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Critiques de Antoine Rouaud (92)
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Ce roman de fantasy se déroule dans la cité républicaine de Masalia. Une historienne cherche à découvrir où se situe une épée frappée par les dieux en se renseignant auprès d'un vieux soldat de l'Empire. Il apparaît que ce soldat n'est autre qu'un général, héros de la guerre qui a permis aux révoltés de faire chuter l'Empire. Ce général raconte sa vie, ainsi que ce qui la rendu si célèbre, son élève Grenouille.



Ce roman est un pavé à lire. Assez long et fastidieux tant l'auteur prend son temps pour aller d'un point à un autre, en passant par des détours ennuyeux. Bien que l'écriture soit assez fluide, il est à noter que des répétitions parsèment le roman et en deviennent rapidement agaçantes, tel que le regard torve que tous les personnages se lancent les uns aux autres.



La trame, vous l'aurez compris, est finalement assez réduite si nous ôtons les écarts pris par l'auteur, qui parfois ne servent pas à la compréhension de l'histoire, mais retardent uniquement le moment redouté de tous les lecteurs qui se disent « Je le savais ». En effet, les points forts du roman sont prévisibles plusieurs dizaines de pages avant qu'ils se déroulent tellement l'auteur posent des jalons annonciateurs. L'effet de surprise est anéanti par cette facilité à découvrir avant l'heure le dénouement.



Les personnages, dont les deux principaux, le général et Grenouille, sont quant à eux, atypiques, un héros débile et un tueur menteur et amoureux. Nous aurions pu appeler ce roman non pas Le livre et l'épée mais plutôt Le benêt et le psychopathe. Les personnages sont tous caricaturés dans leur points forts ou leurs faiblesses alors que l'auteur s'évertue à leur donner un sens. Le général est bête, obtus, sans une once d'intelligence, alors que son élève Grenouille, est rancunier au point de vouer sa vie à prendre sa revanche, il est tellement obstiné qu'il vit avec des œillères. C'est assez pathétique. Le seul personnage qui mérite une attention, alors qu'il n'est qu'un personnage secondaire, est Aladzio, l'inventeur, qui ajoute un peu de naïveté et de fraîcheur quand il apparaît.



En somme, ce roman se classe en dessous de la moyenne et ne donne sérieusement pas envie de continuer la saga annoncée.



Je remercie Babelio et Bragelonne pour ce partenariat.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Un très très grand merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour ce partenariat qui m'a permis de passer un excellent moment avec ce premier tome prometteur écrit par un auteur tout aussi prometteur et, ce, en avant première.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui mêle habilement le présent et le passé.

Le roman raconte la rencontre et les retrouvailles entre deux personnages : Dun Cadal, grand général de l'Empire, qui n'a pas su se remettre de la chute de cet empire au profit d'une république ; Grenouille, jeune habitant des salines qui a sauver Dun Cadal de la mort autrefois... Tout deux se sont perdus de vue à la chute de l'Empire. Ils se retrouvent de nos jours dans des conditions particulières. Mais beaucoup d'années séparent leurs retrouvailles... Chacun a changé.

Le récit est construit en deux parties. Les deux mélangent le passé et le présent. Dans la première partie, Dun Cadal raconte sa vie depuis le début de la guerre jusqu'à la chute de l'Empire tout en essayant de sortir de l'impasse dans laquelle il se terre depuis ce temps. Dans la seconde partie, c'est Grenouille qui raconte sa vie sur la même période voire un peu plus... depuis le début de la guerre, jusqu'aux retrouvailles de ces deux personnages..

On se rend alors compte que chacun ne vit pas les évènements de la même façon. Chacun a des choses a caché. Chaque chapitre contient sa dose de révélation, de secret dévoilé...

Le style de l'auteur est agréable. On se laisse emporté par ce récit. J'aurai souhaité une autre fin, mais nous verrons bien ce que nous apportera le tome suivant.



En conclusion : Roman de fantasy pour tous, très agréable à lire et très bien construit, dans lequel on ne s'ennuie pas un instant.
Lien : http://www.babelio.com/livre..
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Si j’ai beaucoup aimé une grande partie du livre, la fin m’a laissée un sentiment plus mitigé notamment parce que ça me semblait traîner en longueur.



La construction m’a semblée assez originale dans le sens où les différents flash-back des 2 parties reviennent sur certaines scènes identiques mais avec un point de vue différent (Dun-Cadal et Grenouille).







J’ai vite deviné la révélation fracassante qui arrive à la fin de la première partie, j’ignore pourquoi mais cela ne m’a pas étonnée outre mesure, certains indices étaient assez flagrants selon moi. La narration se concentre sur le présent et sur le passé peu de temps avant la chute de l’empire. Les flash-back sont très bien amenés et j’aimais beaucoup qu’ils aient une résonnance avec le présent.







Les personnages ne sont pas très nombreux et l’on ne s’y perd pas. La plume est plus qu’agréable, on se laisse facilement porter. Le choix du moment de l’histoire (chute de l’empire et nouvelle république) est original et amène plein de possibilités de trahison, intrigues… etc.







A part vers la fin où je commençais à trouver un peu le temps long, je ne me suis pas ennuyée du tout, Grenouille est très attachant dans son genre et est un héros comme je les aime ni bon ni mauvais, plein de contradictions, avec ses qualités et ses défauts. Dun Cadal est très bourru, et s’il y a une chose que je regrette parfois en fantasy, certains auteurs ont tendance à créer des « héros » militaires hyper rigides sans une once d’imagination et qui ne sont pas fichus de voir plus loin que le bout de leur nez, accrochés à l’honneur comme un noyé à un rocher. Par certains moments Dun m’a fait penser à Wyl dans Le dernier souffle par cette propension à être trop honnête et du coup à croire que les autres ne sont pas capables de rouerie.







Un mot sur la couverture : sobre !







En bref : une excellente lecture malgré quelques longueurs sur la fin, mais je lirai la suite avec plaisir même si j’ignore quand (voire si) elle paraîtra.
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Ma première impression a été très bonne, car l'écriture m'a happée, et l'ambiance générale me plaisait beaucoup. Dun est un personnage qui donne très vite le ton: il est amer, usé et fort de ses convictions qu'à la guerre, tout se règle. Or ce n'est pas le cas, et il en fera la malheureuse expérience. J'ai apprécié la complexité de ce personnage. Ce n'est pas un guerrier flamboyant à qui tout réussi et qui, s'il chute, en ressortira même un peu plus grand qu'avant. Non, c'est un homme qui a ses défauts là même où se trouvent ses qualités. Car s'il est un excellent soldat, l'homme du roi en lui sommeille trop lourdement. S'il fait les choses correctement, l'ouverture d'esprit qui pourrait le mener à une remise en question est très loin de lui.

Dun était donc un homme d'arme au service de l'empereur. Mais la chute de ce dernier et la naissance d'une République vont laisser un homme privé de tout. Même de son Grenouille.



Grenouille, c'est la deuxième grande figure du roman. Il va sauver Dun lors d'une bataille, lors des début de la révolution contre l'empereur. C'est alors un jeune garçon de 12 ans, qui ne dit pas un mot sur son passé mais qui tient par dessus tout à devenir le plus grand chevalier du monde.

On apprendra beaucoup de choses sur lui dans la deuxième partie du livre, je ne vous en dirais donc pas grand chose. Sachez juste que le titre: la voie de la colère, le concerne directement. Car Grenouille est aveuglé par la colère, la vengeance qui conduira sa vie tout le long du roman. S'il est touchant, presque sympathique par moment, sa colère l'empêche de faire preuve de toute forme de clairvoyance. Sa vision de la vie et des choses en est alterée.



Face à eux, il y a les faux-semblants. La République, censée apporter la liberté au peuple, le permet-elle vraiment? Qui sont les nouveaux dirigeants? Comment sont-ils venus au pouvoir, et pourquoi?

Pourquoi aussi un homme a-t-il atteint tout ce temps avant de brusquement se mettre à assassiner les Conseillers, ces nouveaux dirigeants de la République?

Et que s'est-il passé 15 ans auparavant, lorsque l'Empire est tombé?



Dun, devenu alcoolique, triste et solitaire, raconte son histoire à une jeune historienne binoclarde aux cheveux rouges, qui l'écoute avec attention. Et lui, las, ressent du bien-être à enfin révéler les évènements qui ont fait de lui ce qu'il est en ce jour.

15 ans auparavant, la guerre dans les Salines et la rencontre avec Grenouille. Le début de la Révolution et du destin de Grenouille.



Ces allées et venues passé-présent m'ont un peu déstabilisée car je ne suis pas habituée à une telle forme narrative, surtout dans la fantasy. Après réflexion, je dois dire que j'apprécie et non... J'apprécie car cela permet peu à peu de mieux comprendre le présent, par petites doses. Mais cela me frustrait également, car la narration au présent s'en trouvait donc ralentie et j'avais assez envie que les choses bougent.



Pour revenir une fois de plus aux personnages, je trouve vraiment très agréable d'en avoir enfin qui soient nuancés. J'étais parfois fâchées contre eux, contre leur entêtement et colère, leur stupidité et aveuglement aussi. Mais ils me touchaient, j'avais envie qu'il leur arrive quelque chose de bien, qu'ils puissent connaître la paix, le repos. Ils m'impressionnaient aussi, par leur force de caractère. Ce n'était jamais ni tout blanc, ni tout noir.



Je relève aussi la fluidité du récit. Antoine Rouaud ne nous abreuve jamais d'informations. Tout est donné au fur et à mesure, et si cela peut frustrer certains, j'ai trouvé somme toute agréable de pouvoir m'immerger doucement dans de la fantasy. Cela change de ce que je lis habituellement.



Au final, cette lecture m'a fait passé par toutes les émotions, de temps en temps à cause des personnages, d'autres fois à cause de la narration, mais jamais je ne m'ennuyais ni étais indifférente à ce qu'il se passait.

A cause de quelques inconvénients, je ne parlerais pas d'un coup de coeur. Mais j'ai passé un très bon moment et je suis impatiente de découvrir le tome 2, dont j'ai juste pu découvrir la couverture... De quoi tenir jusqu'à la fin de l'année!
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

C’est dans le cadre d’une Masse Critique que j’ai été sélectionnée pour découvrir ce roman en avant-première de sa sortie mondiale, prévue le 31 octobre 2013.

Ce n’est que maintenant que je publie ma critique, après un énorme retard car j’ai eu extrêmement de mal à terminer ce bouquin.

Au départ, l’intrigue s’annonçait plutôt bien mais cela s’est rapidement dégradé, tant sur le fond que la forme.



Sur le fond tout d’abord. Dans la première partie, l’intrigue tourne autour d’une épée et d’un livre mystiques qui renvoient au titre de la série, Le Livre et L’Épée, mais lors de la deuxième partie, ils sont pratiquement complètement éclipsés et l’intrigue se focalise sur Grenouille, l’un des personnages principaux. Du coup, les événements qui se succèdent du début à la fin partent dans tous les sens, on s’y perd un peu. Mais surtout, on assiste à de longues répétitions d’événements déjà vécus mais d’un autre point de vue, certes avec quelques éléments supplémentaires mais cela a pour conséquence de tirer en longueur et rend la lecture laborieuse.



Les personnages, quant à eux, manquent de texture et ne sont que des caricatures d’eux-mêmes. Les protagonistes féminins sont sous-représentés et ne servent que de faire-valoir. On a vraiment du mal à s’identifier à eux, certains sont mêmes assez insupportables, notamment Grenouille, constamment en colère et en crise d’adolescence. Ça devient rapidement pénible.



Sur la forme, je dirais que l’ensemble manque de transitions par moments. On se retrouve sans prévenir à une autre époque et/ou dans un autre lieu, c’est assez déconcertant.

Les dialogues sont téléphonés, il y a beaucoup de clichés.

Les chapeaux en début de chapitre qui reprennent des répliques des personnages sont de trop, on frôle l’indigestion d’autant plus qu’il s’agit en général de phrases clichées, un peu toutes faites, grandiloquentes.

De nombreuses phrases en italique donnent une impression de fondu qu’on retrouve au cinéma, on a l’impression qu’il s’agit d’une retranscription d’un film ce qui donne un effet peu naturel pour un roman. C’est comme si l’auteur, par cet effet, neutralisait ce que l’imagination du lecteur fait naturellement en imposant sa propre vision des choses. C’est quelque chose qui m’a vraiment gênée tout au long de ma lecture.



En conclusion, je ne comprends pas très bien l’énorme promotion dont a bénéficié ce roman. Une sortie mondiale pour un auteur novice ne me semble pas très équitable par rapport à d’autres auteurs qui ont déjà fait leurs preuves et qui n’ont pas bénéficié d’une telle promotion à leurs débuts. Pour moi, l’aventure s’arrêtera là, la magie n’a pas opérée pour que je lise la suite. Autant dire que c’est un coup d’épée dans l’eau.

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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

J’avoue que je ne connaissais pas ce livre avant de le voir sur le site de Babelio. Mais après certaines recherches, j’ai appris que Bragelonne parle de ce livre depuis pas mal de temps en tant que successeur de Thrône de fer. Personnellement, je n’ai pas lu Le Thrône de fer donc je ne pourrais pas faire de comparaison, mais d’après certains avis, Le livre et l’épée n’a rien à voir avec Le Thrône de fer.

Le livre et l’épée est une saga Fantasy, au départ, j’ai eu un peu peur car je pensais que ce livre allait être rempli de descriptions, mais en fait, non, les dialogues sont bien présents.



On rencontre une historienne qui vient faire la rencontre de Dun. On raconte que Dun, quand il a bu, raconte des histoires sur l’Empire. Viola est à la recherche de l’épée de l’Empereur, mais elle va trouver aussi autre chose : Dun-Cadal en personne, le chevalier dont tout le monde parlait. Dun-Cadal va nous emporter dans son histoire…



Ce livre est coupé en deux parties, d’abord on découvre Dun-Cadal, ensuite le jeune garçon que Dun-Cadal a pris sous son aile. Le récit mélange le passé et le présent. L’auteur a inséré des flashbacks permettant de mieux cerner le personnage mais aussi l’Empire qui est remplacé par la République maintenant. Par contre, j’avais du mal à savoir si on était dans le passé ou dans le présent, à chaque début de paragraphe ou chapitre, j’étais un peu perdu, ce qui est dommage.

J’ai trouvé cette histoire bien construite, bien ficelée. L’auteur n’oubli aucun détail, on connaît l’Empire et la République comme si on y était. L’intrigue est vraiment prenante, j’ai été prise dans l’histoire dès le premier chapitre.

On découvre Dun-Cadal, un chevalier un peu rustre, fort mais attachant à sa façon. Il est connu pour ses combats, son maniement de l’épée mais aussi pour son énorme respect envers l’Empereur (qui d’ailleurs, va être la cause de son effondrement).

Le style de l’auteur est agréable à lire, un langage simple, la lecture est fluide. J’ai trouvé qu’il se lisait vite malgré les quatre cents soixante-quinze pages.



Les personnages sont bien construits, peu de personnages féminins mais ce n’est pas dérangeant, bien au contraire car on est pris dans l’intrigue. J’ai adoré découvrir Dun-Cadal. Dans ce livre, l’action est présente du début à la fin, personnellement, je n’ai pas trouvé le début long car j’ai adoré découvrir l’Empire, les combats, les guerres, les dragons… Et même dans le présent, lors de la République, l’intrigue est à son comble. La main de l’empereur est de retour pour se venger. Bref, un livre prenant, facile à lire.



En conclusion, un livre de Fantasy que j’ai adoré. Antoine Rouaud a créé un univers complet. Découvrir les guerres, les chevaliers, le Souffle, le Lieber Dest, Dun-Cadal et tout le reste fut agréable. Ce qui est sur c’est que je me langui de découvrir le tome 2, la fin donne très envie de découvrir la suite malgré un détail qui m’a rendu un peu tristounette^^ Si vous aimez la Fantasy vous allez adorer ce livre, mais si nous n’aimez pas particulièrement, je pense que ce livre peut vous réconcilier avec ce genre car il y a des dialogues, on s’attache aux personnages et on est pris dans l’intrigue.



Un grand merci aux éditions Bragelonne mais aussi à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Lien : http://livres-films-series.b..
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Que dire ? Je ne sais par où commencer en fait... Je n'avais jamais entendu parler de ce livre jusqu'à ce que je reçoive le mail de babelio pour masse critique. j'ai tout de suite été emballée par le résumé et n'ai pas hésité longtemps avant de m'inscrire à cette masse critique privée ! Merci aux Editions Bragelonne et à Babelio pour m'avoir permis de gagner ce livre.



Après réception, petite déception : où est la carte ? x) Je suis très friande de cartes quand je lis un livre de l'Imaginaire, et j'aurais bien aimé pouvoir délimiter la distance entre les Salines et Éméris, pouvoir situer Kapernevic et ses forêt de dragons... J'ai feuilleté l'ouvrage en vain, aucune carte. Mais ce n'est pas ce qui m'a empêchée d'apprécier le récit, loin de là.



Je dirais que j'ai eu une lecture en deux temps, assez mitigée. J'avais lu une bonne moitié de la première partie, mais difficile de reprendre en route. Quand je me suis enfin décidée à lire, j'ai été happée par la deuxième partie du livre, qui rend le récit plus intéressant et qui vient surtout nous éclairer sur d'obscurs points présents dans la première.



On débute le roman en faisant la connaissance d'un ivrogne assez agressif qui se révèle être un ancien grand chevalier du nom de Dun-Cadal Daermon. Son passé refait surface lorsqu'une historienne du nom de Viola (un des rares personnages féminins un peu poussés) se dit à la recherche d'Eraëd, l'épée mythique de l'Empereur déchu, que Dun-Cadal aurait emmené avec lui 15 ans plus tôt. On découvre là le passé de Dun-Cadal, en alternant entre le passé et le présent. L'auteur utilise une narration à deux temps, ce qui nous mène directement dans l'action, sans qu'il y ait un sentiment d'introduction : tout vient au fur et à mesure. On découvre un Dun-Cadal plus jeune et beaucoup plus sympathique. On fait avec lui la connaissance de Grenouille, un jeune garçon qui va lui sauver la vie dans les Salines. On va apprendre à aimer ce garçon en même temps que lui. Je dois dire que de tout le roman, ce sont les deux personnages les plus profonds, ceux dont on apprend le plus de choses. Je trouve même un peu dommage que les personnages secondaires ne soient pas un peu plus poussés (j'ai tendance à préférer les personnages secondaires). J'ai bien aimé cette alternance entre les différentes époques, mais je dois dire que j'y ai trouvé quelques longueurs. En connaissant le présent, on peut déjà prédire un peu ce qu'il s'est passé auparavant. Cependant, le récit est très prenant. Mais une fois que l'on fait une pause, c'est plus difficile de reprendre. Par contre, une fois arrivé à la deuxième partie, impossible de lâcher le livre ! On comprend nettement plus de choses et toute notre perception précédente change de cap ! On a eu beau défendre l'Empire à la première partie, on ne peut que le détester dans la seconde, et son empereur avec ! Je ne m'avancerais pas plus loin, pour ne pas vous révéler un énorme spoil, mais je dois dire que j'avais prévu à moitié ce qui allait se passer.. et pourtant, j'ai été surprise par cette grande révélation en fin de première partie ! L'auteur a bien réussi son coup. On retrouve des intrigues politiques, des complots, des dragons, et tout se qui fait un bon roman de dark-fantasy. Si je ne devais citer qu'un passage, ce serait celui qui met en scène le dragon rouge, que j'ai beaucoup aimé. J'espère qu'on le reverra par la suite !



Quant à l'écriture et à la structure, l'auteur rend son récit assez fluide : le livre se lit assez vite finalement. J'ai bien aimé les petites phrases en début de chapitre, des citations déjà présentes dans le livre. Ensuite, la narration en deux temps était assez ingénieuse. J'ai apprécié cet aspect, mais parfois, je trouvais ça un peu long. Un point négatif : les points d'exclamation ! Je n'aime pas quand on force trop sur les points d'exclamation et d'interrogation : à mon sens, deux suffisent amplement pour exprimer vivement une pensée. Alors quand je vois ça !!! je me dit que !! aurait simplement suffit... Combien de fois ai-je vu des "Foutreciel !!!" ? Bon, je suis maniaque mais on va dire que 3, c'est quand même mieux que 4 ou 5 ou plus... A part ça, j'ai bien aimé son style.



Ensuite concernant le côté médiatique du livre... J'en ai parlé avec ma chère Bouchon des Bois, avec qui j'ai fait cette lecture commune, et j'étais d'accord avec elle sur le fait que ce livre est un bon livre, mais pas au point d'être LE livre de l'année, ou le successeur de Games of Throne. J'ai lu des autres série de l'éditeur, et je dois dire que celui-ci est loin d'être mon préféré (mon chouchou reste James Clemens). En fait, je trouve dommage ce côté médiatique, on s'attend vraiment à un livre grandiose, et s'il est bien, on ne peut qu'être au final un peu déçu si on a de grandes attentes.





C'est un livre avec lequel j'ai passé un agréable moment, pour un premier roman. Il se lit assez bien, surtout lors des déplacements (je ne l'ai presque lu que dans le train). Je me plongerais dans la suite quand elle sortira (mais j'attendrais la sortie en poche, je pense).
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

La voie de la colère est un roman de fantasy comme on aimerait en lire plus souvent : efficace et sans fioriture et qui sait surtout manipuler son lecteur avec agilité. Le coup de génie : ce n'est pas une mais deux histoires qu'Antoine Rouaud va vous raconter, la même histoire mais vécue par des personnages différents et c'est un coup de maître fascinant que de redécouvrir sous un autre point de vue ce qu'on a déjà lu et la relation poignante entre Dun-Cadal et Grenouille. Il manque sans doute un peu de poésie, ici et là, mais globalement, ce premier tome respecte ses promesses.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Avant toute chose, je remercie Babelio et les éditions Bragelonne pour ce livre. J’avoue que pour ne pas être influencée dans ma lecture, je me suis fermée à toute information extérieure au livre.



Le premier tome de « La Voie de la colère » est un roman de fantasy plaisant à lire avec un contenu très riche.



Viola, une jeune historienne à la recherche d’une épée mythique, l’épée de l’Empereur, tombe sur un autre mythe, échoué dans une taverne, le général Dun-Cadal en personne, chevalier du dernier Empereur avant que la République ne soit instaurée. Son histoire est aussi palpitante que tragique. Du grand héros à l’ombre alcoolique qu’il est devenu, Dun-Cadal raconte la guerre, son sauvetage par un enfant qui deviendra son apprenti, l’ultime trahison de l’Empereur qui le brise net et la fin du règne du despote…



La construction de ce tome est très ambitieuse. Le volume est coupé en deux parties, chacune narrant les événements du côté de l’un des personnages : d’abord Dun-Cadal, puis l’enfant que le général a surnommé « Grenouille ». Chaque chapitre joue sur deux lignes chronologiques : une sur le passé, en flashback, durant les derniers soubresauts de l’Empire, et l’autre sur le présent, où se trame un complot contre la toute jeune République, le tout formant un récit à tiroirs des plus intéressant. L’auteur a même réussi le tour de force à rester absolument cohérent dans sa chronologie d’une partie à l’autre et à ne pas oublier les détails en route, ce qui est suffisamment notable pour le souligner.



Le style de l’auteur, quant à lui, est enlevé, naturel, fluide et certaines répliques sont absolument savoureuses. Un vent épique souffle tout le long du récit du général, récit héroïque qui se concentre bien plus sur les champs de bataille que dans les secrets d’alcôves et les intrigues de cour. Car Dun-Cadal n’est pas un personnage de finesse, de ruse et de machiavélisme calculateur. Il est un bonhomme rustre et simple qui est arrivé à son titre à la force de l’épée, qui s’est construit une réputation à travers ses combats et ses victoires et qui n’a rien d’un courtisan à l’esprit oblique. Inutile de dire que les raisons de la chute de l’Empire lui échappent en grande partie, tout comme lui échappent totalement les motivations profondes du gamin qu’il prend sous son aile, ce qui implique qu’elles nous échappent tout autant pendant une bonne partie du roman. Cette nature franche et loyale sera aussi la cause de son effondrement. Irrémédiablement. Et le lecteur ne souhaite qu’une chose : qu’il s’en sorte car on s’y attache à ce vieux briscard alcoolique qui nous balance des « Foutreciel » dès que la situation commence à chauffer…



Autant dire que la psychologie des personnages y est travaillée, clairement différenciée et certains même ont carrément deux facettes selon qu’ils soient vus par Dun-Cadal ou Grenouille. En dehors du général, la personnalité de Grenouille justement, le gamin des Salines, est tout aussi fascinante, car si ce dernier ne laisse absolument rien paraître en façade, sa détermination n’en est que plus saisissante encore. Jamais il ne déviera de son objectif et cette constance peut même paraître, par moment, absolument monstrueuse…



La société dans laquelle évoluent les personnages est féodale sous le régime impérial, puis plus démocratique sous la République, mais sous les deux types de gouvernement, l’avidité pour le pouvoir reste le même. La religion demeure une menace de diktat oppressant avec ce fameux livre perdu, écrit par Dieu lui-même, le Liaber Dest, qui enlève même toute liberté aux hommes, donnant du coup tout pouvoir à celui qui mettrait la main dessus. Les combats, la chute de l’Empire, le complot contre la République, tous ses événements tournent autour de la lutte acharnée de quelques personnages importants pour prendre possession de ce livre. Lutte qui passe totalement par-dessus la tête du général, d’ailleurs… et qui nous saisit au tournant quand enfin tout se dévoile.



Dans tout roman de fantasy, il y a aussi la magie… Elle est bien présente, elle est même une force de combat n’appartenant qu’à une seule classe de guerriers : les chevaliers. Appelée le « Souffle », car il s’agit du souffle du monde, elle est principalement utilisée lors des combats, en situation quasiment désespérée ou contre des créatures bien trop dangereuses, et si Dun-Cadal en fait de jolies démonstrations, la témérité et la détermination de Grenouille démultiplient sa puissance, aboutissant à des résultats saisissants, propres à rester dans l’Histoire et laissant dans l’esprit du lecteur quelques belles images…



Au final, il s’agit donc là d’un premier tome ambitieux, mais équilibré, qui a réussi son pari : originalité de construction, univers de fantasy aux règles bien marquées, mouvements de l’Histoire qui permettent un balancement entre le souffle épique et les intrigues de cours, personnages hauts en couleurs aussi différents que le jour et la nuit, choc entre le passé et le présent, entre la gloire et l’ombre, entre la liberté et la destinée… Une bonne lecture, donc, en attendant le second tome.

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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

ce roman est une oeuvre magistrale du genre et l'auteur est Français!

en plus il ne s'adresse pas forcément aux lecteurs de l’imaginaire mais à un plus large public,
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Plus de 450 pages en petite police. Ce qu'il s'y cache? Une épopée haletante! Deux visions se succèdent pour une même histoire. Celle du Général Dun-Cadal Daermon dans un premier temps, puis celle de Grenouille, un grand chevalier ensuite. Deux versions où incompréhension, haine, amour, mensonges et confiance se mêlent pour former un présent où la vengeance est le maître-mot...

Quelques lourdeurs et répétitions dues aux deux versions qui se croisent, des flash-back qui nous embrouillent un peu, mais lorsque l'on est bien dans l'histoire, un excellent moment de lecture et une histoire très bien menée.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Encore une fois, c'est la couverture du livre qu m'a attiré et j'avoue l'avoir acheté sans même lire le résumé... J'ai bien aimé ce livre même si quelques petites choses m'ont empêcher de l'aimer encore plus... Il est plutôt bien écrit, les personnages sympathiques : Dun-Cadal ancien Grand Général devenu un déchet à force de boire pour oublier son passé ; Viola, une historienne à la recherche d'Eraëd une épée soi-disant magique et Grenouille, sauveur et apprenti de Dun-Cadal. L'histoire commence lorsque Viola arrive dans une taverne et cherche Dun-Cadal afin de l'interroger sur Eraëd, l'Epée légendaire. La plupart des chapitres commencent à un temps donné et par un système de phrase en italique récurrente nous passons dans les souvenirs de Dun-Cadal (ou par la suite eux de Grenouille), et c'es là que c'est assez compliqué car on s'y perd très facilement puisque aucun repère nous est donné pour savoir où et à quelle époque nous sommes. L'histoire est assez compliquée et les aller-retour dans le passé et le présent n'arrangent rien.

La suite sur mon blog...
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Une jeune historienne qui porte le doux nom de Viola est à la recherche d’une épée légendaire – Eraëd, l’épée des empereurs – disparue depuis la chute de l’Empire. Tout comme le Liaber Dest, le Livre Sacré sur lequel sont basées les croyances du même pouvoir en place : le destin est écrit par les Dieux. Le dernier à avoir vu ce glaive mystérieux était le valeureux – du moins ce qu’il en reste — Dun Cadal. Un ivrogne, un dommage collatéral, qui vit reclus dans son passé révolu cédant la place amèrement à la République. Il raconte son histoire à cette jolie dame qu’il ne connait ni d’Ève, ni d’Adan. Il se souvient de Grenouille, un adolescent mystérieux animé d’une volonté à toute épreuve, qui lui sauva la vie lors de la bataille des Salines opposant les chevaliers de l’Empire malade aux révoltés, poussés par Duster partisan de la république. Le souffle – don magique – que possèdent certains officiers de l’Empire ne suffira pas à empêcher l’inexorable. Émeris, ville mère où demeure le palais de l’Empereur, est sur le point de tomber.



Dun Cadal, Grenouille et Azdeki sont des personnages proches des très connus Edard Stark, Jon Snow et Lannister (Trône de fer de GRR Martin). L’assassin ne peut m’empêcher de faire le lien avec le héros de chez Milady, Assassin’ s Creed. Des comparaisons simples tirées d’influences majeures populaires dans le domaine fantasy, qui regorge de roman de cape et d’épée, placé dans un monde imaginaire embrassant le système féodal, et ses créatures telles que les dragons mythiques et autres bêtes féroces. Dans l’intrigue, on retrouve la confrontation entre deux voire plusieurs clans, des comploteurs politiques cachés, des combattants agiles, puissants, déterminés nourris par la haine, l’esprit de vengeance pour une épée, un livre, un trône… Des poussées d’adrénaline, des pulsions amoureuses infaillibles ou pas. La trahison dévastatrice chère à l’Homme depuis des livres et des livres. Le sentiment de rancune immuable et indomptable. Des sensations fortes et de l’imagination débordante.



Toutes ces miscellanées d’émotions et de faits en un seul tome sont gage d’un premier ouvrage réussi. Qu’est-ce qui nous attend pour la suite ? Car c’est une trilogie.



C'est vrai, jusqu’à mi-parcours du T1, l'histoire pourrait sembler banale par le schéma classique de sa trame. Mais à partir du moment où l'aventure est racontée d'une manière osée — le scénario solide surprend par sa construction, il peut agacer par ce jonglage entre passé et présent sur plusieurs degrés, il bouscule l'habitude du récit linéaire — et avec un dynamisme certain, le récit devient une très belle histoire. Quoi qu'on en dise et malgré quelques redondances descriptives proches du coup de crayon rapide, tel que « sa peau mate, et ses cheveux bouclés sur ses épaules ; le regard torve ; ou encore les mains jointes » ; ce ne sont que des détails. Des finitions sommaires qui n’enlèvent rien à l’intensité, à l’hyperactivité qui se dégage du récit.

C'est avec une curiosité mise à rude épreuve que j’attends de poursuivre ce qui fût ma première lecture " Bragelonnienne " – enfin j’ai osé.



P.S: Une carte des territoires de prévue ?
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Ce roman est présenté par Stéphane Marsan, éditeur de Bragelonne, comme l'un des meilleurs romans de fantasy depuis une dizaine d'années. Je suis d'accord si on ne compte que les romans français, et encore il y a de bonnes productions dans l'hexagone. Il en faut pour tous les goûts mais pour ma part rien n'a encore détrôné La Symphonie des Siècles (de Elizabeth Haydon) ou La Trilogie des Joyaux Noirs ( de Anne Bishop).

Ce roman m'a fait penser à un mélange de grands noms et titres du genre : Star Wars (le Souffle, la République, l'Empire, la voie de la colère, l'apprenti, etc.), Légende de D. Gemmell (le vieil héros oublié qui peut encore changer le destin du monde), Nightrunner (le garçon perdu qui sauve son futur maitre) ou encore Le Nom du Vent (où un ancien héros raconte son histoire). Ceci dit, ce n'est pas parce que tous les éléments ne sont pas novateurs que ce n'est pas un roman agréable à lire, attention.



Le livre se découpe en deux parties, en deux visions d'une même histoire (amenant inévitablement quelques répétitions). Il est vrai que, toujours pour ma part, avant la page 100 j'avais deviné l'identité de ce mystérieux individus et qui prendrait la relève dans la suite du récit. Mais après un début un peu lent, où l'auteur met en place le cadre de l'action et les personnages, le récit prend son rythme de narration et le lecteur peut plus facilement se laisser prendre au jeu de la lecture.

Même s'il y a relativement peu de surprise, c'est un honnête roman du genre qui se défend bien face à ses confrères américains et qui offre un bon moment de lecture.

Je regrette quelques répétitions du type "oeil torve" que j'ai relevé presque 5 fois en une dizaine de pages sans le faire exprès. Quelques fautes de frappe également, mais rien de profondément dérangeant.



Bref, un bon roman français de fantasy qui m'a fait passer un bon moment. J'ai bien envie de découvrir la suite.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Tout d'abord, je souhaiterais remercier les Editions Bragelonne ainsi que Babelio

pour m'avoir donné la chance de découvrir en avant première ce livre.



La voie de la colère est un roman de fantasy ecrit par Antoine Rouaud, écrivain français.

Il s'agit du premier tome de la série le livre et l'épée.



Dans ce roman, nous découvrons une jeune journaliste partie à la recherche de l'épée de l'empereur,

c'est dans une taverne qu'elle va la retrouver ou plutôt qu'elle va retrouver l'homme qui est en sa posséssion.

Il s'agit d'un ancien soldat de l'empire que dis-je une véritable légende de l'empire : Dun- Cadal.

Il est aujourd'hui l'ombre de lui même errant dans un bar sordide.

Celui-ci va raconter à la jeune femme son histoire, ses batailles, sa vie...

En parallèle, on découvre aussi l'histoire de Grenouille, un jeune garçon sauvé par Dun Cadal...

Mais de sombres événements vont venir bouleverser ce présent déjà fragile.



Je n'en révèlerais pas plus pour vous laisser découvrir par vous même la suite de ce récit.



Si l'on se penche maintenant sur le style de l'auteur, je dirait que ce livre est agréable à lire,

même si j'avoue avoir eu un peu de mal par moment avec les flashback (surtout au début).

Dès le premier chapitre, nous plongeons directement dans le récit, et après un petit temps pour trouver ses marques, l'histoire captive.

On retrouve les codes de la fantasy, les personnages charismatiques et bien travaillés, les grandes batailles et les créatures fantastiques.



Le livre même s'il s'agit d'épreuves non corrigé est très beau, j'ai hate d avoir entre les mains un exemplaire final pour l'admirer.



J'ai hate de découvrir la suite de cette série qui s'annonce prometteuse et qui porte de manière plus que satisfaisante la fantasy française.

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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

La voie de la colère, cela semble être LE livre sur lequel Bragelonne cette année. Annoncé depuis longtemps, comparé au chef d’oeuvre de George R.R. Martin, ce livre d’un auteur français va même avoir droit à une sortie mondiale le 31 octobre. Bref, en théorie, c’est de la bombe ! Mais en théorie seulement pour moi…



Parce qu’au final, moi, j’ai seulement trouvé une petite histoire naïve à souhait et mal construite. Je vous explique plus en détail.



On a donc d’abord une jeune historienne à la recherche d’une épée qui va à la rencontre de l’ancien général Dun-Cadal qui est censé savoir où elle est cachée. Bon, la quête d’une épée, j’avoue que je ne trouve pas cela très folichon mais j’imagine que ce n’est que le début de l’histoire. Mais juste après la rencontre, le vieux général un peu bourru se confie à la jeune historienne comme si c’était sa confidente depuis toujours. Déjà là, je commence à avoir du mal à y croire…



Nous avons ensuite un gros flash back où Dun-Cadal nous raconte la guerre, sa rencontre avec le jeune garçon qu’il va appeler Grenouille, etc. Même si j’avoue que c’était un peu intéressant, le fait d’avoir une grosse partie de l’histoire qui se déroule dans le passé a gâché mon plaisir. Ben oui, malgré le suspense, je n’ai jamais craint pour la vie de Dun-Cadal vu que c’est lui qui nous raconte son épopée !



Et puis je regrette la naïveté des personnages. Je ne suis pourtant pas une personne sceptique à la base mais il y a beaucoup trop d’indices sur ce qui va arriver et sur les personnes qui vont finir par changer de camp. Je ne comprends pas vraiment pas comment ces personnages qui semblent pourtant assez intelligents se laissent berner de la sorte.



Mais je pense que le coup de grâce est arrivé avec la seconde partie. Voir que l’auteur a décidé de raconter une deuxième fois cette histoire mais sous le point de vue d’un autre personnage ne m’a pas plu du tout car dès qu’on connait les intentions de ce personnage, toutes les actions qu’il va accomplir (mais que l’on connait déjà vu que l’intrigue nous a déjà conté une fois, je le rappelle) deviennent limpides comme de l’eau de roche. Bref, c’était donc un procédé inutile pour moi.



Néanmoins, j’avoue avoir beaucoup apprécier le style de l’auteur. J’ai noté de nombreuses citations de ce livre. Ces pensées sont très justes et bien écrites. Malheureusement, cela ne suffira pas à me donner une lecture agréable pour autant.



En conclusion, j’ai vraiment été déçue de ce livre qui est pour moi mon plus gros flop de l’année. Je n’ai aimé ni l’intrigue ni la construction de ce roman et la naïveté des personnages m’a agacée.
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Je ne me lasse décidément pas de mes lectures Fantasy ! J’aime les univers proposés, la complexité des intrigues, le vocabulaire recherché, parfois un peu désuet, mêlé à des termes inventés, liés à la magie et à un monde particulier. Comme dirait Belle : « J’aime les romans de cape et d’épée, pleins de magie et de princes ensorcelés » (oui, je connais mes classiques… On a des références, ou on n’en a pas !).



Donc une fois de plus, banco ! On a bien des chevaliers qui se battent fièrement, une mystérieuse épée perdue et un peu de magie, bien qu’elle ne fasse pas vraiment partie du contexte ou de l’intrigue, comme c’est souvent le cas. L’histoire est assez classique, mais j’ai beaucoup aimé l’affrontement entre Empire et République, et la question de savoir si les dieux écrivent bel et bien le destin de tout un chacun. C’est la première fois que je lis un roman où le héros est du côté des « méchants » : Dun-Cadal, défenseur et fervent partisan de l’Empire, empêche le peuple, avide de liberté, de se révolter. J’ai trouvé ça extrêmement intéressant et original de découvrir sa vision des choses, de le voir si sûr de lui, de ses croyances, de ses idées, bien trop arrêtées.



Il a tout de même fallu attendre une bonne centaine de pages pour que j’accroche à l’histoire, et encore plus pour que je me prenne de sympathie pour les deux personnages, qui ne se révèlent que sur le tard. Mais à partir de la moitié, de la première grande révélation, tout s’éclaire, tout se met en branle et je n’ai plus voulu lâcher mon livre.



Une chose est sûre, l’auteur mène sa barque avec brio. Il nous emmène dans une narration qui alterne les époques, passe sous silence certaines scènes pour y revenir plus tard, jongle entre passé et présent, raconte les mêmes scènes sous un angle différent, sous le regard d’un autre personnage. C’est dans ces passages qu’on comprend les dessous de l’histoire, qu’on se rend compte que l’on s’était mépris sur certains actes, sur certaines réactions. Loin d’être redondant, c’est jouissif de voir comme on s’était trompé ! Ce style de narration me plaît énormément et il est ici utilisé à très bon escient pour garder une part de mystère, qui donne tout son sens aux longueurs ou lenteurs du début.



Un premier roman intelligent et prenant, qui m’a fait réfléchir, qui m’a fait découvrir le mot « fat », qui m’a emportée dans un univers de complots, de trahisons, de haine et de révolte. Il ne se hisse pas aux côtés de mes préférés du genre, mais il m’a fait passer un excellent moment !
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Que dire si ce n'est ATTENTION C'EST DU TRÈS LOURD!



Ma première impression de l'oeuvre:



J'aurai tendance à dire véritable chez d'oeuvre, mais parfois j'ai peur d'en faire un peu trop. Je me contenterai simplement de dire, un livre coup de coeur, ce qui est déjà pas mal!



Bien que nous rentrons directement et rapidement dans le coeur de cette histoire, tout est finement amené, tissant méticuleusement la toile d'une intrigue finalement pas si simple que ça. Je trouvais le récit lent, alternant avec les époques, utilisant les nombreux retours en arrière, prenant ainsi le temps de revenir sur le passé des personnages, de nous faire comprendre des choses, mais de ralentir notre lecture. Cependant, je réalisais au fur et à mesure, que ce rythme bien pensé posait les bases d'une toile de fond beaucoup plus complexe et intense et nous amenait à mieux entrer dans cette toile. J'ai donc plongé tranquillement dans ce roman, pour me retrouver happée, complètement fascinée et dépendante de ma lecture.



Au final, je me suis agrippée à ce livre, comme un naufragé du Titanic à son gilet de sauvetage... je n'ai pu lâcher le récit, j'ai été hantée par cette histoire, par le destin des personnages. Dés que je devais poser mon ouvrage j'en étais encore obsédée...

Antoine Rouaud, telle une araignée a tissé son récit, pour nous prendre dans son piège, nous pauvres proies de lecteurs, lentement mais sûrement, nous emprisonner dans une fabuleuse aventure.



Deux mots sur l'histoire:



Nous faisons la connaissance de Dun-Cadal, ancien général de l'Empire. Véritable mythe vivant, un des plus grands chevaliers qui ait courageusement combattu pour maintenir l'Empire face à la Révolution. Une Révolution qui réussit à instaurer un nouveau monde, une République.

Depuis la chute de l'Empire, la mort du dernier empereur, Dun-Cadal, s'est terré dans la petite ville portuaire de Masalia. Là-bas, il tente d'oublier ses échecs. Là-bas il a fuit son passé. Là-bas, il est devenu une épave, se perdant dans l'alcool et racontant des récits extravagants...



Un jour, une jeune historienne vient le trouver. Elle recherche l'épée de l'empereur qu'il aurait dérobée. A son contact le vieux guerrier se met à parler. Il revient sur son passé, il revit des épisodes qu'il avait tenté d'oublier. Auprès d'elle c'est la grande Histoire de la chute de l'Empire qu'il va revivre, et par là même, un volet douloureux de sa propre histoire.

Un destin fait d'amitiés et de rencontres. Notamment celle d'un jeune garçon secret et orphelin devenu son apprenti chevalier. Mais aussi de jalousie, et de trahisons.

Ses souvenirs sont autant de petites et de grandes histoires. Des récits simples se mêlant à ceux des grandes batailles d'une guerre assez trouble...



Une narration grandiose qui m'a laissé sous le choc:



C'est un très grand livre, dans tous les sens du terme. Près de 500 pages dans un grand format, qui se lisent avec une facilité étonnante. Une histoire dense et intelligente, une plume impeccable. Une intrigue et une narration travaillées pour nous donner notre quotta de surprises et d'originalités. Et surtout des personnages ambigus et difficiles à cerner, mais qui nous embarquent si aisément avec eux, tant ils sont parlant d'émotions!



J'ai été véritablement sous le choc.



Ce roman manie avec finesse l'action, les intrigues politiques, les destins tourmentés des personnages, leur psychologie, la romance et un peu de magie. Mais tout est présent à petite dose, tout est finement mélangé, équilibré, pour nous donner un livre complet.

Effectivement, nous naviguons entre la quête initiatique d'un chevalier et de son mentor, les histoires de trahisons et de vengeance, les passions, les amours, mais surtout une grande aventure au coeur du pouvoir.



Mais si le tout m'est apparu particulièrement intelligent, c'est qu'Antoine Rouaud prend quelques libertés narratives détonantes. Il y a bien sûr les aller-retour d'une époque à une autre. Il nous offre deux narrations alternées qui donnent du rythme et permettent de nous tenir en haleine.

Et puis il nous balance dans la tête des révélations extraordinaires, des retournements de situations qui m'ont laissée sous le choc.

Enfin il a eu l' excellente idée de remanier les points de vue, de nous donner différentes versions.

J'ai réellement trouvé tout cela original et captivant!



De plus, il parsème son oeuvre de multiples petites citations en tête de chapitres ou glissées en italique dans le texte. Autant de phrases, reflets des pensées des personnages que l'on retrouve régulièrement et qui nous parlent de plus en plus, au fur et à mesure du récit, dés lors que l'on en comprend davantage.



Bref ce fut une lecture comme peu arrivent à me captiver et m'embarquer, avec autant de force que de subtilité.

Grâce à un talent d'écriture indéniable.

Grâce à des personnages charismatiques et attachants à souhait.

Grâce à un final époustouflant qui nous donne une seule envie, celle de continuer à en lire davantage...



Mais j'ai l'impression d'en avoir déjà trop dit, je vous laisse découvrir ce premier volet d'une série fantasy qui s'annonce effectivement "magistrale".
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

Une même histoire, racontée par deux protagonistes différents. Cela pourrait sembler redondant ou ennuyeux. C'est au contraire la richesse de ce livre où le double point de vue narratif donne une vraie vie au roman, elle montre la subjectivité des points de vue et des manières de percevoir les événements. Elle donne aussi beaucoup de relief à l'histoire en faisant apparaitre des détails différents. C'était un pari osé, mais très bien réussit à mon sens, qui apporte un réel intérêt au livre. Seule question, le deuxième tome paraitra-t-il en version papier (à ma connaissance, disponible uniquement en version numérique pour l'instant).
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Le Livre et l'épée, tome 1 : La Voie de la colère

L'histoire de la chute d'un empire pour l'avènement d'une république ; un vieux général raconte son passé et les événements qui marqueront sa vie au moment de cette grande révolution.



J'ai commencé le roman d'Antoine Rouaud ne sachant pas à quoi m'attendre au vu de critiques très hétéroclites. Et bien, pour ma part j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. J'ai trouvé dans ces pages une belle qualité d'écriture et une intrigue construite avec originalité. En effet, le parti pris de l'auteur même s'il se révèle à mon goût à double tranchant, de séparer le livre en deux parties est un choix intelligent. On retrouve dans une première partie le vécu de Dun-Cadal, général de l'empire, et dans la deuxième partie, telle les deux faces d'une pièce, l'histoire telle que l'a vécu son protégé le chevalier Grenouille. J'ai particulièrement apprécié le talent de l'auteur à jongler entre présent et passé, le récit ponctué d incursion dans les souvenirs des personnages tel un voile de brumes qui se lève sur les événements.



Mais ce qui fait sa force fait également sa faiblesse car, même si j'admire l'idée, l'intrigue perd un peu de sa vitesse à la fin de la deuxième partie, tous les événements décrits dans la première à nouveau distillés dans la deuxième. L'auteur nous raccroche in extrémis dans les derniers chapitres pour nous préparer au tome 2.



Entre manigances politiques, vengeance et quête d'un mythe, la voie de la colère nous offre un bon moment de lecture, rehaussé par des personnages vrais car finalement perclus de défauts, que ne vient pas gâcher quelques longueurs. J'attends beaucoup du deuxième tome du Livre et de l'Épée.
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