Benoît Dahan

Le grand Sherlock Holmes fidèle à lui-même. Survolté, brillantissime, déductif, arrogant, présomptueux, irrésistible, totalement asocial, et pour finir cocaïnomane à ses heures perdues. Et toujours suivi par le fidèle Watson, qui n’en finira jamais d’être subjugué par son frénétique héros. Il a cette tâche ardue de protéger ce feu follet de Holmes, d’abord et surtout contre ses propres excès.

Un Holmes filiforme, maigre, au visage découpé à la serpe, qui vient s’opposer à la rondeur et à la placidité rassurante de Watson.

Cette BD est un voyage organisé dans la tête de notre génial détective quand il se lance comme un chien fou dans une enquête passablement embrouillée. Sa mansarde, comme il l’appelle avec une certaine affection. C’est dans cette mansarde, véritable QG de crise, bibliothèque ambulante, qu’à partir d’improbables éléments de preuve ramassés par terre à quatre pattes, notre infernal détective, à force déductions et de recherches, va se rapprocher du criminel. Le hasard et la chance, mots haïs par Holmes, n’ont pas leur place.

Soit dit en passant, j’aimerais bien que la mienne, de mansarde, soit aussi bien rangée et organisée…

L’enquête se déroule comme un jeu de piste. On court aux quatre coins de Londres en suivant le fil ténu dénoué petit à petit par Holmes. Une sombre histoire de disparitions sur fond de drogues suggestives, de tickets et d’idéogrammes chinois… À l’image de Watson, je crains bien de ne pas avoir tout saisi, mais j’ai une foi inébranlable dans la capacité de Holmes à régler, après maintes aventures, cette affaire brumeuse et entortillée à la diable…

Superbe BD, avec cependant un petit regret. On ne voit pas suffisamment ce Londres si fascinant du XIXème siècle avec ses opulences, ses ombres, son fog et ses misères.

Ce second tome de cette magnifique bande dessinée est la suite directe du précédent qui, après la collecte des indices et une enquête brillante, se concluait par un passage à l'action imminent pour libérer les personnes kidnappées.

Une seconde partie digne d'un film d'action à la "James Bond" avec une incursion dans l'antre des ravisseurs qui se révèlera périlleuse et spectaculaire, j'ai beaucoup apprécié les nombreux détails visuels qui accompagnent les scènes d'action.

On peut dire que l'ensemble de l'intrigue et son cheminement est parfaitement dans l'esprit du Sherlock Holmes de Conan Doyle, quelques références à des romans ou nouvelles étant même semées dans ces deux tomes, un régal à tous les niveaux pour ce qui me concerne.

Là encore nous avons la même qualité pour ce qui concerne l'objet et les graphismes, les couleurs sont toujours dans les tons bistre et sépia que je trouve magnifiques, et la mise en page est toujours aussi inventive.

Je suis de retour dans l'univers de la BD depuis six mois après une longue éclipse d'une quarantaine d'années. Après une vingtaine de titres lus, je constate que cela n'a plus rien à voir avec mes lectures d'antan, tout est si différent que je peux parler de redécouverte.

C'est assurément la BD qui m'a le plus impressionné et enthousiasmé depuis "Les Indes fourbes", une pure merveille tant au niveau des planches que du scénario, il s'agit de plus d'un superbe objet, d'une qualité rare, les pages sont denses au toucher et donnent presque l'impression de feuilleter un manuscrit.

Pour parler des dessins, j'apprécie le "trait" ainsi que l'inventivité des mises en pages de Benoît Dahan que je connais désormais bien depuis les épisodes de la série "Psycho Investigateur", ici j'ai été subjugué par les couleurs employées, dans les tons bistres et sépias, tantôt dans des nuances de bleu ou "sable".

Côté scénario, il se trouve que j'adore l'univers de Sherlock Holmes dont j'ai lu l'intégralité des titres, je peux affirmer que les auteurs de cette BD ont rendu un très bel hommage au plus célèbre des détectives avec une enquête dans l'esprit du personnage au cœur d'un univers graphique parfaitement rendu.

L'enquête débute dans la plus pure tradition comme il se doit au "221B Baker street" et démarre sur les chapeaux de roues, la suite est une succession réjouissante de collecte d'indices parfaitement mise en scène par les auteurs, sans oublier cette petite pointe d'humour toujours présente, un régal !

Un scénario riche qui justifie probablement le choix de deux tomes, un deuxième tome que je ne vais pas tarder à savourer.

Suite et fin de « L’affaire du ticket scandaleux ». Une enquête menée tambour battant par le plus asocial, le plus exalté et le plus insupportable de tous les détectives : Sherlock Holmes.

Et nous sommes aux premières loges, puisque nous logeons dans la tête du génial enquêteur. Nous voyons comment d’une simple broutille, d’un mot, d’un soupir, d’un bout de chiffon, il parvient à suivre le fil ténu d’une piste pour finir par confondre l’auteur du méfait.

On se sent vaguement ridicule, un tantinet insignifiant confronté à cette incroyable force de déduction, à cette logique implacable. Pauvre docteur Watson, obligé de supporter les foucades, l’outrecuidance, et la jactance du prodigieux Holmes ; qui commet un crime de lèse-majesté en brandissant fièrement un bout de papier froissé trouvé par hasard dans une poubelle. Car la veine, le coup de chance, la vague intuition, le flair sont haïs par l’impressionnant Holmes. Avec lui, tout est question de logique, de méthode, de raisonnement, de synthèse…

De peur de trop en dire, je ne vous dirai rien de cette histoire embrouillée. D’ailleurs, ai-je bien tout compris ? Je ne s’en suis pas sûr. Sachez simplement qu’il y a une certaine moralité dans ce récit qui prend naissance en Chine au moment de la guerre de l’opium en 1860. Durant ce conflit, les nations occidentales, et plus précisément le Royaume-Uni, n’ont pas fait honneur à leur civilisation.

Les dessins sont extraordinaires. Toute la complexité de la vie, des passions et de la haine mise en coupe réglée par l’impayable Holmes…

Le récit s’achève comme il a débuté : par un rêve d’opium, par cette brume légère où court se perdre l’esprit survolté du solitaire, incompris, et esseulé Holmes…

Une sacrée BD…

Le choix de cette bande dessinée est le pur fruit du hasard, j'ai tout simplement été attiré par la couverture lors d'un passage à ma médiathèque, après l'avoir feuilleté un peu, je suis naturellement reparti avec ce bel objet sous le bras.

Une belle BD de 150 pages, des planches à la structure originale, des dessins agréables et forts en couleurs, mais aussi un bon scénario qui vu le nombre de pages, a tout le temps de se développer de belle façon.

Ce qui m'a rendu cette lecture agréable tient surtout à l'intrigue et au personnage du docteur Radius, un psycho investigateur, un roi de l'hypnose aux allures de docteur Strange qui semble voyager en astral à chacune de ses incursions dans l'esprit de ses "patients".

Une intrigue en trois parties et au rythme haletant, intrigue policière avant tout, mais qui fera beaucoup appel à la psychologie et à la psychiatrie, avec notamment des cas aigus de schizophrénie ou de déni à base d'hypnose ou d'auto hypnose, une histoire captivante qu'on a du mal à lâcher et qui se lit finalement très vite.

Pour conclure, il s'agit d'une belle découverte qui me fait penser que je lirai la suite avec plaisir.

C'est une BD qu'un de mes amis de ce site m'a conseillé de lire car elle l'avait marqué. Il est vrai que j'en avais beaucoup entendu parler en bien.



Elle est en effet assez exceptionnelle au niveau de sa mise en forme. Il y a une véritable audace dans la disposition des cases. C'est digne des plus grandes mises en scène en matière de BD.



Un bémol cependant car c'est parfois difficile de lire les dialogues dans le bon sens. J'ai du m'y reprendre parfois à plusieurs fois. Ce n'était pas évident, ni intuitif. Bref, tout n'est pas parfait.



Cependant, le dessin est vraiment excellent. Moderne, dynamique, détaillé, il donne vie et beauté aux décors victorien de l’Angleterre fin XIXème siècle. Personnages et décors sont soignés, détaillés, beaux et parfaitement documentés sur le plan historique. Attention à certains détails visuels qui constituent autant d'indices.



La narration est impeccable, réalisée aux petits oignons. Que dire également de cette couverture qui rivalise d'excellence ! On entre véritablement dans le cerveau mansarde du célèbre détective pour suivre son raisonnement.



L'enquête demeure assez classique avec une succession de déduction à la Sherlock Holmes dont on ne comprendra finalement pas grand chose à moins de bien suivre. L'évidence est tout de même tirée par les cheveux. Cela en devient une espèce de pastiche qu'il faut goûter comme un bonbon rose.



Une frustration également en fin de tome car on ne connaîtra pas le dénouement de cette enquête dont il faudra de souvenir de tous les aspects dans le second tome. Mon conseil : il vaut mieux une lecture à la suite afin de ne pas perdre le fil de cette enquête déjanté et rocambolesque.

(Critique pour les deux tomes)



Magnifique BD, d'une inventivité visuelle folle !



Sherlock Holmes reprend du service dans cette étrange affaire, où la fâcheuse mésaventure d'un homme qui s'est vu offrir un ticket pour un mystérieux spectacle cache en fait un complot de grande envergure...



L'enquête elle-même est dans le plus pur esprit Sherlock Holmes avec ses rebondissements, indices et révélations qu'on suit avec grand plaisir. Mais c'est la forme qui représente le plus grand intérêt de cette adaptation. À mesure que l'enquête avance, on suit (très littéralement) le fil de pensées de Sherlock Holmes, où s'accumulent de nombreuses petites bulles d'indices.



La mise en page est époustouflante, chaque page nous en met plein la vue : le medium bande dessinée est exploité à son plein potentiel. Les lecteurices sont même mis·es à contribution pour résoudre l'enquête - un petit conseil, préférez la version papier à la version numérique pour profiter pleinement de l'expérience...



Du grand art !

Ce deuxième volume de la série "Psycho-investigateur" est encore meilleur que le premier qui était déjà très bon.

Une BD d'une qualité irréprochable, j'ai trouvé les dessins encore meilleurs et les couleurs toujours aussi vives, mais surtout, remarque qui valait déjà pour le premier tome, une belle inventivité dans la mise en page qui se révèle parfois déroutante !

Il est bien dommage de ne pouvoir vraiment décrire cette impression visuelle, mais pour ceux qui liront ce volume, je propose de bien observer les pages 10 à 13 qui sont tout simplement remarquables, novatrices probablement et rarement vues dans l'univers de la bande dessinée.

Côté scénario c'est une fois de plus très bon, très travaillé et captivant, et pour ce qui est des "scènes d'actions", elles se déroulent toujours en "astral" où le docteur Radius aura toujours à combattre les phobies ou les blocages psychologiques qui prennent la forme d'entités plus ou moins retorses et violentes. Ces "combats" sont illustrés par des scènes dignes des meilleurs "comics" où Radius, tel le docteur Strange, devra faire preuve de courage et de détermination, car les coups reçus dans cette dimension peuvent avoir des effets dans le monde réel.

A noter que cette histoire est une suite des épisodes précédents qui peut je pense, se lire indépendamment de la série. J'ai également apprécié les planches pédagogiques en fin d'ouvrage où l'auteur nous parle de l'Inde et du Liban, des sikhs, du Ganjifa (jeu de carte) et du Pendjab ainsi que du thaumatrope, instructif et passionnant !

Pour conclure j'ai beaucoup aimé, je suis frustré qu'il n'y ait apparemment pas de troisième tome, par contre j'ai noté que le scénariste, Benoît Dahan, avait produit une autre série "Dans la tête de Sherlock Holmes" qui est encore mieux notée, un bon moment à venir donc.

Dans cette bande dessinée, les auteurs nous invitent à suivre littéralement le fil de la réflexion de Sherlock Holmes.



Quand un ami et confrère de Watson est amené blessé et partiellement amnésique au 221B Baker street, le cerveau d'Holmes (qu'il nomme sa mansarde) se met au travail.



Cyril Lieron et Benoit Dahan, signent avec cet album un magnifique hommage au personnage créé par Arthur Conan Doyle.



Les méthodes de détection déductive d'Holmes, sont représentées visuellement par de superbes planches au découpage astucieux et audacieux.



Graphisme et couleurs servent à merveille le thème, avec un côté "rétro" très agréable à l'oeil, quant au scénario et au dialogue, ils montrent que l'auteur connait son sujet sur le bout des doigts.



Les éditions Ankama nous offrent avec cet album un petit bijou dont le seul défaut est d'être à suivre…

Vivement la deuxième partie !

5 étoiles pour cette BD alors que j'aimerais lui en mettre 10 ! Il y avait longtemps que je ne m'étais pas autant régalée en lisant une BD mettant en scène Sherlock Holmes.



Dès la couverture le ton est donné : riche, belle, soignée et originale.

Le reste est à l'avenant : l'enquête est bien construite, riche en suspense et Sherlock ressemble à celui du canon. C'est du nanan.



Le dessin est tout bonnement à tomber ! L'idée de dessiner Peter Cushing en tant que Holmes est déjà un petit bonheur pour moi puisque j'adore cet acteur et ses différentes interprétations du détective.

Et puis le trait est magnifique, les dessins sont remplis de petites trouvailles fabuleuses.



Le choix des couleurs est parfait : des monochromes sépias, ocres, verts ou bleus où la couleur surgit au détour d'un fil ou d'une case. C'est superbe ! Bon, en même temps, je reconnais être une aficionado du monochrome ce qui n'est pas du goût de tous :-)



Cette BD est une fabuleuse découverte, il me tarde de lire la suite !

(Critique pour les deux tomes)



Magnifique BD, d'une inventivité visuelle folle !



Sherlock Holmes reprend du service dans cette étrange affaire, où la fâcheuse mésaventure d'un homme qui s'est vu offrir un ticket pour un mystérieux spectacle cache en fait un complot de grande envergure...



L'enquête elle-même est dans le plus pur esprit Sherlock Holmes avec ses rebondissements, indices et révélations qu'on suit avec grand plaisir. Mais c'est la forme qui représente le plus grand intérêt de cette adaptation. À mesure que l'enquête avance, on suit (très littéralement) le fil de pensées de Sherlock Holmes, où s'accumulent de nombreuses petites bulles d'indices.



La mise en page est époustouflante, chaque page nous en met plein la vue : le medium bande dessinée est exploité à son plein potentiel. Les lecteurices sont même mis·es à contribution pour résoudre l'enquête - un petit conseil, préférez la version papier à la version numérique pour profiter pleinement de l'expérience...



Du grand art !

Ladies and Gentlemen : Welcome !

Apprêtez-vous à vivre une expérience inédite : un fabuleux voyage dans la tête du célébrissime détective Sherlock Holmes !

Attention danger : quelques secousses à prévoir car dans cet esprit là, ça bouillonne, ça caracole, ça fuse à toute bringue !



Londres, époque victorienne, Sherlock Holmes se meurt d’ennui. Face à lui, son fidèle ami, le docteur Watson est totalement désemparé. L’ennui, c’est bien le pire ennemi de ce cerveau affamé.

Alors, quand une affaire vient frapper à la porte, la machine se met, illico presto, en marche.

Disparitions inquiétantes, magicien chinois, ticket codés ... autant de mystères à élucider ! Le grand esprit s’éveille ...



Autant vous le dire de suite : j’ai ADORÉ cette immersion dans l’esprit si vif et aguerri de Holmes.

Un périple dans le monde de la Logique où le moindre détail requiert une fine analyse.



C’est aussi une BD magnifiquement illustrée, des planches aux couleurs sépia qui collent parfaitement à l’époque.

Une lecture surprenante et ludique où l’on suit le fil rouge du raisonnement du détective extravagant. Et p’tite cerise sur le gâteau, le lecteur est amené à participer .. ah ah ça vous intrigue hein ?!



Enfin bref, une adaptation plus que réussie qui rend un bien bel hommage à Sir Arthur Conan Doyle !

De mon côté, je trépigne déjà et j’attend impatiemment la sortie du second tome !



Des amateurs(trices) par ici de Sherlock Holmes ? Un roman, en particulier, à me conseiller d’Arthur Conan Doyle ?

Quelle BD fantastique !

Un homme se retrouve un matin en pleine rue, en chemise de nuit et portant une pantoufle de femme, mais sans aucun souvenir de sa soirée. Seul indice : un ticket de spectacle pour la représentation d’un magicien chinois.

Sherlock Holmes et son fidèle acolyte Watson vont devoir mener l’enquête.

J’ai beaucoup aimé les couleurs, le graphisme et la mise en page exceptionnelle qui nous emmène littéralement dans la tête de Sherlock Holmes. On suit pas à pas son raisonnement, indice après indice et on voit comment cet esprit brillant parvient à des conclusions à partir de rien ou presque.

L’intrigue en elle-même tient la route, elle est assez complexe et il faudra un autre volume pour avoir la solution à cette énigme, la BD étant en deux parties.

Génial ! Les dessins sont très très fins, il y a une réelle originalité dans la disposition des planches, des bulles, nous sommes réellement dans le cerveau de Sherlock Holmes. Un fil, symbolisant le fil conducteur des pensées du détective nous guide dans le cheminement intellectuel de ce dernier.

Le travail graphique est superbe. Jamais je n'avais vu une BD avec un tel degré de complexité dans la conception. Si vous aimez Sherlock Holmes vous serez enthousiasmé par cet ouvrage. Par contre, l'enquête n'est pas close... Tome deux prepare toi !

Chaque bande dessinée a ses codes, ses traits, ses spécificités esthétiques.

Le 2ème tome de « Dans la tête de Sherlock Holmes » est un OVNI débarqué de la planète virtuosité.



L'inventivité du style enchante, l'élégance folle des traits fait que chaque page s'apparente à une fresque, tant les détails sont étonnants, cohérents et harmonieux



La 1ère de couverture donne le ton avec une image en transparence dans la tête de Sherlock qui annonce, qu'il est temps de passer à l'action.

Alors les pages deviennent brûlantes, tel le cerveau de Sherlock qui chauffe à l'approche de la résolution de cette énigme.

Dans chaque planche l'on se retrouve visuellement dans sa matière grise, une machine explosive qui carbure en permanence.



Nous suivons le fil de son raisonnement, approchons de près les reliefs qui composent son sens de l'analyse et son incroyable capacité de déduction.



Certaines pépites se détachent de cet épopée nous faisant sourire ou provoquant un étonnement admiratif au vu de tant de maîtrise.



La palette des couleurs va du sépia au graphite foncé en passant par des magnifiques bleus de Prusse et de vert céladon.



L'étau se resserre et le lecteur, ébahi a l'impression de faire partie du duo Sherlock/Watson.

Car cette bande dessinée est une véritable expérience sensorielle. Avec leur boîte de couleurs magiques et une créativité extraterrestre, les auteurs ont un don unique pour donner forme, couleur, goût, odorat et sonorité à moindre mot qui composent l'intrigue.



Cet album ne se feuillette pas, il se vit!

J'ai eu un coup de coeur instantané pour cette bande-dessinée.

Benoît Dahan et Cyril Lieron sont rentrés dans la tête de Sherlock Holmes et ont traduit sous forme d'illustrations ce qu'ils ont vu.

Cette adaptation ne correspond à aucune mode, aucune tendance graphique du moment, mais elle fait mouche dès les premières pages par son audace et son originalité.



C'est très vivant, très fort et ça se lit très vite.



Le talent coule à flots dans la mise en page atypique et pleine de possibilités que le découpage offre dans le tableau. Oui parce que chaque page est unique, une véritable toile à elle seule.

Le fil rouge est une idée de génie ! Il nous dirige et nous rattrape lorsque on risque de s'égarer, bousculés mais charmés par le chamboulement de la logique qui veut qu'on lise de haut en bas. Ici pas de règles, parfois on doit lire de bas en haut, même à l'inverse ou à l'horizontale, et c'est un régal.



Les illustrations sont aussi élégantes que lumineuses. le travail du coloriste est majestueux avec toute la palette de bleus, sépia et ocres qui rendent bien l'ambiance de Baker Street.



Et toute cette virtuosité respecte savamment le scénario et l'essence du personnage aux talents indiscutables. Sherlock Holmes et Watson sont parfaitement bien campés. le bédéiste insiste avec intelligence sur ses méthodes d'investigation, la collecte des informations, et son sens de l'observation inégalable.



Benoît Dahan déploie des trésors d'inventivité et rajoute son grain de sel en glissant un second niveau de lecture avec de beaux effets comiques.

J'attends impatiemment de lire la suite !



Attention !!! Haut risque d'addiction !

Le premier tome m'avait scotché et laissé sur ma faim, étant toujours méfiant avec les histoires en plusieurs tomes, la bande dessinée moderne ayant tendance à délayer inutilement, ou plutôt utilitairement (money for nothing).

Ce second opus tient les promesses du premier, il amplifie le mécanisme de fonctionnement de cette bande dessinée.

C'est génial, simplement.

Par contre, soyons honnêtes, cela demande de la concentration. La précision des cases, l'agencement des vignettes, les méandres de la pensée du maître et de son admirateur-dessinateur requièrent une vigilance de tous les instants.

Mais le résultat est à la hauteur du travail remarquable produit par Benoît Dahan et Cyril Lieron : on ressent une vraie jubilation à la réalisation sous nos yeux de ce puzzle graphique.

Deux albums indispensables aux fans de BD et/ou du héros de Conan Doyle.

Avec un violon en arrière plan musical.

Et quelque substance illici..

Si, comme moi, vous aviez lu et apprécié l'excellent premier volume de ce diptyque, nul doute, que vous attendiez le deuxième tome.



Et bien voilà, (n)votre (im)patience est récompensée !



Et cela valait la peine d'attendre, car ce nouveau volet, est une superbe suite et conclusion à cette mystérieuse affaire du "ticket scandaleux…"



Les auteurs reprennent les éléments du premier tome, avec un fil rouge- celui du raisonnement d'Holmes- qui nous guide tout au long de l'album.



Les planches, sont des petits bijoux de détails et les couleurs aux tons un peu passés se marient magnifiquement avec le dessin, et quelle inventivité dans le découpage des pages !



En bref, un vrai bonheur de lecture, des albums de cette qualité on en redemande, et tant pis (ou tant mieux ?) s'il faut s'armer de patience pour pouvoir les savourer !

J'avais craint, à la lecture du premier tome, que les bonnes intentions ne restent que de bonnes intentions et que l'intrigue qui peinait à décoller ne s'enlise. À la lecture de ce second tome, ces craintes ont été soufflées d'un revers de la main dès les premières pages. Il a fallu attendre longtemps avant de découvrir la suite de l'histoire, et bien ça valait vraiment le coup d'être patient !

Graphiquement d'abord, les idées ingénieuses du premier tome sont encore poussées plus loin, le trait est fin, parfois travaillé comme dans les vieilles gravures, le ton sépia apporte un aspect vintage qui colle à l'ambiance. Les trames de gravure, les volutes, la finesse des détails nous font naviguer à travers un univers baroque et grouillant. La mise en page est originale, faite de labyrinthes, la circulation peut se faire dans tous les sens, l'enquête est constituée d'un ensemble de petites briques que le dessin s'amuse à mettre en scène, les indices s'accumulent, se percutent, s'imbriquent, on sent le foisonnement de l'esprit de Sherlock à travers ces pages fouillies et en même temps, cette construction est d'une logique implacable, c'est le graphisme qui donne sa personnalité au héros, foisonnant, s'attachant aux moindres détails.

Pour ce qui est de l'enquête, même si le mobile du criminel est assez abracadabrantesque, elle fonctionne parfaitement avec la personnalité de l'enquêteur, farfelu, mais obstiné et méticuleux. de plus, l'action n'est pas négligée, ici, ça pulse, le récit devient bien plus palpitant, ce crescendo qui n'était pas évident dans le premier tome, monte en puissance jusqu'à l'apothéose finale.

Mais le plus merveilleux, c'est le concept annoncé dans le titre : Dans la tête de Sherlock Holmes. La grande réussite de ce diptyque a été de proposer une idée de narration originale. Dans plusieurs pages, on trouve au centre un profil du visage de l'enquêteur découpé en petites parcelles comme la coupe d'un immeuble mansardé ou de labos scientifiques, et là dedans, ça remue, ça s'agite, ça bouillonne, Sherlock partage ses réflexions avec nous, c'est assez impressionnant.

Dans la tête de Sherlock Holmes est une lecture ludique, foisonnante, baroque et inventive, et le graphisme est d'une grande richesse, tout ce qu'il faut mous avoir envie de nous attarder interminablement sur ces pages. Magnifique !

Un collègue du docteur Watson est amené par un policier chez Holmes. Ce médecin a été retrouvé en chemise de nuit errant dans la rue, le regard hagard et l’épaule fracturée. Il ne se souvient plus de rien. Pourquoi est-il sorti en pleine nuit? Comment s’est-il fracturé l’épaule? Pourquoi porte-t-il une pantoufle de femme? Pourquoi sa chemise de nuit est-elle déchirée et remplie de boue?

Autant de questions qui embarque notre duo dans une nouvelle aventure. On peut compter sur la perspicacité de Holmes aidé de Watson, toujours aussi fidèle et patient...

Un véritable coup de cœur pour cette bande dessinée tant pour le scénario que le dessin.

Une lecture très ludique avec des surprises. Il faut être attentif, il y a des détails partout.

J’ai adoré l’idée du fil rouge, de la découpe de la maison ainsi vue sur tous les étages, de la constitution du portrait-robot,... On retrouve également l’humour d’Holmes qui tranche avec le sérieux de Watson. En tant que lecteur, on est très bien guidé par les auteurs à travers les différentes planches.

Une BD pleine d’inventivités. Hâte de lire le deuxième volet!

Belle lecture!