L’histoire débute au cœur de l’action. Une femme a été séquestrée et torturée. Dans le premier chapitre, elle tente de se sauver en se libérant petit à petit des liens dans lesquels elle est enserrée. Elle y parvient et sort de la maison en pleine nuit. C’est alors qu’une main la saisit. Plus tard, on apprend par la police qu’elle a été tuée. Son cadavre a été mis en scène dans une situation grotesque, et ce n’est pas le seul corps qui a été retrouvé de cette façon. Deux autres femmes ont déjà subi le même sort. L’agent Bill en conclut que le meurtrier de ces femmes est un tueur en série. L’enquête piétine et Bill ne se sent pas de taille à résoudre l’énigme seul. Il fait alors appel à sa fidèle coéquipière et meilleure amie Riley Paige, qui est douée d’un sixième sens en matière d’affaires criminelles. Seul problème, Riley est en arrêt maladie car elle a été séquestrée six mois auparavant, dans quasiment les mêmes conditions que la victime alors qu’elle venait sauver une jeune femme prénommée Marie. Riley saura-t-elle vaincre son traumatisme pour venir à bout de cette enquête ? Ne risque-t-elle pas de mélanger les deux affaires ? Un vrai défi s’offre à elle, d’autant plus qu’elle doit en même temps composer avec les rapports conflictuels qu’elle entretient avec sa fille April, en pleine crise d’adolescence. Elle doit également gérer les angoisses de Marie, qui est devenue une amie proche…
D’habitude, j’aime beaucoup les thrillers. Celui-ci commence bien. Le début in medias res fait vivre les émotions de la victime et ressentir sa peur, donc l’intérêt pour son sort est évident. Toutefois, quand le personnage de Riley Paige est apparu, j’ai beaucoup moins adhéré à l’histoire. L’intrigue est trop centrée sur l’enquêtrice. Certes, elle vient de vivre un traumatisme et l’enquête la replonge dans ses mauvais souvenirs. Elle se bat, puis se morfond et tombe dans l’alcool, cela prend trop de place. De plus, elle n’apprend pas de ses erreurs, et son entêtement lui joue des tours. Par ailleurs, j’ai parfois eu du mal à la comprendre, notamment lorsqu’elle fait des cachotteries à sa fille. L’excuse qu’elle invoque est qu’elle souhaite la protéger. C’est pour moi une excuse trop facile et trop utilisée, et tous ces non-dits et ces mensonges ne font qu’envenimer inutilement la situation.
J’ai cependant bien aimé les changements de points de vue. L’histoire est tantôt vécue par les victimes, tantôt par Bill, Riley ou même le tueur, ce qui complexifie le récit et le pimente un peu.
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