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Critiques de Balli Kaur Jaswal (141)
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Avec un tel titre, le lecteur pourrait s'attendre a une lecture légère, mais c'est loin d'être le cas.



Au sein d'une communauté indienne de Londres, nous suivons un groupe de veuves venues se retrouver pour discuter et partager dans l'atelier d’écriture de Nikki, loin des hommes.



Au commencement, une confrontation s'exerce entre deux modes de vie: d'un côté, celui de ces veuves analphabètes qui restent attachées à leur tradition et leur réputation et de l'autre, nous avons Nikki, jeune londonienne d'origine indienne qui est beaucoup plus indépendante et moderne. Ces femmes semblent accepter sans broncher les mariages arrangés qui perdurent encore aujourd’hui, les violences conjugales et le patriarcat.



Mais, grâce à ce club d'écriture, ces femmes se libèrent des pressions exercées par le quartier "Little India", permettant de dédramatiser la situation. Les femmes s'ouvrent, partagent leur rêve, leur fantasme et leur espoir. Cet enseignement va permettre par la même occasion à Nikki de renouer avec ses origines.



Un roman drôle, qui ne tombe jamais dans le vulgaire. Un bel aperçu de la condition de la femme. A lire avec un chai off course !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un roman très original pour évoquer la condition de la femme à travers un atelier d’écriture où les récits sensuels de femmes analphabètes se mêlent pour raconter leurs désirs mais aussi tout ce que la tradition ne leur a pas permis d’être.


Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce roman au titre accrocheur est beaucoup plus que ce que l'on pourrait croire. Certes, il y a de petites histoires croustillantes racontées par ces veuves Sikhe, mais on ne tombe jamais dans la vulgarité et c'est traité avec beaucoup d'humour.

Nikki,jeune anglaise diplômée d'origine Sikhe, se retrouve à donner des cours d'anglais à un groupe de veuves pour la plupart analphabètes. Ces femmes qui sont souvent à Londres depuis plus de 20 ans et qui ne parlent toujours pas anglais sont surtout là pour sortir de la solitude que leur impose leur état de veuve. Balli Kaur Jaswal en nous croquant des personnages attachants aux caractères variés et complexes nous fait réfléchir sur le statut de la femme dans la communauté sikhe et sur le poids des traditions. Elle nous permet de mieux comprendre ces femmes parachutées dans la culture occidentale.A ces réflexions s'ajoute une enquête sur le drame qui a amené une jeune femme à s’immoler par le feu. Un autre thème est celui du mariage arrangé qui semble perdurer jusque dans les classes éduquées de cette communauté.

Dans ce roman tendre Balli Kaur Jaswal qui connaît très bien son sujet, nous montre qu’il est toujours possible d’agir, même avec de faibles moyens, pour aider des femmes à se dépasser et sortir du carcan culturel imposé par les hommes et une tradition séculaire.

J'ai passé un très bon moment avec ce groupe de veuves Sikhes. C'est un excellent livre pour les vacances. C'est facile, on rit beaucoup. Ce n'est pas superficiel car derrière il y a tout le désarroi de ces femmes transplantées dans une autre culture mais restant sous le joug d'habitudes ancestrales.

Leur expédition dans un pub restera pour moi un grand moment d'anthologie!

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Très bon roman sur la communauté indienne et plus particulièrement sikhe de Londres, vu par le biais d'un pseudo cours d'alphabétisation qui devient vite un lieu de rencontres et de partage entre femmes du quartier de Southall dit "little India".

En effet, il s'agit dans ce roman de tranches de vie de femmes britanniques d'origine indienne, de tout âge, de leurs désirs, de leurs frustrations dans un monde régi par les hommes, mais aussi de leurs espoirs, leurs occupations, dans une communauté où les tentatives de modernisation ne sont pas toutes bien vues.

On retrouve, dans cette histoire très bien racontée d'une écriture fluide et très imagée, le cosmopolitisme de Londres, ses quartiers très différents, et cette communauté sikhe qui m'est peu familière et qui est pourtant très présente au Royaume Uni.

Les points forts de ce roman, ce sont les personnages de femmes, très attachants, ainsi que l'opposition (a priori) entre la jeune animatrice d'origine indienne, qui s'est émancipée de sa famille et semble résolument moderne bien qu'attachée à certaines valeurs, et ses élèves, mariées ou veuves, respectueuses de leurs traditions mais lucides sur les limites et les contraintes principalement posées par certains hommes de leur communauté. Ces différentes manières de vivre donnent lieu à de savoureuses discussions, et à l'écriture en grand secret d'histoires érotiques qui permettent à chacune d'exprimer sentiments et désirs.

On ressort de ce roman le sourire aux lèvres, la tête pleine d'odeurs de marché aux épices, de traditions, de rires de femmes, de secrets inavouables, de complicité...Bref, on passe un très bon moment qui donne très envie de visiter ce quartier à l'ouest de Londres.

Un dépaysement total.

Un livre à lire si vous vous intéressez à Londres, à sa communauté indienne sikhe, ou/et aux belles histoires de femmes.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions le cercle de Belfond pour la découverte de ce très bon roman.

#LeClubDesVeuvesQuiAimaientLaLittératureérotique #NetGalleyFrance
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Dans l'intimité de la communauté indienne , vu du côté féminin

*

J'ai choisi ce roman, non par le titre qui fait sourire, mais plutôt par son résumé qui promet une lecture engagée sur la place des femmes indiennes en Occident, partagées entre les traditions et le désir de liberté.

Alors, oui, le mot "érotique" est un des thèmes de ce livre mais pas le seul!

Lors de mon voyage en Inde , au Rajasthan, j'ai visité la communauté sikh à New Delhi. Cette culture me fascine.

*

On entre dans l'intimité de ces femmes , toujours avec pudeur et respect. Une histoire comme tant d'autres, une communauté enclavée en Occident (ici à Londres) qui reproduit les mêmes traditions, les mêmes schémas. Alors, oui, en tant qu'occidentale, j'ai parfois grincé des dents. Il est difficile de comprendre pourquoi ces femmes se soumettent à leur mari, aveuglément. Pourquoi elles acceptent la violence et se taisent.

Et puis, j'ai souri (et approuvé) leurs séances de groupe d'écriture où, sans le regard masculin (et englobant toute la communauté et la bienséance), elles se "lâchent", racontent leurs ébats dans l'alcôve, leurs fantames inavoués.

Nikki, l'indienne moderne et émancipée est l'animatrice de ce groupe. Elle qui a été élevée dans des règles strictes et qui ose se rebeller, va , à son insu (et aussi sa curiosité) lever le voile sur des pratiques secrètes et dangereuses.

*

Une intrigue qui twiste l'ensemble. Quoique les nouvelles érotiques (en italique dans le roman) pimentent et dédramatisent ce sujet si grave. A savoir les femmes pendjabi et leur désir d'émancipation dans un monde en mouvement.

*

Une ode à la vie, un texte fort , des femmes entières qui se battent.

(les hommes aussi peuvent y jeter un oeil ; cela pourrait leur donner des idées :) quand on sait que le fameux Kamasutra est né en Inde.....)



A noter, l'auteure est indienne, d'origine pakistanaise. Ce n'est donc pas un hasard si elle a choisi ce sujet si engagé. Ce roman a été choisi par le club de lecture de Reese Witherspoon.

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki est une jeune femme d’une vingtaine d’années d’origine Sikh qui vit à Londres, elle a abandonné ses études et travaille pour l’instant dans un pub. Un jour, alors qu’elle rend service à sa sœur, elle va tomber sur une annonce qui recherche une enseignante pour un cours d’écriture. Nikki saute sur l’occasion mais n’a pas compris que ce qu’elle pense être de l’écriture créative est simplement un cours d’apprentissage de l’écriture pour des femmes presque toutes analphabètes. De plus, elles sont plus là pour parler, raconter leurs histoires qu’autre chose…



J’ai pris l’habitude de ne jamais être déçu par la collection du Cercle Belfond et c’est encore une fois le cas, je pense que c’est même un de mes titres préférés. J’ai tout de suite été attirée quand j’ai vu que ce titre faisait parti de la collection et aussi grâce à la couverture magnifique et très attirante, je remercie donc très chaleureusement Netgalley et les éditions Belfond pour cette lecture.



Ce roman nous plonge dans la véritable petite partie de l’Inde qui se trouve au cœur de Londres. C’est un monde de tradition, régenté par les hommes et la religion.

Nikki est indépendante et vit un peu en marge de sa famille et surtout de sa culture. Elle a une sœur qui elle s’inscrit beaucoup plus dans la tradition. Cette dernière en a assez d’être seule et veut se marier, cela de façon traditionnelle : elle va rechercher un mariage arrangé. Nikki a beaucoup de mal à comprendre cela même si c’est chose courante là d’où elle vient.



Les femmes qui vont bénéficier des cours de Nikki sont des veuves à l’apparence respectable et calme mais elles sont aussi pleines de vies et drôles. Elles portent un voile blanc et sont silencieuses car elles sont enfermées dans leur statut. Elles doivent toujours faire profil bas, ne pas se faire remarquer et se soumettre aux hommes. Mais elles veulent aussi rester femme et entre elles, elles se lâchent et peuvent se montrer survoltées, tout cela grâce à leurs histoires. Ces histoires sont érotiques et c’est ce qu’elles ont envie de raconter, car ce n’est pas parce qu’elles sont veuves qu’elles n’y pensent plus. Elles aussi ont des désirs et des besoins, quoi qu’en pensent les hommes à qui elles n’ont plus le droit d’adresser la parole, elles restent femme.

Pour mon avis complet: https://chronicroqueusedelivres.wordpress.com/2018/06/05/le-club-des-veuves-qui-aimaient-la-litterature-erotique-balli-kaur-jaswal/
Lien : https://chronicroqueusedeliv..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce roman m'a permis de découvrir la "Little India" de Londres : le quartier de Southall. L'histoire se déroule à notre époque et fait écho à de nombreux sujets d'actualité : l'emprise de la religion, la toute puissance des hommes considérée comme naturelle dans certains milieux et la parole féminine qui peine souvent à s'exprimer.

Nikki, jeune femme de 23 ans, se définit comme un mélange Orient-Occident. Sa famille, de religion sikhe, est originaire du Penjab et garde des liens très forts avec l'Inde. Mindi, la soeur aînée de Nikki, éprouve moins de difficulté à se couler dans le moule traditionnel. A vingt-cinq ans, ses études d'infirmières terminées, elle envisage avec beaucoup de pragmatisme un mariage arrangé. Pas question pour elle cependant d'accepter n'importe quel prétendant ! Mais elle n'a rien contre le fait que les femmes de sa communauté soient à la manoeuvre pour lui trouver un bon parti. Leur père, ayant succombé deux ans plus tôt à un infarctus, Mindi et sa mère semblent désireuses qu'un homme " protège" à nouveau leur foyer.

Nikki s'est affranchie des siens dans la douleur. La jeune femme vit à Shepherd's Bush, seule dans un petit appartement au dessus du pub miteux où elle est employée comme serveuse. Son père n'a pas supporté qu'elle arrête ses études de droit et une violente dispute l'a précipitée en dehors du cercle familial et de sa "zone géographique" habituelle. Elle s'enflamme pour toutes les manifestations qui défendent les droits des femmes et s'agace du servive à rendre à Mindi. Sa soeur souhaite que Nikki se rende au temple à Southall pour punaiser sa recherche de l'époux idéal sur le panneau d'affichage MARIAGE. Arrivée au temple, elle tombe sur une petite annonce. L'association communautaire sikhe cherche une animatrice pour un cours d'écriture. Celui-ci permettrait aux femmes de raconter leur histoire et l'atelier se terminerait par une anthologie des meilleurs travaux. Le coeur de la jeune femme bat la chamade. Elle y voit le moyen d'aider les femmes de sa communauté à s'exprimer.

Cet atelier va se révéler surprenant à de nombreux égards, passant d'un cours d'alphabétisation à l'écriture de contes érotiques. Les participantes sont des veuves, réduites à n'être plus que des "fantômes" en blanc dans le quartier. Nikki ne va pas leur apprendre grand chose, simplement leur offrir, sans même l'avoir souhaité, un lieu où elles pourront s'épancher, décrire leur mariage et évoquer sans fard le désir féminin. La jeune femme, au contact de ses "élèves", va à la fois renouer avec ses origines et s'effrayer de l'envers du décor. Au nom de l'honneur, de la religion ou du simple fait d'être un homme, des horreurs sont commises dans le quartier. Des meurtres parfois.

Balli Kaur Jaswal tisse une réelle intrigue, son récit n'est pas que militant. Il est ponctué des "contes érotiques" inventés par les veuves et des réactions engendrées par la lecture de ces derniers, entre gêne, gloussement et nostalgie. Les personnages sont nombreux, bien croqués, et les descriptions du quartier indien donnent une furieuse envie au lecteur de s'y promener et de s'arrêter quelque part pour boire un chai.



Une lecture très plaisante
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki est une jeune femme sikh qui a quitté le domicile familial après la mort de son père pour mener une vie indépendante. Pour le moment, elle ne sait pas encore quel chemin va prendre son avenir professionnel, aussi pour faire bouillir la marmite, travaille-t-elle dans un pub. Quand elle voit la petite annonce qui cherche une enseignante, elle se dit qu’elle tient là l’occasion de sa vie. Elle va pouvoir animer un atelier d’écriture… Mais dès son premier contact avec les femmes qui rejoignent le cours, Nikki comprend tout de suite son erreur. Ces dames sont toutes des veuves, la plupart analphabètes et apprendre à lire leur semble bien morne. Ce qu’elles veulent c’est raconter des histoires, et si possibles épicées. Un peu contre son gré, Nikki se retrouve à transcrire les récits imagés de ces dames, en sachant qu’elle risque de fâcher bon nombre de gens, en passant par Kulwinder la femme qui l’a embauchée et un groupe de Frères, de jeunes sikhs qui se sont autoproclamés gardiens de la vertu de leur mère, sœur, cousine, etc. Parallèlement à ces réunions où les dames rivalisent d’imagination, Nikki va s’intéresser à la mort de la fille de Kulwinder qui l’intrigue. On dit qu’elle s’est suicidée mais pourquoi surveille-t-on les faits et gestes de Kulwinder, qui est celui qui suit Nikki dans la rue ?

J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman qui allie à la fois drôlerie, tendresse et drame. Même si ces femmes sikhs vivent en Angleterre, elles restent soumises aux conventions, aux pressions de leur entourage, du quartier. Les histoires qu’elles racontent entre elles durant le moment du cours, leur permettent de braver les interdits (les récits parlent de rencontres et de sexe), les contraintes et la solitude que bon nombre d’entre elles vivent. C’est aussi un pied de nez à ces Frères qui imposent leur morale. Kulwinder, elle-même, au départ outrée quand elle apprend la teneur du cours, s’aperçoit qu’elle a bien tort d’empêcher ces femmes de s’adonner à ce plaisir qui ne regarde qu’elles-mêmes. Elle en vient à les lire, ces nouvelles olé, olé, ce qui la rapproche de son mari et les amène enfin à évoquer la mort de leur fille, sujet tabou entre eux depuis la tragédie. Kulwinder, aidée par Nikki va enfin envisager qu’elle puisse demander justice pour sa fille. Le roman est émaillé de ces petites histoires coquines, ce qui permet aux lecteurs et lectrices d’apprécier l’imagination des veuves. La romance pour émanciper les esprits, quelle belle idée ! Je vous recommande ce roman que j’ai pu découvrir grâce aux Editions Belfond et Netgalley.


Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Pas un coup de coeur mais un bon moment de lecture, même si le rythme assez lent. Par contre, j'ai trouvé intéressante la peinture de cette communauté qui tente de conserver ses traditions orientales au milieu de notre occidentalité. Ces femmes sont touchantes.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Merci à Netgalley et au Cercle Belfond pour cette lecture pour le moins étonnante. Cela fait quelques temps que je m’intéresse de près à cette collection qui me fait découvrir des titres forts. Celui-ci ne déroge pas à la règle, j’ai adoré et ce pour plusieurs raisons que je vais développer ici.



Mais tout d’abord allons à la rencontre de Nikki, jeune femme de 22 ans qui se cherche professionnellement. Elle a été élevée dans une famille indienne assez traditionnelle et stricte. En fuyant le domicile parental, elle s’offre une indépendance et une liberté qu’elle revendique et dont elle est fière. Féministe dans l’ame, elle se bat pour ses idées. Alors quand elle se retrouve face à ses femmes indiennes bien décidées à écrire des histoires érotiques elle ne peut que les aider. Ces femmes, soumises à leur mari de leurs vivants, vont se révéler en s’affirmant. Leur imagination est très fertile pour des femmes emprisonnées dans les traditions. Grace à ce groupe, elles vont se libérer et se laisser aller sans jamais tomber dans la vulgarité. Nikki va leur apporter une touche de modernité et un regard plus neuf sur leur statut de femme.



L’auteure véhicule ces idées féministes avec beaucoup de légèreté mais surtout d’humour. Qu’est ce que j’ai ri ! Ces femmes sont entières et vraies. Elles sont se livrer sans artifice et partager des pans de leur histoire. C’est une ode à la vie, une histoire de femmes qui doivent se battre pour l’égalité. C’est un roman engagé qui nous fait rentrer dans l’intimité de toute une communauté avec ses règles et ses coutumes.



L’auteure intègre à son récit quelques intrigues secondaires qui m’ont tenue en haleine. Mariages arrangés, harcèlements, morts suspectes… A travers ce roman, l’auteure pointe du doigts des pratiques et des façons de penser encore d’actualité dans certaines sociétés. Un roman fort porté par une plume fluide et des personnages hauts en couleur.



Le titre peut prêter à sourire. Les fantasmes de ces femmes ne sont qu’un prétexte à évoquer des sujets beaucoup plus lourds. C’est définitivement un roman de femme. Une quête d’indépendance et d’émancipation. L’humour permet de dédramatiser et de détendre l’atmosphère. Une belle leçon de vie !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Née à Singapour, Balli Kaur Jaswal a passé sa vie entre le Japon, la Russie, les États-Unis et l'Europe. Premier de ses romans publié en France, Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique a rencontré un fort succès lors de sa publication internationale et a été sélectionné par Reese Witherspoon pour son fameux book club.

Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est bien plus profond que ce que son titre laisse paraître. C’est un roman original et engagé qui fait réfléchir sur la place des femmes orientales en Occident.

Tiraillées entre leurs traditions ancestrales et leurs libertés individuelles, les femmes de ce club débridé vont choisir de s’affirmer et de vivre librement quand d’autres vont rester ancrés dans les traditions et porter au pinacle l’honneur de leur famille et de leur communauté.

Entre honneur et horreur, Balli Kaur s’insinue habilement dans les interstices d’un acte barbare qui affecte un large éventail de cultures, de communautés, de religions et d’ethnies. Si elle possède l’art et la manière de créer des personnages crédibles et attachants, elle condamne néanmoins sans appel ces meurtres perpétrés aujourd’hui encore dans de nombreux pays du monde.

Développée avec humour et légèreté, son intrigue est une dénonciation du modèle patriarcal et un rejet pur et simple de cette culture de violence et de contrôle des femmes. Les mariages forcés, les violences conjugales, l’assujetissement et la soumission psychologique et matérielle des femmes à leur mari sont autant d’exemples au service du maintien du conservatisme oriental. Tout au long du roman, on le voit, cette subordination des femmes conduit à des situations de déférence, de dépendance et de pauvreté. C’est profondément révoltant !

Même s’il faudra encore beaucoup de temps pour changer des attitudes aussi profondément enracinées, Balli Kaur Jaswal reste optimiste et positive. Loin de plomber les espoirs, elle prouve avec Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique qu’il est possible d’agir, même à très petite échelle, pour améliorer le statut et la place des femmes dans la société. Son roman d’empowerment est particulièrement éclairant, stimulant et mobilisateur ! Une magnifique leçon de tolérance et un espoir pour toutes les femmes du monde, qu’elles soient de culture orientale ou occidentale !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture surprenante. Dans "Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique" on trouve bien plus que ce à quoi l'on s'attendait.



On découvre donc Nikki, jeune anglaise d'origine indienne, désespérée, en recherche de travail. Quand l'opportunité d'enseigner à des femmes sikkhe se présente, elle saute sur l'occasion. Car ces femmes illettrées ont des idées bien arrêtées sur ce qu'elles veulent et le cours d'alphabétisation prend très vite un autre tour.



Ce roman est attachant parce qu'il permet de connaître toutes sortes d'émotions. Bourré d'humour et de quiproquos, il se révèle bien plus bien plus que cela. Car sous des dessous humoristiques, l'auteur décrit la commauté sikkhe de Londres avec beaucoup de tendresse. Se plaçant du point de vue des femmes, et décidant de "secouer les idées reçues", il questionne sur le rôle des femmes dans cette culture et leur envie d'évolution.



Au travers de personnages hauts en couleurs, il va les aider à trouver au fond d'elles, le courage, la force et la détermination nécessaire pour oser prendre la parole, dans une société très hiérarchisée. En s'attaquant à la littérature érotique, elles démontrent que leur modernisme et leur capacité d'imagination sont sans limite, pour notre plus grand plaisir.



Tout cela va livrer ainsi quelques scènes "cultes" comme l'équipée dans le pub ou le premier cours d'écriture.



Merci donc pour cette lecture pleine de finesse et de découverte qui a su beaucoup me faire rire !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

C'est un autre monde, une autre culture où honneur et transmission sont indissociables que j'ai découvert dans ce roman abordant la communauté indienne sikh de Londres. Ici le poids de la famille est pesant et les hommes ont tout pouvoir. le cours d'écriture proposé par Nikki devient vite pour les veuves du quartier un endroit pour aborder leur vie et leurs fantasmes. C'est un moyen aussi de s'éloigner du joug familial. Mais les hommes veillent...j'ai passé un bon moment avec ce roman à l'écriture fluide, à l'histoire prenante et aux personnages attachants, partagés entre leurs 2 cultures. Une réussite ! Merci à netgalley et à l'éditeur pour cet envoi en avant première dans le cadre du challenge Netgalley.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki est une jeune Londonienne d’origine sikh. Elle abandonne ses études de droit et travaille dans un pub en attendant de trouver sa voie. Seulement, la jeune femme doit porter le poids de sa décision vis à vis de sa famille, très conservatrice qui désapprouve son besoin d’émancipation. Elle quitte la maison familiale pour s’installer seule et dans la foulée trouve un emploi d’animatrice d’atelier d’écriture dans le centre communautaire hindou. Nikki n’est pas au bout de ses surprises quand elle se rend compte que ses élèves sont des veuves qui veulent raconter et améliorer les histoires érotiques qu’elles imaginent.



J’ai bien aimé cette lecture qui m’a fait sourire mais aussi réfléchir. Le premier élément qui nous fait apprécier ce texte est son humour. Ces dames, gardiennes de la tradition et des valeurs de leur communauté, se dévergondent le temps d’un atelier. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ont une imagination très fertile. Le lecteur découvre les récits de ces femmes, en même temps que Nikki qui ne sait plus où se mettre. Des histoires d’amour délurées et sans tabous entre des maris et leurs femmes, ou encore des histoires d’infidélités et de rencontres hors mariage.



La relation que Nikki va tisser avec ces femmes est attendrissante et les ateliers leur apportent un instant de liberté tant convoité. Toutefois, Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique n’est pas seulement un titre fait pour nous faire passer un bon moment en compagnie de ces veuves délurées, c’est aussi une réflexion sur le statut de la femme et le poids des traditions qui peuvent vite devenir étouffantes au sein des communautés hindoues. Cela peut s’appliquer à toutes les sociétés traditionnelles qui exigent à ses membres d’effacer son individualité au profit du groupe.



Nikki ne se conforme pas à ce que l’on attend d’elle. Elle ne veut pas se trouver un mari et respecter les traditions qui bafouillent souvent les droits de la femme. Féministe dans l’âme, elle n’a pas pour autant envie de renier ses origines mais plutôt de trouver un juste équilibre entre modernité et traditions. D’ailleurs, à travers les histoires des veuves de l’atelier et le secret qui doit entourer leur activité, le lecteur ressent ce malaise autour de la sensualité et la sexualité des femmes dans cette communauté. Jeune, âgée ou veuve, la femme doit être un ornement dans un foyer. Se taire, ne pas exprimer ses désirs et assouvir les désirs des hommes sans rechigner.



Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un roman où l’on retrouve de la légèreté à travers les récits érotiques de veuves en quête de liberté mais également une réflexion sur le statut de la femme dans les communautés hindous et le poids des traditions qui peut vite déraper en violence, crime d’honneur, etc. J’ai bien aimé cette lecture, drôle, engagée et féministe.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Lorsque j'ai vu que Reese Witherspoon avait choisi ce livre dans le cadre de son club de lecture j'ai su qu'il fallait que je lise ce livre, lorsqu'en plus j'ai appris que la collection Le Cercle des éditions Belfond allait publier ce livre, j'ai été encore plus impatiente de le découvrir !



Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un savant mélange entre la comédie et le drame, entre une satire et une tragédie. Balli Kaur Jaswal dépeint avec talent les mœurs et le poids des traditions indiennes sur les femmes. Des traditions qui sont parfois traitées avec humour mais qui parfois empêchent une parole libérée, une liberté de mouvement. C'est ainsi que Nikki, l'héroïne, représente cette jeune femme moderne qui allie la connaissance des traditions et la volonté de liberté.



Ce roman est ainsi composé de différentes histoires, de différents points de vue. Il y a l'histoire de Nikki qui va animer ce club d'écriture qui deviendra progressivement un groupe de partage d'histoires érotiques. Ces histoires représentant le moyen -pour ces veuves écartées de la vie sociale- de se sentir revivre, de faire parler leurs fantasmes malgré le danger d'en parler, malgré le regard des autres.



Ce roman est aussi l'histoire d'un drame : la mort tragique et mystérieuse de la fille de Kulwinder. Cette dernière est l'autre "héroïne" de cette histoire. Une femme habitée par les traditions mais qui souhaite d'une certaine manière se repentir de ne pas avoir su aider, soutenir sa fille (et ce en aidant les femmes de sa communauté). Une fille morte dans des conditions suspectes. Une mort qui va devenir un des éléments essentiels de l'intrigue.



J'ai adoré ce roman du fait des personnages qui sont très émouvants; du fait de ce mélange bien pensé, bien dosé entre le drame et la comédie; du fait de ce message féministe qui est si important. Une lecture qui permet de rire, de pleurer et d'apprendre sur une culture.



En définitive, je recommande vivement ce livre qui a été une formidable découverte !
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J’ai vraiment adoré ce livre qui est bien plus que ce qu’annonce le titre. C’est un roman féministe, engagé et qui m’a fait ouvrir les yeux sur une communauté que je connais vraiment très mal: la communauté indienne à Londres et plus particulièrement la communauté pendjabe. C’est une communauté très traditionnelle où la place de la femme est assez rétrograde. On la découvre à travers plusieurs points de vue et notamment celui de Nikki, née en Angleterre, son mode de pensée est beaucoup plus occidentalisé mais elle se tient en marge de sa communauté.



Du côté des personnages, j’ai au début eu un peu de mal à repérer qui était qui parmi les veuves mais je m’y suis fait. Ces veuves sont étonnantes et malgré la différence de culture, elles montrent leur féminité et tout simplement leurs envies de femme lorsqu’elles expriment leurs fantasmes. Nikki est un personnage attachant, elle a du caractère même si j’ai trouvé qu’elle se laissait un peu chahuter par les veuves. Mais ça fait plaisir de voir son implication et de la voir s’épanouir. Ce n’est pas un roman exclusivement féminin, mais les femmes ont une belle place.



Du côté de l’histoire, j’ai été surprise de découvrir une intrigue qui va bien au-delà de ce club d’écriture qui devait être un cours d’alphabétisation. C’est l’histoire de toute une communauté, des non-dits et des injustices faites aux femmes mais aussi aux hommes. Je suis vraiment curieuse de savoir ce qui est vrai et ce qui relève de la fiction, mais j’ai malheureusement l’impression que c’est inspiré très fortement de la réalité.



C’est donc un roman qui va bien au-delà de ce qu’annonce le titre qui prête à sourire. Alors oui, nous avons quand même de la littérature érotique qui permet de détendre l’atmosphère et qui personnellement m’a bien fait sourire. Mais l’essentiel est dans le message que fait passer le livre et j’espère vraiment qu’il y a quelque part une Nikki qui aide les femmes à s’émanciper.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

J’ai hésité en voyant passer la couverture de ce livre. Le titre peut faire penser qu’on va lire un roman façon 50 nuances de grey, mais c’est loin d’être le cas. Ce roman fait du bien, il est utile et j’ai appris plein de choses.



Banlieu de Londres, Nikki jeune serveuse dans un bar trouve un poste pour mener un atelier d’écriture au sein de la communauté indienne. Dès la première séance elle constate une méprise: il s’agit d’apprendre à lire et écrire à des veuves qui maîtrisent uniquement le penjabi. Les cours prennent alors une drôle de tournure, quand au lieu d’apprendre l’anglais, les veuves se mettent à parler désirs, passions et décident de rédiger des nouvelles érotiques. En parallèle, Kullwinder, qui a embauché Nikki veille au grain. Qu’est ce que j’ai pu détester ce personnage: dure, sèche et méprisante. Puis on apprend à la connaître, elle a vécu un drame qui la hante et dont elle ne se détache pas. On comprend alors un peu mieux cette femme dont le rôle va être essentiel à l’histoire.



Ce roman nous parle de la communauté indienne en Angleterre. La difficulté à s’intégrer, le respect des coutumes indiennes dans un pays occidental et surtout la difficulté des femmes dans cette communauté dirigée par des hommes. J’ai aimé le contraste entre Nikki, femme libérée, audacieuse et moderne et sa soeur, plus fidèle aux traditions, qui cherche un mari acceptable et soucieuse de l’image qu’elle va donner d’elle. Les personnages des veuves sont très intéressants car chacune par son histoire, ses épreuves montre en même temps ses richesses et ses forces. Par contre j’avoue que par moments je m’emmêlais les pinceaux parmi toutes ces femmes.



Au final, les histoires érotiques ne tiennent pas la place centrale dans le roman. Elles sont un prétexte à parler, à se libérer, à sortir de l’ombre. Puis on peut noter que rien n’est jamais vulgaire, tout est douceur et sensualité. Je m’attendais à lire un roman feel-book, mais c’est plus que cela. C’est un véritable portrait de la société indienne d’Angleterre qui nous est dépeint, on déambule au coeur de southall, la little india londienne. Le roman prend même une tournure quasi policière quand Nikki se mêle d’une affaire qui ressemble à un crime d’honneur. J’ai beaucoup aimé ce roman, très loin de mes habitudes de lecture. Encore une fois cette collection du cercle chez Belfond sait me surprendre par la richesse et la diversité des titres proposés.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce roman au ton volontairement léger, est bien plus profond qu'il n'y paraît. En effet, grâce à une (belle) brochette de personnages féminins attachants, Balli Kaur Jaswal propose une véritable réflexion sur la place de la femme dans la société et dans les différentes cultures. Sur la difficulté d'intégrer une nouvelle culture sans renier la sienne et ses valeurs. Sur la difficulté de faire des choix à contre-courant par rapport à son éducation. Sur la difficulté des hommes de lâcher prise. Sur l'importance de la communauté.



L'auteur, d'origine singapourienne, a vécu dans des pays très différents (Japon Etats-Unis, Russie...) et c'est une véritable force puisqu'elle a pu mettre son expérience personnelle au service de son fabuleux récit, avec une certaine simplicité. Elle nous conte ainsi les différents choix possibles, les sujets aussi essentiels qu'importants, sans jamais donner de leçons à personne.



Un peu long à démarrer, ce roman se lit ensuite d'une seule traite et on comprend pourquoi Reese Witherspoon l'avait choisi pour l'un de ses book club.

 


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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Dès la première page, le ton est donné : « Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique » s’inscrit dans un mélange Orient-Occident. Une fusion qui commence avec les deux filles de la famille Grewal.



Nikki est une jeune fille de 22 ans, moderne, qui fume et qui souhaite vivre sa vie comme elle l’entend. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à s’opposer à son père qui voyait en elle une future avocate. Nikki est indépendante, elle a préféré fuir le domicile familial pour être libre. Elle travaille dans un pub, a un appartement et se débrouille comme elle peut. Nikki veut faire ce qu’elle veut, le seul problème, c’est qu’elle ne sait pas exactement ce qu’elle veut !



Tout le contraire de sa sœur, Mindi. Agée de 26 ans, Mindi est infirmière et vit toujours avec sa mère, -leur père étant décédé deux ans auparavant. Elle rêve du prince charmant et aspire à un mariage arrangé. En tant qu’aînée et pensant faire plaisir à leur mère, Mindi veut trouver un bon mari qui pourra aussi les aider financièrement. Ce à quoi s’oppose fermement Nikki, considérant les mariages arrangés comme une entrave à la liberté et une régression. Alors qu’elle est dépêchée par sa sœur de déposer une annonce au temple de Southall, quartier où vivent grand nombre de sikhes, Nikki est loin d’imaginer que c’est une autre annonce qui va bousculer sa vie.



En répondant à cette offre d’emploi, apparemment innocente, de cours à donner à des femmes indiennes, Nikki ne s’attend pas à trouver un groupe de veuves qui ne souhaitent pas apprendre l’anglais mais bel et bien libérer leur parole. Que ce soit Arvinder, Preetam ou encore Sheena, ces femmes, dont la plus jeune est à peine âgée de 36 ans, sont cantonnées à leur statut de veuves. Elles doivent toujours paraître éplorées, s’habiller avec un « salwaar-kameez » blanc, couleur qui définit leur statut de veuves, et surtout elles n’ont plus le droit d’être en contact avec des hommes. Comment alors continuer de vivre lorsque la communauté sikhe considère que votre statut de veuve vous condamne à une solitude éternelle ?



Ce cours avec cette jeune femme d’origine pendjabi mais tellement occidentale est l’occasion pour elles de n’être plus considérées comme des veuves, de ne plus être enfermées dans leur statut mais de redevenir des femmes. Malheureusement, les traditions sont omniprésentes, et même en vivant dans un pays occidental et moderne, ces femmes sikhes ne doivent pas déroger à certaines règles.



J’ai trouvé que ce roman prenait de l’épaisseur dans la seconde moitié du récit. Car plus les veuves se dévoilent, plus elles mettent en avant la vie dans la communauté, les règles à accepter, l’honneur à respecter. L’histoire parallèle qui raconte le destin de Maya (fille de la patronne de Nikki) témoigne parfaitement de cette existence dictée. Un monde avec lequel Nikki est moins familière. Ses parents se sont choisis, aimés, ont fait des études et ont laissé leurs filles libres de leur choix, ce que la jeune femme comprendra tardivement. Avec ces femmes, Nikki comprend que si elle, a le choix, ce n’est pas le cas pour toutes. Et elle va vite l’apprendre à ses dépens.



« Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique » met en relief ces notions de traditions et modernité et montre à quel point il est difficile pour des jeunes femmes, vivant en Occident, de se soumettre encore à des traditions ancestrales. A travers ce club des veuves, c’est toute une société qui est dépeinte. Comment être une femme pendjabi en Europe ? Comment résister à la tentation de la modernité quand vous vivez dans un pays libre ? Ces femmes sont emplies de paradoxes, femmes plurielles qui sont à la frontière des traditions et de la modernité, qui sont « un mélange Orient-Occident ». Les mariages arrangés, pour certaines à l’âge de dix ans, les ont rendues malheureuses et ont détruit leur vie. Certaines ont même perdu la vie. Car s’opposer à un mariage, et plus généralement s’opposer à leur père, est un signe de déshonneur. Et pour la plupart, mieux vaut la mort plutôt que le déshonneur…



Je conseille ?



Ce roman est passionnant. Si le titre et l’histoire d’un club de veuves écrivant des histoires érotiques prêtent à sourire, ce livre n’a pourtant rien de léger. C’est une observation profonde d’une communauté bercée par les coutumes. L’auteure n’oppose pas l’Orient et l’Occident mais au contraire montre à quel point il est important de rassembler, d’essayer de fusionner. La rencontre entre Nikki et ces veuves ne sera que bénéfique et permettra de soulever des problèmes, de libérer ces femmes et surtout de les respecter à nouveau.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Ce livre semble léger au premier abord, mais il traite de sujets sérieux, notamment celui de la femme indienne dans la société. Nous y voyons la profusion des mariages arrangés, l'importance de l'honneur et de la vertu. Les femmes ayant perdus leur mari sont délaissées par la société, vues comme portant malheur. De même j'ai été étonnée de l'importance que pouvait prendre la communauté chez ces femmes : chacun de vos mouvements sera vu et analysé, et tout le monde saura ce que vous avez fait en un rien de temps. Dans ce livre il y est également question du désir et des fantasmes (d'où le titre) que les femmes se sentent obligées de refouler au début, trouvant cela trop honteux. Mais nous découvrons finalement des femmes fortes, qui décident de prendre les choses en main et de s'affirmer.
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