quelques mots pour répondre à une simple question, ou de quelques points d'exclamation pour s'indigner d'une opinion, le tout avec une célérité à rendre jalouse une horde enragée de sms !? En fait, j'aime quand un auteur assume ses choix jusqu'au bout, contraintes incluses.



Bien, je m'arrête là, je ne veux surtout pas que vous me trouviez sévère quand je ne veux être que sincère. Au final, je ne me serai pas ennuyée et j'aurai même ri, ce qui est toujours bon à prendre, donc si ce livre passe à votre portée, laissez-vous tenter. Les voies du succès éditorial sont décidément impénétrables. Pourvu qu'elles le restent encore longtemps et continuent à nous surprendre. Sans surprise, que deviendrait la lecture... et la littérature ?





*Si les Anglais n'ont pas été envahis par l'armée allemande, ils ont néanmoins connu de rudes heures sous ses bombardements nourris ; avoir confronté le vécu des Londoniens à celui des insulaires anglo-normands est l'un des aspects les plus intelligents du roman.





Challenge Multi-Défis 2016

Pioche dans ma PAL Février 2016
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ..

Que dire après 783 critiques?



Je ne pensais pas accrocher avec un roman épistolaire. J'ai traîné d'ailleurs à le lire, changeant de place le livre dans la bibliothèque, le passant dans mes doigts pour finalement le ranger dans le chevet. Et puis, vint le temps du challenge "multi défis" et le fameux item roman épistolaire. Alors c'est ça ou les liaisons dangereuses.

Encore quelques hésitations, beaucoup de noms à retenir. Et puis, passées les premières pages, boum la sauce prend. Lu en deux jours. Je suis juste émerveillée de l'aisance de la narration, de réussir à nous conter une si belle histoire à travers des lettres. Tout y passe: le cercle littéraire, l'occupation allemande, la solidarité, les liens qui se tissent... J'ai beaucoup aimé ces habitants de l'île et Juliet avec qui je me suis trouvée un point commun: elle a jeté son fiancé suite à l'emballage de tous ses livres dans des cartons pour faire place à des trophées sportifs en tout genre. Moi, d'un naturel plutôt zen, je suis devenue hystérique lorsque mon mari a mélangé tous mes livres suite à un déplacement de meubles dans la maison. On ne range pas les livres comme des boîtes de conserve !

Ce livre m'a beaucoup émue. Des sujets graves sont traités avec délicatesse. j'ai pleuré (un peu) et ri (souvent). Bref. Très bon moment.
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