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Critiques de Behja Traversac (11)
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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

Mis en valeur par les belles aquarelles de Catherine Rossi-Legouet et par une édition de qualité, ce recueil rassemble textes et poèmes écrits à différentes périodes. Tous sont évocateurs des liens fusionnels de l'auteur avec l'Algérie, pays de son enfance et de sa jeunesse, quitté en 1991.





Si quelques repères permettent d'en deviner assez aisément la chronologie, ce n'est pas l'autobiographie qui importe ici. Ce livre se veut une mosaïque de fragments, au travers des souvenirs et des émotions qui ont traversé le temps, ouvrant autant de trouées dans les brumes de la mémoire et composant un tableau d'ensemble mélancolique et poétique. De ces différentes évocations, aussi nostalgiques que passionnées, ressort l'amour viscéral de Behja Traversac pour ce pays qu'elle aura finalement décidé de quitter, sans qu'il ne cesse jamais de l'habiter. Cette terre lui aura laissé dans le coeur la tendresse d'êtres chers et perdus, les éclats de joie d'une enfance et d'une jeunesse heureuses, les ombres et les lumières d'une Histoire aux multiples fracas aboutissant pour elle à la déchirure de l'exil...





Tous ces textes assemblés finissent par dessiner, en pointillés et comme par transparence, la trajectoire d'une vie. Ils révèlent surtout un regard sensible et lucide sur l'évolution de l'Algérie ces soixante dernières années, dans une prise de recul empreinte d'une sagesse attristée, mais aussi d'une ferme volonté de vivre en accord avec soi-même. La femme engagée n'est pas loin, prête à se mobiliser contre l'injustice et pour les droits fondamentaux : démocratie, laïcité, égalité hommes-femmes et liberté d'expression.





Cette ode sincère et émouvante à la terre d'Algérie mêle passé et présent, séismes intimes et soubresauts historiques, avec autant de force que d'émotion.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

C'est à cette terre « où la véhémence de la lumière s'accorde à la véhémence des hommes » comme le disait Maïssa Bey (L'une et l'autre) , une terre dont on ne s'arrache qu'en se déchirant que, sur le second versant de sa vie, Behja Traversac adresse ce chant d'amour dans un livre baigné de lumière, comme l'est ce pays lui-même, que les aquarelles de Catherine Rossi font revivre ici dans sa plus grande beauté. Un chant poignant et pourtant si léger, si pudique : dans ce patchwork de textes d'un lyrisme incontestable, si peu de plaintes, si peu d'évocations de la souffrance, y compris la première de toutes, celle de l'arrachement : c'est une très grande dame, une « seigneure », si l'on me permet ce néologisme, qui s'exprime ici pour évoquer « Comme un amour qui ne vieillirait jamais, comme les rêves qui n'en finissent pas de finir ».

Le livre, on l'aura compris, est composé comme une mosaïque de textes, apparemment autonomes, mais qui se renvoient les uns aux autres et jouent les uns sur les autres, c'est pourquoi il est si difficile de rendre compte de cette continuité. Alger d'abord, dont « on s'arrache, on se déracine, on s'exile » et où résonnent encore les voix mêlées multiples de Momo, Kateb, Issiakhem et Camus et Dib et Charlot…celles de Hassiba, de Zohra, de Ghamia, de Abane et de Benm'hidi. Alger lumineuse des poètes et des combattants. Déjà, Behja Traversac reste dans la lumière, peu, si peu de reproche sur ces événements qui ont pourtant été cause de la déchirure : « pour ne pas t'en vouloir, pour ne pas te haïr, je traquais les souvenirs heureux »

Puis Behja revient aux origines, cette mère, surtout, l'insoumise, fière d'être issue de la tribu des Ouled Naïls, et demandée par un bachaga d'une tribu de l'ouest, belle jeune fille qui part vivre à huit cents kilomètres de chez elle, à Maghnia, à la frontière marocaine. Entre tradition et modernité, l'aventure de cette jeune femme étonne : elle sut imposer à son mari qu'il la laisse s'installer dans la ville voisine, Oujda. La jeune femme était riche ce qui lui permettait sans doute une certaine indépendance, mais quel caractère, quand on imagine le poids de la tradition, vers le milieu du XXe siècle ! « Elle s'engouffrait dans chaque interstice encore vacant de règles et d'interdits ». Cette liberté presque inimaginable ne peut qu'être transmise et elle vibre dans les choix et les mots de la fille.

La famille passait les étés à Portsay, le paradis d'enfance et de jeunesse, parmi les pins d'Alep, au bord de la mer, « moments…d'innocence absolue », « un temps mythique, à l'abri du malheur qui frappait ailleurs ». Autant que la forte personnalité d'une mère, cette expérience du bonheur d'enfance et de jeunesse forge un caractère. « Ce lieu qui ne se morcelle pas, qui est tout en chacune, en chacun, tu disais… ce lieu demeurera à jamais écrit dans le temps de nos vies. »

Déroutante encore, cette mosaïque de texte suit un ordre capricieux, pas toujours chronologique.

La douceur du père ; Safiya, la soeur, artiste et créative, qui avait « très tôt contesté la logique de la société dans laquelle nous vivions ; une société qui laminait les femmes et les faibles. » « Cette société où les rôles et les places de chacun étaient fixées depuis toujours par héritage».

René-Paul, le compagnon dont elle se sent si orpheline, et qui l'aimait du même amour qu'il aimait son Algérie.

Les amitiés et les fissures de l'Algérie coloniale, scènes vues, violences, compassion, et quelques années plus tard, le surgissement de nouvelles violences.

Et pour finir le départ presque forcé. « Je suis partie comme un automate (…) j'ai fui comme une voleuse volant son propre rêve. » le coeur lourd, comme tant d'autres, Behja Traversac a abandonné sa terre.« le pays s'emplira de clameurs. Un autre monde s'annoncera… Ets-ce possible, est-ce durable, dans ce pays de soleil. »



Chant d'amour pour la terre natale, ce pays «si dur et si tendre à la fois », dans une langue si belle, si évidente, qu'on voudrait tout citer.

« Alger ma blanche,

Alger mon amour

Comment t'oublier ? »

Algérie,terre de toutes nos déchirures...



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Amours rebelles : Quels choix pour les femm..

Ces "rebelles", ce sont les femmes musulmanes qui, bravant tous les tabous, ont épousé des non-musulmans. En effet, si le mariage d’un musulman avec une non-musulmane du « Livre » est tacitement reconnu comme légitime, il n’en va pas de même pour le mariage d’une musulmane avec un non-musulman, qui « est considéré comme une dérive individuelle, une provocation sociale et pis, pour les intégristes, comme une apostasie ». au point que dans les Codes de la famille algériens et marocains, le mariage d’une Algérienne ou d’une Marocaine avec un non-musulman sont prohibés

Le livre de Behja Traversac, coéditrice des éditions féministes du Chèvre feuille étoilée et sociologue de formation, donne la parole à trois groupes de femmes : d’une part, un groupe que l’on pourrait dire témoin, de femmes vivant en Algérie et donc ne vivant pas de situations transgressives. Ce sont des femmes cultivées, étudiantes ou exerçant des professions libérales (vétérinaire, pharmacienne etc.) jeunes ou moins jeunes. Elles ne condamnent pas ces mariages transgressifs, mais les ressentent toutes comme impossibles pour une femme vivant en Algérie, les plus souvent, pour elles, la question ne s’est tout simplement pas posée. Le second groupe (à mon avis le plus intéressant) concerne les filles de couples mixtes, tous sauf un composés d’une mère française et d’un père algérien, toutes ayant vécu leur enfance à Alger, ayant fait leurs études au Lycée français. Les couples mixtes étant en général liés par un amour profond, ces enfants n’on pas vraiment souffert de leur condition, elles rejettent l’idée d’avoir été victimes de « racisme », sauf peut-être parfois de quelques injures des gamins de leur rue, vite calmées. On sent chez ces jeunes femmes une grande force de caractère, un grand équilibre. La plupart reproduit le modèle familial, vit en France et se sent autant Algérienne que Française, mais certaines regrettent de ne « pas parler la langue de[ leur] ]père » (titre d’un livre de Leila Sebbar, signataire, par ailleurs, de la préface de ce livre) ce qui indique qu’elles ont vécu dans des milieux très européanisés. Enfin, le dernier groupe est celui des « rebelles », celles qui ont franchi le pas et ont épousé des non-musulmans, toujours contre la volonté des leurs, assortie chez les mères d’une terrible crainte du qu’en-dira-t-on. Souvent écrivains ou universitaires, elles vivent en France et souffrent de leur rupture avec leur famille, parfois d’ailleurs incomplètement consommée, quelques contacts étant gardés avec les parents. Elles souffrent de l’impossibilité de retourner ouvertement en Algérie : elles se sentent toujours algériennes, autant que françaises. (Pour ne pas se limiter à l’Algérie, Behja Traversac donne aussi la parole à une Marocaine et à une Tunisienne).

Les entretiens sont retranscrits avec simplicité, dans un langage proche de l’oral, les questions de la sociologue restant aussi discrètes que possible.

Que penser de cet ouvrage ? Ces femmes sont des pionnières, mais pas des va-t-en-guerre. Equilibrées, intelligentes et cultivée, elles vivent la mixité comme un enrichissement. La question religieuse ne se pose pas vraiment pour elles, mariées, en général, avec des athées, elles sont elles même peu religieuses, plus attachées aux traditions musulmanes que portées par une foi profonde. Et quand elles parlent de la difficulté des unions interculturelles, c’est plutôt pour évoquer celles des couples métissés.

Mais – et c’est là ce qui, dans cette passionnante enquête, laisse un peu sur une frustration – c’est l’absence de femmes non intellectuelles (j’en connais au moins une, d’ailleurs rentrée dans le rang depuis) et de femmes dont les mariages se sont révélés catastrophiques, j’en connais aussi, parce que certains hommes, en épousant systématiquement des étrangères, recherchent des rapports de domination.

En dehors de cette petite réserve, j’ai trouvé-là, sur un sujet délicat qui méritait d’être traité, un livre sérieux, optimiste, enrichissant.

« Respect », comme on dit volontiers en Algérie.



PS. La préface de Leila Sebbar m'avait échappé : elle dit de façon poignante ce que représente cet interdit sur le plan moral, social et affectif. Trés éclairante.

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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

De page en page, les souvenirs s'egrennent et font revivre les quartiers d'Alger, les amis, la famille, les événements qui se sont succédés jusqu'à l'exil.



Un livre qui peut se lire au hasard, ou en tournant chaque page pour y retrouver chaque souvenir, des thématiques pour certains chapitres, les voix des femmes, l'exil, l'enfant innomé.

Quelques textes aussi qui ont été écrits au fil des ans et qui trouvent ici leur place.



L'autrice nous fait faire ce voyage insolite et émouvant, en étant attentif aux autres, à tous ceux qui ont croisé sa route.

Ponctué de quelques poèmes qui allégent parfois la douleur de certains instants vécus, comme de ceux subit, rêvés, oubliés parfois. Les souvenirs de ces vies vécues ensemble un temps, puis séparées à jamais.

Un voyage sans amertume au fil des souvenirs, empreint d'une grande tendresse pour ce passé révolu à jamais.
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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

Ce livre est une ballade poétique à travers l'Algérie. Dès la préface, on comprend que l'on se trouve face à une œuvre peu commune. On ne parle pas d'autobiographie linéaire mais plutôt de fragments de vie. Je reviendrai sur ce terme pour évoquer plutôt des "fragments de rencontres", des "fragments d'histoire". En effet, les parties de ce livre (que je ne nommerai volontairement pas chapitres) sont très différentes. Nous découvrons des textes en vers sur Alger qui sont des hommages à la ville. Se côtoient également des hommages aux proches, à d'autres villes et des morceaux d'histoire du pays. En effet, nous découvrons les histoires des parents de Behja Traversac qui donnent à eux seuls le véritable portrait d'une Algérie traditionnelle, clanique et familiale. Quelques extraits déjà publiés lors d'hommages sont aussi mis en page (par rapport à l'indépendance par exemple).

L'objet livre est soigné, les pages sont de qualité, les aquarelles dépaysantes (même si j'aurais apprécié la mention des titres, des paysages juste en-dessous). Il n'y a pas de doute, ce livre nous fait découvrir de façon très originale l'Algérie. Bien plus, au final qu'un guide touristique. Car nous sommes plongés dans l'histoire familiale de l'auteure, dans l'Histoire du pays, dans les combats qu'ont mené et que mènent encore les femmes pour leur indépendance. J'ai apprécié ma lecture, qui tombait à point, puisque je découvre en parallèle les mémoires de Simone de Beauvoir à propos de l'indépendance de l'Algérie... c'est un bel hommage fait à ce pays. Je remercie particulièrement Babelio, les éditions chèvre-feuille étoilée et bien évidemment Behja Traversac pour cette ballade poétique sur ce pays au final bien mal connu.
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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

Behja ouvre les voies de l’intime lorsqu’il tend à l’universel, en mêlant prose et poésie. «Alger, de mes enfants, mes amours, dont tu seras toujours l’ancre. Tu fus la nacelle de leurs premiers pas et de leurs premiers mots. Rien ni personne ne peut effacer leurs noms de tes rues.



Ni les ostracismes, ni la bêtise, ni les égratignures… ni le temps, ni l’éloignement. (…) Pourtant, c’est chez toi qu’ils sont passés au-delà des murs du racisme. C’est toi qui leur as donné ce regard ample d’enfants du monde qui ne voient ni les couleurs de peau, ni les identités figées, ni les idées sans retour. C’est en toi qu’ils ont acquis la force de l’interrogation, la force du doute, la force de l’amour des autres. Ils t’aiment, Alger, ne les abandonne pas», écrit-elle avec fougue, émotion et amour. «Illustrés d’aquarelles ou de photos en couleurs, ce sont des moments de ce que l’auteure a vécus seule ou avec les siens.







Des êtres, des images, des physionomies, des sentiments, des lieux, qui se sont inconsciemment inscrits, en elle, comme un livre à écrire. Alger, Oujda, Portsay… une balade qui nous transporte dans un voyage insolite. Les personnages de ses mémoires sont aussi les témoins de ce que fut une partie, peu connue, des profondeurs de la société algérienne»,

En perspective Des fragments de vie. Se raconter. Se confier une œuvre qui effleure la biographie.

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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

Je n’ai pas connu Alger, mais j’en ai beaucoup entendu parlé. De ses magnifiques rues, de l’ambiance qui régnait dans le temps. Ses couleurs, ses odeurs, son marché aux fleurs et ses bougainvilliers. Des souvenirs qui m’ont été transmis avec une belle nostalgie. C’est ce qui m’a fait choisir cette lecture. Je pensais que l’auteure me parlerai de la même déchirure. Et même si cela ne fût pas le cas, cette autre déchirure m’a pourtant embarquée et fait ressentir aussi beaucoup d’émotions se superposant même parfois, à celles qui m’ont été contées.



Des instants de vies, des poèmes… Algérie ma déchirure est un hymne à ce pays, à ses habitants. A ces lieux que l’auteur nous conte et nous raconte avec son cœur. Un voyage plein de senteurs aux fragrances du jasmin, aux belles couleurs des aquarelles de Catherine Rossi qui subliment ce livre et le rendent palpable et vivant.



Ce sont les gens à histoires, qui souvent font l’Histoire.



Behja Traversac nous ouvre plusieurs portes sur ses souvenirs sans cependant nous les livrer comme une autobiographie. Certes, elle nous offre des instants de vie, mais elle les effleure du bout de sa plume poétique pour les laisser tout à notre imagination. Elle dévoile, puis se voile… Jusqu’à ce qu’un autre souvenir fasse son apparition et elle repart, habitée par sa mémoire qu’elle laisse fuser sur sa page avec des mots qui formeront un tout. Qu’importe dans quel ordre elle va les partager avec nous, qu’importe de qui, et de quand elle parle, ou de la manière dont elle va nous les conter. Que ce soit en proses, forme de poèmes, au travers d’aquarelles signées Catherine Rossi, ces courts instants sortis tout droit de la mémoire de son cœur ou de longues balades, auront tous une importance et une valeur émotionnelle très forte. C’est beau, c’est juste, c’est touchant. Parfois… désolant ou encore mélancolique. L’auteur nous offre un beau panel de sentiments dans un milieu, un pays et à des époques où il n’était pas si facile d’être une femme… Et qui ne l’est toujours pas. Un pays dont on s’arrache, s’exile, mais dont on ne part vraiment jamais tant il reste ancré dans nos cœurs.



Entre les déchirures, les joies, la beauté d’un pays tendre et violent à la fois. De ses illusions, désillusions, possessions et dépossessions et de ses souffrances…. Behja Traversac nous livre ses souvenirs et se délivre par les mots. Un tas de mots mis sur papier qui deviennent alors une histoire. Son histoire familiale. Celle de son pays, de sa mère, sa grand mère. Celle de son père, ou encore de certaines rencontres au travers de qui, et selon de qui elle parle, nous plonge dans l’Histoire en nous emportant dans un voyage peu commun avec des codes de familles et de certaines conditions vie. Par tous ces petits fragments de souvenirs, l’auteure nous parle de l’Algérie comme une entité à part entière, de vie, de survie, d’indépendance et de guerre. Mais aussi de nombreux moments de bonheurs. Petits ou grands… ils comptes et se racontent.



Mais ce que je retiendrais le plus de ce livre, sera sans aucun doute, son fil conducteur qui a été pour moi, les révélations sur la condition féminine dans ce pays et le combat qu’elles mènent pour leur indépendance depuis des décennies. Ces mêmes femmes très présentes et engagées lors de la guerre d’indépendance et qui peinent à faire entendre leurs Voix.



Au commencement était la voix, pas le mots, la voix. (Adonis)



Entre l’ombre et la lumière. Entre les poèmes qui racontent ce qu’on ne peux raconter et qui deviennent alors eux aussi la Voix que beaucoup taisent, L’algérie ma déchirure peut aussi se voir comme un hommage à ces femmes. Les soumises et les insoumises. Les militantes et les combattantes. La femme d’hier et celle d’aujourd’hui avec le grand espoir qu’un jour leur voix porte assez, et qui, comme celle de la mère de Behja Traversac malgré les obstacle saura dire NON.



Un grand merci à La Masse Critique Babelio pour l’envoi de ce service presse papier qui est d’une grand qualité. Merci à l’auteure pour ce magnifique voyage livresque ainsi qu’à Catherine Rossi pour toutes ses magnifiques aquarelles qui magnifient les pages et dont je ne me lasse pas de les apprécier.
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Amours rebelles : Quels choix pour les femm..

excellent livre sur les mariages mixtes vu du point de vue des femmes !
Lien : http://www.chevre-feuille.fr..
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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

Je viens de refermer "Alger, ma déchirure", à regret. Je sais que j'y reviendrai, pour m'imprégner de la poésie fulgurante de certaines pages, pour y puiser cette "joie-souffrance" surgie de l'évocation de souvenirs teintés de mélancolie, qui sont autant d'îles éparses sur la mémoire océane de Behja Traversac. Il faut avoir connu Alger, et l'Algérie du sud, pour éprouver ce vertige du temps. M'ont particulièrement touchées ces pages sur le père, cette grande présence-absence qui hante encore l'orpheline, et dans un autre registre, plus loin, l'orphelin sans père, et donc sans ombre ; aussi, les pages terribles de lucidité sur le désespoir et la révolte muette d'une jeunesse algérienne muselée et sans espoir, des décennies durant. Et puis, l'enfance joyeuse des matins et des soirs d'été à Portsay, la tendresse d'une fratrie unie, la mère insoumise et fantasque. Dans ces pages, l'auteure nous parle d'un Islam modéré et ouvert qui semble appartenir à un autre temps, et nous dit son effroi de ce qu'il est advenu. Des mots justes pour dire tout cela. On peut entrer dans ce livre par toutes les portes, et se laisser happer par ces fragments de vie lumineux et sombres. Les aquarelles de Catherine Rossi, d'une grande délicatesse, enchâssent le texte pour célébrer Alger la Blanche, l'éternelle, la Belle...El Behdja.
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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

" Algérie, ma déchirure" est d'une délicatesse infinie, à l'image des aquarelles de Catherine Rossi.

Il est un livre mozaïque de la vie, de celle qui est vécue, de celle dont on se souvient.

Un livre de la présence-absence. De l'ancrage-exil.

Il parle du temps et il est traversé d'éternité. Au-delà de l'histoire de Behja Traversac, il parle de l'Histoire : des femmes, des engagements, des défaites et des courages.

Il parle de l'amour, à chaque page. L'amour d'Alger, de l'Algérie, de la famille des parfums, des couleurs et tant d'autres.

Il est un livre de "naissance" car il parle d'enfance. Un livre de "renaissance" car il évoque l'universel, le lien des femmes entre elles.

Le personnage de Fatima, de la mère et la soeur de Behja Traversac apparaissent dans leur dignité immémoriale, dont l'obscur du monde révèle la lumière.

Il y aurait beaucoup à dire encore de cette "déchirure" que je perçois comme une rive. Rive arrachée, perdue, noyée mais d'un tel horizon, mais d'une originelle et si belle maison.

Hélène Pradas Billaud

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Algérie, ma déchirure : Fragments de vie

pour cette une agréable et joliment découverte une première fois pour moi, lire un texte en prose et poème .

Sous une plume poétique l’auteure fait revivre ses souvenirs d’enfance à travers les ruelles, les quartiers, et les façades des maisons s d’Algérie, de courts textes en prose et poèmes magnifiquement écrits, émanant d’eux tendresse et nostalgie,

Un récit autobiographie atypique et anachronique identifié par des événements historiques liés à la grande histoire de l’Algérie mais aussi à l’histoire de sa propre famille, #behjatraversac nous fait visiter les dewra algérien, comme sur un tapis volant elle nous fait survoler les dunes , les villes , Alger la blanche , avec fierté et tristesse elle nous dévoile ses émois , ses rencontres , ses deuils et douleurs à l’évocation de son père sa mère sa sœur safia.. Ce douloureux voyage pour rejoindre l’autre cote de la méditerrané, partir avec toutes ses souvenirs ses larmes dans les bagages.

Pour une fois je vais insister sur la forme du livre, un livre autant qu’objet il est tout simplement sublime,les textes sont ornés par de magnifiques aquarelles de Catherine Rossi.
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