Citations de Audrey Dana (25)
On pleure tous comme des madeleines.
Jolie sortie. Papa, roi de l'amour à distance.
Mais je conviens d'une chose : on peut s'en sortir sans être protégé, pas sans amour.
De mon côté, les années avaient dilué les épreuves et l'innocence de la jeunesse avait rendu tout plus digeste. On n'est pas lucide enfant et grand bien nous fasse.
Il ouvre la portière l'odeur empire.
" Allez, sortez et regardez-moi ça....Cette nature ! Ces étendues, cette mer de céréales qui s'étalent à perte de vue...Ce calme olympien !...
- .... Ce parfum de putois ! " enchaîne Sœur Lumière.
Louis est pris d'un haut-le-cœur. Nous sommes au milieu du néant. Constance, d'une voix timide et monocorde, nous achève
" La Beauce : plus haut taux de suicide en France. T'es désespéré, tu sors, c'est plat, tu te fous en l'air. "
( p 69)
D'évidence, c'est en voyant une femme accoucher que le concept de la torture est né. (p.200)
C'est très important pour papa qu'on dise toujours "monsieur" ou "madame", après "bonjour" ou "merci". Très important. Quand on a le malheur d'oublier, il nous fusille du regard, promesse d'un sale quart d'heure : "C'est une marque de respect, tu peux changer la journée de quelqu'un, la rendre un peu plus belle. C'est gratuit, donc interdit de ne pas le faire." (p.66)
A six ans donc, j'ai la joie de vivre qui me coule dans les veines et je me laisse bercer par l'existence. C'est ce que font les enfants, les animaux aussi et d'une certaine manière le monde végétal. Ils poussent. (p.21)
"Nous voici dans la Beauce, mes amours."
Je suis saisie d'une sensation de vertige. Cet horizon si plat, gouffre plus grand encore qu’un ravin. Comment se distinguer de ces lignes à l'infini? Je suis à la limite du malaise.
(p69)
Ma famille grandit sans cesse mais n'en finit pas de se disloquer. (p.143)
C'est l'obligation de famille qui met papa hors de lui. Devoir être quelque part. Devoir faire quelque chose qui ne respecte pas son rythme intérieur. (p.54)
Papa, c'est l'homme des allers-retours. (p.24)
De mon côté, les années avaient dilué les épreuves et l'innocence de la jeunesse avait rendu tout plus digeste. On n'est pas lucide enfant et grand bien nous fasse. (p.19)
Dieu que la terre est fertile en histoires d'horreur. Notre maison voit toutes les misères du monde passer, et moi je n'ai de cesse de me révolter. Comment l'humain est-il capable de commettre pareilles horreurs ?
Elle avait la cordon autur de son cu, so j'ai eu le césarienne obligatoire et sur la table de l'opération, j'ai attrapé le fucking bronchite, les infirmières me tenaient la cicatrice pur pas qu'il explose à chaque fois que je tussais, l'enfer de le mort...
J'ai l'impression d'abandonner ma famille. Sauf maman, elle, je ne l'abandonne pas, je récupère juste ma vie. (p.184)
Je revois la princesse aux souliers souillés arrivée ici quelques années plus tôt sans rien connaître du monde. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir mille ans, et d'avoir traversé mille dimensions. J'espère surtout avoir le cœur plus ouvert. (p.183)
On ne fait pas de social en amour ! Il y en a assez d'un qui souffre. Si ce n'est pas pour que l'autre soit heureux, à quoi bon ? (p.174)
C'est affreux quand quelqu'un nous reproche ce que l'on est intrinsèquement :
"Je n'aime pas ta curiosité, ta liberté, ta capacité à t'ennuyer si vite, tes changements d'humeur, tes rejets."
Oui, je ne voudrais pas être ma petite copine, je suis impossible à suivre. Libre et farouche. (p.164)
"T'es une pute, une droguée, tu vis dans un zoo, une secte, espèce de zinzin, on le savait que t'étais dérangée, mais pas à ce point !" (p.139)
Partir de cet enfer, de cette mère, c'est tout ce que je veux. (p.112)
"Vus avez l'air de ublier que je peux murir demain, tute de suite même !
- Non, on n'oublie pas, tu nous le rappelles tout le temps.
- Je pux pas y arriver sans vus…
- Tu veux dire qu'on va te manquer, ou tu te demandes qui va vider ta poubelle ?" (p.112)