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Citations de Arni Thorarinsson (199)


Il est cinq heures passées et la nuit noire est tombée depuis longtemps […] Dans le quartier de Hlidahverfi, mon épouse Snaelda m’attend, patiente. Je l’imagine occupée à lisser son plumage jaune et à picorer d’un geste élégant sa barre de céréales dans sa cage pour écourter l’attente. Mais elle va devoir se passer de moi encore un bon moment. Il me reste à écrire une brève pour demain sur le meurtre de la factrice et je dois commencer la rédaction de mon interview. Elle ne peut pas me passer un coup de fil pour me reprocher mon retard. C’est à la fois l’inconvénient et l’avantage d’être une perruche.
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Il y en avait un [un conte populaire islandais] que je trouvais super drôle. Il racontait l’histoire de deux femmes qui se disputaient pour savoir laquelle avait le mari le plus idiot. Elles décidèrent de tenter une expérience. La première persuada son époux qu’elle avait tissé une étoffe si légère qu’elle était invisible. Elle fit semblant de l’habiller avec le vêtement qu’elle prétendait lui avoir fabriqué. Le mari était ravi de la légèreté du tissu et de la beauté de son vêtement, alors qu’en réalité, il était nu. […] L’autre femme persuada son époux qu’il était gravement malade et devait garder le lit. Un peu plus tard, elle vint lui annoncer qu’il fallait le mettre en bière, puisqu’il était mort tôt le matin. Le mari ne protesta pas et resta parfaitement immobile pendant qu’on fabriquait son cercueil. L’épouse pria l’autre couple d’assister à l’inhumation. Elle avait demandé au menuisier de ménager une fenêtre dans la paroi du cercueil afin que le défunt puisse assister à son propre enterrement. L’homme nu comme un ver arriva avec sa femme, pensant que tout le monde allait admirer ses beaux vêtements. Les porteurs éclatèrent de rire en le voyant. Une voix se fit entendre dans le cercueil: « Je rirais si je n’étais pas mort ».
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D'une manière générale, je n'ai jamais considéré le travail comme une chose empiétant sur la vie privée. Peut-être parce que, le plus souvent, j'ai très peu de vie privée à préserver. Pourtant, au fil de la journée, cette pensée m'envahit de plus en plus, accompagnée d'une autre : on sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on trouve.
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Au commencement était le désir.
Quand arrive le Vendredi saint, je me sens surtout animé de celui, insignifiant et simple, de parvenir à survivre à cette interminable journée sans occuper mon temps à quoi que ce soit. Sans faire le plus petit bon Dieu de truc ou de machin, si je puis m'exprimer ainsi étant donné la situation.
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C'est interdit de fumer ici, il faut aller au bar, elle dit en me regardant comme si j'étais un infâme, dégoûtant et dangereux terroriste armé d'une ogive nucléaire entre les lèvres.
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Je n'étais sûr de rien. sauf peut-être du fait qu'il peut s'avérer salutaire de tenter quelque chose de nouveau. D'essayer encore. Et encore une fois.
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Dans mon enfance, les stations-service ne vendaient que du carburant pour automobiles. Il semble bien qu’aujourd’hui elles font surtout commerce de carburant pour conducteurs. (111)
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« Je sais que la volonté d’un homme peut accomplir des miracles. Elle en a produit dans le passé et le fait encore aujourd’hui. Quand on sait ce qu’on veut, alors les miracles sont à portée de main. » (99)
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C'est une douleur indicible de devoir s'avouer qu'on a négligé son enfant parce qu'on était trop occupé à sauver le monde. Quel cliché lamentable, n'est ce pas ?
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Mes pensées vont et viennent avant de se fixer sur l'article que j'ai relu aujourd'hui au sujet des mômes qui, poussés par je ne sais quel dégoût, décident de fuir leur existence. En fait, personne ne sait vraiment pourquoi. Et les réponses toutes faites n'expliquent pas le phénomène. Leur décision s'explique parfois par l'isolement social, ils fuient le harcèlement que leur font subir d'autres gamins de leur âge, des adultes, voire des enseignants. Il arrive aussi qu'ils essaient d'échapper à un foyer en déliquescence, mais c'est loin d'être toujours le cas. Bien souvent, cette fuite les conduit dans un univers parallèle où la drogue règne en maître.
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- Non, mais pour qui vous vous prenez ?
- Pour un gars qui aimerait bien siroter son whisky tranquille.
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J'ai passé en ces lieux plein de bons moments. Certains étaient tellement bons que je ne m'en souviens même plus.
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- La croissance n'est qu'une appellation politiquement correcte pour désigner la cupidité, j'observe.
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C'est bizarre de voir à quel point les exceptions se font plus remarquer que la règle. En réalité, c'est la seule règle qui vaille.
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L'endroit d'où les bonnes choses nous arrivent et les raisons pour lesquelles elles nous arrivent ont-ils quelque importance ? Ce qui compte le plus, n'est ce pas tout bonnement qu'elles nous arrivent ?
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Le silence est une cachette qui couvre d'un voile le non-dit.
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Derrière le menu fretin, il y a les requins. Et derrière les requins se cachent parfois de dangereux cannibales, mais eux, ils s’arrangent pour être invisibles.
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On s’entendait très bien, le seul bémol c’est que nos rencontres étaient plus ou moins régulières. C’était son côté alcoolo. Il m’a dit un jour avoir lu que les alcooliques aimaient plus la bouteille que leur propre personne et qu’ils se faisaient passer eux-mêmes avant tout le reste à l’exception de ladite bouteille. Mais ça ne valait pas pour sa relation avec moi. J’ai toujours eu l’impression qu’il m’aimait plus que lui-même et que cette fichue bouteille.
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Le délai est parfois plus long, ce qui n’arrange rien. Aujourd’hui, les flics attendent la dernière minute pour signaler les disparitions et les fugues. On nage en plein délire : certains gamins trouvent ça cool de voir leur nom dans un avis de recherche. Et encore, je ne parle pas du reste, de tous ces salauds et de ces pervers qui cherchent à entrer en contact avec les fugueurs, surtout si ce sont des filles, et qui font tout pour les attirer dans leurs filets dès qu’ils ont vent d’une disparition. Du coup, la police préfère recourir à d’autres méthodes pour les retrouver, elle attend le plus longtemps possible avant de publier un avis de recherche, sauf si la famille fait vraiment pression.
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Après avoir raccroché, je ne peux m'empêcher de penser que, même si la manière dont ma fille conçoit le métier de journaliste semble immature, sa façon de faire est plus susceptible d'aboutir à des résultats due la prudence de Sigurbjörg qui a un peu trop tendance à faire des compromis de toutes sortes. Et je suis forcé de le reconnaitre : si l'un d'entre nous peut approcher Pavel, c'est bien Gunnsa. En fait, elle me rappelle à la fois agréablement et désagréablement celui que j'étais à mes débuts.
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