Je le classerai dans le rayon de la littérature jeunesse....Mais cette littérature m'est depuis longtemps devenue indispensable.......
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Après est un recueil de nouvelles lu il y a quelques années. Elles se passent en région parisienne, pour la plupart en tout cas, et évoquent de manière très réaliste des événements en apparence mineurs qui vont marquer des personnes ce qu'il y a de plus ordinaires.
Ces nouvelles sont sans compassion, noires, déprimantes... c'est en tout l'impression que j'en ai gardé des années plus tard, et malgré de nouvelles tentatives de lecture, j'ai préféré arrêter, bien qu'elles soient, en soit, très bien écrites.
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Près de 50 années après sa première parution, "Autrefois, le mois dernier" est toujours un roman contemporain.
Il raconte la nostalgie, les incertitudes et les interrogations emergeant de la rencontre de deux mondes. La ville et la montagne.
Un adolescent orphelin de père vit avec sa mère, Alicia, sourde depuis la dipsarition de son mari. Naïmé, La grande soeur, d'un premier mariage, les rejoint un été avec la fille de ses patrons, Laurence, "...un mois au grand air lui serait profitable...".
Les adolescents confrontent leurs pratiques sociales. Le garçon en les vivant sous le regard étonné et souvent critique de la fille. La boulangère du village qui le provoque, la bande des Vandiargues, le cordonnier ivrogne, et les chemins qu'il a tracé dans la montagne, le long de torrents et de falaises qu'il explore comme autant de mondes qui le rendent différents.
La fille ne peut que raconter, la ville, les copains musiciens, le groupe de jazz, sa mère possessive, son "malheur" tout relatif.
"Je dois partir à cause du groupe. Le saxo me manque. Et sans moi les garçons ne fichent rien."
Le jeu devient cruel pour le garçon :
"Elle dit. On monte là-haut à travers le pierrier jusqu'aux friches ?
Je réponds oui. A tout ce que la fille demande à présent je réponds oui. Elle va devant, je la suis."
La confrontation des deux adolescents se fait sous le regard des adultes, Alicia, veuve, n'est pas insensible aux charmes du garde forestier Tristan, ainsi que Naïmé d'ailleurs.
L'écriture d'Annie Saumont fait vivre ces émois que nous avons tous connus à une période de notre vie. Les photos de Céline Duval proposent des lectures complémentaires du texte en mettant en scène des personnages supposés vivre les mêmes émois.
Une lecture heureuse dont on ne se lasse jamais, tant l'écriture d'Annie Saumont reflète avec talent l'instantanéité des choses et des êtres qu'elle décrit.
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20 nouvelles comme des friandises acides, brutales, courtes, dépouillées comme je les aime, sur des sujets très variés. Un régal.
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Très bon livre de nouvelles, c'est drôle, c'est acide parfois.......
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Je viens de finir de ranger ma bibliothèque. C'est à dire d'entrer dans Babelio l'ensemble des livres qui la compose.
Plusieurs milliers de livres acquis au fil des années.
Beaucoup ont été lus mais pas tous. Certains, je m'en souviens, d'autres n'ont laissé aucune trace.
Je ne sais pas quand j'ai acheté ce receuil de nouvelles Il a été édité en 2004.
Je l'ai lu d'une traite. Je pensais qu'il s'agissait d'un roman... Decouvrir des nouvelles, cela m'a étonnée car je ne suis pas fan de nouvelles donc pourquoi / comment a t il atterri dans ma bibliothèque. Mystère.
Ce recueil va rejoindre très vite les nombreux livres dont je ne garde aucun souvenir. Pourtant certaines des nouvelles sont sympas mais très courtes... A peine plongé dans une atmosphère que c'est déjà fini...
Une écriture sympa mais pas de quoi donner envie d'en lire plus.
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J’ai été totalement captivée par ce roman découvert tout à fait par hasard, et dont je ne connaissais pas l’auteur. Et surtout fascinée par l’originalité de l’écriture, son rythme très enlevé, où on passe sans arrêt du monologue intérieur au récit à la troisième personne, ce qui traduit de manière efficace la confusion du personnage principal. Rien ne laisse présumer que Ce soir j’ai peur, un des rares romans d’Annie Saumont, plus connue pour ses talents de nouvelliste, ait été publié pour la première fois en 1961, tant le style est moderne et traduit avec brio les tourments du personnage principal. Jane, dont l’existence en apparence paisible est rythmée par ses études de sport, les discussions avec ses copines et ses conquêtes masculines, pourrait très bien être une jeune femme des années 2010. Mais qu’est-ce qui l’a poussé à tuer Pierre, son dentiste et amant de vingt-cinq ans son aîné ? Jane, qui n’a pas vraiment le profil de l’empoisonneuse type, nous délivre quelques bribes de raisonnement. Ses pensées divaguent entre Pierre, qui semble avoir profité de sa jeunesse pour la séduire ; François, l’artiste trop préoccupé par sa peinture pour vraiment se préoccuper d’elle, Vincent, le copain de sa camarade Narvel dont elle refuse de tomber amoureuse… Une histoire qui met en évidence la noirceur de l’esprit humain, mais dans laquelle Annie Saumont distille une petite pointe d’humour. Addictif et pétillant.
Florence (Le Vésinet)
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Beaucoup de mal à entrer dans l'histoire tant la volonté de transcrire la confusion de la jeune meurtrière semble justifier que le récit part dans tous les sens ! J'ai vainement tenté de donner une chance à ce court roman, d'autant que l'intrigue en soit m'attirait vraiment.
Je dois être trop terre à terre pour n'avoir pas su dépasser un style d'écriture bien particulier. Je ne pense pas me raviser en essayant d'autres livres de cette autrice que je découvrais et qui plus est prolifique...
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Annie Saumont, ce soir j’ai peur 1961. ****
Court roman d’une époque, nous sommes en 1960, les écoles ne sont pas mixtes, la scène se passe dans un pensionnat d’étudiantes en sport. Certaines sont pieuses, d’autres moins, Jane la narratrice qui entremêle son vécu et ses confessions, ses regrets d’avoir assassiné le dentiste de sa mère, son amant depuis deux ans. Cette histoire on y croit pas trop, nous voyons plutôt une adolescente aux prises avec l’amour et les interdits de l’époque. Bon témoignage de la vie dans les années 60. La narration est concise tout en étant confuse, les pensées et les actes de Jane s’entremêlent, quid de la vérité ou du fantasme? Néanmoins la lecture de se livre est agréable, nous avons envie de savoir ou il va nous mener, on se laisse emporter par les amours imaginaires de cette adolescente d’une autre époque. Le temps passe, les modes aussi, pourtant les mêmes questions se posent quand à l’amour.
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Implacable et poignant.
Avec plus de trente recueils couronnés par les prix les plus prestigieux, Annie Saumont, nouvelliste souvent comparée à Raymond Carver, a publié quelques romans dont celui-ci paru en 1961.
Jane, étudiante en gymnastique, qui mène une existence apparemment normale, est hantée par le meurtre de son amant, un dentiste, plus vieux qu'elle de vingt-cinq ans, qu'elle a empoisonné. Au rythme de ses pensées et des conversations avec ses camarades, elle ressasse son crime dans la crainte d'être découverte un jour par la police ou par l'une de ses amies. Elle (se) raconte des histoires dans un discours de plus en plus confus basculant petit à petit vers le désastre inéluctable.
L’écriture concise et percutante de l’auteure emmène le lecteur dans un univers sombre dont il ne peut se détacher jusqu’à la fin du récit.
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Une écriture marquée d'urgence. Un mélange présent/passé, de "je" à "tu". Des questionnements diffus dans l'esprit de Jane qui a tué son amant sans savoir si cela fut judicieux et quel était son cheminement dans l'histoire des Amours.
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Des nouvelles incisives, écrites avec la plume tranchante d’un couteau, aussi blessante que précise. Souvent les mots se heurtent, se suspendent avant le point. Le style syncopé rend bien le rythme heurté de la pensée malade d’elle-même, enfermée au-dedans, qui peine à s’incarner dans le verbe. « Embrassons-nous » décrit des individus en marge du collectif, enfermés dans un territoire qui mêle dans un flou délétère réel et imaginaire. Ce peut être tour à tour le territoire de l’enfant prisonnier du passé familial dans un « matin gris », qui, pour s’en libérer, le rejoue, de la jeune délinquante face au juge, d’un mari qui manque le train tous les jours…
« Embrassons-nous » emmène le lecteur dans une plongée en eaux troubles, au cœur des méandres tortueux de l’humain. Derrière ces bribes hachées d’un quotidien obscur, une authenticité se fait jour : l’être humain - enfant, adolescent, adulte, vieillard - s’expose dans toutes ses fêlures dérangeantes.
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Vingt nouvelles pas vraiment gaies.
Des cas souvent désespérés
Des personnages malmenés par la vie et par la société.
Heureusement, Anne Saumont sait y glisser une dose d’humour
Si certaines m’ont séduite, l’écriture de certaines autres, au ton brusque, haché , à la syntaxe déstructurée m’ont semblé plus hermétiques.
Une lecture plutôt agréable dans l’ensemble.
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Connaissez-vous les nouvelles d'Annie Saumont ?
De petits bijoux dans un écrin de papier.
Chaque texte est taillé, ciselé, serti dans quelques pages.
Une véritable orfèvre de l'écriture.
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Le Livre du Mois de Novembre 2016 - Numéro 50
Comme nous avions parlé "nouvelles" lors de la venue d'un auteur et que nous déplorions le peu de succès de cette forme littéraire auprès des lecteurs, il paraissait évident d'inciter, les fidèles du Livre du Mois et tous les autres, à la découverte. Pour cela, il était important de proposer un recueil qui ferait mouche et Annie Saumont parut la nouvelliste de la situation. Ces textes sont toujours des petites merveilles.
Souhaitons donc belle lecture et de belles journées à vous qui lirez ces textes.
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Je n'ai pas pu terminer. La construction de ces nouvelles est forcée et artificielle,tournée vers LA chute. Les sujets sont des poncifs de la vie moderne : le jeune couple qui s'aime, qui a des projets et qui se délite silencieusement au fil des ans, la violence dans les établissements scolaires, .... le style est plat.
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L’avantage des nouvelles, c’est que c’est pratique à la plage.
On en lit une, hop, on va mettre les pieds dans l’eau.
Une autre, on pique un petit somme.
Une troisième, puis quelques brasses.
……… et ainsi de suite.
Je ne suis pas fana de nouvelles.
Dans « Encore une belle journée », certaines m’ont plu, d’autres ennuyée, le bilan est plutôt moyen.
Parfois, elles sont sciemment hermétiques au début, mais ça ne rajoute aucun charme à mes yeux.
Dire que j’ai un autre recueil de nouvelles d’Annie Saumont dans ma PAL ! Il attendra un peu.
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