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Citations de Bergsveinn Birgisson (308)


Tu étais si proche de moi quand nous nous retrouvions furtivement dans la grange. Toi, et ce coeur sincère qui était le tien. Tu as dit que tu me voulais et demandé si nous ne devrions pas tout simplement partir ensemble et dire adieu à cette contrée. J'ai ri d'abord, sans prendre ces paroles au sérieux. J'ai essayé de mettre des mots sur ce que je ressentais, même s'ils étaient déficients.
Et puis elle a pris fin brusquement.
La saison des amours de ma vie.
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j’étais là debout, tel un pieu en bois d’épave battu par les vents. Je n’ai fait que t’aimer encore plus. N’est-ce pas ce qu’on devient, à côté de celle qu’on désire le plus, Helga ma Belle, un vieux tronc de bois flotté qui se dérobe au grand amour ?
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Te voir nue dans les rayons de soleil était revigorant comme la vision d’une fleur sur un escarpement rocheux. Je ne connais rien qui puisse égaler la beauté de ce spectacle. La seule chose qui me vienne à l’esprit est l’arrivée de mon tracteur Farmall. Arracher l’armature et le carton protégeant le moteur pour découvrir cette merveille éclatante qui allait changer la vie. Tu vois comme ma pensée rase les mottes, chère Helga : te comparer, toi, jeune et nue… à un tracteur ! C’est faire injure à ta beauté que de te mettre sur le même plan que les choses d’ici-bas ; Mais… pour ce qui était de faire l’amour, tu n’étais pas à la remorque.
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«Oui, je me suis dérobé quand l'occasion s'est finalement présentée. Tu vois, Helga, quel petit bonhomme je suis, maintenant que la coupe est vide et que la partie s'achève
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Te voir nue dans les rayons de soleil était revigorant comme la vision d'une fleur sur un escarpement rocheux. Je ne connais rien qui puisse égaler la beauté de ce spectacle La seule chose qui me vienne à l'esprit est l'arrivée de mon tracteur Farmall.
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Ce qui me maintenait debout, c'étaient les bêtes et je peux affirmer, ma Belle, que celui qui s'est lié aux moutons islandais d'amitié intime, quelle qu'en soit la nature, ne sera jamais seul.
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J'aurais creusé un fossé pour toi. Le même fossé toute ma vie, pour le combler à nouveau. J'aurais traversé la lande dans les deux sens, jour après jour, à en user deux paires de chaussons en peau de poisson, rien que dans l'espoir de pouvoir te toucher du doigt. J'aurais mangé du savon pour toi si tu me l'avais demandé. Mais renoncer à moi-même, à la campagne et au travail de la terre auquel je m'identifiais, ça, je ne pouvais pas.
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C’est quand les gens tournent le dos à leur histoire qu’ils deviennent tout petits.
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Les foyers d'aujourd'hui sont sacrément pauvres du point de vue de notre culture. Les objets qu'on y trouve viennent des quatre coins du monde, le plus souvent sans indication de leur lieu d'origine.
Or quelle est la différence entre un objet fabriqué maison et un autre qui sort de l'usine ? Le premier a une âme et l'autre non.
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A Kolkustadir, le 29 août 1997

Chère Helga,

Certains meurent de causes extérieures. D'autres meurent parce que la mort depuis longtemps soudée à leurs veines travaille en eux, de l'intérieur. Tous meurent. Chacun à sa façon. Certains tombent par terre au milieu d'une phrase. D'autres s'en vont paisiblement dans un songe. Est-ce que le rêve s'éteint alors, comme l'écran à la fin du film ? Ou est-ce que le rêve change simplement d'aspect, acquérant une autre clarté et des couleurs nouvelles ? Et celui qui rêve, s'en aperçoit-il tant soit peu ? (p. 9)
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Je me souviens avoir dit que les sociétés humaines étaient comme les pommes. Plus elles sont grosses moins elles ont de goût.
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Tout arrivait trop tard - tout était passé. Mon âme essorée n'avait plus de mots. Le pire n'était pourtant pas la souffrance ou, comment dire, l'incapacité de rien sentir, mais la solitude dans tout cela.
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Bénie soit sa mémoire. Béni soit en bloc tout ce qui s'efforce et s'est efforcé d'exister.
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Te voir nue dans les rayons du soleil était revigorant comme la vision d'une fleur sur un escarpement rocheux. Je ne connais rien qui puisse égaler la beauté de ce spectacle. La seule chose qui me vienne à l'esprit est l'arrivée de mon tracteur Farmall. Arracher l'armature et le carton protégeant le moteur pour découvrir cette merveille éclatante qui allait me changer la vie.
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Je me souviens du temps où les fermiers pensaient par eux-mêmes, pas d’accord du tout avec cette pensée venue du sud, selon laquelle la vie serait dérisoire comme le sort d’un homme obligé de hisser une lourde pierre au sommet d’une montagne pour la voir dégringoler et recommencer à la coltiner.
C’est de la pure connerie, a dit le vieux Gislí de Lækur. Ce n’était pas du tout comme ça. Il fallait plutôt considérer que c’était dans la nature humaine de transbahuter des pierres sur les hauteurs pour les caler solidement au sommet et en entasser d’autres tout autour en un beau cairn qui servirait de point de repère. Ce que souhaitait l’homme, c’est ériger un monument à son labeur. Un autre philosophe, qu’on lisait en langue danoise, prétendait que le problème existentiel de l’homme résidait dans le fait qu’il lui fallait sans cesse faire des choix dans ce bas monde et que c’était ça la source de son malheur. Je me souviens que Josteinn demanda alors de sa voix lente et enrouée qui faisait penser à un appel lointain venu de la lande, si le pauvre homme devait réfléchir longtemps chaque matin pour savoir s’il allait choisir du pain ou des pierres pour son petit déjeuner.
(…) Les discussions étaient de cet ordre. Il s’agissait-là d’hommes qui avaient eux-mêmes forgé le sens qu’ils donnaient à leur vie ; ils avaient l’intelligence dont la nature les avait dotés car aucune école ne leur avait inculqué comment penser. Ils pensaient tout seuls. Les hommes comme ça ont disparu aujourd’hui et je doute fort qu’on en élève de semblables à Reykjavik par les temps qui courent.
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Je compris que le mal, dans cette vie, ce n’étaient pas les échardes acérées qui vous piquent et vous blessent, mais le doux appel de l’amour auquel on a fait la sourde oreille – la lettre sacrée à laquelle on répond trop tard, car je le vois bien à présent, dans la clarté du dénouement, que je t’aime moi aussi. »

BIRGISSON Bergsveinn, La Lettre à Helga, Paris, Zulma, 2013, p. 131.
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Littérature et culture générale semblaient n’être pour elle qu’un luxe superflu qu’on devait honte de s’offrir puisque le temps qu’on y passait était volé au travail.
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[...] mieux vaut ne jamais croiser l' amour sur sa route - car une fois qu'on l'a perdu, on se retrouve bien plus mal loti qu' avant.
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Maudit orgueil de merde !
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Une fois j'ai commandé un livre sur Christophe Colomb et l'Amérique pour la société de lecture. On y faisait état du journal de bord du navigateur où il décrit la société des indiens qu'il avait découverts. Ces gens circulaient nus, vivaient dans l'abondance, les enfants jouaient avec des pépites d'or et de tous émanaient chaleur et amitié. Une telle existence n'était-elle pas le but à atteindre par notre civilisation ?
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