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Critiques de Asao Takamori (31)
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Ashita no Joe, tome 1

« Ashita No Joe » est un manga culte. Enorme succès au Japon, il a connu plusieurs adaptations en anime et même un film live. Et cette série a eu impact considérable sur de nombreux mangakas. A la lecture du 1er tome, je ne suis guère étonnée que ce manga ait eu tant de succès. Dès ce 1er volet, l’impact émotionnel est fort. D’abord dans la peinture saisissante des quartiers pauvres où des gosses font les 400 coups. « Ashita No Joe » a indéniablement un aspect social très marqué et si l’humour n’est pas absent de la représentation des bidonvilles la dureté des conditions de vie n’est pas édulcorée. Ensuite, le second point fort du manga est le personnage principal. Je dois dire que j’ai été assez surprise, voilà un héros très inattendu. Joe n’est pas, comme beaucoup de personnages dans ce genre d’histoires, un type sympathique qui va chercher à s’élever par le travail et la persévérance. Il faut bien avouer que Joe est une tête à claques, une petite frappe qui se montre égoïste. Les auteurs réussissent un petit exploit car ils parviennent à rendre attachant ce personnage a priori détestable. Il faut dire que tout manichéisme est évité. Si Joe est assez odieux, on ressent chez lui une grande souffrance et c’est assez émouvant de le voir se forcer à refuser la main tendue. Il se passe plein de choses dans ce 1er tome qui part de la rue pour ensuite aller vers le récit carcéral.

J’ai hâte de découvrir la suite, je suis tout particulièrement curieuse de voir l’évolution de Joe.



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Ashita no Joe, tome 1

Ashita no Joe est également l'un de ces titres cultes que Glénat nous a fait le plaisir de sortir quand ils ont mis en place dans les années 2010 une collection Vintage qui malheureusement n'a pas eu le succès escomptée. Cependant, elle a eu le mérite pour les lecteurs d'alors de proposer à prix réduits de longues séries cultes et inédites en France de grands auteurs comme Tetsuya Chiba ou Shintaro Ishinomori et bien qu'avec du retard, je suis bien contente de pouvoir à mon tour y plonger.



Ashita no Joe est un titre emblématique du shonen sportif des années 70. Avec 20 tomes dans son édition originale, 13 chez nous, Tetsuya Chiba en s'inspirant des classiques pour enfants comme Rémi sans famille ou des oeuvres sociales à la Dickens, nous fait plonger dans le Japon pauvre de l'après-guerre où les orphelins peinent à s'en sortir et font bêtises sur bêtises dans les quartiers pauvres en périphérie des grandes villes. Mais notre héros, Joe, lui a du talent et il sera remarqué par un ancien boxeur qui va tenter de faire quelque chose de lui. Ce ne sera cependant pas si facile de le faire entendre à cette forte tête.



Avec cette oeuvre, le duo Tetsuya Chiba et Asao Takamori qui est à l'oeuvre va devenir ultra célèbre. Il faut dire que ces hommes des années 30 puisent dans leur vécu d'après-guerre pour nous offrir alors une oeuvre moderne et poignante aux inspirations japonaises comme occidentales qui d'emblée avait tout pour en faire une oeuvre culte. Il y a en effet du Tezuka (des premiers temps) dans la virtuosité de l'introduction de ce jeune héros et des bidonvilles qu'il côtoie, il y a également du Disney et du Charlot dans cette narration archi fluide aux allures un peu cartoonesques si agréable, où nonchalance côtoie misère sociale et message dramatique. Le lecteur de maintenant pourra trouver ça dater, ce n'est pas du tout mon cas, j'ai eu contraire trouvé les dessins et leur mise en scène très moderne, dynamique et percutante, en plus d'être amusante et profonde à la fois. Ashita no Joe, c'est pour moi l'ancêtre moins misérabiliste, plus énergique et lumineux de Rainbow, le titre carcéral de George Abe et Masumi Kakizaki.



Le premier tome faisant plus de 360 pages, c'est quasiment un volume double. Il est donc très dense à lire mais prometteur dès les premières pages. En nous présentant son héros nonchalant et fanfaron qui lutte contre le carcan de cette société qui l'enserre, les auteurs nous mettent directement de son côté. On suit alors d'abord avec amusement ses péripéties dans les bidonvilles tokyoïtes qui vont lui faire rencontrer son futur mentor, mais qui vont aussi nous éclairer sur la personnalité haute en couleur de ce boxeur en puissance, qui aime les entourloupes mais a le coeur sur la main. Autour de lui, c'est tout un Japon miséreux d'après-guerre qui est reconstitué où les gosses errent dans les rues, où les clochards sont nombreux, où l'ivrognerie et les bagarres sont à tous les coins de rue, où les petits boulots sont durs et mal payés et où l'administration est défaillante. Cependant les auteurs malgré cette misère qu'ils décrivent, ne tombent pas dans le cliché misérabiliste, non ils nous montrent avec leur héros une possibilité de voir la lumière.



Car Joe est un peu un rayon de soleil, à chaque ennui il lutte pour trouver une solution et avancer dans la voie qu'il s'est fixée. C'est certes un rebelle dans l'âme qui refuse souvent la main tendue, mais au final il écoute et réalise que ça peut l'aider. Il n'a cependant pas une vie facile, il passe de l'orphelinat, aux foyers, à la rue, aux centres éducatifs mais jamais il ne lâche rien. On a souvent peur pour lui car c'est un milieu très rude, mais il s'en sort toujours avec panache. Et la boxe dans tout ça ? Elle lui tombe dessus par hasard. Au début, ça ne l'intéresse pas, mais petit à petit l'idée creuse son chemin, et surtout sans qu'il s'en rende compte, en quelques coups elle commence à le faire vibrer. La passion est née.



Nous ne sommes cependant aux prémices de cette histoire dans ce premier tome. Les auteurs n'ont fait que nous introduire la personnalité haute en couleur de leur héros si charmant, irritant et complexe à la fois, ainsi que des gens qui vont tourner autour de lui. Ils ont surtout posé le portrait d'un Japon bien rude et misérable où la société était encore bien défaillante vis-à-vis de ses pauvres gens adultes comme enfant. Mais déjà, ils ont posé leur patte avec un style graphique aux fortes inspirations occidentales qui fait mouche par son dynamique et son ton enjoué malgré les vicissitudes qu'ils racontent. Ashita no Joe a donc déjà tout d'un grand titre !



Bonus : Glénat offre de très intéressantes clés de compréhension dans les ultimes pages qui éclairent vraiment sur la vie au Japon à l'époque de l'intrigue et avant.
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Ashita no Joe, tome 1

C'est mon premier manga de Boxe et il y a beaucoup d'action. Le manga fait 360 pages et on ne s'ennui pas du début jusqu'à la fin.

Il y a plus de 10 tomes.

Le coach de Joe Yabuki ( personnage de l'histoire ) est super important dans l'histoire et il apprend la boxe à Joe.

Dans les tomes suivants, je trouve que Joe Yzbuki s'énerve tout le temps.

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Ashita no Joe, tome 1

Joe Yabuki, vagabond bagarreur, croise un jour la route de Danpei, ancien boxeur, qui voit en lui un potentiel fort. Mais Joe peut intéresser par l'offre de Danpei de l’entraîner préfère faire les 400 coups avec une bande d'enfants du bidonville où il vit. Jusqu'au moment où il ira trop loin et sera arrête et mis en prison alors la boxe lui apparaîtra comme un phare dans la nuit.



Manga culte des années 60, Ashita no joe dépeint une fresque social sur le japon de ces années en croisant différents milieux : bidonville, bourgeoisie dans des interactions houleuses. Mais il traite aussi des rêves et espoirs du vie meilleur avec l'image du pont qui faut traverser pour passer de la ville au bidonville, comme le chemin à parcourir pour Joe pour passer du chien sauvage qu'il est à un futur boxeur.

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Ashita no Joe, tome 10

Après avoir opposé Joe au charismatique Carlos, je craignais que ce 10ème tome ne parvienne pas à proposer un rival digne de ce nom à notre fantasque héros. Encore une fois, j’ai été agréablement surprise, bluffée même. Kim, le nouvel adversaire de Joe, se révèle absolument fascinant et très différent de Rikishi ou Carlos. J’ai adoré le personnage de Kim, et tout particulièrement son histoire qui est terriblement bouleversante. Décidément, les auteurs réussissent à constamment renouveler le récit ! Si le côté combat est encore une fois formidablement addictif, l’aspect psychologique n’est pas en reste. Le fantôme de Rikishi plane encore sur ce tome. Joe parviendra-t-il un jour à se libérer de l’emprise de ce rival si estimé ? Rien n’est moins sûr.
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Ashita no Joe, tome 10

Bon dessin, histoire prenante, bon rythme... Continue, Joe !
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Ashita no Joe, tome 10

Le tome de la rédemption et quel moment incroyable, quelle écriture puissante, quelle montée en tension fabuleuse ! Alors qu'il démarrait tellement difficilement, tellement sobrement, ce tome s'est révélé être une véritable explosion libératoire.



Joe est en pleine ascension. Après son match nul avec Carlos, puis la défaite de ce dernier face à Jose, Joe enchaîne les matchs et les victoires contre tous les champions d'Asie qu'il croise, faisant monter sa côte. Mais étrangement, LE champion d'Asie se refuserait à l'affronter, du moins, c'était ce qu'il pensait.



Avec ce tome construit telle une redite du match entre Joe et Rikiishi avec Joe dans le rôle de ce dernier et Kim, le champion coréen, dans le rôle d'un Joe au feu de glace, les auteurs nous délivrent un nouvel uppercut. J'ai adoré suivre la préparation de Joe, montrant toute sa détermination face à l'enjeu de ce match, enjeu qui a tardé à apparaître à nos yeux, car on voyait encore trop notre héros comme un jeune bagarreur tout feu tout flamme, mais enjeu qui nous a ravagés quand on l'a compris.



Joe vit une nouvelle tragédie : il grandit, son corps change et prend du poids. Il doit donc à son tour, comme Rikiishi autrefois subir un régime des plus drastique et c'est lui-même qui se l'impose, telle une rédemption vis-à-vis de celui qui lui a donné la passion de la boxe. C'est très puissant. Tout contribue à cela. Les auteurs ont mis aussi bien Tange que Mlle Yoko dans la balance. Au passage, je me demande bien où sont passés les amis du début de Joe qu'on ne voit quasiment plu... Mais les enjeux sont tels que la série a pris une autre dimension.



Il y a cependant une grande froideur et un grand malaise dans ce tome qu'on ressent tout du long et qui le fait peiner à s'envoler. En effet, autant le match entre Joe et Rikiishi était dantesque dès le début malgré la maigreur de Rikiishi, autant celle de Joe le rend un peu amorphe et change la dynamique habituelle de ses matchs. C'était assez terrible de le voir affronter un boxeur comme Kim, tellement différent des précédents, qui a un tel passif en étant enfant victime de la Guerre de Corée. Les auteurs en profitent pour glisser une jolie leçon historique ici. Cependant, c'est le sport qui l'emporte et dans un match plus qu'arracher, on voit Joe lutter et lutter encore sans comprendre pourquoi il se relève sans cesse. Nous, nous l'avons compris et notre coeur se serre au fil des downs. C'était terriblement puissant de voir le premier match emblématique de Joe se rejouer dans le sens inverse sous nos yeux, de voir ce héros tenter de rendre hommage à celui trop tôt disparu qui lui a tout appris.



Les auteurs nous offrent encore un grand moment de boxe mais surtout un grand moment d'humanité avec ce nouveau match ô combien important dans la carrière et la vie de Joe. Il tourne une page avec lui, celle de Rikiiishi. Il nous montre aussi combien il peut aller loin pour ce sport, avec son régime barbare et sa lutte contre la mort. Ashita no Joe est une série qui ne peut que laisser une marque indélébile sur nos coeurs.
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Ashita no Joe, tome 11

Changement de décor pour ce 11ème tome puisqu’une grande partie du récit se déroule à Hawaï où Joe est venu défendre son titre de champion d’Asie. Mais ce n’est pas cet adversaire qui intéresse notre héros. Joe a déjà en ligne de mire le champion du monde, Mendoza, l’homme qui a anéanti Carlos. Justement, Mendoza doit lui aussi combattre dans un match se déroulant à Hawaï. On a donc droit à un round d’observation, les deux boxeurs allant chacun observer le combat de l’autre. Cela permet de mettre en lumière les tempéraments très différents des deux champions. Et encore une fois les auteurs parviennent à donner vie à un personnage inédit dans la série. Si Mendoza est un combattant froid et calculateur il est aussi un père de famille aimant et dévoué, ce qui annihile l’antipathie qu’on pouvait ressentir a priori à son endroit.

Cette escapade sous le soleil d’Hawaï fait la part belle à l’humour et le ton semble plus léger qu’à l’accoutumée. Je dis « semble » car il ne faut pas se fier aux apparences. Derrière le sourire de Joe, des inquiétudes sur son état de santé se font jour. Pourra-t-il affronter Mendoza ?

Evidemment, je vais me jeter sur le 12ème tome pour le savoir.

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Ashita no Joe, tome 11

Quel étrange tome que nous offrent Tetsuya Chiba et Asao Takamori entre ascension médiatique de leur héros et paroxysme de cet anti-héros bravache et égoïste. Pas mon tome préféré, mon un tome riche à analyser.



Après sa dernière victoire qui lui a conféré le titre de Champion d'Asie, Joe a atteint une sorte de pallier et de sommet, celui qui lui a permis de laisser Rikiishi derrière lui. Cependant, il a encore Carlos en tête, cet autre boxeur dont il a détruit la carrière bien malgré lui mais dont le style l'a irrémédiablement marqué. Il n'a donc plus qu'une idée, affronter celui qui l'a vaincu : le champion du monde, Jose Mendosa.



A travers ce tome assez dense et pourtant fort simple, nous suivons donc Joe qui tente par tous les moyens de se voir organiser un match contre Jose, cependant ce n'est pas si facile. Il y a d'abord la crainte de ses proches de le voir souffrir de l'ivresse des boxeurs, un traumatisme qui pourrait avoir de lourdes conséquences. Il y a ensuite l'énorme différence de statut entre les deux sportifs, l'un n'étant qu'un tout jeune champion d'Asie un peu tout feu tout flamme, tandis que l'autre est un champion installé et posé. Ce n'est pas si simple.



J'ai apprécié de voir Joe changer de latitude et se déplacer un temps à Hawaï. On y retrouve le Joe provocateur des débuts, qui n'hésite pas à se faire remarquer, à faire des siennes, à provoquer. Sa passion pour la boxe est là mais on sent une vraie urgence chez lui, qui le pousse à aller loin. Forcément face au calme de Jose, cela détonne et se remarque. On a ainsi une judicieuse construction du personnage médiatique de bagarreur qu'est Joe et les auteurs rendent bien la façon dont les médias s'emparent d'un tel phénomène et le font grandir.



Mais mon vrai plaisir dans ce tome, au-delà des échanges houleux entre deux champions tellement différents, c'est la présence de Mlle Yoko. Celle-ci a toujours été là dans l'ombre mais elle n'avait pas forcément pleinement le rôle qu'on pouvait lui attribuer. Ici, en navigant aussi près de Joe, elle montre combien celui compte dans sa vie au final, combien elle s'y intéresse et jusqu'où elle est prête à aller pour lui. Elle s'inquiète de ce mal dont il souffre peut-être mais elle a aussi envie de lui offrir les opportunités qu'il mérite et qu'elle peut lui donner vu son statut. C'est un personnage féminin assez atypique, je trouve.



Cependant ce tome n'est en quelque sorte que de longs chapitres destinés à nous faire patienter avant l'ultime rencontre et c'est un peu long. On voit peut Joe combattre alors que c'est le sel de la série. On tourne longtemps autour de cette ivresse du boxeur qui nous fait peur et on n'avance pas beaucoup autrement. On prend juste plaisir à retrouver Tange, l'univers des doya et notre Joe provocateur des débuts. On sent bien que c'est un tome de transition mais moi, j'ai hâte de voir le grand final !
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Ashita no Joe, tome 12

L’affrontement tant attendu entre Joe et le champion du monde n’aura pas lieu dans ce 12ème tome, les auteurs gardant ça pour le volet final. Avant de pouvoir défier Mendoza, Joe devra défendre son titre face à un boxeur malais inconnu. Harimao s’avère être un adversaire surprenant et déroutant qui permettra à Joe de retrouver son côté bagarreur, une étape devenue indispensable tant il s’est assagi. Les combats de ce tome sont particulièrement fous et très invraisemblables (Harimao aurait-il inspiré le Blanka du jeu Street Fighter ?) mais on ne lit pas « Ashita No Joe » en espérant un quelconque réalisme. Ce 12ème tome n’est pas le plus réussi de la série mais reste un très bon moment de lecture.
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Ashita no Joe, tome 12

Nouveau tome pour nous faire patienter avant le grand final et je suis assez face à la mise en oeuvre des idées des auteurs qui clairement ne passeraient plus de nos jours, tant ça fleure bon une vision de l'homme assez dérangeante...



Pour redonner son niaque à Joe et ainsi le préparer à son grand match contre Mendosa, Mlle Yoko a comme idée de lui trouver un partenaire qui fera ressortir toute sa sauvagerie comme au début. Un bon plan sur le papier, mais le résultat est sensiblement différent, car en allant trouver pour cela un Malaisien un brin sauvage, les auteurs tombent dans un piège caricatural qui sent bon le racisme et met le lecteur assez mal à l'aise.



J'ai en effet d'abord apprécié le discours de Mme Yoko disant que Joe s'était peut-être un peu trop policé au contact des médias et avait perdu sa fougue et sa sauvagerie des débuts qui étaient sa marque de fabrique et ce qui lui permettrait de vaincre Jose. Je trouvais que c'était une bonne idée de lui trouver un partenaire de boxe, un adversaire, qui réveillerait la bête en lui et permettrait de revoir un peu les attaques originales et spectaculaires qu'il savait si bien inventer au début.



Malheureusement, je suis beaucoup plus mitigée quant au résultat. J'ai été très mal à l'aise face à la caricature de ce pauvre Malaisien qu'on présente comme un sauvage à l'ancienne. C'est un gros cliché raciste fort maladroit qui ne passerait pas de nos jours, je l'espère. Je n'ai ainsi pas du tout aimé le personnage de Harimao, que ce soit dans son dessin ou ses attaques beaucoup trop sauvages et proches de l'animal. C'était fort malaisant et on s'éloignait de trop de la boxe finalement.



En revanche, je dois avouer que son match contre Joe a tenu toutes ses promesses et qu'on a eu droit à un beau spectacle. D'abord, l'entraînement de ce dernier face à des voyous pour se mettre en jambe était bien trouvé. Puis leur duel fut surprenant, plein de rebondissements et d'attaques qui défrisent. J'ai aimé voir Joe aussi combatif et inventif. J'ai retrouvé le héros anti-système du début avec un enjeu qui finalement devient autre que celui attendu par les spectateurs au fil du match. C'était intense.



Ce tome fait donc bien le job, nous faire patienter avant le grand final. Mais il le fait avec de maladresse et de malséance avec des relents racistes envers les Malaisiens qui n'ont pas de raison d'être. Harimao ne sera donc pas un adversaire qui restera dans nos mémoires à l'inverse de Rikiishi, Carlos et Jose. Je suis cependant fin prête à affronter ce terrible final qui s'annonce dévastateur si on lit bien les indices qui se glissent dans l'histoire depuis quelques chapitres. Ça promet !
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Ashita no Joe, tome 13

Ça y est, me voilà orpheline de Joe. Après ces 13 tomes de haute volée qui m’ont tenue en haleine et procuré un énorme plaisir de lecture, c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai quitté Joe, Danpei, les gamins des Doyas, Nishi, Carlos et tous les autres. Quelle série ! Et quelle fin ! Si ce dénouement n’est pas vraiment inattendu tant il paraissait inéluctable depuis quelques tomes, il n’en reste pas moins bouleversant. Cette intensité émotionnelle est le résultat d’une construction remarquable, d’un récit parfaitement mené et de personnages très bien écrits. Toutes ces qualités font de « Ashita no Joe » une de mes séries préférées. Inoubliable !
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Ashita no Joe, tome 13

Dévorez la fin de cette série au nerveux et indomptable héros, mais savourez-en la lecture puisqu’il n’y aura cette fois plus de suite.
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Ashita no Joe, tome 13

Instaurant et installant sur cette série fleuve les fondations du shônen d’action, ce manga fait date dans l’histoire du manga. […] Certes ancien, le trait de Tetsuya Chiba est très énergique et vivant et a le mérite de s’affirmer et de se durcir au fil des volumes.
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Ashita no Joe, tome 13

Autant les deux précédents tomes m'avaient laissée sur ma faim pendant que les auteurs préparaient ce final, autant celui-ci a tristement et passionnément répondu à toutes mes attentes, m'enflammant et me déchirant à la fois. Quel chef d'oeuvre qu'Ashita no Joe !



Ça y est, il est l'heure pour l'affrontement final entre Joe et Jose Mendosa. Les inquiétudes de l'entourage de Joe et de ce dernier se confirment et c'est aussi bien contre cet ultime champion que contre lui-même que le héros va devoir se battre lors d'un dernier match magnifique.



Là où lors de ses précédents grands matchs, les auteurs nous réservaient souvent des attaques spéciales et autres stratégies, on revient ici à quelque chose de bien plus brut et peut-être d'encore plus marquant. Face à Jose, Joe qui se sait désormais atteint de l'ivresse des boxeurs et qui devine que ce sera son ultime match, va tout donner, mais dans les règles de l'art. Ainsi, les coups pleuvent avec régularité et force. On voit les deux hommes se livres à un combat acharné comme deux pauvres diables, attaques et défenses s'enchaînent sans rien de spectaculaires mais avec des coups à la puissance encore plus rude et pesante. On sent véritablement la force et le poids de ceux-ci à travers les traits bien plus racés qu'au début de Takamori.



Le lecteur se retrouve donc captif de ce terrible match qui se déroule sous ses yeux, impuissant à aider un Joe qui prend coup sur coup avant de les rendre, un Joe dont le corps le lâche de plus en plus et qui ne tient que grâce à la puissance de sa rage de vaincre et de combattre, un Joe de plus en plus émouvant. L'émotion nous saisit d'entrée de jeu pour ne plus nous lâcher. Il est loin le bravache des débuts qui n'en avait rien à faire de la boxe. C'est vraiment un amoureux transi que nous avons là, un amoureux qui ne lâchera rien et que personne ne pourra arrêter, que ce soit ses amis qui ont trouvé un bonheur plus tranquille, son entraîneur qui a peur pour lui ou la fille qui l'a toujours suivi et qui lui a révélé ses sentiments. Non, il n'y a que la boxe qui compte, ce qui est beau et tragique à la fois.



Grâce à un sens du rythme et du découpage palpitant, les auteurs vont donc nous faire vivre cet ultime match dont on connaît l'issue avant même qu'il débute, mais dont le cheminement sera passionnant. On vibrera tout du long aux côtés des deux boxeurs, Jose se révélant bien plus humain que je le croyais et Joe bien plus sensible. Les auteurs ont pensé à tout pour nous faire vivre cet instant comme si on y était et c'est très réussi, jusque dans un ultime moment particulièrement déchirant au moment de l'annonce du résultat. Un chef d'oeuvre !



Moi qui avais d'abord essayé cette oeuvre sans succès lors de sa sortie, je me retrouve des années plus tard à la terminer en vous disant le chef d'oeuvre que j'ai découvert en elle. Au-delà du modèle qu'elle est en tant que shonen sportif, c'est le portrait de ce jeune anti-héros, rebelle dans l'âme qui accepte et lutte toute à la fois contre sa misère grâce à la passion dévorante qu'il s'est trouvé, qui m'a le plus marquée. Les auteurs nous ont offert un portrait du Japon d'après-guerre âpre et sincère où on sent tout leur amour de ces pauvres gens au grand coeur. Ashita no Joe m'aura donc tour à tour fait vibrer sur le ring mais également et surtout en coulisse et aux bords de cette rivière traversant la doya de son héros. J'en suis toute émue.
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Ashita no Joe, tome 2

Bon ça y est, je suis totalement accro ! Le 1er tome était déjà formidable mais j’ai encore plus apprécié ce 2ème volume. Joe est toujours aussi tête à claques mais il s’avère de plus en plus attachant. Sa détermination et sa volonté forcent le respect et on sent bien que, dans le fond, ce n’est pas un mauvais type.

Le côté boxe prend de plus en plus d’importance et ce n’est pas pour me déplaire. Le tournoi est excellent, parfaitement mené. Chaque combat est à la fois trépidant et parfaitement lisible.

Ce 2ème tome se termine juste avant que ne débute un 2ème tournoi qui s’annonce plein de surprises. Inutile de dire que j’ai hâte de découvrir comment Joe va évoluer.

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Ashita no Joe, tome 2

C'est vraiment avec ce deuxième que l'univers de Joe et son attachement pour la boxe commence avec une intrigue entièrement entre les murs du centre d'éducation où est détenu le héros.



Dans le premier tome, les auteurs avaient vraiment pris le temps pour planter le décor de leur histoire dans ce Japon miséreux mais plein d'espoir de l'après-guerre, donnant des vibes de Dickens à leur intrigue. Dans ce deuxième tome, ils inclinent plus leur histoire du côté du sport et de la passion qui va se saisir du héros, même si une fois de plus, ce ne sera pas un long fleuve tranquille. Cependant, étrangement j'ai eu des vibes à la West Side Story dans ce tome avec constitution de deux clans dans le centre où vit désormais Joe qui se divisent autour de la figure de Yoko, cette fille de bonne famille qui y fait ses bonnes oeuvres.



Dans ce tome, ils se concentrent donc sur la genèse de Joe, futur champion de boxe, à l'aide de la naissance de son premier rival : Rikiishi, un boxeur pro lui aussi détenu. C'est passionnant à lire. J'ai adoré voir cette tête de mule qu'est Joe mettre toute sa rage et son énergie dans le défi lancé par Rikiishi. C'est une saine émulation pour lui qui n'avait pas de but dans la vie et qui se découvre enfin, bien qu'il ne veuille pas l'admettre, une passion : la boxe. L'éveil de son intérêt pour cet apprentissage est un très beau moment, surtout avec Danpei comme mentor. J'aime beaucoup les dynamiques très shonenesques ainsi mises en branle avec des oppositions et rivalités poussant à se dépasser.



Les codes du shonen sportifs que l'on connaîtra ensuite sont déjà présentes d'ailleurs et on les trouve en force. Nous avons d'abord un héros se découvrant une passion et ayant envie d'apprendre, puis qui se découvre un rival. Cela résulte forcément sur un entraînement en vue de battre celui-ci, le tout à coup de coups spéciaux, mais enseignés de manière originales par un mentor à la relation assez particulière, entre amour et haine, des bases que l'on retrouvera dans d'autres titres plus tard mais différemment, car il y a ici une dimension paternelle assez forte. En effet, Danpei a vraiment tout du père japonais à l'ancienne, présent et lointain à la fois, qui prend soin de son fils mais pas de trop près. J'aime assez cette ambiance.



Le fait que tout cela se déroule dans le centre d'éducation où Joe doit vivre pendant un an est original. On a une vision assez idyllique quand même de ce lieu, loin des vraies violences qu'ont dû y vivre les détenus d'autrefois qui y ont été. Cependant, c'est très pêchu. Il y a l'introduction d'une dame et ses bonnes oeuvres dans un milieu très masculin qui vient attiser les rivalités. Il y a le travail dans les champs qui endurcit. Il y a les clans de garçons et les oppositions entre certaines figures phares inattendues. Tout est fait pour susciter rebondissements et tensions positives pour faire évoluer les personnages.



Pour l'instant, c'est clairement Joe qui tient le haut de l'affiche, les autres peinent à avoir le même charisme que ce héros nonchalant et grande gueule mais à fleur de peau et se cherchant encore. Il est jeune le bougre malgré ce qu'on pourrait croire. A côté de lui, il y a un Danpei qui est une figure paternelle intéressante et qui devrait le suivre un moment pour lui apprendre le métier. Et surtout face à lui, il y a ses rivaux Rikiishi en tête, qui nous offre un match incroyable face à Joe, un match rude et âpre où le sang et la sueur gicle et où les coups pleuvent. C'était très prenant à voir et ça filait des frissons.



Après avoir lu ces deux premiers tomes, je comprends parfaitement le statut d'oeuvre culte d'Ashita no Joe. Il se dégage quelque chose de vraiment fort de cette oeuvre, reflet de son époque, au héros si charismatique. Sa découverte de sa passion pour la boxe est fascinante. Les influences des auteurs sont nombreuses et assez jouissives pour le lecteur actuel entre cette narration très cartoonesques et ces vibes occidentales à la Dickens et à la West side story. Je passe un grand moment, je vibre et je m'amuse aussi beaucoup, tout est fait pour pousser à avoir envie de lire la suite.
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Ashita no Joe, tome 3

Ce 3ème tome est aussi bon que les précédents. Décidément, je commence à être fan de cette série qui tient à la fois du récit sportif et du récit social.



Un des éléments les plus réussis dans ce manga est évidemment la qualité des combats. S’ils sont passionnants d’un point de vue sportif, les combats ne se limitent pas à une succession de coups. Ils sont au cœur de l’intrigue, ils la font évoluer et avancer. L’enjeu n’est pas simplement la victoire (ou la défaite), l’enjeu se situe principalement dans la façon des personnages d’aborder et de vivre le combat de boxe. La psychologie et l’arc transformationnel de Joe sont au cœur des combats.



Après 3 tomes, aucune lassitude ne pointe son nez. Au contraire, je suis de plus en plus accrochée et je suis de plus en plus impatiente de lire la suite.

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Ashita no Joe, tome 3

Ashita no Joe poursuit sa trajectoire de grande série sur la boxe et la société d’après-guerre japonaise dans une dynamique à la fois âpre et drôle mais remplie de passion, qui détonne et qu’on adore.



Le temps du centre d’éducation arrive à sa fin. Tetsuya Chiba en profite donc pour faire grandir son héros et le pousser dans la bonne direction. Suite à la tactique vicieuse de Danpei, Joe réalise les failles de son jeu en voyant le chétif Aoyama défendre corps et âme avant de glisser une attaque foudroyante. Son orgueil est tel qu’il s’imagine mal dans ce rôle mais finit par y céder quand cela deviendra nécessaire.



Chiba et Takamori nous offrent donc encore de très beaux moments de boxes dans ce nouveau tome où notre héros est toujours entre les murs du centre d’éducation. Là-bas la boxe est vraiment devenue une source de rédemption et d’espoir permettant de canaliser les pensionnaires et de leur offrir une distraction et un but. J’aime. On se plaît à assister à des matchs à la fois puissants et techniques où on voit le jeu des auteurs aussi se développer tout comme celui de leurs personnages. C’est punchy et vif, souvent drôle mais intense. La rivalité entre Rikiishi et Joe joue à fond pour motiver ce dernier et nous offrir les moments qu’on aime où l’on vibre avec lui.



Mais toute bonne chose à une fin et chacun leur tour ils finissent pas quitter ce lieu en huis clos, ce qui n’est pas un mal. Les auteurs ouvrent ainsi à nouveau leurs horizons et les nôtres, nous faisant repartir dans le quartier des doya où on est content de retrouver nos petits camarades, Danpei, mais aussi l’ambiance chaleureuse où chacun se soutient dans la misère. Joe a changé, il accepte l’entraînement de Danpei et se trouve même un coéquipier. C’est émouvant de le voir débuter cette nouvelle vie où il accepte avec émotion l’amour de chacun, même quand il se manifeste par des intentions qui le mettent mal à l’aise. Il est alors amusant de le voir retourner à la vie civile, de le voir tenter de suivre un programme et même de travailler.



Le drame n’est cependant jamais loin et les rêves de Danpei vont avoir bien du mal à se concrétiser. Les auteurs sont alors à fond dans les mélodrames qui caractérisent les séries des années 70 et que j’ai pu apprécier dans Glass no Kamen par exemple ou La rose de Versailles. Cela donne du caractère au titre et une aura vraiment singulière un peu old school qui me serre le coeur et me donne envie de verser ma petite larme. Mais comme toujours dans ces cas-là la lumière n’est jamais bien loin et les auteurs ne s’attardent pas sur les misères des héros mais les font plutôt avancer dans l’adversité. Ce sera le cas grâce à la fameuse Yoko que Joe semble pourtant détester mais qui va le ramener à son cher Rikiishi, vraiment seule source de motivation pour lui. J’ai hâte de retrouver leur rivalité hors des murs du centre et sur un ring.



Avec ce tome, j’ai l’impression que la première grosse phase d’introduction est terminée et que nous allons enfin entrer dans le vif du sujet, à savoir la future carrière de boxeur de Joe et tous les obstacles qui vont s’y agréger. Ça fait du bien. J’ai cependant beaucoup aimé ce début assez âpre montrant le caractère sordide et miséreux de la vie alors dans les bidonvilles tokyoïtes et par ricochet le courage de ses habitants. On a pu assister à l’éclosion d’un champion mais aussi à la naissance de belles relations amicales pleine de chaleur humaine qui font du bien en ces temps compliqués.
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Ashita no Joe, tome 4

Joe, je l’aime de plus en plus ! Oui, c’est vrai, il est frimeur, insupportable, parfois même odieux… Mais bon sang qu’il est attachant. Et puis, sa volonté, sa détermination et son sens de l’honneur forcent le respect.

Ce 4ème tome est principalement consacré à l’entrée dans le circuit professionnel de Joe et Nishi. Il s’agit donc plutôt d’un tome de transition mais qui est passionnant et riche en action.

Au vu de la fin de ce volume je ne doute pas que le tome suivant sera un sommet.



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