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3.46/5 (sur 75 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Hanley, Staffordshire , le 27/05/1867
Mort(e) le : 27/03/1931
Biographie :

Arnold Bennett est un écrivain britannique.

Son nom est étroitement associé à la province industrielle du Staffordshire et, plus précisément, aux Potteries, haut lieu de la céramique anglaise, où se situe l'action de ses romans les plus célèbres.

Arnold Bennett y passa son enfance et sa jeunesse, mais, supportant mal la tutelle de son père et l'étroitesse de son milieu familial, décida en 1889 de gagner Londres.

Introduit dans le salon des Marriott, il fait son éducation aristocratique et littéraire et ne tarde pas à chercher sa voie dans le monde des lettres, avec un désir passionné de réussite et une ténacité digne d'un homme du Nord. Il connaît dès lors une célébrité sans égale que le temps a sensiblement entamée.

Il est essentiellement connu pour ses sombres chroniques des Midlands (Anna of the Five Towns) (1902) et pour son implacable Escalier de Riceyman (1923), roman suprême de l'avarice.
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Source : www.universalis.fr
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Arnold Bennett
Le pessimisme, quand on s'y habitue, est tout aussi agréable que l'optimisme .
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— Vous devez mener une merveilleuse existence, affirma le prince. Je vous envie.

— Vous m’enviez… Quoi ? La fortune de mon père ?

— Non, objecta-t-il ; votre liberté et vos responsabilités.

— Je n’ai pas de responsabilité, fit-elle remarquer.

— Veuillez m’excuser, dit-il, mais vous en avez, et il serait temps que vous en preniez conscience.

— Je ne suis qu’une fille, murmura-t-elle avec une subite simplicité. Quant à vous, comte, je suis sûre que vous avez suffisamment de responsabilités personnelles ?

— Moi ? s’étonna-t-il tristement. Je n’ai pas de responsabilité. Je ne suis personne – une Sérénissime Altesse qui doit prétendre être très importante, à toujours prendre soin de ne rien faire qu’une Sérénissime Altesse ne devrait faire. Bah !
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« Bonjour, dit-il. Beau lever de soleil, n’est-ce pas ? »

L’insolence ingénieuse et calculée de son ton frappa la jeune femme de plein fouet tandis qu’elle se trouvait attachée à la chaise. Comme toutes les personnes ayant vécu des vies faciles et joyeuses dans ces douces régions où l’or arrondit tous les angles et où la loi contient de main ferme tout débordement, il lui semblait difficile de réaliser qu’il existât d’autres régions où l’or n’était d’aucune utilité et la loi dépourvue de tout pouvoir. Vingt-quatre heures auparavant, elle aurait déclaré qu’il était impossible qu’une expérience telle que ce qui lui était arrivé puisse survenir à quiconque ; elle aurait évoqué avec désinvolture la civilisation et le XIXe siècle, le progrès et la police. Mais son expérience lui apprenait que la nature humaine resterait toujours la même, et que sous la fine couche de sécurité sur laquelle nous, les bons et honnêtes citoyens, existions, les forces obscures et secrètes du crime poursuivaient leur œuvre, tout comme elles le faisaient à l’époque où il était impossible d’aller de Cheapside à Chelsea sans se faire attaquer par des voleurs. Son expérience servait en quelque sorte à lui faire comprendre la leçon encore mieux qu’elle n’aurait pu en faire l’expérience, même en séjournant dans les bureaux des détectives de la police de Paris, Londres ou Saint-Pétersbourg.
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De façon assez singulière, Nella et son père, fervents démocrates qu’ils étaient, avaient été quelque peu impressionnés par la royauté et l’autorité du prince frappé de fièvre… impressionnés comme jamais Aribert ne les avait impressionnés. Ils avaient tous deux senti qu’ici, sous leurs soins, se trouvait une espèce d’individu qu’ils ne connaissaient pas encore, et qui ne ressemblait en rien à toutes les autres personnes qu’ils avaient pu rencontrer auparavant. Même ses gestes et le ton de ses paroles délirantes avaient une emprise abrupte et condescendante… C’était là un imposant mélange d’élégance et d’arrogance. Quant à Nella, elle avait tout d’abord été frappée par le beau « E » surplombant la couronne brodée sur les manches de sa chemise, et par la chevalière qui ornait sa main pâle et émaciée. Après tout, ces signes extérieurs sans importance étaient au moins aussi efficaces que d’autres de nature plus profonde, mais moins visible.
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— Le seul pays ? demanda Babylon.

— Le seul pays où vous pouvez investir et dépenser de l’argent avec cette sensation de sécurité. Aux États-Unis, il n’y a rien qui vaille la peine de dépenser des fortunes, rien à acheter. En France ou en Italie, il n’y a pas de véritable sécurité.

— Mais vous êtes réellement un authentique Américain ? s’enquit Babylon.

— Je suis un authentique Américain, confirma Racksole, mais mon père – qui commença comme homme de chambre dans un établissement d’Oxford, et finit par gagner dix millions de dollars grâce au fer à Pittsburg –, mon père prit la sage précaution de m’envoyer faire mon éducation en Angleterre. J’ai fait mes trois ans à Oxford, comme tout fils de la haute bourgeoisie. Cela m’a fait du bien. Cela m’a plus apporté que de nombreuses années de spéculations fructueuses. J’y ai appris que la langue anglaise était une forme différente de la langue américaine, et supérieure, et qu’il y avait quelque chose – je n’ai pas encore trouvé ce que c’était précisément – dans le style de vie anglais que les Américains ne comprendront jamais. Eh bien, ajouta-t-il, aux États-Unis, on soudoie toujours les juges et les journaux. Et on parle du XVIIIe siècle comme si c’était le commencement du monde. Oui, je vais transférer mes fonds à Londres.
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Le grand agent de change de la bourse des valeurs sud-africaines entra, l’air simple et sans prétention. C’était un homme plutôt petit, il avait le teint coloré, était vêtu de la façon dont on s’imagine qu’un financier hébraïque pouvait être vêtu, avec un excès de montre à gousset et une carence de gilet. Dans sa main grasse, il tenait une canne à pommeau d’or, et un chapeau de soie flambant neuf – car c’était vendredi, et tous les vendredis de sa vie, à la seule exception des jours fériés, Mr Lévi achetait un nouveau chapeau. Sa respiration était bruyante et il reniflait beaucoup, comme s’il venait d’accomplir quelque travail physique herculéen. Il lança un regard au millionnaire américain avec une mine pouvant trahir une légère gêne, mais dans le même temps, son visage rond et rouge affichait une certaine admiration franche et une bonne nature.
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Si l'époque, le faste et les crimes à l'ancienne vous séduisent allez-y ! C'est un moment agréable. Cependant l'écriture dessert une intrigue assez mince, et l'histoire en elle -même ne fera sûrement pas d'ombre à A Christie.
Léger, frais, cependant c'est tout de même insipide.
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Les policiers avaient annoncé avoir une piste ; mais Racksole remarqua que le travail de la police consistait toujours à avoir une piste, et qu'ils en avaient rarement plus d'une, sans compter qu'une piste menant à une impasse était une chose passablement stupide.
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On aurait dit un visage destiné au cloître: austère de contour, d'une expression pleine de ferveur, dont la sévérité était adoucie par cette mélancolie résignée et éthérée propre aux femmes qu'une erreur de la destinée a fait naître dans un milieu inadéquat.
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A glorious failure leads to nothing; a petty success may lead to a success that is not petty.
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