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Critiques de Antonio Manzini (178)
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Piste noire

Alors que ma main s'emparait de " Un homme seul " , mon libraire , qui avait assisté à la scène s'exclama : " Ah , non , vous allez commencer par celui - ci . Et de me mettre entre les mains " Piste noire", du même auteur , bien sûr . Bon . Voilà , voilà, l'affaire était faite ...

La logique , la logique et , oui , autant commencer par le commencement.....Vous comprenez pourquoi j'aime bien mon libraire . Je n'ai pas à me soucier , je sais qu'il fera toujours pour moi , le bon choix .....

Ce polar est très agréable à lire , l'intrigue est classique mais très bien amenée ,on a l'impression que ce pourrait être un très beau scénario pour un film ...en noir et blanc !!! Pas de coups de feu , de grandes " courses - poursuites " , de bons et de méchants mais plus un scénario bâti à partir d'une affaire comme il en existe beaucoup dans les villages où tout le monde se connaît, où tout se sait et où les " histoires de couples " ne restent pas souvent confidentielles , et oui , c'est aussi ça , la vie rurale !!!

Dans ce roman , la victime est écrasée par une dameuse de pistes de ski ...Original , non ?

L'enquête est confiée au sous - préfet Rocco Schiavone , muté dans un village de montagne pour des raisons qui nous restent inconnues mais , sans doute un peu " douteuses " .Il s'y plaît tellement qu'il préfèrerait " faire des photocopies dans un bureau ", c'est vous dire...Et puis , lui qui ne porte que des Clarks , répugne à fouler la neige qui le glace .Bref , " des emmerdements " puissance dix que cette enquéte , qui , visiblement , ne le met pas forcément de bonne humeur ,doux euphémisme...C'est que c'est un sacré " coco " le Ricco...On le dit bougon , ironique , macho , irrévérencieux , violent , odieux, d'un cynisme incroyable ....Tout pour plaire , quoi .Et pourtant , on va " s'attacher à lui ", je vous l'assure.

Alors qu'est - ce qui peut bien nous attirer chez lui ? Et bien , justement , tout ça ...Et encore , si on découvre certains traits de son caractère, on sent bien qu'il " lui en reste encore sous la pédale " . On se doute qu'une certaine pudeur l'empêche de se livrer totalement , sur le plan sentimental , par exemple ... Attiré par les femmes , oui , mais malgré tout , retenu par une sorte d'événement passé et traumatisant ....Comme on ne saura pas tout à la fin du roman , on se réjouit d'avance à l'idée de le retrouver dans d'autres enquêtes. Et bien , gagné ! Cet ouvrage est le premier d'une série consacrée à ce personnage étonnant .

Et comme mon libraire le savait , il ne m'a pas laissé commettre l'erreur...Il est quand même fort , mon libraire....( Non , à ma connaissance , il n'envisage pas de quitter notre belle région, faut pas rêver, hein , on se le garde ici , chez - nous)

J'ajouterai enfin que , dans ce livre , on ne rit pas , " on se marre ", amusés par des réflexions " pur jus ", des situations plus ou moins...Un polar très divertissant , vraiment , qui vaut le détour , principalement pour ses personnages truculents...Allez , vous avez eu la gentillesse de me lire, alors...

"Il évita un vieux qui déambulait sur la route, ses skis à l'épaule comme le Chrit au calvaire" ou encore " -Un accident ? -Non , homicide . -Bel emmerdement . -Niveau dix avec félicitations du jury , conclut Rocco ". Tout à l'avenant , pas mal du tout , je vous le conseille.

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07.07.07

Je n'ai rien d'un expert en romans noirs ou policiers, je ne lis en général ce type de livre que pour me délasser après des lectures dites plus « sérieuses « ou en vacances.

Je connaissais toutefois de nom Rocco Schiavone et. repérant dans l'offre Masse critique ce roman où il intervient, j'ai coché le livre et ai eu le plaisir de le recevoir

Un grand merci donc aux Éditions Denoël et Babelio pour cet envoi !



07.07.07 a été précédé de quatre livres où Rocco Schiavone apparaît, mais c'est par ce cinquième que je le découvre en ayant très nettement le sentiment qu'il apporte un éclaircissement aux précédents. Cela ne m'a pas gêné, il se suffit à lui-même mais il est possible néanmoins que les lecteurs des quatre premiers bénéficient d'un apport supplémentaire, j'attends leur avis.



07.07.07 (dans la version italienne 07.07.2007) débute par un interrogatoire disciplinaire de Rocco Schiavone, sous-préfet, en Aoste où il a été muté, par ses supérieurs hiérarchiques. Celui-ci évoque alors les évènement avenus cinq ans plus tôt à Rome.

Marina, l'épouse de Rocco, a décidé de le quitter pour prendre du recul, elle a découvert en effet que son mari n'est pas le flic intègre qu'elle imaginait. Cela plonge Rocco dans un grand désarroi.

Une enquête lui est confiée : deux jeunes gens de bonne bourgeoisie ont été assassines. Rocco remonte une piste de Traffic de drogue.

Je n'en dévoilerai pas plus sinon que ces deux faits, son problème conjugal et le déroulement de l'enquête vont alimenter la trame du roman et vont même se télescoper car le 7 juillet 2007, Marina, assise en voiture avec Rocco est assassinée et c'est évidemment Rocco qui était visé

Il y donc un roman noir avec pas mal de suspense et en même temps une analyse psychologique assez fine du vice-questeur. Il est en effet un anti-héros par excellence, bourru, manquant d'éducation, tourmenté, il fume des joints chaque matin, et travaille en franchissant les limites de la légalité, certainement pas politiquement correct.



Par contre, suite à la réaction de sa femme il nous est nous présenté sous un autre angle, sous cette carapace existe un homme fragile, vulnérable, et très humain. Il est très émouvant dans son désespoir dû à la perte de Marina, il continue à lui parler, elle est sans arrêt dans ses pensées, la blessure de Rocco peu à peu se manifeste. Il est amer.

Il ne lui reste que Lupa, son chien



Marina est une femme pleine de vie, a du caractère



La description de leur couple, leur amour réciproque, leur volonté de franchir les obstacles est intéressante à suivre.



Atypique également les amitiés de Rocco avec des personnages peu recommandables mais amis d'enfance. Et leur amitié est vraie, elle se manifeste tant dans les bons que les mauvais moments.

Nous assistons également à la naissance d'une amitié, commencée sous de mauvais auspices, avec un jeune habitant le même immeuble.

Tous les personnages secondaires sont intéressants.

Ce sont certainement ces analyses psychologiques que j'ai préférées.



Il ne faudrait pas négliger le suspense dans l'avancement de l'enquête, les coups de théâtre, le roman a beaucoup de rythme, il se lit d'un trait, on connaît le dénouement tragique de Marina, mais on aimerait en lisant qu'il n'aie pas lieu... Il existe une véritable tension.

Ce roman est un roman d'action, de violence, de vengeance mais également d'amour.

Ne pas oublier non plus la présentation de Rome en été, sa chaleur et ses pluies tropicales

Bref, un livre que j'ai apprécié et qui m'a apporté plus que je ne pensais en l'ouvrant.

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Piste noire

Gants, bonnet, lunettes, bâtons, skis... et Clark's !

Vous avez tout ?

Vous n'avez rien oublié pour votre semaine de vacances dans cette petite station de sports d'hiver du Val d'Aoste ?

Vous savez, là où d'habitude il ne se passe rien de très surprenant...

Là où les coutumes de la vallée rencontrent les habitudes des touristes en mal de poudreuse et d'émotions.

Vous avez tout ?

Alors c'est bon, suivez-moi ! Ou plutôt suivez le sous-préfet Rocco Schiavone dans sa découverte de cette région montagneuse hostile et sans intérêt pour lui.

Vous verrez, c'est dépaysant à souhait !

N'oubliez pas le "planter du bâton", l'après-ski et la charmante vendeuse du magasin de sport.

Vous ne le regretterez pas !



Piste noire est ma première rencontre avec Rocco Schiavone et son caractère macho, bougon, irrespectueux des règles, à priori antipathique et sans coeur. Et ma foi, cela n'a pas été tout à fait désagréable. J'ai aimé le côté Bad Boy de ce flic au passé qu'on soupçonne sombre et troublé.

L'enquête est un peu tirée par les cheveux, les situations assez improbables mais la belle plume d'Antonio Manzini m'a plongée entière et avec un plaisir non dissimulé dans cette région juste de l'autre côté de mon Valais natal.



Une chouette et agréable enquête policière que je recommande à ceux qui apprécient l'ambiance transalpine des sports d'hiver.





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Piste noire

Par une procédure disciplinaire le sous-préfet (équivalent de commissaire en France), Rocco Schiavone a été muté de son Rome-si-cher-à-son-coeur dans l’hivernal Val d’Aoste... et il ne s’en remet pas !

Tout lui déplaît : le climat rude, ses collègues qu’il considère comme des cretins, la neige qui va l’obliger de remplacer ses Clarks par des chaussures de montagne plus adaptées (« des bétonnières » comme il les appelle), et surtout le travail !

Qui consiste à démasquer un meurtrier responsable de l’éparpillement d’un homme en bouts de puzzle puisqu’une dameuse de la station de ski de Champoluc lui est passé dessus.



L’enquête, plutôt classique, est rapidement et rondement menée dans ce petit polar qui présente également une image bien précise du fonctionnement de l’appareil judiciaire italien.

Or, le point fort de ce roman est sans aucun doute, le personnage atypique de Schiavone. Snobinard, sarcastique, macho, râleur, rustre et ripoux, Rocco n’a rien d’un homme sympathique (il n’en a d’ailleurs rien à faire de l’opinion des autres le concernant).

On peut donc se demander pourquoi j’ai aimé ce personnage...

Le style d’auteur avec son humour à froid y est certainement pour beaucoup.

Mais tout autant les quelques rares facettes-flash de Schiavone qui font soupçonner que sous le vernis très épais, se cache un autre homme... et c’est celui-là que j’ai envie de découvrir.

Il va donc falloir lire une autre de ses enquêtes.
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Piste noire

Romain jusqu'au bout des Clarks qu'il arbore par tous les temps, le sous-préfet Rocco Schiavone vit mal son exil forcé dans la vallée d'Aoste, lui qui ne cesse de vanter les mérites de la capitale italienne. Mais victime d'une mutation administrative et punitive il n'a d'autre choix que de promener ses chaussures en daim et sa mauvaise humeur dans une région où la neige est au rendez-vous tout l'hiver. Pire que tout, il est dépêché dans une petite station de ski où le conducteur d'une dameuse vient de rouler sur un cadavre. Dans ces montagnes propices aux joies des sports d'hiver, le sous-préfet, aussi déplacé qu'un skieur sur la Piazza Navona, découvre une communauté où chacun se connaît, partageant souvent des liens familiaux, une grande famille donc où pourtant quelqu'un a tué. le mort, sicilien d'origine, a-t-il été éliminé par la mafia comme on se plaît à le dire à Champoluc ou parce qu'il avait mécontenté un villageois ? A charge pour le sous-préfet de démêler cette intrigue.





''Qui me les brise ?''. C'est ainsi que le sous-préfet Schiavone répond à ses interlocuteurs au téléphone. Cela donne une petite idée du personnage, pas forcément sympathique, arrogant, louvoyant avec la loi, corrompu même, qui ne réussit pourtant pas à être totalement détestable. Déjà parce qu'il est drôle, et ensuite parce que sous ses airs blasés revenus de tout, se cache un être qui a gardé une certaine humanité. On l'aime donc, avec ses Clarks détrempées par la neige, son mépris, ses sautes d'humeur, sa détestation de tout ce qui n'est pas Rome ou romain. Comme tout héros sûr de lui, Rocco Schiavone cache des fêlures, que l'on devine mais qu'Antonio Manzini se garde bien de nous révéler d'emblée. Il faudra continuer à suivre le chemin de croix dans le Val d'Aoste du sarcastique sous-préfet pour en savoir plus sur son passé. Et on le retrouvera avec plaisir tant ce premier opus est une belle réussite, un polar d'ambiance où l'intrigue est moins importante que les personnages et les lieux. Champoluc, village de carte postale aux toitures enneigées et aux auberges accueillantes, donne envie de chausser les skis pour une descente avant un vin chaud au coin du feu. Vivement la suite !
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Maudit printemps

J'adore l'Italie. J'aime bien aussi la façon dont les écrivains italiens nous parle des relations entre eux. C'est toujours jouissif. Alors ici, avec le sous-préfet Schiavone nous sommes servis. Il a mauvais caractère, il est bourru, il en est presque déplaisant mais nous l'aimons. On aime l'entendre pester contre le lieu (Aoste) où sa punition l'a amené. On aime ses dialogues avec sa bien aimée disparue. On aime ses réflexions. "Maudit printemps" est déjà le troisième roman de la série. Une jeune fille est disparue, vraisemblablement enlevée et Rocco Schiavone fera tout et il doit tout faire rapidement pour la retrouver et la sauver. Bien sûr c'est l'Italie, et outre la mauvaise humeur du sous-préfet, il y aura la mafia, les administrations, son équipe quelque peu déjantée, des industriels véreux, bref de tout. Des chapitres nommés jours de semaine, beaucoup de dialogues, plusieurs personnages mais le rythme est toujours vif. Et c'est aussi un mélange des genres: polar, comédie, drame, il y a de tout et ce , pour notre plus grand plaisir.
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Un homme seul

Depuis l'assassinat, chez lui, de son amie Adèle, Rocco Schiavone se terre dans une chambre louée à la va-vite dans le centre d'Aoste, avec sa chienne Lupa pour seule compagne. Depuis le drame, il n'a pas remis les pieds à la préfecture, ne répond pas au téléphone, ne veut voir personne. Pourtant, le sous-préfet sait qu'il ne peut pas continuer à vivre en ermite. Quelque part, à Aoste ou ailleurs, se cache le meurtrier d'Adèle et il veut arrêter et punir cet homme. Et puis la vie continue. Sa dernière enquête se rappelle à lui. Le mafieux qu'il vient de faire enfermer a été assassiné en prison et le commanditaire de toute cette affaire de corruption et d'enlèvement n'a toujours pas été appréhendé. Harcelé par ses adjoints, poussé par sa hiérarchie, Rocco remet le pied à l'étrier.



Quatrième aventure déjà pour le sous-préfet Rocco Schiavone et c'est toujours le même plaisir de lecture. Continuation directe de Maudit printemps, cet homme seul mêle deux enquêtes, celle de l'affaire Breguet qui implique la mafia et celle sur le meurtrier d'Adèle, la fiancée d'un des meilleurs amis de Rocco. Celui-ci est déprimé, il se sent coupable puisqu'il était la cible des balles qui ont tué son amie. Mais il reste lui-même, râleur, acariâtre, drôle et bien sûr sensible. Car sous ses airs bourrus, Rocco est un cœur tendre, toujours attachée à sa femme décédée et capable de venir en aide à une adolescente qu a perdu le goût de vivre, tout en pouvant se mettre dans la pire des situations juste pour éviter la gratitude de ses parents. Un personnage attachant, charismatique qui sait toucher, exaspérer, faire rire et sur lequel repose tous les romans d'Antonio Manzini. Lire le premier opus, c'est tomber dans le ''piège Rocco'', devenir accro et se jeter sur les suivants. Une série excellente et addictive.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Denoël.
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Piste noire

Le commissaire -pardon: le sous-préfet - Rocco Schiavone est romain, il aime la chaleur, les jolies femmes, les petits joints bien roulés, les vieux potes un peu ripous et le risotto au Barolo...



Avec le genre humain, il a le verbe cinglant, l'ironie défensive mais il a une vraie tendresse pour les animaux qui sont d'une si parfaite discrétion dans leurs affaires privées et se cachent pour mourir...Son exercice préféré est de classifier tous les humains qu'il fréquente dans son bestiaire secret: Sebastiano, son vieux pote ripou, est un grizzly, son nouvel assistant, Italo, a tout de la fouine...



Le voici nommé à Champoluc, Val d'Aoste, à 1500 mètres d'altitude. Ses Clarks de citadin prennent l'eau: il a les pieds gelés. Quant aux mains ; elles ne valent guère mieux..Son loden vert suinte d'humidité et fait dans l'air glacé un nuage de buée, mais il préfère encore crever de froid que porter une doudoune fluo, des gants à stries violettes, un bandana autour du cou, et des chaussures de chanteur de rap..Il a froid mais il a du goût, cet homme-là!



Que diable vient-il faire dans cette galère? Il a quelques casseroles qui le suivent et semblent justifier cet exil montagnard, mais aussi des états de service impressionnants. Aucune affaire ne résiste à son flair , ni à ses méthodes...pas très catholiques – et je vous laisse découvrir que ce n'est pas seulement une expression!- Il a aussi un terrible chagrin, survenu quatre ans plus tôt et dont il ne parle à personne. Il se cache avec sa douleur, comme un loup blessé dans sa tanière, et il lui parle. Sois sage, ô ma douleur..Mais celle-ci collectionne les mots savants et les note dans son petit carnet…



Bref, voilà notre Romain atypique coincé dans le val d'Aoste par moins dix au-dessous de zéro. Mais quand le pauvre Léon se fait éparpiller façon puzzle par un snow-cat monstrueux, il flaire très vite le crime sous l'accident..



Je ne vais pas vous en dire plus: à vous de compléter le bestiaire de Rocco, jusqu'à l'élucidation finale...il ne manque ni bêtes féroces, ni reptiles dangereux dans l'univers fangeux de Rocco !



J'ai aimé ce polar- lu en VO- pour son commissaire – scusi, dottore, son sous-préfet - de choc et de charme, mais surtout pour l'ambiance de ce petit village valdotan, où tout le monde se connaît, cousine allegretto et porte le même nom ; où la neige donne, bien après Noël, l'impression d'être dans une carte de voeux permanente , où les alberghi ont de jolis noms français, et les plats des saveurs délicieusement italiennes..



Mais dans ces rudes montagnes passent aussi des camions pleins de travailleurs sans papiers, des Sénégalais bien plus gelés que Rocco Schiavone, et deux braves petits vieux de la montagne les accueillent, les nourrissent, les réchauffent sans hésiter, sans rien demander, pleins de ce sens de l'hospitalité que donne la vie rude aux gens de bonne volonté…On tremble en pensant à ce qui leur serait arrivé, à ces pauvres Sénégalais, si leur camion esclavagiste les avait déposés à l'orée du bois de Boulogne, dans notre pimpant XVIéme… mais ceci est une autre histoire, dirait Kipling…



Oui, j'ai aimé surtout retrouver mon cher Val d'Aoste, retrouver aussi ces gens adorables et cousinant à l'envi, qui, dans mon histoire à moi, s'appelaient tous Bich et non Pec..

Par exemple, le vieux Maurizio, aubergiste des Neiges d'Antan – un nom délicieusement français, je vous conseille la halte, famosa !- qui nous faisait des risotti ai fughi porcini du feu de Dieu,et qui avait même hésité, lui, l'amateur de grande musique, à appeler son premier fils Jean Sébastien…



Jean Sébastien Bich, ça aurait eu de la gueule…mais sa femme n'a pas voulu..Et Maurizio ne plaisantait pas avec l'avis de sa femme...Elle s'appelait Carmen, un nom prédestiné, et était peut-être un peu sa cousine..



Chi lo sa ?

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Froid comme la mort

A Rome, en mars, le printemps fait briller le soleil et les femmes sont belles. A Rome, en mars, s'il pleut, la pluie est douce, presque chaude. A Rome, en mars, le sous-préfet Rocco Schiavone, serait tellement plus heureux qu'à Aoste. Parce qu'à Aoste, en mars, le printemps est aux abonnés absents. La pluie, glaciale, aime se faire neige et les femmes se camouflent sous leurs doudounes. Alors le sous-préfet est de mauvaise humeur et cela ne s'arrange pas quand il se retrouve avec un homicide sur le dos. Que des ennuis et de la paperasse en perspective. Pourtant il ne peut y échapper, les indices sont là. Ester Baudo a beau avoir été retrouvée pendue par sa femme de ménage, il ne s'agit pas d'un suicide mais d'un crime maquillé en suicide. A charge pour lui de retrouver le meurtrier alors que la neige tombe en abondance et lui ruine ses paires de Clarks les unes après les autres.



Après une Piste noire des plus réjouissantes, Antonio Manzini récidive avec un deuxième opus tout aussi réussi. On retrouve avec plaisir Rocco Schiavone, fidèle à lui-même, misanthrope, malpoli, mal embouché, violent, mais décidé à punir celui qui a tué la pauvre Ester Baudo. Côté vie privée, il fait capoter sa relation avec la belle Nora, incapable de s'engager, toujours attaché à son épouse Marina avec qui il bavarde tous les soirs dans la solitude de son appartement. On en apprend aussi plus sur sa mutation punitive à Aoste. Encore une preuve que derrière son côté sombre se cache un homme sensible, un écorché soucieux de justice. Ce Schiavone est un personnage ambigu, détestable de prime abord, mais qui pratique si bien l'humour et l'auto-dérision qu'il en devient attachant. Il vaut à lui tout seul la lecture des romans de Manzini. Une série coup de cœur.
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Piste noire

Rocco Schiavone s'en va enquêter en Vallée d'Aoste dans la neige et le froid, chose qu'il déteste par-dessus tout.



Cela ne va pas arranger son caractère et certains de ceux qui l'épaulent dans cette enquête vont en faire les frais.



Mais il va déployer tous ses talents d'enquêteur pour mener à bien cette délicate affaire dans un petit village où tout le monde se mêle de tout, et où tout le monde est plus ou moins en famille, les uns avec les autres.



Sous ses dehors de macho, bougon, mal embouché et odieux, va poindre

cependant, l'ami fidèle, le policier intègre mais aussi et surtout le mari inconsolable et toujours amoureux qui s'enlise dans ses marécages !



Il me faudra lire d'autres aventures pour connaître un peu plus le personnage, le policier, oui, mais aussi et surtout l'homme qui se cache derrière ce sale caractère qu'il traîne et aime tellement à en rajouter.
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Maudit printemps

Neuf mois après sa mutation punitive, de Rome à Aoste, et autant de temps après sa première enquête (« Piste noire »), voici qu'on retrouve (dans ce 3ème tome qui peut être lu indépendamment) Rocco Schiavone, sous-préfet (équivalent de « commissaire » en France), toujours aussi rustre, sarcastique et chicanier.

Neige et dégel dans cette région montagneuse du nord de l'Italie lui ont déjà coûté onze paires de Clarks et Rocco se réjouit donc de voir -enfin !- apparaître le soleil au mois de mai. Mais ces quelques rayons ne font qu'affleurer le paysage avant qu'il recommence à floconner...

Alors Rocco peste de plus belle, d'autant qu'il est confronté à un nouveau crime (un accident d'une camionnette aux plaques volées et deux morts), méfait qu'il classe aussitôt sur le plus haut barreau de son échelle très personnelle d'emmerdements.

Or, quand peu après, il a vent de l'enlèvement d'une jeune fille, Rocco va se démener comme un diable et saura faire abstraction de lui-même...



Une narration vivante, riche en dialogues (et juste ce qu'il faut de descriptions) qui entrelace les relations compliquées et conflictuelles que Rocco entretient avec les femmes, ses algarades avec son équipe (dont la moitié est constituée de « bras cassés »), les réflexions des différents protagonistes, l'enquête, certes « classique », mais continuellement rebondissante qui fait soupçonner des magouilles mafieuses ... on ne perd pourtant jamais le fil conducteur du récit.



Plus encore que dans « Piste noire », je me suis attachée au personnage de Rocco, tout en contradictions et fêlures, avec son fantôme du passé qu'il est incapable de lâcher. Un homme pour qui l'Homme et la justice passent avant les lois (d'où ses actes pas toujours licites), et qui, sous sa façade renfrognée, cache quelqu'un qui souffre.

Mais aussi noire que l'auteur sait dépeindre la situation du sous-préfet, ainsi que celle de l'Italie qui lui fait écho, Manzini manie l'humour caustique à la perfection et on se surprend, plus d'une fois, à sourire, voir... à rire.
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Maudit printemps

Le ciel est bleu, le soleil darde ses timides rayons, les fleurs s'épanouissent...Le mois de mai semble bien apporter le printemps à Aoste et avec lui renaît la bonne humeur du sous-préfet Rocco Schiavone. Alors pourquoi vouloir gâcher cette belle sérénité avec un banal accident de la route ? Certes, les deux passages de la camionnette n'ont pas survécu au choc mais la préfecture ne s'occupe que de meurtres ! Bon, les plaques étaient volées, les deux hommes pas très nets, il faudrait peut-être creuser un peu le dossier. Une épine dans les Clarks du sous-préfet. Et le pire reste à venir. Chiara Breguet, une adolescente, aurait disparu après une soirée en boîte de nuit avec des amis. La famille, de riches industriels du Val, reste muette. Mais Schiavone n'a aucun doute : la jeune fille a été enlevée, ses jours sont en danger. A charge pour lui de la retrouver. Un kidnapping, une famille qui ne collabore pas, la neige qui se met à tomber en plein mois de mai et les bonnes dispositions du sous-préfet prennent le large...



Troisième enquête du sous-préfet muté à Aoste et on ne s'en lasse pas ! Antonio Manzini construit une intrigue riche en suspens et en rebondissements mêlent enquête policière effrénée et vie privée de son irascible Rocco. Ici il s'agit d'un enlèvement, de gros sous et d'une incursion de la maffia dans les affaires du Val que tous croyait préservé de ce fléau. Entouré d'une équipe haute en couleurs, mi-compétente, mi-bras cassés, le policier montre encore une fois que sous ses airs bourrus, il cache un grand cœur qu'il est trop macho pour dévoiler au grand jour. Chaque opus est l'occasion d'en apprendre davantage sur lui, les circonstances qui l'ont conduit à Aoste, sa jeunesse romaine, son mariage avec Marina, son veuvage, son mal-être, son désespoir. Et Rocco Schiavone n'est pas près de laisser ses idées noires derrière lui. Alors que sa vie sentimentale pourrait prendre un tournant vers une relation plus épanouissante, Manzini lui réserve un sale coup et la certitude que le bonheur n'est pas dans ses cordes. Le sous-préfet va-t-il se remettre de ce nouveau coup du sort ? Il va falloir faire preuve de patience pour connaître la suite des aventures valdôtaines du sous-préfet romain. Ça va être dur !



Un grand merci à Babelio et aux éditions Denoël.
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Froid comme la mort

Quel plaisir de retrouver le vice-prefet Rocco Schiavone ! Toujours aussi mal luné et mal adapté à Aoste et à cet environnement montagnard dans lequel il a été exilé.

Et c'est heureux pour le lecteur de le voir bousiller ses Clarks dans la neige car c'est bien ce personnage haut en couleur et diablement attachant qui fait le sel de ces polars bien ficelés.



Voilà c'est confirmé, avec son écriture alerte Manzini fait parti de ces auteurs qui garnissent désormais ma bibliothèque sur leur seul nom.

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Piste noire

Fan de personnages de policiers, je salue la naissance du sous-préfet (le titre de commissaire est aboli en Italie) Rocco Schiavone.

Romain (jusqu'au bout des doigts de pieds), déplacé dans le val d'Aoste, à Champoluc, petite station de ski, il est grognon, impatient, bourru, affecté et prétentieux. On ignore encore pourquoi il fut mûté.

Et il est aussi malheureux. On devine un deuil qui dure, un amour perdu pour toujours et dont on ne connait pas encore la raison.

Bon, c'est classique comme récit policier mais bien conçu avec juste assez de rebondissements, de mystère et d'humour pour que l'on aime tourner les pages.

Ce qui plait ? Le caractère de cet italien désagréable avec les collègues, méprisant avec les autochtones ou avec finalement tout ce qui n'est pas romain. Séducteur arrogant, sans retenue, mais perclu d'émotions diverses.

Ce qui plait ? Ce portrait étonnament négatif , ironique de la police italienne, des hommes politiques, de la corruption et des "à-côtés obligés" pour pallier les salaires minables du métier.

Ce qui plait ? La découverte - malgré ces traits de caractères tous plus antipathiques les uns que les autres - d'une forme d'humanité et de recherche de justice sociale qui habite le sous-préfet.

N'est-ce qu'une attitude que se donne Rocco Schiavone ? Peut-être. Mais on aimera bien le détester, en tout cas assez pour le suivre dans ses prochaines enquêtes.



PS: Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ces auteurs italiens à être aussi gourmands ? À parler cuisine, recettes, risotto et tutti quanti ...Ils nous travaillent la gourmandise...
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Piste noire

Après les belles surprises de cette année qu’ont été Sandrone Dazieri et Giancarlo De Cataldo, je me suis dit : « Pourquoi pas un troisième italien ! ». Là où « Tu tueras le père » de Dazieri se distinguait par son ambiance et « Suburra » de De Cataldo par son réalisme, « Piste noire » d’Antonio Manzini se démarque par son personnage singulier.

Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, on est dans un polar des plus classiques. L’histoire se situe dans une petite ville isolée. Suite à un meurtre, le sous-préfet Rocco Schiavone va être dans l’obligation de mener les investigations parmi la communauté pour découvrir le coupable. Grâce aux indices trouvés sur place et aux échanges avec les habitants, le mystère va s’éclaircir au fil des pages. Voilà le résumé de ce que j’appelle un polar classique. Le scénario est intéressant, il ne m’a pas déplu, mais ce n’est pas l’élément que je retiendrais de ce roman.

L’originalité de cette aventure repose sur les épaules de Rocco Schiavone, l’acteur principal. Dans les polars habituels, l’enquêteur aime son job, est torturé par son passé, est souvent divorcé et solitaire. Rocco, lui, est marié, infidèle mais marié. Dans son métier, son objectif est d’en faire le moins possible et il déteste les complications. Il n’est traumatisé ni par une histoire personnelle dramatique ni pas par des relents d’anciennes affaires effrayantes, mais simplement parce qu’il doit vivre dans lieu perdu alors que lui, vient de la grande ville. Voilà son drame ! C’est donc un type toujours de mauvaise humeur, prétentieux, odieux, macho et particulièrement antipathique. Ce caractère donne lieu à des dialogues croustillants de méchanceté. On attend à chaque scène ses nouvelles réactions qui sont à chaque fois déconcertantes. Et c’est finalement tout ce qui fait son charme.

Pour conclure, je ne me suis jamais ennuyé dans cette enquête sur les pistes enneigées. C’est un bon petit passe-temps policier sans être révolutionnaire, où Rocco Schiavone, le commissaire acariâtre, ressort comme le seul point fort. Sortir du politiquement correct, ça détend !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Piste noire

Un gratuit offert pour l'achat de 2 FOLIO. Je n'ai pas résisté.

Un roman qui se traine un peu...

Rocco Schiavone, un romain de la capitale italienne, bon teint, vit très mal sa relégation dans le Val d'Aoste.

Il fait dans le genre un peu chieur, même s'il y a 30 cm de neige, je garde mes clarck's en daim quitte à me geler les orteils et à bousiller mes godasses.

Pas vraiment le type sympa.

De plus il trompe sa femme, Marina, avec une impudence proche de l'impudeur. Un porc en quelque sorte.

Sa maîtresse s'appelle Nora et se fout de lui comme de l'an 40 !

Il tient à ce que ses collaborateurs l'appellent Monsieur le Sous-Préfet et non Monsieur le commissaire.

On voit bien que l'auteur a essayé d'en faire un Salvo Montalbano, mais c'est loupé, Rocco n'a ni l'empathie, ni le détachement, ni le fair play de Salvo.

Cela dit, le roman est bien écrit et agréable à lire, seul Rocco est désagréable. J'avais écrit initialement désagréable et méprisant, limite con...

J'oubliais, il fume des joints à tire larigot...

Rocco est border line, il monte une arnaque contre des dealers pour récupérer la came et en tirer un juteux profit qu'il partage avec ses collègues. Lorsqu'au cours de l'opération il tombe sur des clandestins sri lankais, il réagit humainement et sauve les migrants d'une mort certaine.

L'histoire se déroule dans la station de ski du Val d'Aoste, un cadavre est trouvé enseveli sous la neige fraiche d'une piste de ski. Les pistes justement ne manquent pas. Le mort est né à Catane (Sicile), avec sa femme il possédait un chalet à Cuneaz, et tiennent le refuge, qui comprend un bar restaurant au chiffre d'affaires enviable.

On dit qu'il n'y a pas de dettes d'argent entre mari et femme ! Voire !

Il y a bien là tous les mobiles d'un meurtre mais va savoir, avec Rocco Schiavone on ne sait jamais.

Je ne vous en dit pas plus.

Lisez piste noire si le coeur vous en dit et si vous n'avez pas peur de bousiller vos clarck's en daim.

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Piste noire

Une jolie petite surprise que cette première enquête du sous-préfet (on ne dit plus commissaire !) Rocco Schiavone !



Et pourtant, ce cher Rocco, pur romain exilé contre son gré dans le val d'Aoste, est un personnage... assez détestable ! Il est macho, violent, corrompu, odieux avec ses subordonnés et même avec les témoins, bref, c'est un type antipathique au possible ! Mais il est aussi particulièrement efficace dans son job, ça, il faut le reconnaître... et il devra l'être ici pour résoudre le meurtre d'un homme retrouvé écrasé sous une dameuse sur la piste de ski de la station de Champoluc.



L'intrigue est plutôt bien menée, mais c'est paradoxalement la personnalité infecte de Schiavone qui fait, à mon sens, tout l'intérêt de ce roman. Car on en finirait presque par apprécier le bougre à l'issue de ce premier volet (il faut aussi reconnaître que le personnage évolue...). En tout cas, après avoir dévoré "Piste noire", j'ai désormais hâte de découvrir ses enquêtes suivantes !
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La course des hamsters (La course des rats)

J’avais découvert Antonio Manzini avec sa série autour du sous-préfet Rocco Schiavone. Dans ces polars somme toute classiques, l’humour du héros servait de piment pour rehausser le plaisir de lecture. Dans ce nouveau roman, qui est en fait le premier écrit par l’auteur, il n’est pas question d’enquête policière à proprement dite. Cette fois-ci, on est plus dans une histoire de gangsters.



Dans ce type d’aventure, on peut dire que l’esprit malicieux de l’auteur fait merveille. Pour raconter les pérégrinations de ces protagonistes, son écriture et son second degré sont parfaitement adaptés. Les personnages sont un tel ramassis de bras cassés que l’auteur prend un véritable plaisir à les tourner en dérision. Et ça se ressent à la lecture !



Les péripéties se succèdent tambour battant. Les décisions toujours irréfléchies des acteurs les entraînent dans des situations de plus en plus complexes et rocambolesques. Ils semblent tous pris dans l’entonnoir duquel il ne peut sortir que des catastrophes. En tant qu’observateur, on se délecte de les voir foncer, avec conviction, droit dans le mur. On assiste à la mise en action des instincts les plus bas en compagnie de ces écervelés. En découlent des scènes aussi exubérantes que les personnages sont cintrés, c’est à la fois divertissant et particulièrement drôle.



Antonio Manzini réussit une aventure détonante. Sans prétentions et avec pour seul objectif de nous divertir, l’auteur nous dévoile une nouvelle facette de son écriture. Cela peut ouvrir d’autres perspectives pour ces futures productions. J’ai trouvé ce livre assez jouissif et j’ai l’impression qu’il s’est autant amusé à l’écrire que je me suis amusé à le lire. A la manière d’un Tarantino, il nous livre une histoire de bandit déjantée où tout est possible, surtout le pire. Je vous le conseille donc si vous voulez décompresser, sans prise de tête.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Piste noire

Un "giallo" qui ne casse rien, qui se lit aisément. L'estompement de la morale chez l'inspecteur principal ne permet pas de lui trouver la moindre excuse pour le rendre sympathique vu la manière arrogante et méprisante avec laquelle il traite tout le monde. Les femmes se réduisent à des culs baisables ou pas. Mais il arrive à résoudre l'énigme. Une pure lecture de vacances. Pas sûre que j'ouvrirai de sitôt un deuxième opus de cet auteur. En matière de "gialli", l'Italie a beaucoup mieux, me semble-t-il.
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Froid comme la mort

Salut Pascal, cet été, chaud ou bien ?

- Hem... Chaud, oui merci et toi ?

- Moi ? Terrible... Hier j'étais avec une petite, chaude comme la braise et...

- Oui oui oui, j'imagine, merci de ne pas approfondir.

- Bin... Trop tard hein.

- Oui, enfin...C'est une image.

- Ha oue, mince, moi j'ai pas fait de photo, désolé, la prochaine fois, promis !

- T'es un vrai malade, toi, hein, tu t’arrêtes jamais !

- Ha bin si hein... une pause de 40 mn entre chaque, sinon j'assure pas et...

-Stoooop ! On va parler d'autre chose. Tiens, j'ai un truc pour te refroidir, ça s'appelle « Froid comme la mort ».

- Ha oue, on est loin de la baraque à frites... C'est bien ?

-Bin, non, en général, je ne conseille que des bouquins que j'ai pas aimé...

- Ha ? Bin c'est bête, ton truc !

- Grrrr, laisse tomber, c'était un brin ironique...

- Hein ???

- Non rien. Bon alors c'est un polar de Manzini, son deuxième, on y retrouve ce qui m'avait plu dans Piste noire.

- Okay, c'est qui le héro ? Un détective ?

- C'est un sous préfet , un genre de commissaire italien, il s'appelle Rocco.

- Ha oueeeee !! Mais fallait le dire tout de suite, j'ai vu tous ses films... J'adore !

Du coup je comprends mieux pourquoi il re nique...Il est trop bon lui... et les nanas, elles sont comment ?

-Heeeeu, bin il y a Ester mais elle est pendue à la page 5, Irina qui découvre son corps, Adalgisa qui en sait plus qu'elle ne le dit, Il y a Nora, si sexy, qui aimerait bien que Rocco s'engage, et surtout il y a Marina qui ne quitte pas ses pensées...

- Trop Bien !! Et il y a pas la ravissante petite instit de la dernière fois ?

- Ha non, tu confonds, on ne gagne pas à tous les coups, mais elle reviendra bien un de ces jours...

- Ok Ok Ok, bon, le Rocco, il est comment ? En forme ?

- Comme dans « piste noire », un peu bougon, politiquement incorrect, amateur de jolies femmes, il ne peut pas commencer sa journée de travail avant son petit joint du matin.

- Ha oui, en fait il est un peu comme...

- Voilà voilà voilà... Dans ce deuxième opus, on en apprend un peu plus sur le passé de Rocco, on sait pourquoi il a du quitter sa chère capitale romaine pour venir bousiller ses clarks dans la neige valdôtaine. Et Malgré ou , peut être, grâce à tous ses défauts, le sous-préfet Schiavone est un personnage sacrément attachant...

- Ha oui, bin moi aussi j'aime bien attacher, tu te souviens de la … ?

- Oui oui oui, on s'en souvient comme si c'était hier... Bon, tu le veux ce bouquin ?

- Bin oué, moi je t'ai dit, Rocco je suis fan, je les ai déjà tous vus mais j'arrive jamais à me rappeler du scénario. En même temps c'est pas le plus important.

- Écoute, là, c'est une enquête, mais comme dans tes films, c'est pas forcément le plus important. Manzini a créé un personnage qu'on a vraiment plaisir à suivre.

-Tu m'étonnes... Il assure le Rocco, hein ?

- Carrément, je le retrouverai avec plaisir pour la suite de ses aventures, « maudit printemp s ».

- Et dis, tu vas faire un article sur ton site BabyDoll , là?

-Va savoir... Tu veux pas m'aider ?

- Oh oué, trop bon, je suis sûr que toutes les lectrices vont être folles de moi.

- Je suis sûr qu'elles le sont déjà... ^^

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