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Citations de Bernard Cornwell (292)


Je pensai aux lames brandies devant la fosse sanglante, au dieu s’éveillant dans son antre rempli de cadavres pour donner sa bénédiction à ces hommes et je sus que l’Anglie tout entière succomberait, à moins de trouver une magie aussi forte que la sorcellerie de ces hommes si puissants. Je n’avais que dix ans, mais cette nuit-là je sus ce que je deviendrais.
J’allais rejoindre les sceadugengan. Devenir une ombre qui marche.
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Je suis Uhtred. Je suis le fils d'Uhtred, fils d'Uhtred, dont le père s'appelait aussi Uhtred. Le clerc de mon père, un prêtre du nom de Beocca, l'écrivait Utred. J'ignore si cette version convenait à mon père, car il ne savait ni lire ni écrire, mais parfois je sors de leur coffre de bois les vieux parchemins et j'y vois son nom écrit Uhtred, Utred, Ughtred ou Ootred. Ces parchemins attestent qu'Uhtred, fils d'Uhtred, est le légitime seigneur des terres précisément bornées de pierres et de digues, de chênes et de frênes, par les marais et par la mer. Je rêve de ces terres sauvages, battues par les vagues, sous un ciel agité par le vent. Je rêve et je sais qu'un jour je reprendrai ces terres à ceux qui me les ont volées.
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Mercer pensa donc qu'il devait donner l'exemple en chevauchant sa monture devant les gueules de ses canons :
"Cela tranquillisa mes hommes. Mais les grands messieurs bleus (français), me voyant ainsi les défier, me prirent immédiatement pour cible et commencèrent un véritable exercice pour montrer quels mauvais tireurs ils étaient et prouver la vérité du vieux proverbe de l'artillerie : "plus vous êtes près, plus vous êtes en sûreté." Un gaillard me fit flancher, mais il me manqua. Aussi je le menaçais du doigt, l'appelant coquin, etc. La canaille se mit à ricaner tout en rechargeant son arme et en me visant de nouveau... Comme pour prolonger mon tourment, il mit terriblement longtemps à viser. Pour moi, cela sembla un siècle. Partout où je me tournais je voyais la bouche de son infernale carabine qui me suivait. Enfin le coup partit, la balle siffla près de ma nuque. "
(ndr : passage cité des écrits du capitaine Mercer)
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Avec des "si", on mettrait Paris en bouteille, mais il ne fait guère de doute que si les hommes de d'Erlon s'étaient conformés aux désirs de l'Empereur, cela aurait tout changé. L'assaut final victorieux aurait été lancé plus tôt dans la soirée, offrant ainsi aux Français plus de temps pour détruire complètement l'ennemi et le corps de d'Erlon aurait pu fondre sur le flanc droit prussien et, selon toute probabilité, semer une panique et un chaos tel que l'armée de von Blücher aurait peut-être cessé d'exister.
(Ndr : premier jour de bataille, le 16 Juin à Ligny)
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- Si nous avons un ennemi commun, Derfel, dit Guenièvre avec un sourire, cela fait enfin de nous des alliés. ça me plaît bien.
- Merci, Dame.
A la réflexion, mes filles et mes lanciers n'étaient pas les seuls à être tombés sous le charme.
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- Les romains nous ont apprivoisés, Derfel. Ils ont fait de nous des contribuables et ils ont été si malins qu'ils nous ont fait croire que c'était une faveur ! Nous déambulions jadis avec les Dieux, nous étions un peuple libre, puis nous avons passé nos têtes d'idiots sous le joug des Romains et sommes devenus des contribuables.
(Merlin)
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Sitôt les cadeaux distribués, Arthur retira son casque et s'assit à côté de Ceinwyn. Il lui adressa la parole, se penchant vers elle, suivant son habitude, en sorte qu'elle eut sans doute le sentiment qu'elle était la personne la plus importante de tout son firmament, et, de fait, c'était bien normal. Nous étions nombreux, dans la salle, à jalouser un amour qui semblait si parfait, et même Gorfyddyd, qui devait être amer de perdre sa fille au profit d'un homme qui l'avait vaincu et estropié dans la bataille, paraissait heureux de la joie de Ceinwyn.
Mais ce fut au cours de cette nuit heureuse, alors que la paix était enfin conclue, qu'Arthur fit voler la Bretagne en éclats.
Aucun d'entre nous ne le savait alors.
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Aelle se rendit à Londres avec moi. Je l’avais retrouvé à une demi-journée de marche, au nord de la ville. Il s’était réfugié dans un fort romain où il essayait de rassembler une armée. Il avait commencé par se méfier de mon message, me traitant de tous les noms, nous accusant d’avoir recouru à la sorcellerie pour le battre. Puis il avait menacé de nous tuer, moi et mon escorte, mais j’avais eu assez de bon sens pour lui laisser le temps de vider sa colère. Et il finit par se calmer. Il avait repoussé hargneusement le couteau de Cerdic, mais s’était montré ravi de récupérer son épaisse pelisse. Je ne crois pas avoir jamais été vraiment en danger, car je sentais bien qu’il m’appréciait. De fait, sa colère passée, il mit le bras sur mon épaule pour m’entraîner sur les remparts. « Que veut Arthur ? m’avait-il demandé. — La paix, Seigneur Roi. » Son bras pesait sur mon épaule blessée, mais je n’osais protester. « La paix ! » Il avait craché le mot comme une bouchée de viande avariée, mais sans le mépris avec lequel il avait toujours repoussé l’offre de paix d’Arthur avant Lugg Vale. Il est vrai qu’il était plus fort à cette époque et qu’il était en position d’exiger un prix plus élevé. Désormais, il était humilié, et il le savait. « Nous autres, Saxons, expliqua-t-il, nous ne sommes pas faits pour la paix. Nous nous nourrissons des céréales de nos ennemis, nous nous habillons de leurs laines, nous trouvons notre plaisir auprès de leurs femmes. Que nous apporte la paix ? — Une chance de reconstituer vos forces, Seigneur Roi, sans quoi c’est Cerdic qui mangera vos grains et prendra vos laines. »

Aelle avait souri : « Il a toujours aimé les femmes, lui aussi. » Puis il avait retiré son bras de mon épaule pour regarder les champs qui s’étendaient au nord. « Il me faudra abandonner de la terre, grommela-t-il. — Mais si vous choisissez la guerre, Seigneur Roi, le prix sera encore plus fort. Vous devrez affronter Arthur et Cerdic et, pour finir, vous n’auriez sans doute plus de terre qu’un carré d’herbe au-dessus de votre tombe. » Il s’était retourné pour me lancer un regard malicieux : « Arthur ne souhaite la paix que pour me voir combattre Cerdic à sa place. — Naturellement, Seigneur Roi. » Il rit de ma franchise. « Et si je ne vais pas à Londres, il me traquera comme un chien. — Comme un gros sanglier, Seigneur Roi, dont les défenses sont encore acérées. — Tu parles comme tu combats, Derfel. C’est bien. »
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Ces derniers temps, quand je vois des jeunes gens de vingt et un ans, je les trouve d’une jeunesse consternante, à peine sevrés du lait de leur mère, mais lorsque j’en avais vingt, je me considérais comme un homme adulte. J’étais père d’un enfant, j’avais combattu dans le mur de boucliers et ne m’en laissais conter par personne. En un mot, j’étais arrogant, sot et entêté.
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Parlez-moi d'Arthur, dit-elle, du magnifique Arthur, notre dernier et meilleur espoir, notre roi qui ne fut jamais roi, l'Ennemi de Dieu et le fléau des Saxons. Parlez-moi d'Arthur.
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- Et après? demanda t-elle impatiente.
- Après? L'Armorique. L'outre Mer. Ynys Trebes la belle, le roi Ban, Lancelot, Galahad et Merlin. Cher Seigneur, quels hommes, quels jours, quelles batailles avons-nous livrés et quels rêves avons-nous brisés!
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Le destin, aimait à nous répéter Merlin, est inexorable. La vie est une farce des Dieux, se plaisait à affirmer Merlin, et il n'est point de justice. Apprends à rire, me dit-il un jour, sans quoi tu mourras de chagrin.
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Le lendemain, un cavalier mercien approcha des remparts en portant une branche feuillue en signe de trêve. L'Angle voulait parler.

-Cela signifie, dit Ravn, que nous avons gagné.

-Vraiment?

-Lorsque l'ennemi veut parler, dit-il, c'est qu'il ne veut pas se battre. Aussi, avons-nous gagné.

Et il disait vrai.
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Tu ne peux vivre nulle part, me confia-t-il, si les gens ne veulent pas de toi. Ils peuvent détruire ton bétail, empoisonner tes puits, et tu ne sauras jamais qui est le coupable. Soit tu les tues tous, soit tu apprends à vivre avec eux?
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Il est plus facile de feindre la loi que de combattre la colère.
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Pourquoi pensais-je cela ? J'aimais bien Ragnar. Bien plus que je n'avais aimé mon père. J'aurais dû périr, mais Ragnar m'avait sauvé, gâté, traité comme un fils et appelé Dane. J'aimais bien les Danes, mais même à cette époque je savais que je n'en étais point un. J'étais Uhtrecht de Bebbanburg et je m'accrochais au souvenir de la forteresse dominant la mer [...] : mon foyer. Ragnar m'aurait donné la forteresse si elle n'avait été imprenable, mais dans ce cas je n'aurais pas mieux valu que le roi Egbert qui n'était pas un souverain, mais un chien dorloté tenu en laisse. Ce qu'un Dane donne, il peut le reprendre, et je voulais gagner Bebbanburg au prix de mes propres efforts.
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Il est trois et Il est un. Il est mort et Il est vivant, Il est partout et Il est nulle part, et Il demande qu’on L’adore mais prétend que rien d’autre n’est digne d’adoration. Dans ces contradictions, il y a place pour croire à tout ou à rien […].
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« Et vois un peu ses hanches, Derfel ! Aucun danger qu’un moutard y reste coincé. Elle crachera ses petites horreurs comme des pépins suintant de graisse ! »
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« Tu n’as jamais remarqué, Derfel ? Tu découvres une jeune femme au faîte de sa beauté, avec un visage à faire pâlir d’envie les étoiles ; et un an plus, tard, tu la retrouves qui pue le lait et la merde de son moutard, et tu te demandes comment diable tu as jamais pu la trouver belle ? Voilà le sort que les bébés réservent aux femmes, Derfel, alors regarde-la bien, regarde-la maintenant, car jamais plus elle ne sera aussi ravissante. »
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On les appelait Vikings lorsqu'ils pillaient, mais Danes ou païens lorsqu'ils venaient commercer - ceux-ci étaient donc des Vikings.
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