Citations de Bernard Pascuito (28)
Je ne veux pas qu'on m'aime, mais je veux quand même...
Quand commence t on a mourir ? À partir du moment où l’on a plus peur de la mort. Le 5 juillet 1981 en cette fin d’après-midi, Romy Schneider a cessé de craindre la mort. Et tout doucement elle est entrée dans une longue et imperceptible agonie
Très vite, il commence à dessiner, un peu comme s'il mettait ses rêves sur du papier. Le trait n'est pas encore affirmé mais l'humour est là, déjà, et une certaine poésie.
Que connaît de l’amour celui qui n’en a pas reçu au cœur de son enfance ?
Porté par ses souvenirs inoubliables et ses chagrins inconsolables, Sempé avance toujours, à peine plus lentement, au milieu de ses personnages...
Il y a eu de l'orage dans l'air, maintenant, il y a simplement de l'horreur dans l'âge...
Elle était toutes les femmes du monde. Et toutes les Françaises à la fois.
C'est peut-être étonnant, mais il arrive que l'on devienne un très grand dessinateur en commençant par rêver.
Chaque homme est seul et tous se fichent de tous et nos douleurs sont une île déserte.
Albert Cohen
Toute la vie est un processus de démolition. Francis Scott Fitzgerald
Si les Anglais aiment beaucoup l’argent, ils n’apprécient pas ceux qui en possèdent, surtout lorsqu’ils sont étrangers et ont bâti leur fortune plutôt que d’en hériter.
Des multiples soupçons et ambiguïtés ayant entouré la mort de Coluche, il reste une vérité : Coluche dérangeait beaucoup de personnes, et à plusieurs niveaux. Ce qu’il annonçait pour les mois à venir risquait de gêner quelques puissants, et sans doute le plus puissant d’entre eux. Il avait atteint une telle stature, notamment grâce aux Restos du Cœur, qu’il ne craignait personne et voulait toujours aller plus loin. Comme il était vindicatif dans ses combats et jamais consensuel, il aimait se faire des ennemis des puissants qu’il avait appris à mépriser. Et il le faisait d’autant plus librement qu’il se sentait inattaquable du fait de sa popularité.
Hélas, elle ne suffit pas à vous mettre à l’abri du plus banal des accidents de la route. Une manœuvre dangereuse, un instant d’inattention, un mauvais freinage, et la mort a frappé celui qui, à force de se sentir invincible, avait fini par se croire immortel.
Sur sa table qui fut son dernier lit, il y avait une lettre, une bouteille vide et une photo de son fils : trois indices pour autant d’hypothèses qu’on voudra.
La lettre disait qu’un rendez-vous avait été reporté mais qu’on en prendrait un autre bientôt. La vie continuait.
La bouteille vide disait que la souffrance avait pris le dessus et que cette vie-là ne pourrait pas durer bien longtemps.
La photo, celle de l’enfant crucifié, disait qu’il y en avait assez, que la séparation avait trop duré, qu’il serait tellement bon de se retrouver ailleurs. Qu’il était temps, maintenant, de faire le chemin. Après tout, quoi de plus normal qu’une mère rejoigne son enfant.
Trois indices, trois contradictions : s’il n’y a qu’une belle chose dans la mort de Romy Schneider, c’est qu’elle gardera toujours son mystère.
Marilyn est alors la star des stars, la femme la plus célèbre et la plus désirée au monde. Elle est aussi, et ce n’est pas négligeable, une formidable actrice, assumant si bien certains rôles que son talent parvient à percer sous sa beauté. Des films tels Sept ans de réflexion, Certains l’aiment chaud, Bus Stop, La Rivière sans retour, Les Désaxés ou Les hommes préfèrent les blondes l’ont placée au firmament du cinéma américain.
Paradoxe : l’actrice est adulée, sa beauté intouchable est vénérée mais la femme est aussi esseulée que possible. Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit seule. Tant d’hommes se pressent autour d’elle. Tant d’hommes se damneraient pour une nuit avec elle. Mais c’est tout.
Il n’y a pas de raison de vivre mais il n’y a pas de raison de mourir non plus. La seule façon qui nous soit laissée de témoigner notre dédain à la vie, c’est de l’accepter. La vie ne vaut pas qu’on se donne la peine de la quitter.
Mais les chagrins ne s'effacent pas ainsi. Ou ils font semblant.
Le chagrin de la perte d'un enfant ne meurt jamais ; c'est un chagrin qui laisse un répit bien mince, et au bout de longtemps. John Irving
À force de porter sa souffrance, Romy s’est usée en quelques mois. Ou plutôt, elle a usé les derniers restes de vie qui l’habitaient. Pour se donner le courage d’affronter le malheur devenu quotidien, elle est allée vers l’alcool, plus encore que par le passé. L’alcool, ami-ennemi qui ne vous fait rien oublier mais vous emmène ailleurs, parfois, le plus souvent en dehors de vous-même, ce qui dans le cas de Romy n’était déjà pas si mal.
Qui peut dire l’avoir un jour entendue parler de mort, évoquer le suicide ? Personne.
Mais toute sa vie était devenue un chemin vers la mort. Peut-être pas la mort voulue mais au moins la mort acceptée.
Parfois, les grands de ce monde ne sont pas forcément les mieux soignés. La fortune ne résout pas tout.
Tout avait commencé comme dans un film d’Hitchcock, sauf qu’ici le film se joue dans la réalité et dure depuis des années.