Qui sait? Dans quelques années, kangourous et vaches péteront-ils peut-être d'une même flore, question d'offrir à la planète un petit vent de fraîcheur
Si les lions avaient leurs historiens, les récits de chasseurs ne seraient plus pareils. C’est ce qu’on dit aussi au grand-père qui a tendance à magnifier ses exploits de jeunesse devant ses petits-enfants. Quand il raconte la fois où il a tué un ours à mains nues ou celle où il s’est réfugié sur un arbre pour échapper aux loups, sans succès, car les canidés sont allés chercher leurs amis les castors pour les aider à couper l’arbre, ce proverbe est de mise.
Quand la parole se perd dans la banalité, c’est grâce au proverbe qu’on lui donne de l’altitude. Je remercie tous ces grands griots et raconteurs d’histoires qui, surtout dans ma jeunesse, ont nourri si généreusement ma soif de belle parlure.
On peut bien être à la modernité, mon fils, mais, pour qui veut saisir toute l'histoire, lire la page qui précède avant de parcourir celle qui suit reste le chemin le plus judicieux.
Mais, pendant que nos racines se chamaillent dans le sol, il arrive que nos feuillages, nos branches et nos fruits se touchent, s'entremêlent et s'embrassent dans les hauteurs. C'est peut-être le signe annonciateur d'un début d'harmonie dans une société multiculturelle.