AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Benjamin Lacombe (1307)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Carmen

"Toi, je t'aurais

Tout mon corps a tissé

La toile d'araignée

Qui va t'emmêler." Il était une fois, La femme araignée.





Sur la nouvelle de Prosper Mérimée, Benjamin Lacombe nous envoûte comme Carmen envoûtait Don José et les autres.





Dans "ses yeux qui vous regardaient avec une expression voluptueuse et farouche", se dissimule une araignée.

Carmen est une "beauté etrange et sauvage" car elle est la Femme Araignée qui tisse sa toile, pour attirer ses amants...





"Elle m'embrassa presque malgré moi, 2 ou 3 fois.

-Tu es le diable, lui disais je.

- Oui, répondit-elle."

Pour l'auteur, Carmen est la Femme fatale, belle mais manipulatrice qui séduit, en utilisant son venin, tous ceux qui lorgnent sur ses appas.





La couverture de la BD est extraordinaire, on croirait voir une mantille, derrière laquelle Carmen nous observe.

"L'amour est un enfant de Bohème

Il n'a jamais, jamais connu de loi

Et si tu m'aimes, prends garde à toi!"
Commenter  J’apprécie          1013
Cerise Griotte

Cerise Sullivan vit seule avec son papa. Petite fille solitaire, elle passe le plus clair de son temps, accoudée à la fenêtre, à regarder les gens dans la rue, les enfants qui jouent et crient. Elle attend impatiemment que son père qui travaille à la fourrière rentre à la maison. A l'école, ses camarades de classe se moquent souvent d'elle. Ce qu'aime Cerise, c'est le gorgonzola et le chocolat et ce qu'elle déteste par dessus tout, ce sont les cerises! Elle dévore les livres, de la bande dessinée aux récits de voyage. Ainsi, elle s'évade et vit des aventures extraordinaires. Elle aime secrètement le bel Angelo, celui qui fait craquer toutes les filles. Un jour qu'elle aide son papa à la fourrière, elle découvre un magnifique shar-Peï, une vraie boule de poils toute plissée. La petite fille craque pour lui et le prénomme Griotte...



Cerise, c'est une petite fille un peu ronde qui se cache dans son gros pull beige jacquard, sa petite jupe écossaise et son col roulé. Solitaire, malicieuse et véritablement touchante, l'on suit ses aventures avec notre regard d'enfant. Benjamin Lacombe croque cette petite fille avec une infinie tendresse et une certaine sensibilité. L'écriture acidulée ne manque pas de piquant, l'auteur utilisant de jolies métaphores. Les couleurs, beaucoup plus sombres au début de l'album, s'éclaircissent au fur et à mesure. Le trait est expressif et la mise en page, dépourvue de tout cadre, est superbe.



Cerise Griotte... à croquer!
Commenter  J’apprécie          580
Alice : De l'autre coté du miroir

Attention : il s'agit du livre paru aux édidions "Anne de Sellier", illustré par Pat Andréa et traduit par Henri Parisot.



Voici une œuvre fascinante et divertissante qui méritait vraiment de naître une nouvelle fois sous le pinceau de Pat Andréa, peintre et sculpteur néerlandais qui a exposé en 2007, pas moins de 48 toiles pour illustrer l’œuvre de Lewis Carroll.



Ces peintures déroutantes aux personnages et à l’environnement inquiétants tantôt colorés tantôt gris, simplement esquissés, n’ont pas fini interpeller le lecteur.



Le peintre désirait pénétrer intimement l’œuvre de l’écrivain et il y est parvenu : il représente en effet une Alice dans tous ses états, toutes ses personnalités, tous ses âges, une Alice expressive chez qui transparaît l’ennui, la colère, la peur, une Alice qui semble sur certaines représentations, communiquer avec le lecteur. L’artiste met en évidence la fantaisie omniprésente dans l’œuvre, souligne le côté angoissant que peut revêtir le roman, quelques productions laissant volontiers transparaître une certaine violence : une représentation de la scène de la duchesse qui berce son bébé en tons de gris (fusain peut-être), et montre une femme aux allures de psychopathe, montrant une jambe avec un bas, l’autre nue, avec une regard menaçant, tenant sur ses genoux un cochon aux pieds humains, au-dessus de son épaule, une assiette sur laquelle est posée la tête d’Alice, deux servantes se lancent des assiettes et dans un coin, le chat du Cheshire sourit de toutes ses dents, ce chat ressemble aux photos dérangeantes qui circulent sur internet, images retouchées d’animaux à qui on a inséré des yeux, des bouches, des nez humains.



Pat Andréas me semble faire beaucoup de clins d’œil dans son œuvre : le chat rappelle dans certaines de ses postures, « la bête » tandis qu’Alice paisible jeune fille au visage reposé et recueilli prendrait des airs de « la belle », les montres molles de Dali trouvent leur place non loin du chapelier fou, une autre planche montre des visages qui rappellent l’œuvre de Pablo Picasso.



Rappeler des œuvres de ces peintres n’est évidemment pas un hasard, Pat Andréas ajoute du surréalisme au surréalisme présent avant l’heure dans l’œuvre de Lewis Carroll.



Ce partenariat est une belle occasion pour moi de faire le point : j’ai toujours été une passionnée de ce fabuleux roman et je n’ai jamais écrit une ligne à son sujet, alors il est toujours temps de le faire.



Pourquoi j’aime « Alice au pays des merveilles » suivi de l’autre côté du miroir » ?



Je souhaiterais avant toute chose rappeler, particulièrement à des lecteurs qui n’aurait pas apprécié sous prétexte de se trouver face à un livre pour enfant, qu’à l’origine, ce roman n’était absolument pas écrit pour les enfants et qu’Alice au pays des merveilles regorge d’allusions, de critiques d’une certaine société de l’époque, de parodies de poèmes anglais, et que Lewis Carroll y a mis de façon codée souvent, et inconsciente peut-être parfois, des éléments de sa vie, y a inclus des personnages qui ne sont autres que des personnes présentes alors dans son entourage.D’aucuns affirmeront même qu’à travers le dodo, qui ne serait autre que notre Charles Ludwidge Dodgson, il laisse deviner quelque attirance pour Alice.



Donc pourquoi cette passion pour ce roman-conte : simplement parce qu’il contient tout ce que j’aime : le surréalisme, la fantaisie et les propos absurdes de la majorité des personnages contrastant avec le savoir « académique » d’Alice, les jeux de mots, la possibilité d’évoluer dans un monde qui laisse place à la créativité, les situations imaginées par Lewis Caroll , les jeux de langage très intéressants à étudier dans le présent ouvrage puisque chaque page est écrite avec la version française en haut de page, et la version originale en bas, ce qui permet des comparaisons plus faciles entre la version originale et la traduction.



J’ai relu Alice au pays des merveilles donc, et je crois pouvoir le relire un certain nombre de fois encore tant on y découvre à chaque lecture de subtilités qui pourraient avoir échappé lors des lectures précédentes, et il en est de même pour l’écrit qui suit : Alice : de l’autre côté du miroir, plus ardu à parcourir et qui ne se lit pas de la même façon, quoiqu’aussi délicieux à aborder.



De l’autre côté du miroir regorge autant d’absurde, de règles contraire à la logique, en y ajoutant une mission pour notre héroïne : devenir Reine en se déplaçant sur l’échiquier à la manière d’un pion et en y rencontrant des personnages avec qui elle engage une conversation bien délirante pour le lecteur, mais ô combien délicieuse.



La difficulté de cette lecture réside notamment dans le fait que l’on se retrouve de l’autre côté d’un … miroir, il faut donc … réfléchir ;-))) : les éléments y sont inversés : on court très vite pour rester sur place, on se souvient de l’avenir, on mange un gâteau sec lorsque l'on a soif, on soustrait neuf de huit… on vit dans un « monde à l’envers » dans tous les sens du terme.



Je suis ravie d’avoir reçu ce livre de la part des Edition « Diane de Sellier » c’est un livre magnifique illustré par un artiste que je ne connaissais pas et que j’ai eu la chance de découvrir, dont l’histoire bénéficie des services d’un traducteur compétent.



La traduction comporte des renvois et explications au sujet du choix des mots vraiment très intéressants. Il faut dire que la traduction de cette œuvre imprégnée de culture anglaise n’est certainement pas aisée.



Alice au pays des merveille, adapté ou pas pour les enfants se mérite : si vous souhaitez aborder cette œuvre, faites-le en adulte, cela s’avère indispensable mais pour l’apprécier doublement, il faut pénétrer dans l’univers d’Alice et quelque part, conserver une âme d’enfant.



Je remercie Babélio et Les éditions Diane de Sellier pour ce partenariat.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
Commenter  J’apprécie          5610
Pourquoi la carapace de la tortue... ?

Voici un conte étiologique originaire de la Guyane Française.

J'ai tout d'abord été séduite par les magnifiques illustrations de ce ravissant petit album.

Ici, la question étiologique soulevée est celle de savoir pourquoi la carapace des tortues possède cette allure si caractéristique (dossière écailleuse).

Nous suivons donc Titotu (on reconnaît la forme créole de " petite tortue " sachant que l'idiome local pour tortue est toti) qui aimerait tant manger des " pois " qui poussent dans les arbres.

(N. B. : j'ai eu l'occasion de constater que la rigueur des termes biologiques n'est pas spécialement le fort du langage créole guyanais, tout ce qui est insecte volant, c'est-à-dire diptère, hyménoptère ou coléoptère s'appelle indistinctement " mouche-quelque chose " du genre mouche-à-feu, mouche arc-en-ciel, mouche-soleil ; tout ce qui est félin s'appelle " tigre-quelque chose " du genre tigre-marqué, tigre-rouge, chat-tigre ; tout ce qui est singe s'appelle macaque ou baboune. Cela a un côté commode car avec cinq ou six termes choisis, vous pouvez décrire presque la totalité de la faune et de la flore de la forêt équatoriale !)

Les singes (ici en créole ce sont des macaques alors qu'en réalité il s'agit de singes capucins et c'est ici qu'aux insuffisances de langage s'adjoignent les insuffisances de l'illustration car en Guyane on ne rencontre pas les capucins moines dessinés dans l'album, qui vivent en Amérique centrale et Colombie, mais plutôt les capucins apelles c'est-à-dire macaques noirs en créole. Excusez mon petit côté tatillon sur les singes mais c'est précisément pour les étudier que je me suis enfoncée de longs mois en forêt équatoriale, donc, la question reste assez sensible pour moi.), les singes, disais-je, acceptent donc de hisser Titotu dans les arbres afin qu'elle puisse se repaître de " pois ".

Or, les petits équilibristes sont extrêmement véloces lorsqu'il s'agit de se mettre à couvert pour éviter l'attaque d'un aigle. Qu'en est-il de Titotu ? Sa carapace résistera-t-elle à l'assaut du prédateur volant ? C'est ce que je vous laisse le plaisir de découvrir.

Bon, hormis les incohérences mentionnées et qui ne gênent nullement les enfants (même si l'on n'est pas obligé de leur raconter des erreurs biologique à longueur de journée comme ce que j'entends souvent. S'ils se trompent de marque de voiture ou de téléphone portable, on les reprend, s'il commettent une énormité biologique du genre dauphin = poisson, tout va bien), l'album est vraiment super réussi du point de vue esthétique. Les illustrations sont très attrayantes.

Je suis plus dubitative quant aux qualités du texte et le fond même de l'histoire est tout à fait comparable à un conte étiologique du genre de L'Enfant D'Éléphant de Rudyard Kipling.

Pour conclure, je dirais que c'est un bel album mais pas un grand album. Or, comme vous le savez désormais, il faut garder à l'esprit que ce que j'exprime ici n'est que mon avis, c'est-à-dire pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          530
L'herbier des fées

Magnifique herbier mêlant flore de Brocéliande et légendes populaires de Bretagne.



Les découvertes que fera ce botaniste russe, vont changer le cours de sa vie.

Toutes ses connaissances acquises vont être éclipsées par ces révélations : "Moi, je sais maintenant que toutes nos connaissances passées, présentes et à venir ne sont rien au regard de ce que nous ne saurons jamais."



A-t-il perdu la raison ? "Je me demande si, à tout hasard, quand on n'a pas de vie véritable, comme c'est actuellement mon cas, on ne la remplacerait pas tout de même un peu par quelques mirages. "

Ou, a-t-il réellement rencontré les fées qui peuplent les légendes populaires de Bretagne?



À découvrir, pour la beauté des dessins et la féérie qui en ressort. On y croirait volontiers.
Commenter  J’apprécie          520
Léonard et Salaï, tome 1 : Il Salaïno

Léonard et Salai: tome 1.

C’est avant tout un ravissement pour les yeux, le travail de Benjamin Lacombe et Paul Etchegoyen est remarquable, chaque dessin, chaque présentation d’une œuvre est en tout point magnifique. Je n’en dirai pas autant du scénario qui m’a laissé perplexe. L’idée de montrer De Vinci jeune et amoureux avait tout de la bonne idée, ces difficultés à travailler en toute sérénité, ces déménagements, sa vie intime. mais cette dolce Vita avec Salai manque sérieusement de chaleur, on a envie de baffer le jeune amant égoïste et colérique. Mais le travail graphique m’a tellement plu qu’il compense aisément la faiblesse du scénario. 3/5
Commenter  J’apprécie          520
Alice : De l'autre coté du miroir

Autant j'ai adoré "Alice aux pays des Merveilles" mais autant je n'ai pas du tout adhéré à ce conte là "De l'autre côté du miroir"

Cette partie d'échecs ne m'a pas du tout convaincue et je n'ai pas été transporté par l'histoire.

Je n'arrive pas à retirer quelque chose de positif de ce deuxième conte et c'est bien dommage.

Pour moi c'est une déception malheureusement
Commenter  J’apprécie          482
Ondine

Le vieil Ulrich se pétrifia dès lors qu'il entendit une voix dans cette forêt si sombre où sévit encore la légende des monstres terrifiants. C'est alors qu'apparut un valeureux chevalier à fière allure sur son destrier. Il s'appelait Herr Hans de Ringstetten et lui avoua qu'il s'était égaré. Lui demandant où il pourrait trouver un endroit où dormir et manger, Ulrich lui proposa aussitôt de l'héberger. Aussitôt arrivés, les deux hommes, installées au coin du feu, commencèrent à discuter. Un petit bruit puis un rire étouffé perturbèrent le chevalier. Ulrich lui expliqua qu'une jeune fille au doux prénom d'Ondine vivait avec eux. Lorsqu'elle se montra enfin à son hôte, Hans fut surpris par sa beauté si délicate, ses traits fins et sa longue chevelure rousse. Espiègle et curieuse, elle posa tout un tas de questions au beau chevalier et tenta même de s'enfuir pour aller voir cette forêt qu'elle n'a pas le droit de pénétrer à cause des monstres. Chacun alla se coucher. Même si Hans devait rentrer chez lui, son départ fut repoussé. Car ils tombèrent amoureux très vite. L'échange des vœux eut lieu pendant une cérémonie modeste mais très émouvante. C'est alors qu'Ondine révéla son secret, même si ce faisant, elle redoutait le départ précipité de son chevalier. Esprit des eaux, née sans conscience ni remords, elle doit se faire aimer d'un homme afin de recevoir en retour une âme humaine...



Benjamin Lacombe se réapproprie la légende d'Ondine inspirée de Friedrich de La Motte-Fouqué et la pièce de Jean Giraudoux dans ce superbe album. L'on est plongé dans cette terrible Forêt-Noire, peuplée de créatures légendaires, notamment les ondins, petits génies des eaux; puis dans cet univers aquatique terriblement troublant, les feuilles de papier calque insérées rendant cette plongée d'autant plus remarquable. La mise en page laisse place à de superbes planches mises en beauté par un dessin somptueux, à la fois vaporeux et nostalgique et par ces couleurs contrastées et évanescentes. Un conte à la fois sombre et romantique magnifié par le trait de Benjamin Lacombe...



Plongez dans les yeux d'Ondine...
Commenter  J’apprécie          451
Frida

Je connais l'oeuvre et la vie de Frida Kahlo depuis quelques années. Ce très beau livre illustré m'a permis de découvrir de superbes illustrations. On découvre un véritable chef-d'oeuvre au fil des pages avec de nombreuses citations et des tableaux qui ont marqué toute une génération. De nombreux thèmes sont présents : la douleur, l'amour, la maternité ou encore la prospérité et bien d'autres. Une biographie à la fin du livre permet de bien se remettre les dates en tête. Je conseille vivement ce livre aux connaisseurs de l'oeuvre de Frida mais aussi aux curieux qui aimerait découvrir la fascinante Frida Kahlo.



Merci infiniment à l'auteur et à l'illustrateur pour ce grand plaisir des yeux.
Commenter  J’apprécie          431
Frida

Ce livre-objet est de nouveau le fruit de la collaboration de Benjamin Lacombe et de Sébastien Perez qui sublime le personnage de Frida Kahlo. Plusieurs niveaux de lectures dans cet univers onirique et poétique rendent cet album inter générationel. Les couleurs sont flamboyantes, et les textes riches et érudits permettent de traduire fidèlement l'univers de Frida.

Nul doute que cet album va être un compagnon idéal pour ces fêtes de fin d'année !
Lien : http://www.liresousletilleul..
Commenter  J’apprécie          431
Alice au Pays des Merveilles (Illustré)

Le texte intégral en français – traduit par Henri Parisot – est retranscrit ici, sublimé par les illustrations de Benjamin Lacombe. Mais, au-delà de ça, je tiens aussi à saluer le travail de mise en page qui fait de ce roman un véritable « livre-objet », presque une œuvre d’art.



En effet, la police d’écriture s’agrandit ou se rétrécit à l’instar d’Alice (qui passe son temps à devenir minuscule ou géante dans le récit). J’ai trouvé cette manière de montrer ce qui se passait, en utilisant seulement le texte, était ingénieux.



De plus, le style graphique de Benjamin Lacombe est parfaitement adapté selon moi à l’univers d’Alice au pays des merveilles. Il y a un côté sombre et onirique dans ce récit et l’illustrateur s’en est vraiment bien accommodé. Et, toujours sur la mise en page, j’ai aimé avoir des pages à déplier, pour découvrir du texte ou des illustrations.



[Chronique complète sur le blog].
Lien : https://anaislemillefeuilles..
Commenter  J’apprécie          420
Alice au Pays des Merveilles (Illustré)

Je participe depuis quelques années à plusieurs challenges Babelio, plus par défi personnel plus que par goût de la compétition, mais également parce qu'on y fait de belles rencontres avec les livres et les lecteurs. Ils me permettent somme toute de sortir de ma zone de confort, de diversifier mes lectures en allant vers des genres littéraires qui ne m'attirent pas toujours.



Tout le monde connaît le roman de Lewis Carroll, mais qui l'a vraiment lu ?

Sans en faire partie une de mes priorités, j'avais envie depuis longtemps de le découvrir et comme il me permettait de valider plusieurs challenges en même temps, j'ai trouvé que c'était l'occasion ou jamais de le lire.



Peut-être, vous demandez-vous quels items j'ai pu valider avec cette lecture ? C'est intéressant car on apprend beaucoup sur les livres et leurs auteurs à essayer de compléter chaque case des défis.

Il faut savoir qu'« Alice au pays des merveilles » a été censuré en Chine en 1931 car il était indécent à l'époque de faire parler des animaux. Ce roman a été écrit avant 1900, plus exactement en 1865. Il a été adapté au cinéma et a reçu l'oscar de la meilleure création de costumes.

Voici les trois items que je vais pouvoir valider et ce sont, entres autres, les raisons qui ont motivé mon choix.



Deux dernières raisons et non des moindres s'ajoutent : la magnifique édition de Benjamin Lacombe m'attirée beaucoup et j'avais envie de découvrir ce texte en même temps que mes élèves.



*

Qui n'a jamais eu envie de suivre le lapin blanc affairé avec sa montre de gousset ? de se glisser dans le terrier à sa suite et de pénétrer dans l'extraordinaire pays des Merveilles ?



C'est ce beau voyage que j'ai entrepris avec ma classe, une expérience de lecture qui comporte sa part de rêve, de magie et bien sûr, de questionnements.

Dans les rêves, tout peut arriver : les animaux peuvent être anthropomorphiser, parler, porter des habits, avoir des émotions, des sentiments. Les petites filles comme Alice peuvent parler sans contraintes, librement, sans la barrière de l'éducation et des bonnes manières.

Ainsi, le rêve devient un miroir de l'imagination et de la fantaisie débridée de l'enfant. le pays des Merveilles devient un monde singulier, étrange, saugrenu, fantasque et fou.



*

L'univers féérique et merveilleux a tout de suite plu aux enfants. Ils étaient impatients de partir à la rencontre des nombreux personnages de ce récit, le lapin blanc empressé, le chat du Cheshire, le Chapelier Fou et son éternel goûter avec le Lièvre de Mars, la Chenille bleue fumant tranquillement sur le chapeau d'un champignon, la reine de coeur coupeuse de têtes.

Ils ont aimé leur folie, leur extravagance.

Ils se sont vite identifiés à la jeune Alice.



S'ils avaient en mémoire les images du film d'animation de Walt Disney, la lecture du texte accompagnée des illustrations de Benjamin Lacombe leur a permis de saisir ce que le dessin animé a occulté. En effet, il reprend le récit de Lewis Carroll, mais de manière plus enfantine, plus simple, moins philosophique, illustrant un monde coloré, certes décalé, mais joyeux et amusant.



Ils ont ri devant les tentatives maladroites d'Alice pour ne pas se mettre à dos les habitants du pays des Merveilles. Ils ont repéré le côté très sage, policé d'Alice, mais aussi sa tendance à se rebeller, à dire ce qu'elle pense, jusqu'à être parfois insolente, voire énervante.

Ainsi, on a pu mettre le doigt sur l'ironie et l'absurdité de ses dialogues, l'univers plus angoissant et sombre que dans le dessin animé.



Donc beaucoup de qualités à ce texte, mais ils ont également trouvé le texte difficile à comprendre : l'univers du non-sens, les réflexions philosophiques ont demandé de longs moments d'échanges.



Une autre difficulté qu'ont éprouvé les enfants, ce sont le langage soutenu et les jeux de mots, complexifiés par, je pense, les difficultés de traduction.



*

Très rapidement, je me suis rendue compte qu'il y avait plusieurs niveaux de lecture.

Si ce conte est destiné au départ aux enfants, il y a une profondeur dans les idées qu'apprécieront les adultes. En effet, sur le ton humoristique et malicieux, l'auteur décrit un monde étrange, à la fois réaliste et fantaisiste, onirique et surréaliste, absurde et fou. Se cache derrière cet univers irrationnel et transposé, une satire amusante de la société de l'époque.



*

Le récit d'Alice est souvent considéré comme un récit initiatique. La petite fille ne cesse, tout au long de son rêve, de se transformer, de grandir et de rapetisser, cherchant avec ténacité la taille idéale pour franchir tous les obstacles qui entravent son parcours. Face à la chenille, Alice ne sait pas (ou plus) qui elle est. C'est donc un roman qui parle avant tout de l'identité, du passage de l'enfance à l'âge adulte, de la peur de grandir.



Mais Alice, face à la parole de l'adulte, veut garder son libre-arbitre et son âme d'enfant sans pour autant cesser de grandir. le monde des Merveilles apparaît bien souvent illogique à travers les yeux d'Alice, ses règles et ses lois manquant de sens, l'attitude de ses habitants étrange, grotesque ou insensée. En cela, l'auteur explore les thèmes de l'absurdité, de la logique et de la raison.



Cependant, l'auteur encourage la liberté de pensée, l'imagination et la curiosité en créant une héroïne rêveuse, spontanée, mutine, intelligente, réfléchie. Alice fait preuve d'une certaine indépendance, de beaucoup de sagesse pour son âge, de maturité et d'une grande force intérieure. Elle ne se laisse pas influencer par les autres et veut continuer à s'émerveiller, s'étonner, rêver, loin de la folie du monde des adultes, mettant ainsi en avant le pouvoir de l'imagination, des songes et de l'innocence.



Un autre thème est central dans l'oeuvre d'Alice au pays des Merveilles : c'est celui du temps qui passe avec le lapin blanc toujours en retard, et le chapelier prenant éternellement le thé.



*

Je dois avouer que l'objet-album est incroyable.

Benjamin Lacombe a choisi la traduction d'Henri Parisot pour illustrer le pays des Merveilles, en raison de son atmosphère surréaliste.



Ses illustrations se réapproprient le monde enchanteur de Lewis Carroll, apportant sa vision du monde d'Alice. Elles magnifient ce grand classique de la littérature anglaise, l'embellissant d'un univers visuel baroque, victorien avec une profusion de détails et de couleurs, rehaussant l'impression de fantaisie et d'onirisme.



L'illustrateur a mis beaucoup de mouvement dans ses dessins. Il a également choisi plusieurs techniques pour être au plus près de ce qu'il voulait raconter, alternant l'encre de chine, le Posca, la gouache, l'huile ou l'aquarelle.

J'ai noté également que les illustrations, la typographie s'amusaient avec le texte, s'adaptant à une Alice qui grandit et rapetisse. Les images se déploient parfois sur quatre pages, se dépliant à l'aide de rabats pour offrir une dimension totalement immersive.



*

Pour conclure, « Alice au pays des Merveilles » est à un carrefour entre deux mondes, celui rassurant de l'enfance et celui angoissant des adultes. Face à son enfance perdue, Alice se cherche et avance, emplie d'angoisse et de peur.



Ce livre est souvent considéré comme un classique de la littérature de jeunesse parce qu'il a été écrit au départ pour des enfants. Mais son côté fantastique, ses personnages loufoques et bizarres, l'innocence du monde de l'enfance ne peuvent pas cacher bien longtemps la complexité des thèmes abordés et la multiplicité des interprétations possibles.



Un grand classique à découvrir.
Commenter  J’apprécie          4139
L'enfant silence

Travaillant dorénavant dans une bibliothèque et donc, avec des enfants, je sais que je placerai dorénavant cet ouvrage sur les étagères du haut. En effet, bien que celui-ci soit destinée à un jeune public, je ne crois pas qu'il soit bon de le placer dans toutes les mains. En effet, l'auteure aborde ici un sujet extrêmement grave : la violence faite aux enfants et, qui plus est, venant des parents. Certes, elle ne la dénonce pas clairement, la suggère plutôt mais vu avec un regard d'adulte, je dirais que c'est cela le pire. Ici, il est question d'une petite fille qui ne parle pas. Que pourrait-elle dire ? Elle se le demande jusqu'au jour où elle dénonce mais une fois encore, les mots ne sont pas retranscrits ici. Le lecteur comprend que les coups récurrents qu'elle reçoit de la ceinture (donc probablement infligés par le père) ne sont pas mérités, d'où le fait qu'elle ne comprenne paset le lecteur non plus. D'ailleurs, même si ils étaient mérités, n'y a-t-il pas d'autres moyens pour faire comprendre à une enfant qu'elle a fait des bêtises sans la frapper ? Bien sûr que si et cela, nous le savons tous mais certains l'ignorent encore...La preuve, allumez votre poste de télévision !



Un ouvrage extrêmement fort et puissant, admirablement bien illustré par Benjamin Lacombe. Cécile Roumiguière, l'auteure, elle, arrive à trouver les mots juste, presque sur un air de comptine enfantine sauf que ce qui se cache derrière, n'a rien de l'insouciance de l'enfance ! A découvrir et à faire découvrir mais attention à placer cet album dans des mains qui ne sont pas trop fragiles !
Commenter  J’apprécie          411
L'herbier des fées

Une pure merveille. Que l'on croit ou non aux fées, nul ne peut rester insensible à la beauté de cet album et à ses splendides illustrations.

Notre guide ici s'appelle Aleksandr Bogdanovich. Mandaté par le célèbre Raspoutine et opérant donc pour le compte du tsar Nicolas II, Bogdanovich est envoyé en mission secrète dans les forêts de Brocéliande afin d'y exercer son métier d'herboriste et de déceler les trésors cachés que renferme cette forêt mythique.

Chargé de faire des études afin de trouver un élixir de longue vie, notre compagnon de route nous entraîne à la découverte de pures merveilles de la nature. En plus de découvrir des plantes encore jamais révélées au grand jour, ce dernier fait la connaissance des petits êtres de la nature, mieux connus, si vous le voulez, sous le nom de fées. Il lui faudra toute sa patience pour apprendre à les apprivoiser et à s'en faire des amis et, au plus le temps s'écoulera, au plus l'herboriste comprendra que révéler l'existence de ces merveilleuses créatures à Raspoutine serait les livrer à une mort certaine. De plus, après avoir vécu si longtemps auprès de ces dernières, il en oubliera même de retourner en Russie afin de retrouver sa femme et sa fille.



Offert par mon mari à l'occasion de mon vingt-huitième anniversaire en ce 28 janvier de l'an de grâce 2012, ce livre m'a permis de rêver et de m'évader dans le monde imaginaire, mais qui, si on veut vraiment et si on a su conserver son âme d'enfant, peut devenir plus réel que l'on ne pourrait le croire.



A découvrir, pour petits et grands !
Commenter  J’apprécie          380
L'esprit du temps, tome 1

Netsuko, jeune princesse japonaise, rompue aux arts martiaux mais aussi aux cours de maintien comme il sied à une jeune fille de haute lignée n'entend pas laisser à d'autres le choix du cours de sa vie, ça non!

Son empereur de père, Murakami a bien du mal à canaliser l'énergie de cette pétulante jeune fille de seize ans!

Il lui laisse néanmoins le libre choix de son époux à une époque où le père était tout puissant: elle a de la chance la donzelle!

D'autant plus qu'elle a jeté son dévolu sur le futur empereur de Chine, le beau Xao PIng qui en pince également pour elle...

Nagerions-nous dans la guimauve au saké? Mais un amour si lisse se doit d'être contrarié sinon où serait le plaisir du lecteur?

L'empêcheur de tourner en rond est incarné par Daïo, le méchant, un drôle de gugus aux allures de sorcier qui va mettre un peu de wasabi dans la fleur de lotus!

Les illustrations sont bien léchées, les couleurs pétantes, je mets juste un bémol sur les visages des personnages, un peu grossièrement croqués à mon goût.

Mais cet ouvrage plaira sans aucun doute aux amateurs de manga, d'arts martiaux et de japonaiseries dont je fais partie!

Aligato! L'esprit du temps, une BD au délicat parfum de pivoine!
Commenter  J’apprécie          370
Les Amants Papillons

Certains livres sont si beaux tant par l’histoire qu’ils racontent que par la qualité de leurs illustrations qu’on pourrait rester des heures à admirer chacune des images, à lire et relire chacune des phrases. Tel est le cas du très bel album signé Benjamin Lacombe, Les amants papillons.



Le personnage de Naoko, jeune Japonaise de 14 ans qu’on envoie apprendre les bonnes manières loin de chez elle afin de faire d’elle une bonne épouse plus tard et qui choisit de vivre en garçon pour étudier des choses qui l’intéressent bien davantage, comme la littérature et les mathématiques, n’est pas sans rappeler Yentl d’Isaac Bashevis Singer. Tout comme la suite de l’histoire, sa rencontre avec Kamo et la mort de celui-ci, n’est pas très éloignée du classique shakespearien Roméo et Juliette.



Or, même si Benjamin Lacombe connaît ses classiques, il n’est pas tout de les connaître. Benjamin Lacombe sait les utiliser, les entremêler, leur proposer un nouveau visage tant par les mots que par les illustrations. Et pour ces raisons, il nous livre avec Les amants papillons un conte magique. Rien de moins.



Petites et grandes mains ne se lasseront pas de cet album.
Commenter  J’apprécie          370
Léonard et Salaï, tome 1 : Il Salaïno

La collection Noctambule de chez Soleil poursuit son activité d’adaptation, mais au milieu des adaptations littéraires (Moby Dick en premier lieu), nous avons également droit à quelques adaptations graphiques comme ce Léonard & Salaï qui repose, notamment, sur une revisite des tableaux du génie que fut Léonard de Vinci.



Certains diront que le scénario de Benjamin Lacombe est beaucoup trop linéaire, ce n’est pas faux malgré le désavantage de départ du fait de l’énorme manque de connaissances historiques sur l’homme « Léonard de Vinci » (contrairement à ses œuvres) ; d’autres le trouveront excellent alors qu’il n’y a avant tout qu’une mise en lumière d’une rencontre qui peut paraître anecdotique tant nous pouvons avoir l’impression qu’elle influe très peu sur la situation de l’homme. Il Salaïno ne fut pas, dans ma lecture, un personnage vraiment utile et, même s’il constitue le point de départ de l’intrigue, il survole le récit comme une ombre vaporeuse et de temps en temps trop arrogante vis-à-vis de sa condition. J’imagine tout à fait que le deuxième volet de ce diptyque va inverser cette tendance pour justifier l’utilisation de ce jeune homme bien capricieux.

Du côté du dessin, je suis bien curieux de qui sera capable de dire que nous n’avons pas là un travail formidable ; tant c’est magnifique, survient l’impression d’ouvrir à un carnet à dessins. Benjamin Lacombe (sur la peinture, le dessin et les couleurs) et Paul Echegoyen (sur le dessin des décors) ont tâché non seulement de rendre l’atmosphère complexe de villes italiennes comme Florence ou Venise, notamment sur des plans larges où il est toujours tentant (d’habitude) pour le lecteur de scruter le manque de détails, mais également de reproduire les plus grands chefs-d’œuvre picturaux de Léonard de Vinci à travers des pages entières, voire des doubles pages, particulièrement prenantes et sensibles.



L’objet-livre aide grandement à apprécier, après coup, cette lecture : la beauté des dessins, vraiment magnifiques encore une fois, renvoie à la grandeur du personnage en lui-même que le scénario tente de nous faire voir sous un autre jour. La fin du diptyque devrait nous éclairer encore davantage là-dessus.



Commenter  J’apprécie          360
Cerise Griotte

Un album grand format pour une jolie petite histoire sur la solitude, le rejet et l'acceptation de l'autre dans toute sa différence, l'amitié.

*

Cerise est une petite fille timide, triste, solitaire et un peu ronde. Elle vit avec son père qui travaille dans une fourrière animale. Souvent moquée, n'ayant pas d'amis, elle s'évade dans les livres et en particulier ceux de Jules Verne.

Un jour, une adorable shar-pei est amenée au refuge. La petite fille se prend aussitôt d'affection pour cette petite chienne tout en plis. Elle veut la garder, la nomme Griotte, un pendant à son prénom, mais cet animal ne lui appartient pas. Cet animal aussi moqué pour ses rondeurs est d'un grand réconfort pour Cerise, mais elle sait aussi qu'elle devra s'en séparer si ces propriétaires viennent le rechercher.

On se prend tout de suite de sympathie pour cette petite fille différente et sa petite Griotte. Cette petite boule de poils et de peaux plissées rompt son isolement, la rassure, l'aide à s'affirmer et à affronter le regard des autres enfants.



« Depuis, la petite boulotte ne quitte plus sa griotte. Elles se promènent, se câlinent, se taquinent, et parfois même s'enquiquinent. Bref, elles font tout ensemble ! »

*

Là encore, les illustrations magnifient le récit. le texte, simple, poétique, émouvant, laisse toute la place aux illustrations qui se déploient sur toutes les doubles-pages et laissent s'épanouir les émotions.

A la fois sombres et chaudes, les jolis contrastes de lumière et de couleurs créent un univers mélancolique et triste.

*

Le cadrage et les angles de vue sont originaux, l'illustrateur maîtrise l'espace comme un photographe et exprime au mieux les sentiments de la fillette suivant les angles de vue choisis.

Les prise de vue à hauteur d'oeil la montre telle qu'elle est, sans fard : petite, ronde, seule et terriblement malheureuse.

Les prises de vue, souvent en plongée, accentuent sa tristesse, sa solitude et son isolement.

Les prises de vue en contre-plongée, comme la couverture, la déforme, accentuant ses rondeurs, la faisant apparaître insignifiante.

La dernière double-page, vue de dos, montre que, même si on ne voit pas son regard, Cerise est heureuse. Il suffit d'observer le jeune garçon qui lui sourit. J'apprécie beaucoup cette belle fin, tout en retenue et douceur.

Tous ces cadrages différents rendent la petite fille attendrissante aux yeux du lecteur.

*

J'ai aussi apprécié les détails des illustrations, l'auteur allant jusqu'à les parsemer de références littéraires et cinématographiques à Jules Verne, Edgar Poe, Harry Potter, ou encore à Tim Burton avec la poupée Sally tirée de « L'Etrange Noël de Monsieur Jack ».

*

Je regrette tout de même que l'histoire soit trop courte. J'aurais aimé que certains moments de l'histoire soient davantage développés.

Il n'en reste pas moins que « Cerise Griotte » est bel album, touchant et attendrissant, avec de magnifiques illustrations, une petite fille à la sincérité attachante, et un joli message d'espoir pour tous ceux qui ressentent des difficultés à trouver leur place dans la vie.

Commenter  J’apprécie          357
Frida

Belle continuation avec cet album de Perez et Lacombe sur Frida Kahlo après avoir lu le roman Rien n’est noir. Peut-être pas simple pour qui ne connaît pas la grande artiste. Des pages découpées qui s’ouvrent sur d’autres, de la couleur, des explications de Benjamin Lacombe, une chronologie de Frida, un lexique qui se termine sur Itzcuintlis. Quoi ? Race de chiens du Mexique. Pour le plaisir des yeux.
Commenter  J’apprécie          350
Frida

Frida est une peintre qui me touche énormément par son histoire dramatique et la façon dont elle a sublimé sa douleur. Sa passion amoureuse avec Diego Rivera fait partie de ces histoires d'amour qu'on n'oublie pas. La souffrance est certainement ce qui caractérise cette femme , d'ailleurs l'étymologie du mot Passion est la souffrance. Sébastien Pérez et Benjamin Lacombe lui rendent un très bel hommage avec cet album. Ils ont su s'appuyer sur ses propres oeuvres avec fidélité, rendre grâce à ses paroles et son intimité,intégrer les symboles de sa culture d'origine comme ceux qui lui étaient singuliers parce que pure création... Ainsi le livre se compose de 9 thèmes,9 parce que ce chiffre est un symbole du bonheur chez les aztèques. Quant aux contenus de ces chapitres ils représentent tout ce qui a constitué l'essentiel de la vie de Frida.

Que dire des illustrations de B.Lacombe,si ce n'est qu'en plus d'être magnifiques elles sont intelligentes puisqu'il utilise le relief et la transparence pour renforcer le message qu'il souhaite transmettre.
Commenter  J’apprécie          332




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Benjamin Lacombe Voir plus

Quiz Voir plus

Les trois mousquetaires

De quelle couleur est le cheval de d'Artagnan ?

Rouge
Bleu
Noir
Jaune

16 questions
1034 lecteurs ont répondu
Thème : Les Trois Mousquetaires de Alexandre DumasCréer un quiz sur cet auteur

{* *}