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Citations de Aude Seigne (63)


Je l’interroge sur ses prises de positions au sujet du couple ouvert, il me répond d’un air appliqué. Il considère que les gens ont une conception puérile de la monogamie, que la fidélité sexuelle ne peut pas être la seule chose qui unisse un couple. Il dit que quand on aime une personne, on veut qu’elle s’épanouisse, mais que ce n’est pas à nous de définir comment.
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J’ai pris ma décision mais ne sais comment en informer Emeric. L’appeler ? L’attendre ? Acheter des fraises ? Il est d’usage de mettre en scène les annonces de grossesse mais je ne trouve aucun manuel de savoir-vivre concernant les avortements.
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Il dit que le temps passe trop vite quand nous sommes ensemble, que nous sommes à moitié pareils et à moitié différents, et que c'est l'équilibre parfait pour faire un couple. [...] Il dit qu'il y a toutes sortes de manières d'aimer quelqu'un, et que le couple n'en est qu'une.
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J'avais grandi en croyant à l'équité absolue, certaine de partager toutes les charges, toutes les possibilités d'un homme. Je m'en veux de mes Illusions, interloquée que nos corps ne soient finalement pas égaux. Que la peine d'Emeric, même si elle existe, ne puisse rien comprendre à la mienne.
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Pourquoi l'émotion suscitée par la fiction ne serait-elle pas réelle ?
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Dans sa rêverie, il y a ce sentiment difficile à qualifier, parce que rare. La conscience de vivre un moment historique et d'en être une pièce maîtresse. L'impression que le destin vous ouvre une voie qui a toujours existé à votre insu.
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La lumière qui descend sur les allées new-yorkaises se réverbère sur les gratte-ciel et tisse, comme au laser, une toile dorée dans la longueur des rues.
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Birgit entend d'ici la remarque d'Andrea, un jour où elle venait de mentionner Samuel pour la énième fois lors d'un de leurs tchats sur Facebook :

- T'es complètement dingue de ce type.

Derrière son ordinateur, Birgit à senti son coeur s'accélérer, mais elle a coupé court aux insinuations de son amie en écrivant :

- Je crois que je suis un peu trop vieille pour être amoureuse d'une seule personne.
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Matteo est pensif. Il n'a pas encore dit à Pénélope que la compagnie lui a proposé une prolongation de contrat généreuse, mais qui les forcerait à vivre séparés la majeure partie de l'année. Alors qu'elle voit sa liberté de travail restreinte en rejoignant un bureau physique qui met à l'épreuve sa santé, il accumule les offres qui lui permettraient de vivre sur la route. Il aimerait convaincre Pénélope qu'elle pourrait quitter son job, partir avec lui.
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C'est une plage californienne, sable beige à perte de vue et petites falaises déchiquetées. Il arrive que la largeur de la plage gonfle en champ de dunes et de broussailles, où l'on aménage alors des chemins balisés nommés "Sentier de la plage".
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En récupérant ses affaires dans le casier, Evan ressent un étrange soulagement. Il a l'impression de sortir d'un labyrinthe anonyme à l'écart du monde, où se trouverait pourtant une copie de chaque élément, une sorte de répertoire exhaustif mais illisible. Il a soif de vraie lumière, de lignes irrégulières, d'imperfections.
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La simple idée qu'internet puisse être éteint - volontairement ou non - n'a jamais effleuré Pénélope. Songerait on à se priver d'air ou d'eau potable ? Elle se formule cette remarque pour elle-même, tout en se disant qu'elle exagère, et que par ailleurs, oui, l'être humain s'adonne à quantité d'activités qui altèrent son air et son eau potable sans se préoccuper outre mesure des conséquences.
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Dans la colonne de droite d'un média en ligne, une publicité pour une compagnie d'assurance la surprend. C'est écrit "Chez nous, votre conseiller a un nom et un prénom" et l'encadré coloré, clignotant, retient son attention un instant. (...) Elle se demande qui a inventé ce slogan. Elle se demande comment s'appelle la caissière du supermarché, à 100 mètres de chez elle, où elle se rend tous les jours. Elle se répète la phrase : "Comment pourrais-je ne pas connaître son nom et son prénom ?". (...)Elle se demande, comment elle, ils, on en est arrivés là.
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Elle revient à la cuisine, presse un citron qu'elle additionne d'eau tiède, plonge une pastille de vitamines effervescente dans un verre d'eau, fait couler le café noir, bien serré, dans une tasse à expresso. Elle dispose les trois récipients sur un petit plateau qu'elle emporte dans la chambre. Elle se remet au lit, dos calé par les coussins, couverture remontée sur les jambes. La dernière pièce de composition est l'ordinateur portable qu'elle attrape sur sa table de nuit et déploie devant elle.
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On est si seul si on pense qu'on est seul. L'intériorité, voilà qui fait peur.
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Elle sourit légèrement, elle aime laisser le silence se remplir de sens, laisser s’épaissir l’instant comme un mélange. » p 25 a 10
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Dans le café-librairie d’Oliver, des étudiants profitent du wifi sur de grandes tables en bois collectives, un cappuccino à côté de l’ordinateur. Les jeunes retraités lisent des classiques, qu’ils feuillettent avec un americano, pendant que les parents consomment d’épais romans à succès accompagnés de latte macchiato en attendant la fin des cours. Ceux qui commandent qu’un expresso sont souvent des intellectuels, artistes, journalistes ou voyageurs. Quand Oliver dit qu’il vient de Seattle, on lui fait cette remarque : « Seattle ? La ville d’Amazon et de Starbucks ? Vous avez fait un mélange des deux ? » Et c’est exactement ce qu’Oliver a fait, même si sa situation obéit davantage à l’ajustement de ses envies qu’à un plan de carrière préliminaire. » p 46
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Sans qu’elle sache comment – sait-on jamais retracer le chemin de quoi que ce soit sur internet – elle tombe sur un site qu’elle ne connaissait pas et dont elle s’étonne qu’il soit encore en ligne. Le site a tout simplement pour thème principal le fait d’éteindre internet. » p 72 a 2
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Ils complètent ainsi une même tirade, récitant chacun à leur tour des segments de leurs savoirs communs. Elle caresse sa main en regardant par la fenêtre défiler les champs bruns, il passe un bras autour de ses épaules en contemplant la mer, ils renouent peu à peu les fils, réparent l’absence, se retissent l’un à l’autre par le langage et le corps. » p 131 a 12
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Le fait est qu'internet est devenu presque gratuit, c'est bientôt un bien public, on parle de droit à la connexion. Et parce qu'être connecté devient aussi naturel que respirer de l'oxygène, les gens pensent que c'est immatériel, qu'il n'y a pas d'impact sur l'environnement. C'est un énorme malentendu. » p 124 a 13
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