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Critiques de Balli Kaur Jaswal (141)
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Première remarque et anecdote : attention quand vous lisez ce livre dans le métro, j'ai eu quelques sueurs froides en voyant des regards se pencher sur certaines pages !



Outre ceci, j'ai adoré ma lecture. Déjà parce que je me suis pleinement sentie dans cette communauté, c'est terriblement réaliste. Ensuite parce que la féministe que je suis était exaltée de voir ces femmes se libérer, parler, décider de se battre pour la vérité, pour leurs droits. C'est tout un clan, rejeté et honteux, qui se soulève. C'est un roman très enthousiasmant, qui fait du bien, qui montre que les mentalités savent changer. L'entrefilet de la mort de plusieurs jeunes femmes permet aussi d'enrichir le récit, d'aborder d'autres thématiques. Les personnages sont riches, chacun porte son histoire, son intérêt au roman. C'est avant tout une histoire sur les droits des femmes mais c'est aussi un roman sur la relation mère-fille, sur les couples, sur le mariage, sur l'intégration des immigrés et sur le choc des cultures.



Un roman très riche donc, très vrai, à lire !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

C'est bien sûr le titre, intriguant, qui m'a poussé à chosir cette lecture dans le catalogue #Netgalley. Et force fut de constater que cela avait été un excellent choix!



L'histoire est celle de Nikki, une jeune londonienne d'origine Sikh qui va accepter un poste de professeure de français dans un centre communautaire. Alors que l'annonce lui promettait l'animation d'un atelier d'écriture, elle se trouve face à des veuves analphabètes. Pourtant ce sont ces femmes qui vont lui raconter d'étonnantes histoires...



Ce livre a été pour moi un très bon moment de lecture. L'auteur nous décrit avec finesse le poids des traditions et des usages au sein de la communauté sikh. La voix des femmes, sous couvert d'érotisme, se libère pour parler de leur vie, parfois sordide ou misérable, sans tabou.



C'est un roman drôle, émouvant, captivant. Avec humour, il évoque la condition de la femme, le communautarisme, les préjugés, le racisme, aussi. Même si on sourit souvent, il nous pousse à réfléchir sur ces femmes élevées dans un patriarcat dominant, et sur la place que prendrons leurs filles, pour lesquelles tout est encore possible.



A lire absolument!
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Même si le titre prête à sourire, j'avoue que j'étais intriguée ! Et puis j'avais envie de sortir de ma zone de confort et surtout j'aime les livres qui parlent des femmes à travers le monde, donc je n'ai pas hésité une seconde et il a rejoint ma PAL… Même si j'ai mis quelques mois avant de l'en sortir…



Sous couvert d'une histoire banale, l'auteur aborde des sujets forts et engagés. Même si le féminisme est très présent, la communauté visée est assez méconnue pour que cela soit une révélation et une découverte de mœurs différentes de celles que nous connaissons en Europe.



Une communauté indienne, à Londres, qui oscille donc entre modernisme et tradition… Quelle place ont ces femmes qui vivent dans une communauté traditionnelle et rétrograde où elles n'ont que très peu d'espace d'expression ? Pour peu que l'on s'intéresse aux différentes cultures, on s'aperçoit vite que le schéma reste identique sur beaucoup d'aspects et cela quel que soit le coin du globe.



L'auteur, aborde non seulement la place de la femme, mais surtout la place de celle-ci une fois qu'elle est veuve et j'ai trouvé ce parti pris très intéressant. En effet, les femmes ne sont que fille de… Femme de… Mère de… Et cela trouve son pendant dans beaucoup de communauté.



Plusieurs points de vue sont abordés à travers plusieurs personnages, tous aussi bien construits les uns que les autres. On s'attache facilement à ces femmes et on fait également un parallèle avec certaines histoires glanées au gré de nos lectures ou de nos pérégrinations.



L'opposition entre modernisme, avec Nikki, née en Angleterre et ces femmes veuves qui vivent avec leurs traditions est savamment abordée sans jamais tomber dans le voyeurisme, malgré la gravité du sujet, l'humour est palpable tout en finesse et surtout empreint de réserve.



On se prête à sourire et on se dit qu'en fin de compte, qu'aux quatre coins du monde, les femmes ont le même genre d'humour… le côté cérébrale n'est jamais loin, alors même que ces femmes, certaines du moins, ne savent ni lire ni écrire… La transmission orale se fait très bien et l'imaginaire fait le reste…



Ces veuves exclues, de la vie, de par leur statut, n'en demeurent pas moins des femmes dont les désirs sont identiques à ceux des femmes « modernes ». Les fantasmes ne sont pas différents, peut-être plus exacerbés de par la frustration à laquelle elles sont imposées…



L'auteur leur accorde une place prépondérante, mais n'en exclue pas pour autant les hommes… Qui pour beaucoup sont dépeints d'une manière lucide avec cette volonté de maintenir les traditions, leur permettant d'avoir toujours la main mise sur une communauté qu'ils ne souhaitent pas voir évoluer…



L'accent est mis sur les injustices faites aux femmes, mais aussi à certains hommes, qui tentent de trouver leur place entre modernisme et tradition. Une histoire qui bouleverse tant elle est criante de vérité.

Une histoire qui va bien au-delà d'un simple club d'écriture, d'alphabétisation…



J'ai retrouvé ces instants de complicité, que j'ai connu enfant, dans un monde de femmes où l'homme n'avait que peu de place. Ces instants où les langues se délient et s'expriment pour parler de ses désirs les plus enfouis… Ces instants qui m'ont fait grandir et m'ont marqué de par la joie qui s'en dégageait. J'ai grandi en Tunisie (même si on ne peut pas comparer la place de la femme) et j'ai souvent vécu des soirées entre femmes et je me suis souvenues de la liberté d'expression de certaines et de ces moments de fous rires, que moi petite fille je ne comprenais pas…

Mais qui m'ont construite en partie et m'ont surtout guidé dans certains choix de vie…



Le choix… La femme a-t-elle la possibilité de choisir ? Ou doit-elle provoquer les choses pour choisir sa vie ? On a souvent l'impression que c'est une lutte entre homme et femme…



Alors même que cela doit-être un désir de vivre ensemble dans un respect mutuel… Peut-on s'affranchir du conditionnement de notre éducation ?



Un livre qui semble drôle, qui fait sourire, puisqu'il y a bien quelques passages érotiques, qui aborde des sujets graves, mais surtout des sujets qui nous poussent à réfléchir… Comme quoi les choses passent beaucoup mieux avec l'humour…



Un message fort, sous couvert de légèreté et d'histoires érotiques, qui met en exergue la place de ces femmes qui deviennent complètement transparentes, une fois que le mari a disparu. Une lecture tout en profondeur, avec un vrai sujet de société que j'ai beaucoup aimé !



A travers les voix de ces femmes fières, qui assument leur statut et leurs désirs, Nikki trouvera son équilibre entre tradition et modernisme pour enfin suivre sa route.






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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce livre attise la curiosité par son titre original. La première fois que j’ai posé mes yeux dessus, j’ai tout de suite pensé qu’il ne s’agissait pas de mon style de lecture. Ce titre me laissait entrapercevoir une histoire un peu loufoque et j’ai beaucoup de mal avec ce genre de roman. Néanmoins, juger un livre à son titre n’est définitivement pas une bonne chose. En lisant la quatrième de couverture, nous comprenons que l’histoire est bien plus profonde et complexe qu’elle n’en a l’air.



Nikki est jeune londonienne d’origine indienne, recrutée pour animer un club de lecture à des femmes d’origine sikh, un peuple indien. Même si cette dernière a les mêmes origines que ces femmes, nous nous rendons très vite compte que leurs modes de vie divergent complètement. Entre tradition et modernité, ces femmes vont apprendre à se connaître par l’intermédiaire de ce club de lecture. Si Nikki pensait leur donner des cours de littérature, il n’en est rien, car ses élèves sont majoritairement analphabètes et ne veulent ni plus ni moins qu’apprendre à lire et écrire.



A travers ces portraits de femmes, nous côtoyons le poids des traditions. Les femmes sikh se sont, pour la plupart, mariées très tôt. Le mariage est pour elle plus une tradition qu’un réel acte d’amour. Toutefois, les élèves de Nikki vont se révéler pleines de surprises. Alors que nous avons une idée très traditionnelle de leur vie ; des femmes soumises à leur mari, à travers leurs récits osés et langoureux, c’est une toute nouvelle facette de leur personnalité que nous découvrons. Ces histoires retranscrivent leur soif de liberté et leur envie d’avancer dans un monde plus moderne.



J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous fait découvrir la communauté sikh dans les quartiers londoniens. Le poids des traditions est toujours très présent, même sur le sol anglais, néanmoins la volonté de ces femmes de s’affranchir de ces coutumes donne un tournant très intéressant à l’histoire. Sous ces airs de lecture légère, c’est un sujet résolument important qui est abordé.


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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un roman sur le choc des cultures, malicieux, amusant et révoltant , léger et profond, coquin mais jamais vulgaire …

Nikki (22 ans) est une londonienne d' origine indienne qui s'est affranchie au grand dam de ses parents , du poids des traditions. Elle habite seule au dessus du bar où elle travaille et vient d'abandonner ses études de droit. Allant au temple pour déposer (contre son gré) une petite annonce de mariage arrangé pour sa soeur, elle tombe sur une autre annonce alléchante : une association sikhe recherche une animatrice pour un atelier d'écriture réservé aux femmes.

Ce que Nikki n'avait pas envisagé , c'est que presque aucune des inscrites ne sait lire et écrire… Ce que ces femmes ( jeunes ou moins jeunes mais presque toutes veuves...) , recherchent, c'est un endroit où s'exprimer loin des hommes, loin de la "milice de la bonne pensée" ( "les Frères").

Ce qu'elle recherchent , c'est un espace de liberté loin des voisines qui espionnent leurs fréquentations.

Ce qu'elle recherchent , c'est un endroit où se "lâcher"...

Et pour se lâcher, elle vont se lâcher puisque cet atelier va se transformer en endroit où raconter: les hommes, les mariages arrangés, leur sexualité, leurs fantasmes. Mais tout cela est bien sûr interdit…



Ce choc des cultures, vous l'aurez compris, est un formidable vivier pour un écrivain, et il y a un monde entre ce qui est autorisé pour une anglaise "de souche" et ce qui est autorisé pour une femme d'origine orientale habitant à Londres et vivant sous le regard juge et assassin , de son quartier . Nous abordons ce monde à travers les yeux de Nikki, laquelle (re)découvre sa culture . Fascination et révolte ont jalonnées ma lecture mais aussi jubilation et amusement.

Ce roman est plein de couleurs, de vies, de drames, d'entraide, d'amour et terriblement attachant. Il est en cours d'adaptation cinématographique et avait été repéré par l'actrice et productrice , Reese Whiterspoon , laquelle décidément, a l'oeil pour dégotter des perles...
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..


 

En allant à Southall déposer une annonce de demande de mariage pour sa sœur au temple, Nikki tomba sur une billet qui attira aussitôt son attention.

On recherchait une animatrice pour donner des cours d'écriture à des femmes, pour l'association communautaire sikhe.

Aucune qualification particulière n'était demandée, aucune expérience souhaitée. Une super aubaine pour Nikki qui recherchait désespérément un second petit boulot



. 
” Nikki s'arrêta et regarda autour d'elle. Il n'y avait que des femmes, la tête couverte (...) chacune avait une histoire. Elle s'imaginait parler à une pièce pleine de femmes pendjabies. Ses sens étaient maintenant submergés par la couleur des kameez, les froufrous du tissu et les crayons qui tapotent, l'odeur de parfum et de curcuma mêlés. Et son but se révéla dans toute sa clarté.



« Certaines personnes ne connaissent même pas l'existence de cet endroit, disait-elle. Il faut que ça change. »

L’'œil ardent, avec acharnement, elles écriraient leurs histoires pour que le monde entier les lise. “




Sa première rencontre avec les femmes qui se sont inscrites à ce cours va lui réserver quelques surprises. Elle qui pensait former de futures romancières se retrouve confrontée à une dizaine d'indiennes, de tous âges, la plupart veuves et qui plus est analphabètes.

Un sacré challenge s'annonce mais c'est sans compter sur l'imagination très fertile de toutes ces femmes.

Un florilège d'histoires très coquines et même plutôt osées se racontent dorénavant à chaque cours.




(...) Tant que les hommes n'ont pas vent de ces histoires, on ne risque rien. Nikki pensait au langar et à la frontière stricte qui courait comme un champ magnétique invisible entre hommes et femmes.



« J'imagine que ce ne sera pas un problème, nota-t-elle. Aucune de vous ne bavarde vraiment avec les hommes n'est-ce pas ?- Bien sûr que non. On est des veuves. On n'a plus de contact avec les hommes. C'est interdit, dit Preetam. “ 




Ce qui au départ amusa plus Nikki que de l'effrayer, se révéla pour elle très vite l'occasion d'aider ces femmes de manière détournée. Car chaque histoires soulevaient de sérieux problèmes que les femmes rencontraient chaque jour face à la soumission aux hommes, mais aussi face à la solitude et même parfois à la violence.

Nikki est une jeune femme émancipée qui se rebelle contre certaines traditions qui n'accordent aucune liberté aux femmes. C'est l'occasion pour elle de faire évoluer les choses et de tenter d'améliorer la condition des femmes.



. ” 
- Ça va aller. C'est seulement que ... ils disent des trucs terriblement insultants et j'en avais assez de fermer ma gueule.”



La fréquentation du club augmente de manière inattendue, et désormais Nikki souhaite plus que tout libérer la parole des femmes au delà de ces murs. Mais même si l'union fait la force, ce n'est jamais sans danger.




" Les autres histoires sont aussi osées ? Demanda Olive. 
- Plus ou moins.
- Espiègles et cochonnes ! Qui les lit, à part toi et les veuves ? 
- Personne, pour l'instant. Mais ça pourrait bien changer...“




Ce que j'en dis : Voilà le genre de roman idéal pour la pause estivale. En plus de divertir, il enrichit notre culture. À travers une histoire pleine de rebondissements et remplie d'humour, on découvre la culture indienne et hélas ses travers.

Tous les personnages ont leur importance, petit à petit une intrigue prend forme pour nous réserver de belles surprises. Grâce au courage de Nikki, à sa volonté de venir en aide à ses consœurs on découvre le combat quotidien de ces femmes soumises, et le choc des cultures. Une histoire croustillante, émouvante, qui soulève le problème des femmes occidentales qui doivent faire face aux traditions ancestrales malgré un immense désir de liberté.

Un récit parsemé d'amour et d'humour, aussi épicé que les plats traditionnels, aussi coloré que les saris de leur pays.

Une histoire qui allie modernité et traditions. Dépaysement garanti, un beau voyage en compagnie de femmes touchantes qui vont unir leurs forces pour atteindre leur but et résoudre une terrible affaire. Ne vous privez surtout pas de ce roman " Bollywood ” qui risque d'en surprendre plus d'une.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

En fait, ce roman est assez inclassable. En tout cas, pour moi. Je dois vous avouer que je n’ai jamais regardé de films de l’univers Bollywood. Je ne savais donc pas à quoi m’attendre.

Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique mêle le récit de vie, en présentant plusieurs figures de femmes, à la romance et à l’enquête, voire au thriller : un mélange des genres auquel je ne suis pas habituée, mais qui est très raffraîchissant.





Balli Kaur Jaswal nous fait le portrait de différentes femmes, qui tentent de trouver leur place, chacune à sa façon, bien distincte. Nikki est une jeune indienne moderne, dont le pendjabi est un peu rouillé et qui entretient un lien assez extérieur avec les traditions et Southall, périphérie londonienne dans laquelle vit la communauté indienne. Sa sœur est plus traditionaliste : elle est restée soutenir leur mère après la mort de leur père et souhaite faire un mariage arrangé. Kulwinder, la femme qui a déposé l'annonce au temple, est une femme mariée, qui cherche à obtenir plus de pouvoir dans la communauté. L’atelier d’écriture qu’elle cherche à monter doit servir à cela, ainsi qu'à émanciper les femmes de Southall. Mais elle cache aussi un lourd passé, qui concerne sa fille Maya. Par ailleurs, comme beaucoup de femmes indiennes de Southall, bien qu’elle se trouve en Angleterre depuis des années, elle ne maîtrise pas l’Anglais, ce qui rend les interactions avec les Anglais compliquées. Les veuves qui assistent à l'atelier sont toutes habillées de blanc et exclues de la communauté, dans laquelle elles jouent cependant un rôle, puisqu'elles doivent conserver une certaine dignité en l’honneur de leurs défunts maris. Touchantes, elles respirent la solitude et l'ennui et on sent bien qu'elles aspirent à davantage s'exprimer.

Toutes ces femmes m’ont plu et donné envie d’en apprendre davantage à leur sujet, car le récit parvient tout à la fois à nous les présenter de l’extérieur, vues par les autres femmes de la communauté, comme les autres veuves, qui cancanent joyeusement, ou encore Nikki, qui s'est éloignée de la communauté en devenant une Londonienne d’adoption, mais aussi de l'intérieur : on suit ainsi beaucoup Nikki, mais aussi Kulwinder.



Le cours d’écriture est excellent : mis en branle par Kulwinder, il dépasse les espérances de cette dernière (donner plus de poids aux femmes de la communauté et les alphabétiser) au point de lui faire regretter sa décision d’offrir des cours aux femmes de la communauté. Il ne correspond pas non plus aux attentes de son animatrice, Nikki, qui pensait transcrire les récits de vie des veuves pour en faire un recueil. Mais les veuves vont s’emparer de ce cours pour vraiment libérer leurs paroles et leur imagination. Et là, C'EST. GRAN.DIOSE : on a affaire à de vrais récits érotiques, qui vont jalonner le roman et laisser libre cours au fantasme. QUEL PLAISIR ! J'ai eu l'impression de lire un Harlequin d'il y a vingt ans, à la sauce indienne : à la fois osé dans ses propos, et testant sans cesse la limite des convenances. Admirable expression d’une liberté que prennent ces indiennes dans la société qui les contraint !



J’ai vraiment beaucoup aimé cette immersion, inédite pour moi, dans la communauté indienne. J’ai appris beaucoup de choses sur les traditions, les moeurs, le lexique pendjabi et j'en ai profité pour jeter un œil à tenues traditionnelles chatoyantes sur Pinterest : un vrai régal pour les mirettes ! Les récits de vie nous montrent différentes formes d’arrangements avec la tradition indienne, la communauté assez fermée de Southall, et avec le milieu très européen de Londres. Les actions des protagonistes féministes, leurs attitudes dans certaines situations, leurs discussions et leurs récits proposent un portrait de la femme indienne, qui m’a intriguée et plu. En creux, se dessine aussi la société indienne, sur laquelle l’autrice semble porter un regard tout en nuances, ni trop idéaliste, ni trop sévère.



Une lecture que je vous recommande chaudement ! Elle saura vous dépayser, vous montrer un Londres que peu de gens connaissent, vous immerger dans la culture indienne, vous faire rêver, fantasmer et frissonner !!
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman car Balli Kaur Jaswal a su transmettre les difficultés des femmes orientales dans notre monde occidental, entre leurs traditions et leur besoin d’être libre. J’ai appris beaucoup des traditions indiennes qui sont pour moi un peu inexplicables car rétrogrades dans notre société actuelle. Ce roman alterne entre humour et moments plus sombres mais toujours avec délicatesse. Tout d’abord, le personnage de Nikki est la trame de l’histoire: elle est d’origine indienne, a quitté ses études de droit contre l’avis du père, a quitté sa famille sans être mariée et vit de petits boulots. Nikki s’est totalement adaptée à la vie londonienne mais a toujours ce poids des traditions quand même. Dans son club, toutes ces femmes sont ancrées dans les traditions, qui les empêchent de se sentir libres et par l’intermédiaire de ce club, elles vont se libérer en exprimant leurs fantasmes aussi bien sexuelles que tout simplement de leur vie rêvée. L’auteure manie avec justesse l’évocation de ses traditions assez entra-vantes et ce besoin vital de vivre pour elles-mêmes. Nikki va les pousser discrètement à s’exprimer et va les suivre. Les femmes vont se laisser aller à la littérature érotique qui crée des moments vraiment amusants entre elles mais cette littérature leur permet surtout de se libérer la parole. Cependant, il reste un évènement tragique qui lie en quelque sorte toutes ces femmes et dont les non-dits créent des frictions, des désaccords que Nikki va chercher à comprendre. Et même Nikki va en apprendre plus sur elle même et sur sa famille grâce à ce club.

« Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » est un roman qu’il faut lire. Ce roman apporte beaucoup: des connaissances de la culture pendjabi, des conditions des femmes indiennes et c’est surtout un roman sur le partage, l’écoute et il a un vrai côté féministe mais dans le bon sens du terme. L’auteure nous fait souvent sourire, réfléchir, émouvoir et même s’indigner!! Je conseille fortement la lecture de ce roman et quand on sait que l’actrice américaine Reese Witherspoon l’a choisit pour son propre bookclub, il est temps de le lire 😉
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Courgette. Concombre. Aubergine.

Avez vous déjà entendu votre mamie employait ce terme pour décrire le membre puissant de votre papy?



Voilà ce que va entendre Nikki, jeune anglo-indienne de 22 ans qui va donner des cours d'alphabétisation et de lecture à des veuves indiennes dans un temple associatif. Des veuves qui vont se lâcher deux fois par semaine pour notre plus grand plaisir. Ces femmes indiennes vont retrouver leur liberté. Un cours de littérature où des femmes vont partager leur expérience d'épouse, de mariage arrangé, des traditions hindoues, de leur expériences sexuelles.....

J'aurais pu me retrouver avec une confrontation entre la modernité représentée par Nikki et la tradition qui refuse d'avancer. A travers ses personnages hauts en couleur, Balli Kaur Jaswal va beaucoup plus loin qu'un chick lit où des indiennes un peu âgées parlent de sexe sans prononcer le mot "bite". L'auteure aborde des sujets contemporains, la double nationalité. La jeune indienne parfaitement intégrée en Angleterre mais qui doit aussi faire plaisir aux valeurs de ses parents. Parents qui refusent de s'intégrer à son pays d'accueil et préférera vivre avec sa communauté. Southall c'est Chinatown, Harlem.....Un pays dans un pays. Une terre d'accueil qu'on refuse d'intégrer entièrement.

Dans cette maison associative, Nikki va trouver une identité qu'elle se cherchait encore. Elle va s'ouvrir à ces femmes pour écouter les traditions de son pays d'origine. Oui car Nikki malgré sa couleur de peau ensoleillée croit en l'amour, aux expériences sexuelles, à la cigarette, au pub.... Elle a des idées arrêtées sur sa sœur, sa mère et toutes ces femmes indiennes.

Ces deux mondes vont s'apporter plus qu'on ne le pense. L'auteure traite sur la tolérance, le soutien, la communication et surtout l'ouverture d'esprit.



Un super moment de lecture qui m'a donné des moments burlesques mais surtout une bonne prise de réflexion sur ces personnes qui ont double nationalité et ne sentent chez eux nulle part. Pas assez blanche pour être anglaise. Pas assez traditionnelle pour être indienne. Un roman avec beaucoup de valeur, de partage et d'humour où le désir est le même pour n'importe quelle femme. Roman à lire à tout prix. Une coup de cœur garanti.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J'ai énormément aimé ce livre car c'est une ode à la sensualité féminine, et à la liberté d'expression.

L'auteure connait parfaitement la communauté où se situe l'action et nous décrit avec beaucoup de réalisme et de pittoresque tous les personnages, on se régale.

Malgré le conservatisme, la censure, l'asservissement , nos héroïnes grâce à Nikki enfin peuvent s'exprimer à travers des récits érotiques, ce qui leur est totalement interdit et cela va avoir un impact profond pour elles et leur entourage,sans compter l'élucidation d'un crime maquillé en suicide!
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Pour Nikki, cet emploi représente bien plus qu'une fonction de simple animatrice. Elle y voit là le moyen de faire connaître la communauté sikhe. Elle veut d'autant plus cet emploi, car elle ne sait pas combien de temps le pub où elle travaille restera encore ouvert. Également, elle est à la recherche de ce qu'elle veut faire de sa vie maintenant qu'elle a arrêté ses études de droit et elle sent que ces ateliers pourraient bien l'aider à trouver sa voie.



Dès le premier cours, Nikki se rend compte que les quelques veuves qui se sont inscrites au cours ne savent même pas écrire. Elle est complètement découragée. Elle qui croyait pouvoir créer un recueil de textes afin de faire connaître la communauté, elle se rend compte que cela risque de s'avérer difficile, sinon impossible.



Au fil des séances, les veuves apprennent à lui faire confiance et lui font comprendre qu'en fait elles ont plutôt le goût de parler d'érotisme et partagent ainsi leurs fantasmes. L'une des participantes, Sheena, se retrouve à écrire ces textes dictés par ces veuves. Mais ces textes finissent par être partagés entre les femmes de la communauté, qu'adviendra-t-il si Kulwinder apprend leur existence? Et surtout que feront les Frères qui se croient en charge de la communauté des mœurs s'ils tombent sur ces textes érotiques?



Mais au-delà des ateliers de partage, Nikki apprend à connaître la communauté sous un nouvel angle. Elle, la jeune pendjabie moderne, découvre un peu mieux sa propre culture avec ses côtés lumineux et sombres. Jusqu'à quel point l'honneur peut-il jouer un rôle prédominant dans cette communauté sikhe? Au point d'intimider et faire vivre les femmes dans la peur?



Balli Kaur Jaswal nous fait découvrir la communauté sikhe de Londres avec ses zones d'ombres et de lumières. Certains aspects de cette communauté ont passablement irrité la femme occidentale que je suis tandis qu'à certains moments, j'étais sous le charme face à ces veuves à l'imagination fertile, mais surtout face à cette belle amitié qui les unit.



L'auteure aborde des sujets délicats qui nous font réfléchir. Les crimes d'honneur qui parsèment notre société et qui ont malheureusement lieu sans que l'on puisse vraiment s'en rendre compte. Mais également cette intimidation que certaines femmes vivent au quotidien afin de « rester dans les rangs » pour de ne pas jeter la honte sur leur famille et leurs proches.



Nous sentons au fil des pages que les femmes et les veuves de cette communauté ont un besoin d'émancipation, mais qu'en même temps, elles sont encore bien ancrées dans ces traditions qui ont toujours prises dans leur quotidien. Cela prendra encore combien d'années avant que l'égalité entre hommes et femmes puisse voir le jour au sein de toutes les communautés?



Personnellement, j'ai eu un peu de difficultés à adhérer au personnage de Nikki, notre protagoniste. Il me manquait un petit quelque chose qui aurait pu me charmer et me la rendre plus attachante. Quant à l'intrigue, elle est un peu longue à démarrer. Par contre, lorsqu'on arrive à mi-chemin du récit, nous entrons dans le vif du sujet et l'auteure réussit à nous captiver.



En résumé, je dirais que le sujet de ce récit est touchant et parfois même révoltant. Balli Kaur Jaswal nous fait découvrir une belle communauté sous divers angles, mais pour moi, il me manquait un petit quelque chose pour vraiment me charmer d'un bout à l'autre.


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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki vit de petits boulots depuis qu'elle a abandonné ses études de droit. Elle s'était contentée jusque là de travailler dans un bar, mais décide de diversifier ses activités quand elle tombe sur une annonce pour un club d'écriture à Southall. Jeune femme sikhe  émancipée après avoir été élevée par des parents assez traditionnels, elle est bien loin de se douter de l'aventure dans laquelle vont la plonger ces "cours d'écriture". A l'initiative de quelques veuves surprenantes, ce cours d'écriture va devenir un lieu de partage, d'émancipation et de rédemption pour toutes les femmes pendjabies.



Véritable plongée dans le monde coloré de Southall, ce Pendjab miniature reconstitué au cœur de Londres, ce livre est incroyablement dépaysant. J'y ai retrouvé le Londres que je connaissais bien avec ses bars sombres et étouffants et ses métros surpeuplés, et puis j'ai découvert une nouvelle partie de cette ville, un quartier à part où l'Occident n'a pas droit de cité, où la modernité n'a pas encore percé, un lieu où les traditions sont préservées, un lieu où on ne sert que du dahl et des jalebis et où on ne boit que du chai. Au-delà du côté folklorique de ce quartier, l'auteur en fait ressortir les contradictions, les limites et les aberrations. Elle nous fait entrer sans plus de cérémonies dans l'intimité des femmes de la communauté pendjabie, dans leur quotidien de maîtresses de maison au service de leurs maris - et dans la solitude extrême des veuves qui n'ont pas su retenir leurs époux. Chaque instant que Nikki passe en présence de ces femmes ne fait que mettre en valeur leur exclusion, leur immobilité sociale, leur soumission - en comparaison, la jeune fille est incroyablement libre et moderne. C'est un combat constant entre Occident et Orient, entre tradition et modernité, entre hommes et femmes, un combat qui se joue à coups d'histoires érotiques et de rassemblements secrets. 



Entraînée par sa curiosité naturelle, Nikki se pourra pas s'empêcher de s'immiscer dans les histoires sordides de la communauté, ces histoires de jeunes filles sacrifiées pour l'honneur, pour préserver leur famille de l’opprobre. Le club de lecture n'est que la face immergée de l'iceberg, une image simplifiée du carcan imposé aux femmes pendjabies, une façon amusante d'aborder le sujet et d'amener le lecteur à s'intéresser aux drames entraînés par ces traditions ancestrales dépassées. Habilement, l'auteur nous montre les conséquences désastreuses d'une culture aussi inflexible, en alternant humour et faits glaçants, rendant le récit absolument passionnant. 



Une belle lecture, réaliste et décomplexée, intelligente et sensible, avec un message d'avenir pour toutes les femmes en quête d'indépendance.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Je souhaite vivement remercier les éditions Belfond et plus particulièrement, Carine Verschaeve de m’avoir offert l’opportunité de participer au Book Club Le Cercle Belfond ce 8 juillet. Ce fût mon premier book club mais j’espère, pas mon dernier. J’ai réellement apprécié ce moment de partage avec d’autres lectrices. Il m’a permis de réaborder certains aspects du livre différemment car chaque lectrice se forge sa propre opinion de l’histoire. Ce fut enrichissant de partager cette expérience autour d’un si chouette livre, qui est un de mes coups de cœur de l’année.



On y découvre Nikki, jeune femme sikh de Londres dont la vie professionnelle est au point mort depuis l’arrêt de ses études de droit, au grand dam de ses parents. Venant d’une communauté encore très traditionnaliste dans ses valeurs, Nikki détonne par ses choix féministes et son indépendance. Alors que sa sœur Mindi cherche désespérément un mariage arrangé, Nikki découvre au temple, une offre d’emploi pour ce qu’elle croit être, un cours d’écriture. Et si c’était enfin l’occasion de changer de vie pour elle ? Que va-t-elle réellement découvrir avec ses nouvelles élèves ?



Je n’en dirai pas plus car ce livre offre de nombreuses surprises que j’ai apprécié découvrir au fil des pages. En plus de ces surprises, on se plonge dans un roman engagé, dans lequel on découvre la communauté penjabie de Londres et sa confrontation perpétuelle entre les valeurs traditionnelles et l’envie de liberté de ses membres (surtout, féminines).



C’est vrai que j’ai parfois été estomaquée par la façon dont ces femmes avaient de réagir face aux décisions de leurs époux, face à la violence physique et/ou verbale dont elles étaient victimes, surtout qu’en soit Londres est si proche de nous. Mais les poids des valeurs parfois rétrogrades et de la tradition sont tellement lourds que cette vie dans une capitale « européenne » ne s’écarte que très peu de celle au pays. Honneur et importance de la famille sont indissociables, malgré parfois le caractère rétrograde que cela peut faire peser sur des jeunes filles qui ne souhaitent vivre que comme les autres.



Les personnages sont particulièrement attachants dans ce livre et il me fut difficile de les quitter. Ne vous effrayez pas des prénoms indiens, car l’auteure saura vous les décrire et les forger dans l’histoire de telle façon que vous pourrez les visualiser mentalement au fil du récit.



Comme vous pouvez le constater, j’ai vraiment aimé cette histoire aux senteurs si chaudes et orientales. Derrière ce titre assez « loufoque », les thèmes sont forts et encore si présents quotidiennement : la place de la femme dans la société ; le combat que certaines femmes mènent face à une société si patriarcale et machiste parfois ; le fait que pour certains, la vie d’une fille/femme vaut moins que celle d’un homme, les crimes d’honneur, …. Même si ces thèmes durs font encore échos à l’actualité, Balli Kaur Jaswal a su saupoudrer son récit d’un humour caustique et d’une tendresse si attachante.



Je ne peux donc que vous conseillez de choisir ce livre pour le mettre dans vos valises cet été. Loin du livre feel-good simpliste qu’on pourrait supposer par ce titre à rallonge et léger, il vous occasionnera, j’en suis certaine, un réel coup de cœur assuré !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikky est une jeune femme vivant à Londres, dans un appartement se situant au-dessus du bar où elle travaille.

Alors qu'elle n'avait qu'à y afficher une annonce matrimoniale pour sa soeur, Nikky tombe sur une annonce pour un emploi d'animation d'atelier d'écriture publié par l'association de la communauté sikhe de Southall. Nikky postule et décroche l'emploi, même sans compétences.

Mais l'annonce avait pour but de permettre aux femmes de la communauté à apprendre à lire et à écrire l'anglais. Nikky est décontenancée en apprenant cette subtilité mais le sera encore plus lorsqu'elle découvrira que les femmes, souvent veuves, souhaitent raconter des histoires érotiques.



"Le club des veuves qui aiment la littérature érotique" est un roman incontournable de cet été. Derrière la légèreté du roman très osé, se cache une autre vérité sur cette communauté, pas loin de ce qui aime être caché en Inde.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique de Balli Kaur Jaswal est un roman absolument génial. L'auteure parvient à saupoudrer d'un humour caustique des sujets aux tonalités vraiment graves. Un excellent roman que j'ai dévoré en l'espace d'une journée, un formidable coup de coeur.



Nikki est une jeune femme d'origine pendjabi en phase avec le mode de vie occidental, au grand désespoir de sa mère qui voit d'un mauvais oeil sa vie londonienne extravertie et qui souhaiterait qu'elle intègre davantage les traditions pendjabi à l'image de sa soeur Mindi. Nikki vit dans un petit appartement au-dessus du pub où elle travaille. Elle a décidé d'arrêter ses études et de prendre son indépendance contre l'avis parental. La mort de son père quelques temps auparavant alors qu'ils étaient brouillés lui pèse sur la conscience. Quand sa soeur la missionne à Southall (quartier phare de la culture indienne à Londres) pour épingler une annonce sur le tableau du temple afin de trouver un mari, Nikki tombe sur une offre d'emploi qui l'emballe et qui tombe à pic car les fins de mois sont compliquées. Une association sikhe recherche quelqu'un pour animer un atelier d'écriture. Nikki se projette déjà sur la réalisation d'un recueil avec tous les travaux d'écriture réalisés. Mais au premier cours, elle comprend rapidement que les femmes en face d'elle ne savent pas écrire et comptent sur elle pour apprendre. C'est le point de départ d'une expérience de vie qui va tout changer pour Nikki. Elle va transmettre aux veuves très ancrées dans les traditions pendjabi, le goût de l'écriture et de l'évasion par l'imaginaire et elle recevra tellement plus en retour, ces femmes vont l'aider à trouver sa place dans la culture pendjabi et à comprendre cette part d'elle-même qu'elle rejetait en bloc.



Ce roman est une véritable prouesse. L'auteure parvient à traiter de sujets dramatiques, de sujets de société et culturels forts, dans un récit d'une fraîcheur absolue. J'ai adoré la construction du roman, très fine, alliant moments cocasses et moments bouleversants. Balli Kaur Jaswal nous donne une vision en phase avec notre époque sur l'intégration des personnes d'origine indienne en Angleterre, comment les parents restent très attachés aux traditions de leur pays et comment leurs enfants s'imprègnent de la culture occidentale délaissant un peu trop le traditionnel au goût des aînés. le personnage de Nikki incarne totalement cette biculturalité. J'ai aussi admiré la façon dont l'auteure aborde le statut des veuves dans la culture indienne. J'avais vu un reportage sur ce sujet il y a quelques temps maintenant, et c'est assez effarant de voir comment ces femmes se voient écartées de la vie sociale, ne sont plus considérées du tout, la coutume voulant qu'elles portent le mauvais oeil. Nos veuves du roman ne sont pas dans un état de misère comme peuvent l'être de nombreuses femmes en Inde, mais on ressent tout de même cette mise à l'écart, cette espèce de mise en veille dans laquelle elles se retrouvent confinées. le contraste avec la littérature qui va les exalter est d'autant plus frappant. Alors que ces femmes sont perçues comme recluses dans une infinie réserve, elles se passionnent pour l'invention de petits textes érotiques. Ce genre littéraire va leur procurer une sensation incroyable de liberté mais également créer un lien secret entre ces femmes et leur animatrice Nikki plutôt réfractaire aux traditions pendjabi. Nikki va être amenée à comprendre ces femmes, leurs parcours, et cela va donner lieu à des moments d'échange fabuleux. Même si la tonalité générale du roman est plutôt positive et pleine d'entrain,- la littérature érotique entraînant des situations plutôt amusantes entre les femmes du club- la charge dramatique pèse malgré tout tout au long du récit puisque la disparition tragique d'une jeune femme de la communauté dans des conditions mystérieuses constitue un fil rouge important de l'intrigue.



Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un roman formidablement bien écrit, d'une intelligence et d'une impertinence folles, qui nous fait sourire et qui nous bouleverse en même temps, qui nous amène à la rencontre d'une culture. L'auteure ose aborder les facettes sombres de la culture pendjabi et je trouve la façon dont elle le fait tout simplement magistrale. C'est un roman à forte portée féministe sur le partage et la solidarité, mais également sur la liberté et l'ouverture culturelle, tout cela autour de l'écriture, de cette envie de raconter des histoires et de s'évader en imagination. Un livre à lire absolument !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Chronique complète sur le blog

Extrait : L’auteure mêle dans son livre humour et mystères le tout avec un suspens maintenu de bout en bout.

Lire ce roman c’est lire l’histoire de plusieurs de vies.Les espoirs, les attentes et les déceptions.

C’est aussi un roman sur la famille et l’amitié. Sur l’entraide et la compassion. Sur le féminisme avec de la comédie, mais pas jamais niais ou de trop.

J’ai adoré tous les aspects de ce roman qui prend à un moment l’allure d’un thriller.

Je ne sais pas du tout comment l’auteure a réussi à réunir autant de genres (drames, comédie, thriller, romance, etc.) dans un seul livre et que tout sonne juste.

C’est écrit adroitement, tout est fluide, tu n’as envie que d’une chose être le mardi soir et retrouver les élèves de Nikki.

Je me suis vraiment attachée à toutes.

Une histoire de femme par une femme.

Haletant, intriguant, pétillant, une construction cohérente, des dialogues et des histoires croustillantes qui te laissent percevoir les véritables personnalités de ces femmes cachées derrière leur voile de veuve.

Bali Kaur fait fi de tous les clichés qui peuvent exister sur cette communauté.

Oui elles sont indiennes, oui elles ont une culture différente de la nôtre, mais ce n’est pour cela qu’elles n’ont pas les mêmes attentes ou interrogations que nous, qu’elles aussi ont de l’humour et peuvent rire avec leurs amies.

Tu vas me dire que ce n’est pas possible que des femmes ne connaissent pas leur propre corps, et bien si (n’oublie pas que pour certaines elles étaient encore enfants quand elles se sont mariées) avec leurs écrits elles se libèrent et apprenant les unes des autres c’est Nikki et toi qui en serez les premiers étonnés.

Une fois lancées, une fois la confiance installée elles ne veulent plus se taire.

Elles l’ont fait toute leur vie d’abord en écoutant leur père puis leurs époux, là, elles n’ont plus de compte à rendre à personne ; elles apprennent la liberté. Liberté d’être et de parole. Pour une fois, elles ont une existence, elles sont autre chose que des veuves.

Nikki, elle, grâce à ces femmes va mieux comprendre sa mère et sa sœur, ces trois femmes de mœurs différentes vont se rapprocher.



En bref :



L’auteure explore l’identité, le patriarcat, l’endoctrinement et les mœurs de la société Sikh de ce quartier de Southall. Il y a de nombreuses intrigues quand elle explore la tension entre les générations, les morts mystérieuses et non résolues de deux jeunes femmes et ce suspens (synonyme) maintenu, toute l’action se déroule sous l’œil vigilant d’un groupe militant autoproclamé.

Une véritable ode à la femme sans que cela soit moralisateur ou de trop. Tout est juste.

L’auteure fait voler en éclat tous les stéréotypes.

Elle aborde des thèmes et des valeurs importantes et va pousser à te questionner sur tes propres préjugés, pas forcément raciste, mais par rapport à l’âge, la différence de générations.

Tu vas aborder tour à tour l’extrémisme religieux, le divorce, les mariages arrangés ou les unions malheureuses, le deuil, la volonté de plaire aux parents tout en s’émancipant, la peur de déplaire à la communauté et de se faire dénoncer.

Tous les préjugés, les clichés sont brisés.

Elle te montre aussi le racisme ambiant envers cette communauté pourtant établie depuis plusieurs générations en Angleterre.

Les échanges entre les veuves, leurs fictions ne manquent pas de piquant, mais tu ne tombes jamais dans le vulgaire.

Derrière ces aspirations tu aperçois les femmes qu’elles sont, plus uniquement des veuves ; elles ont encore, et pour certaines pour la première fois, des attentes, elles rêvent de l’amour passionné qu’elles n’ont, pour la plupart, jamais connu.

Un roman drôle et engagé qui te montre ce que vivent ces communautés repliées sur elles-mêmes, combien la pression familiale peut avoir du poids et être dur à vivre pour les jeunes femmes modernes, à quel point ces femmes souffrent et ont souffert.

Meurtres, jalousie, scandales, culture sikhe, histoires érotiques, tu as de tout dans ce livre.

Ce sont elles qui m’ont touché et qui sont sans conteste la force de ce roman, leurs aspirations m’ont émue et fait rire aussi.

Je comprends pourquoi ce roman a été recommandé pour son Book club par a été par Reese Witherspoon



Entre tradition et modernité, Balli Kaur écrit un roman fort et émouvant et résolument engagé, plein d’esprit, de chaleur humaine et d’humour.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ne vous arrêtez pas au titre, ce roman est magnifique avec quelque chose de profond, réel incarné par le personnage de Nikki.



Nikki va donner des cours à des veuves pour la plupart analphabètes et qui ont une imagination débordante. Oui, nos veuves, les élèves de Nikki écrivent des histoires érotiques. Elles m'ont souvent fait sourire et même rire avec leurs réparties et leurs histoires.



Il y a aussi ici la découverte d'une communauté de ses traditions. Pour Nikki , on a aussi ici un parcours initiatique, une quête de soi. Elle doit apprendre à se sentir à sa place dans cette société britannique tout en étant indienne. Pour Nikki, deux façons de vivre, de penser s'opposent : la modernité et le traditionaliste.

L'auteur nous propose aussi un petit côté thriller, suspense avec le mystère autour de la mort de Maya. Il y a aussi une petite romance qui aide Nikki. On a aussi des tensions familiales et bien d'autres choses.



Vous voyez ce roman mêle allègrement les genres pour notre plus grand plaisir.

J'ai adoré voir évoluer Nikki, perdre ses a-priori sur sa communauté, trouver enfin ce qu'elle veut faire de sa vie.



Ce roman est magnifique. C'est un parcours initiatique pour Nikki qui cherche sa place dans sa famille, sa communauté, dans sa vie. Les nouvelles érotiques écrites par les veuves sont un plus qui donnent de la légèreté au récit et permettent des pauses pleines de sourires et aident Nikki à comprendre que ses femmes ne sont pas différentes d'elle et l'aident à mieux comprendre sa communauté.


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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Méfiez-vous des apparences ! Au premier abord, ce titre à rallonge et qui prête à sourire pourrait faire penser à un énième roman feel good. Oh que non, ne tombez pas dans le panneau ! Sous ce vernis de légèreté, l’auteure singapourienne aborde des thèmes délicats comme le mariage arrangé et la place des femmes dans une communauté régie par les hommes. Entre traditions d’un autre temps et le besoin de s’émanciper, leur place dans la société semble obscure, précaire. Afin de matérialiser cette situation instable, nous suivons le quotidien de Nikki, jeune femme sikh étant née sur le sol anglais. Un parfait exemple de contraste, elle qui souhaite se détacher de toutes ces coutumes auxquelles sa famille reste fortement imprégnée. Des tensions se créées, l’incompréhension s’installe et les liens se brisent.



Nikki, vingt-deux ans, s’ennuie dans son travail. Serveuse dans un bar croulant sous les dettes, elle a préféré plaquer ses études de droit dès la fin de sa première année. Un avenir tout tracé selon son père, mais qui n’aura pas fait le bonheur de sa fille. Traînant sa peine dans la grisaille londonienne, elle se rend un jour à Southall, quartier où réside une forte communauté indienne, à la demande de Mindi, sa sœur aînée. Cette dernière reste ancrée dans les traditions et souhaite un mariage arrangé. Pour cela, elle a concocté une petite annonce à accrocher sur un panneau d’affichage, près de l’entrée du gurdwara, lieu de culte des sikh. C’est à cette occasion que Nikki trouvera, au détour d’un regard, une offre d’emploi pour un poste d’animatrice concernant des cours d’écriture. Le début d’une histoire qui va radicalement changer son regard sur sa communauté. Ses élèves seront de petites mamies pendjabies, toutes veuves, et ce fossé entre générations sera le vecteur de folles histoires.



Emprunt de légèreté donc, mais aussi de sensibilité, ce roman est touchant car il montre du doigt des normes qui, d’un point de vue européen, peuvent paraître absurdes et complètement obsolètes. L’auteure apporte une touche de féminisme sans pour autant faire passer le message de force ; le sujet est traité avec une pincée d’humour, et les discours de quelques veuves m’ont fait vriller les nerfs par moments. Et puis, pour conclure, la place des textes érotiques ! C’est fun, ça rajoute du piquant et ça fait bien rigoler. Comme quoi, drapées de leur salwar-kameez blanc, ces femmes ont l’œil lubrique et une imagination débordante ! Y a pas d’âge pour ça, et heureusement !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki est une jeune femme d'une vingtaine d'année. Ayant abandonnée ses études de droit, elle travaille dans un pub en tentant de savoir vers quelle voie se diriger. Cette liberté et cette émancipation surprend sa famille, étant donné qu'elle est de religion sikhe. La jeune femme doit donc composer à la fois avec ses envies de liberté, mais aussi l'éducation qu'elle a reçu et les attentes de sa famille.

Un beau jour, pour rendre service, elle va déposer une annonce au temple de Southall car sa sœur souhaite faire un mariage arrangé. Là-bas, Nikki tombe sur une annonce : on cherche une enseignante pour donner des cours d'écriture créative à des femmes Siks. Elle saute sur l'occasion et y est embauchée. Sauf, qu'une fois arrivé là-bas, elle se rend compte que c'est pour donner en réalité des cours d'écriture à des femmes analphabètes et mal-à-l'aise avec l'anglais...

Faisant mauvaise fortune bon cœur, Nikki commence à donner ces cours et – de fil en aiguille – ces femmes vont se révéler, lui faire confiance, et vont commencer à partager des histoires. Des histoires sur elles, mais surtout des histoires érotiques et amoureuses. Car il ne sera pas dit qu'on ne peut pas être veuve ou de religion sikhe et ne pas apprécier l'érotisme !

Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un livre qui me tentait énormément, déjà à cause du titre qui interpelle mais surtout à cause du résumé. Et, après lecture, je ne suis pas du tout déçue !

Dans ce livre, nous avons affaire à une belle brochette de personnages, à commencer par Nikki, une jeune femme indienne qui vit à la façon anglaise et qui se sent en décalage avec son peuple ; mais aussi sa mère et sa sœur ; les femmes qui font partie du club d'écriture... C'était un roman qui tourne autour des femmes, féministe, et qui est très délicat et très bien traité. Le roman se passe au Nord de Londres, dans la communauté Indienne. C'est donc à la fois familier et dépaysant, j'ai appris énormément de choses, sur leurs coutumes, leur religion, leurs manières de vivre... C'est palpitant ! Et lorsqu'on découvrir ces veuves, on a droit à toutes sortes d'histoires : comment elles en sont arrivées là, comment elles vivent, ce qu'elles souhaitent. La plupart ont eu une vie assez dure, et leur rapport aux hommes est très différents de notre culture. Mais, peu à peu, elles vont se libérer, libérer leurs voix et leurs envies. Et tout cela est traité avec beaucoup de subtilité et d'humour, on ne tombe jamais dans le vulgaire ou l'irrespectueux, au contraire !



(Voir mon avis complet sur mon blog.)
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un roman qui mêle traditions littéraires orientales et occidentales pour une comédie sociale drôle et émouvante autour de la communauté sikhe de Londres. Derrière l'humour et l'érotisme des récits des veuves, des thèmes très durs, les mariages forcés, les crimes d'honneur, la soumission des femmes... Une galerie de personnages très réussie, attachants et drôles, en quête de liberté et de bonheur.
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