Citations de Audrey Perri (63)
Remontant une nouvelle fois à la surface, elle cligna des yeux dans le soleil, soudain éblouie par la beauté de la lumière qui se reflétait sur les vagues. Plaqués contre son visage, ses cheveux la bâillonnaient et brouillaient son champ de vision. A travers, elle ne voyait que du bleu.
-… Excuse-moi de te le rappeler mais tu as perdu pas mal de poids et pris seize ans dans la tronche, ma belle.
Me revoir en cette belle matinée ensoleillée d’avril ne lui faisait absolument rien. Ni chaud ni froid. J’étais aussi peu importante et peu significative pour lui qu’un muffin congelé et l’idée, terrible, me fit bizarrement un mal de chien.
Tel un oiseau déployant ses ailes, l'information était venue jusqu'à elle et s'était posée sur son épaule avec autorité, la faisant un peu ployer sur son poids mais surtout sous la douleur des serres qu'elle enfonçait dans sa chair tendre.
Elle ne pensa pas architecture, histoire et peinture. Elle imagina des baisers enflammés. Des mains baladeuses. Elle s’imagina blottie dans un lit, contre le torse de celui qui lui faisait face et qui, sans doute, la trouverait un peu moins bien élevée quand il connaîtra ses pensées les plus intimes.
- Pardonnez-moi ma familiarité, dit-il finalement sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit. Je n’aurais pas dû émettre un tel jugement. Parfois, je parle un peu trop et je m'emporte. Mais il y a des choses qui me mettent hors de moi. Et ce qu'il vous a infligé en fait partie.
Du plus loin qu’elle s’en souvint, Esme n’avait jamais vécu d’événement qui n’air de rapport, de près ou de loin, avec sa sœur ainée. De tout temps, Ann avait été au cœur de son existence, au centre de ses questionnements. Cette impression, sans doute fondée, avait été renforcée par son caractère timide et son besoin de se réchauffer à la chaleur de ceux qui ne craignaient pas d’être dans la lumière. Et, dans la lumière, Ann l’avait toujours été.
On ne peut qu’imaginer le chagrin qui fut le sien à l’annonce du mariage de cette dernière. Non pas qu’Esme fût étonnée par la nouvelle – une beauté telle que sa sœur ne pouvait être longtemps dédaignée par de potentiels maris –, mais la soudaineté de la décision fut d’une violence dont elle eut le plus grand mal à s’en remettre. Savoir qu’Ann était courtisée par les plus charmants jeunes hommes était une chose, comprendre que son mariage devenait un projet concret en était une autre… Elle eut l’étrange impression que sa sœur l’abandonnait pour de bon.
etre gouvante n'était pas un long fleuve tranquille.
L'amitié était le sentiment le plus noble au monde.
Eva croyait au pouvoir des mots
Elle se demenait pour conserver se lien si fort qui les unissait mais qui se delitai t toujours un peu plus depuis que son amis avait quitté son voisinage.
Maintenant,Plus jamais elle ne pourrait voir décliner le jours sans se souvenir de leur escapade.
On dit souvent que l'ont reconnait ses meilleurs amis dans les moments les plus difficiles de nos existence mais il faut aussi qu'ils soient la dans les moments de bonheurs."
Pour l'instant, plongée dans un état de sidération totale, elle ne pouvait que pleurer et penser à sa propre peine, devenant égoïste dans la douleur comme elle l'avait jadis été dans ses plus grandes joies. Le plus grand bonheur isole, comme esseule la plus grande tristesse. (p 433)
Trop courtes, trop longues, trop intrigantes ou incapables de développer une véritable histoire, les nouvelles la laissaient généralement de marbre. Découvrir des personnages pour les abandonner quelques pages plus loin ne lui avait jamais semblé intéressant. (p 370)
Elle aurait tellement aimé en savoir plus sur elle, elle l'intriguait comme pouvait intriguer le personnage secondaire d'un roman qu'on adorait et sur lequel on aurait voulu apprendre beaucoup plus de choses. (p 369)
Voir des clichés aussi anciens avait une portée magique et excitait son imagination. En les examinant, elle avait l'impression de pouvoir s'affranchir des limites du temps. (p 194)
Ces romans racontaient toujours la même histoire et reposaient sur les mêmes fondements. Les femmes y étaient toujours fragiles et vulnérables et les hommes, aussi infréquentables que séduisants. Les obstacles étaient toujours nombreux et prenaient parfois le visage d'un rival calculateur et sans pitié, mais tout se terminait forcément par un mariage heureux. (p 49)
Après tout, qui n'a pas déjà fixé le ciel, la nuit du 24 décembre, espérant voir ce Père Noël illusoire passer entre deux étoiles.
Parce qu'on ne sait jamais.
Parce que, d'une certaine façon, on espère toujours voir la réalité devenir aussi belle que la fiction.
Mais quels que soient les rêves, les illusions ou les projets de chacun, une chose est néanmoins certaine : la réalité gagne toujours. Parfois, elle sit être belle.Souvent, elle est décevante.
Passe à autre chose, ma petite Alma! Il y a un temps pour haïr, un temps pour pardonner. Un temps pour pleurer et un temps pour se réjouir. Et j'ai depuis longtemps passé le temps des larmes. Pas toi?
Tout comme la pluie venait laver le ciel, la nuit viendrait laver son esprit des dernières peurs et angoisses, et ce serait heureuse qu’elle se lèverait le lendemain pour commencer ce qui serait, à n’en pas douter, le début d’une longue et heureuse nouvelle vie.