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Critiques de Ben Lerner (37)
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Au départ d'Atocha

J'ai plutôt aimé lire ce roman (qui peut se lire très rapidement), typique de l'hyper-modernisme américain ou de la littérature contemporaine américaine "désabusée" - car c'est ainsi que l'on peut qualifier le personnage principal de ce roman. Il se passe relativement beaucoup d'événements donc je ne dirais pas de ce livre qu'il est ennuyeux : ce qui peut paraître redondant est plutôt l'attitude du personnage principal qui semble peu évoluer entre le début et la fin du roman. C'est sans doute aussi cela qui m'a plu, d'avoir à faire à un antihéros. De plus, il me reste en mémoire un passage frappant d'une discussion par messagerie instantanée entre le personnage principal et un de ses amis américains, où le suspense est fort bien amené par le procédé de communication justement, et qui consiste en une anecdote de voyage glaçante de réalisme.
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Le cavalier polonais

au lieu de perdre son temps pour savoir si le nouveau livre de Christiane Gigot "c'est vraiment de la littérature?" ou si le dernier Amélie Flonflon est mieux que le précédent (qui était moins bien que celui qui était mieux que celui d'avant qui était un cran en dessous du meilleur avant l'autre), on peut acheter tout ce que publie Allia et se plonger dans ce petit texte de Ben Lerner (à qui l'on doit La Haine de la Poésie - drôle et intelligent), texte qui rappelle à la fois le film The Square et le génie d'une nouvelle d'Henry James - oui, rien que ça. Dans ce récit qui pense le rapport de la littérature à la peinture - et vice-versa (comme chantaient les Inconnus) -, on rencontre un curateur, une artiste polonaise, on parle du fameux baiser datant de 1979 entre Brejnev et Honecker, on hausse les sourcils à propos de la firme de taxi Uber, on est surpris par des coïncidences pleines de sens, etc. En quarante pages, Ben Lerner dit énormément de choses : c'est un miracle littéraire. Un seul regret : ce Cavalier Polonais* est trop court - mais bon, faites comme moi : attendez trois jours et relisez le.



* traduit par Violaine Huisman, mille mercis à elle.
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Au départ d'Atocha

Au départ d'Atocha

Ben Lerner

L'Olivier, 206p, 2011

premier roman

traduit de l'anglais (E.-U.) par Jakuta Alikavazovic, 2014





Le roman commence bien. On croit suivre une intrigue. Au Prado, un homme sanglote devant La Descente de Croix de Rogier Van Der Weyden. C'est le narrateur qui voit cette scène déconcertante. Le narrateur est un jeune Américain, Adam Gordon, surnommé El Poeta, parce qu'il écrit de la poésie, le plus mort de tous les genres littéraires selon lui. Il est en résidence à Madrid sous prétexte d'étudier les poètes espagnols de la Guerre Civile, qu'il ne lit pas, à part Lorca un peu. Chaque matin il se rend au Prado. Adam est dépressif, facilement angoissé. On se demandera au fil du roman si l'homme qui pleure n'est pas lui-même, parce qu'il penserait ne pas pouvoir atteindre l'art, ou l'amour, ou s'assumer ? Le grand artiste est-il celui qui remue jusqu'au tréfonds celui qui voit son œuvre ? Mais l'intrigue tourne court. Il n'est plus question de cet homme bouleversé.

Et le récit devient ennuyeux. Adam va en boîte. Il boit beaucoup d'alcool. Il drague les filles et leur ment à propos de sa famille, sans trop savoir pourquoi, et se sent coupable vis-à-vis de ses parents. Il voyage avec elles, Isabel à Grenade, où il ne voit pas l'Alhambra, parce qu'elle lui a parlé de ses relations avec Oscar, mais ce personnage existe-t-il?- et Teresa, à Barcelone où il se perd. Il déprime. Il prend des petites pilules blanches.

De même il ment à son ami américain Cyrus avec qui finalement il chate. Cyrus lui fait part d'une excursion tragique, où il a une part de responsabilité. La communication ne se fait pas bien , ce qui cause un décalage entre les questions et les réponses. Et c'est exactement ce qui se produit avec le narrateur. Il est toujours décalé. Parce qu'il est dans la posture pour se donner une contenance. Parce qu'il est convaincu de ne pas maîtriser l'espagnol, et du coup il ne comprend jamais tout à fait de quoi il retourne, le lecteur non plus.

Mais un attentat frappe la gare d'Atocha. Il retrouve Teresa, participe aux manifestations sans réelle motivation.

Parce que sa seule motivation, c'est la poésie. Le frère de Teresa tient une galerie d'art, dans laquelle il est invité à lire certains de ses poèmes. Succès. Snobs qui parlent de poésie. Pour Adam, le vrai mérite de la poésie est de rendre le monde supportable. Cependant, il distingue sa voix dans ces fragments de traduction approximative et de télescopage de sonorités .

Les pilules blanches lui permettent d'écrire constamment. Les poèmes  ne parlent de rien, dit Gordon. Les poèmes peuvent-ils faire advenir quelque chose ? La preuve que non en est donnée par l'attentat d'Atocha. Alors qu'il est seul et se drogue, il comprend l'incommensurabilité du langage et de l'expérience, qu'il y a des choses qui ne peuvent être dites, d'autres qui ne peuvent être vécues. Il réfléchit à la lecture -il lit beaucoup Tolstoï- au fait que chaque phrase trouve son actualisation dans le présent du lecteur. Il rêve contradictoirement d'écrire des poèmes qui agiront sur le monde, et lui donneront l'amour d'une fille. Le grand artiste du Prado ne bouleverse-t-il pas entièrement le spectateur ? Il écrit, donne ses textes, ils sont traduits, ils sont écoutés avec intérêt.

Il est convié à une table ronde sur ce qu'est la littérature aujourd'hui. Il prépare vaguement son intervention en pompant des phrases toutes faites. Nouveau succès. Teresa, poète et traductrice, participe à la conférence.

Le récit est accompagné de six photos. Qu'ajoutent-elles au texte ? Est-ce pour rappeler Sebald ou Breton ? Il est aussi accompagné de deux poèmes de John Ashbery que Gordon tient pour un poète majeur, et pour qui le poème ne peut exister ; demeurant caché et hors d'atteinte, écrit au verso du miroir, il n'est que le reflet du poème qu'on lit, un poème fantôme. N'est-ce pas le portrait de Gordon ?



Que dit au fait le texte ? Un jeune poète se cherche. Il est peu sûr de lui, tout l'effraie, et cette peur se focalise sur la non-maîtrise totale de l'espagnol, et lui fait s'inventer une vie. Ce à quoi il tient vraiment est la poésie, la sienne aussi, alors qu'il connaît l'échec du langage à dire les potentialités qu'il contient. La table ronde va donner le départ, et quel départ, puisqu'il se fait dans l'imposture, de sa carrière, et contrairement à ce qu'il avait dit, il (si le narrateur est un double de l'auteur) écrira un roman.

Le roman de Lerner a suscité l'enthousiasme de Franzen et d'Auster qui le trouvent, pour le premier, intelligent, hilarant (sans doute pour la description du public de l'art, les critiques reçues à entendre les remarques vaseuses du narrateur sur l'engagement en poésie, les débuts d'un poète) vif (c'est vrai) et original (vrai encore) et pour le second, inoubliable de par le personnage singulier (toujours à se mettre dans de mauvais draps). Je ne suis pas ces deux auteurs, le livre m'a laissée perplexe ; le processus d'écriture poétique, par la rêverie, les approximations à partir de mots traduits, l'écriture sous l'emprise de la drogue, me font me poser des questions, même si je fais la part des mensonges et des postures affichés d'un aspirant à la poésie, et de quelqu'un qui se révèle poète, et se surprend à parler espagnol sans problèmes.

Je me demande alors si je sais lire. En tout cas j'ai compris, mais je le savais déjà, que la poésie est amour.

Et je vais lire du même Lerner La haine de la poésie.
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10:04

10 :04, second roman de Ben Lerner explore le lien entre fiction et réalité. Lerner nous livre une réflexion passionnante sur les variations et les virtualités dont se constitue le roman. 10 : 04 se révéle alors une magnifique altération de perpétuelle mise en abyme. Un livre à découvrir d'un romancier novateur.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Au départ d'Atocha

Adam est un jeune poète américain, en résidence d’écriture à Madrid. On le suit dans ses déambulations erratiques, tant physiques qu’intellectuelles. Il fume, il boit, il glande et s’invente une vie.



Il y a dans ce roman des pistes de réflexions très intéressantes sur la poésie et la création poétique, le fossé du sens et de la communication entre les êtres. Des passages très drôles aussi, comme ceux liés à l’incompréhension partielle par Adam de la langue espagnole : « Il m’apprit qu’il était propriétaire, ou employé, d’une galerie à Salamanca, le quartier le plus chic de la ville, et que son frère ou petit ami était un grand photographe, ou vendait de grandes photographies, à moins qu’il ne fut un grand cameraman. »



Mais j’ai trouvé Au départ d’Atocha trop inégal. Le personnage principal est tellement inconstant, menteur et chaotique que le livre ne cesse de s’égarer, comme morcelé ou tournant en rond. Adam est décevant. Je croyais que son dilettantisme brouillon volerait en éclat lors de l’attentat de la gare d’Atocha, dans un sens ou dans l’autre, mais rien. Son imposture agace et finit même par faire pitié. Je me suis beaucoup ennuyée pendant cette lecture. Et pourtant, une fois arrivée au bout, l’ensemble étonnamment fait sens. Du coup, j’ai l’impression que Ben Lerner n’est pas passé loin de quelque chose, « comme si le vrai poème demeurait caché, écrit au verso d’un miroir, et qu’on ne voyait que le reflet de la lecture. ». Peut-être y verra-t-on plus clair à son prochain roman ? Parce que là, bof.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Au départ d'Atocha

Sentiments mélangés à la lecture ce roman quasi autobiographique, parions-le. La recommandation de J. Franzen en couverture était pourtant alléchante : la lecture de Freedom et des corrections était des plus passionnantes. On oscille à grande fréquence entre agacement et empathie pour Adam, qui surjoue parfois le rôle du poète maudit, en faisant de sa propre vie une sorte de mise en scène dramatique. L'écriture rythmée révèle pourtant un talent certain, et les envolées narcissiques sont contre-balancées par un humour passablement cynique et mordant, qui n'épargne personne, à commencer par le narrateur lui-même, qui manie l'auto-dérision avec brio. On comprend que sa bipolarité (anciennement appelé maniaco-dépression), une maladie de plus en plus populaire, n'est pas pour rien dans les errements de notre anti-héros. Certes, il en fait peut-être parfois une excuse intime pour se comporter de manière douteuse avec autrui. Mais que celui qui n'a jamais menti par désir de plaire lui jette la première pierre !.. On se dit qu'Adam est peut-être assez représentatif d'une jeunesse talentueuse un peu perdue, en mal de repères, au sein d'une société occidentale post-moderne affectée par l'individualisme, et le matérialisme d'une "culture" décadente, où toute les idéologies se valent sans qu'aucune n'ait d'importance. Si c'est le cas, malgré cette expérience lucide et désabusée, je trouve qu'il manque une note d'espoir dans ce livre...n'est-ce pas ce qu'on peut souhaiter à notre époque, en entamant la lecture d'un roman ?
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Au départ d'Atocha

Adam est un jeune poète fumeur et un peu fumiste également. Américain d’origine, il quitte son pays pour un voyage à Madrid dans le but d’y étudier son Histoire - notamment la période franquiste – et ses poètes. Mais finalement ce qu’il préfère c’est fumé des joints, et même s’il paraît que les plus grandes œuvres artistiques sont nées sous l’effet des drogues, ce n’est pas vraiment le cas d’Adam qui préfère se laisser vivre, au moins un temps, et s’inventer une vie auprès des gens, des femmes qu’il rencontre. Une vie dans laquelle sa mère serait morte, puis gravement malade et son père fasciste.



Entre mensonges et réalité, Adam s’y perdra et s’y amusera jusqu’au jour où l’attentat d’Atocha viendra bousculer son petit monde préfabriqué.





Ben Lerner à travers ce roman nous dresse le portrait d’un personnage vraiment atypique, quelque peu bipolaire, jamais sans ses petites pilules qui le calment d’éventuelles crises d’angoisse. Un homme qui a à la fois peu et trop confiance en lui, une sorte d’artiste des temps modernes imbu de sa personne mais aussi terrifié par un manque de savoir. Peu productif, il ne semble pas attacher beaucoup d’importance à l’Histoire, la culture du pays ni même aux gens qu’ils rencontrent. Difficile, dans ce contexte de cerner les sentiments de ce personnage brumeux et de s’y attacher.



Si la personnalité d’Adam est peut-être trop singulière pour l’apprécier, le lecteur peut néanmoins se laisser transporter par l’art qui tient une grande place dans ce périple. Il sert de point central à l’apprentissage de la vie, met le doigt sur les attentats d'Atocha et le terrorisme, pose débat sur l’Amérique de Bush, la poésie contemporaine et l’identité. Le tout mis en exergue par une écriture soignée et un rythme lent, dans lesquels on reconnaît sans conteste l’influence du poète, et par des images, des références qui viennent ponctuer le récit. Et bien que ce roman soit une fiction de nombreux éléments collent à la vie de l’auteur comme sa ville d’origine Topeka au Kansas, son métier ou encore le fait qu’il ait lui-même vécu à Madrid, période durant laquelle sa mère était malade. Ben Lerner aurait-il cherché par ce biais à exorciser ou du moins se libérer d’une partie de son passé ? En tout cas cela en fait une jolie réussite où le lecteur oscille à la fois entre l’invention et la réalité du personnage mais également de son auteur.



Et que dire de l'atmosphère... Tout au long de cette lecture, on se sent habiter par Madrid, sa vie colorée, ses nuits festives. On visite avec Adam les quartiers de la capitale, ses galeries d’art et ses cafés. L’ambiance qui s’en dégage et la personnalité des différents protagonistes ne sont pas sans rappeler L’Auberge espagnole de Cédric Klapisch. Ils ont en effet en commun cette découverte de soi et des autres, cette insouciance mêlées à la barrière linguistique et au choc culturel.

On regrettera néanmoins que sur ces deux cents pages, finalement peu d’entre elles ont été consacrées à l’attentat d’Atocha et aux conséquences sur la vie des différents personnages. En définitif, tout ne semble être que passager dans la vie de ce jeune poète : ses sentiments, ses actions mais aussi les événements marquants qu’il aura pu vivre. Ainsi, Au départ d’Atocha, dont le titre est emprunté à John Ashbery, reste un roman contemplatif sur les errances d’une jeunesse artistique en quête de reconnaissance.
Lien : http://livresselitteraire.bl..
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10:04

Que je me suis senti petit devant cet ouvrage. Attiré par une lecture New Yorkaise, c'est avec enthousiasme que j'entame la lecture de ce 10:04 (Référence à l'heure de retour de Marty dans " retour vers le futur").

On ne va pas se mentir, l'histoire est un peu confuse . Les personnages se suivent , qui est qui ? , où l'auteur veut il en venir ? Le style est intéressant mais j'avoue m'y perdre un peu...jusqu'au chapitre 2 (après 73 pages quand même).Et là, je suis comme un navigateur sans GPS au milieu de nulle part: Celui qui a mal aux dents n'est pas le même qu'au chapitre 1, il y a beaucoup de ressemblance entre les personnages mais ce ne sont pas les mêmes . Bref , je ne comprends rien ! Mais je m'accroche.

Au chapitre 3, quelques têtes connues réapparaissent et notamment le narrateur .

Alors que je le crois chez le dentiste , il est au "masturbatorium" pour donner son sperme . ..

C'est là que je suis venu ici pour lire les avis d'autres membres de Babelio. Si cela m'a un peu rassuré sur mon aptitude à comprendre mes lectures, cela m'a définitivement détourné de 10:04 à la page 115, au milieu du gué.

Dommage , il y avait pleins de choses intéressantes dedans . Mais quand on n'y comprend rien ....
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10:04

Ce livre mêle une (fausse ?) autobiographie à un délire romancé autour d’un écrivain qui de cliniques en dîners mondains, de chambre à coucher à expositions se livre sans retenue ni talent sur ses atermoiements d’être humain. C’est ennuyeux, on n’y comprend rien. La quatrième de couverture dit que “Ben Lerner esquisse le paysage mental d’un « homme sans qualités » d’aujourd’hui“. On peut dire que l’auteur a réussi son coup car son livre est non seulement sans qualités mais surtout antipathique. A fuir.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Au départ d'Atocha

Ben Lerner nous livre un récit percutant. Ce premier roman prend, peut-être trop systématiquement, le contre-pieds des attentes du lecteur. Peu question des attentats d'Atocha, uniquement, avec cette ironie venue d'une longue pratique, un questionnement sur la création poétique.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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10:04

Encore un roman sur New-York, me diriez vous, encore un qui arrive après des flopées de roman sur The Big Apple et Brooklyn? Oui effectivement, et pourtant 10 : 04 de Ben Lerner, qui reprend pas mal de codes du roman new yorkais classique arrive cependant à insufler une petite musique bien à lui à mi chemin entre Woody Allen et Paul Auster..



À la croisée de l’autobiographie, de l’autofiction et de la métafiction, Ben Lerner professeur d’anglais à Brooklyn College comme le narrateur de son roman,.signe un roman à la composition assez virtuose, qui joue sur les limites de la fiction et d n'hésite pas à plonger son lecteur dans différentes s mises en abyme,



Ben, auteur d’un premier roman remarqué et cherchant laborieusement l’inspiration pour son deuxième roman – lequel roman sera finalement l’histoire de Ben cherchant l’inspiration pour écrire son roman. Ben, personnage central, vit ce qu’on aime à imaginer comme la vie new-yorkaise rêvée de tout intellectuel : il fréquente les galeries d’art, les librairies nichées, et l'auteur prend un malin plaisir à perdre le lecteur dans les méandres de la fiction/réalité.



Ni de la fiction, ni de la non-fiction, mais un vacillement entre les deux », écrit-il à l’intérieur même de ce roman formidablement bien traduit par Jakuta Alikavazovic, Parfois irritant, souvent plaisant ce 10 04 ; reste un objet singulier et étonnant..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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10:04

Surprenante lecture ! Déstabilisée par la forme et le fond, ce livre est un OVNI profondément moderne. Et je me suis sentie vieille, enfin, plus tout à fait jeune, devant ces innovations de style.



L'auteur nous présente, comme il le dit à la fin de son livre, une oeuvre à la limite de la fiction et de la non-fiction.



Le livre débute avec les angoisses de l'auteur qui est aussi le protagoniste du livre ou s'invente-t-il son histoire ?, à qui l'on diagnostique un problème cardiaque, alors que sa meilleure amie, qui n'a sans doute pas envie de se coltiner un père qui finira pas la quitter, lui demande de lui faire un enfant par insémination artificielle interposée, qu'une tempête s'annonce sur New York et que son éditeur l'incite à écrire un deuxième livre dans un restaurant où on leur sert des poulpes massés cinq cent fois pour rendre leur chair tendre.



L'auteur nous décrit fort bien le flou total de valeurs et de conditions d'existence dans lesquels se démènent les personnages dont il s'entoure, flou qui ne caractérise que trop nos sociétés occidentales. Ainsi l'auteur voit Manhattan de Broolkyn comme une masse sombre ponctuée de petites fenêtres lumineuses et c'est bien l'impression d'une immense fourmilière et de fourmis qui se démènent comme elles peuvent mais pas toujours de manière sensée que ses personnages nous laisse. Avec une impression de déjà vu ou de connu dans nos propres existences.



A découvrir assurément car cela m'étonnerait que l'on ne reparle pas de ce jeune auteur.

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10:04

Surprenante lecture ! Déstabilisée par la forme et le fond, ce livre est un OVNI profondément moderne. Et je me suis sentie vieille, enfin, plutôt plus tout à fait jeune, devant ces innovations de style.



L'auteur nous présente, comme il le dit à la fin de son livre, une oeuvre à la limite de la fiction et de la non-fiction.



Le livre débute avec les angoisses de l'auteur qui est aussi le protagoniste du livre ou s'invente-t-il son histoire ?, à qui l'on diagnostique un problème cardiaque, alors que sa meilleure amie, qui n'a sans doute pas envie de se coltiner un père qui finira pas la quitter, lui demande de lui faire un enfant par insémination artificielle interposée, qu'une tempête s'annonce sur New York et que son éditeur l'incite à écrire un deuxième livre dans un restaurant où on leur sert des poulpes massés cinq cent fois pour rendre leur chair tendre.



L'auteur nous décrit fort bien le flou total de valeurs et de conditions d'existence dans lesquels se démènent les personnages dont il s'entoure, flou qui ne caractérise que trop nos sociétés occidentales. Ainsi l'auteur voit Manhattan de Broolkyn comme une masse sombre ponctuée de petites fenêtres lumineuses et c'est bien l'impression d'une immense fourmilière et de fourmis qui se démènent comme elles peuvent mais pas toujours de manière sensée que ses personnages nous laisse. Avec une impression de déjà vu ou de connu dans nos propres existences.



A découvrir assurément car cela m'étonnerait que l'on ne reparle pas de ce jeune auteur.

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10:04

L'auteur est lui-même au centre de ce deuxième roman, dont la forme mixe réalité et fiction et juxtapose diverses formes littéraires.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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10:04

Pour la rentrée littéraire des éditions de l'Olivier Grybouille et moi avons adoré Stewart O'Nan que l'on vous recommande sincèrement, pour Ben Lerner mon avis sera mitigé malheureusement. Rappelons que je donne mon avis non comme bon mais comme mien (dixit Montaigne) et dès lors si le résumé vous plait, n'hésitez pas à découvrir ce roman. Pour ma part je vais vous expliquer pourquoi je n'ai pas aimé...



10:04 est un roman sur la réflexion intérieure, sur un unique personnage -le narrateur- qui nous décrit la moindre de ses pensées, de ses idées, de ses connaissances. C'est l'histoire d'un homme qui apprend qu'il peut mourir à tout instant et dès lors s'engage à nous expliquer le fonctionnement médical de sa maladie ainsi que toutes ses péripéties . C'est le départ de ce roman. Un début qui a amené une certaine méfiance de ma part : beaucoup trop de détails, de termes se voulant compliqués, comme si l'auteur se parlait à lui-même en oubliant le lecteur ou alors voulait montrer à ce dernier à quel point il était fin connaisseur. Je n'en doute certes pas mais si je lis c'est pour m'évader, pour prendre du plaisir à lire et cela est devenu progressivement très difficile à apprécier...



Un livre de réflexion, un livre plein de confusion: avec de nombreuses ellipses empêchant de suivre correctement le fil de l'intrigue, des passages du passé au présent trop rapides, du vocabulaire à la portée de tous pour enchaîner subitement sur des mots alambiqués ou très spécifiques, je me suis souvent ennuyée durant cette lecture. J'avais vraiment l'impression d'être extérieure à tout ce qui était conté, que ce livre ne s'adressait qu'à une catégorie de lecteurs. Je n'ai été touchée ni par le personnage principal ni par le récit.



Pourtant il y a des moments très intéressants notamment sur le processus d'écriture, sur l'amour du livre mais je n'ai pas compris pourquoi Ben Lerner décidait d'en faire des moments très succincts au profit d'autres réflexions beaucoup moins intéressantes...



En définitive, cette lecture fût une véritable apnée, malgré certains très bons passages je n'ai pas réussi à prendre véritablement du plaisir à découvrir cette plume...
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Au départ d'Atocha

Un premier roman. J'ai choisi de l'emprunter à la bibliothèque à cause de son titre. Je souhaitais évoluer dans Madrid dans les pas de l'auteur. Oui mais voilà, je ne me reconnais absolument pas dans le héros du roman, jeune poète américain en résidence à Madrid. Je l'ai suivi dans ses déambulations dans la ville, mais surtout au travers de ses mensonges, de ses impostures, de ses prises d'alcool et de sa consommation de joints. Un milieu qui m'a déplu. Aucune émotion n'est passée même lorsqu'il évoque le monstrueux attentat de la gare d'Atocha. Je me suis ennuyée du début à la fin du roman. Ce livre ne m'a rien apporté en dehors des quelques noms de lieux que j'ai retrouvés, ce qui est bien mince. Un rendez-vous manqué.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Au départ d'Atocha

Jeune poète américain en résidence d'artiste à Madrid pour écrire sur le franquisme, Adam ignore tout de la guerre civile, comprend très mal l'espagnol, et passe son temps à flâner, fumer du pot et lire Tolstoï entre deux siestes.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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