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Citations de Boucar Diouf (151)


Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres de Boucar Diouf





Fort de cette information, on peut donc penser que la disparition des grands arbres de la Terre pourrait avoir une conséquence dramatique dans les écosystèmes forestiers. Pourtant, ces géants de la création éprouvent de la difficulté un peu partout sur la planète, car, malheureusement, leur stature imposante n’attire pas seulement le regard curieux et respectueux des touristes et des amoureux de la nature, mais ils sont aussi des proies de prédilection pour l’industrie forestière. Or, selon les spécialistes, chacun de ces majestueux arbres abrite une diversité de vie végétale et animale qui s’écroule en même temps que le géant se couche.
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Allons-y d'un NON sonore à la moindre demande d'accommodement religieux.
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Réponse d'une grand-mère à sa petite-fille. Je ne protège pas cet arbre seulement de la neige qui tombe du ciel [...] En fait, je le protège contre tous ces gens qui ne savent pas ou qui ont la mémoire trop courte pour se souvenir de l'ampleur du travail et l'énergie investis pour faire pousser chaque petit centimètre de ses ramures et radicelles. [...] Cet arbre de l'égalité des genres, que nous avons planté il y a quelques décennies,est exactement à l'image de ce jeune chêne : sa partie visible semble bien épanouie, mais ses racines ne sont pas aussi profondes que certains le pensent.
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Et plus tard, à l’adolescence, je sentais une connexion
si intense avec les arbres que ça inquiétait ma mère.
Lorsqu’elle me surprenait à parler à un baobab ou à
lui expliquer mes maigres connaissances sur la bio
-logie, elle croyait que je conversais avec des esprits.
Elle se demandait si je voyais des choses que le commun des mortels ne pouvait apercevoir.
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Quand j’étais berger, j’aimais observer les chèvres
mettre leurs pattes de devant sur les branches des
acacias pour les courber vers le sol afin de mieux
déguster leurs feuilles. Pourvus d’une dextérité labiale
très poussée, les cabris sont capables de raser un jeune
acacia sans se soucier des épines. Ces arbres pensaient
être à l’abri des prédateurs en inventant des épines
longues et pointues mais, un jour, ils ont découvert
tristement que les lèvres des girafes, des antilopes et
des chèvres se sont adaptées à leurs aiguillons qui ne
les découragent plus. Avis aux végétariens
: les plantes non plus n’aiment pas se faire manger !
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Dans la nature, les antilopes, les girafes et même les
chèvres semblent avoir compris ce phénomène bien
avant les humains. C’est pour ça, pensent certains
scientifiques, qu’elles broutent souvent face au vent
pour propager les messagers volatils dans le sens
opposé à leurs déplacements. Comme quoi entre un
prédateur et sa proie, ou entre un parasite et son
hôte, la course aux armements est sans fin.
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Enfant, je me demandais souvent pourquoi les
végétaux ne se défendaient pas plus violemment
contre leurs agresseurs. Aujourd’hui, des explora
-tions plus poussées de la physiologie végétale nous
portent à croire que les arbres disposent de défenses
chimiques dont les scientifiques commencent à
peine à percer les pouvoirs destructeurs.
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Une fois par année, on arrachait l’écorce des troncs
de nos baobabs pour récolter la couche fibreuse qui
se cachait en dessous et qui nous servait à fabriquer
les cordages indispensables aux cultivateurs et
éleveurs de zébus que nous étions. Cette pratique
me rappelait un dépeçage et, en cela, elle me rebu
-tait. D’autant qu’elle laissait une plaie béante sur les
troncs devenus blancs, méconnaissables. Pour apaiser
mon malaise, mon père m’assurait alors que les
baobabs avaient une grande capacité de régénération. Mais, encore aujourd’hui, ça me dérange de les
voir arborer ces cicatrices en forme de bourrelets
provenant de ces mutilations d’autrefois.
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La maman de Boucar s’inquiétait du fait que son fils
voyait des choses que le commun des mortels ne
remarquait pas. Eh bien !, ce livre est la preuve qu’elle
avait raison ! Boucar perçoit la connexion intime que
nous entretenons avec l’arbre, que très peu parmi
nous peuvent se targuer d’avoir ou de comprendre.
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Si j’ai choisi la biologie végétale comme domaine de spécialisation au deuxième cycle à l’Université de Dakar, au Sénégal, c’était aussi pour mieux m’approcher et percer le secret de mes amis végétaux. Le hasard m’a redirigé par la suite vers un doctorat en océanographie, mais j’ai continué à suivre l’actualité scientifique sur le monde des plantes et des arbres. Les nouvelles techniques d’étude de leur physiologie nous rapportent des découvertes à la fois fascinantes et poétiques. Ces trouvailles m’amènent parfois à me demander si les végétaux n’ont pas une sensibilité, voire une forme de conscience. Peut-être ces études, un jour, me donneront-elles raison quand je disais à mon père que les baobabs souffraient quand on arrachait leur écorce.
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Parce que je parlais souvent avec mes amis les baobabs, ma mère soupçonnait que je transgressais ce grand tabou. Si je le faisais, c’est que je les croyais dépositaires d’une grande sensibilité, voire d’une capacité d’écoute bienveillante. Je leur expliquais ce que j’avais appris dans les salles de classe, ce qui, du même coup, était une façon de consolider ma compréhension de certains sujets, et j’avais l’intime conviction qu’ils comprenaient mes « leçons ».
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Si les arbres volent souvent la vedette dans mes histoires, c’est que mon enfance foisonne de légendes mettant en scène des baobabs et des acacias. Se coucher sur le dos sous un grand arbre et regarder en haut, enseignait mon grand-père, était une belle façon pour un humain d’apprendre l’humilité. La grandeur qui se dégage de ces sanctuaires vivants rappelle inéluctablement à tout être humain la précarité de sa propre existence. Convaincu que nous, les Sérères, devons notre existence aux acacias et aux baobabs, mon aïeul prenait soin des plantules de ces espèces comme on élève un enfant. S’il était mon premier professeur de biologie végétale, ma curiosité pour le monde des arbres a été renforcée par mes années d’errance dans la savane, lorsque je menais aux pâturages les animaux de mon père, un éleveur de chèvres, de vaches et de zébus.
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C’est un phénomène qui peut ressembler à la réalité de tous ces immigrants qui doivent se sacrifier au travail pour gagner de quoi nourrir toute la famille restée au pays. Un peu à l’image de cette forme de solidarité végétale induite par la répartition spéciale de l’eau, la majorité des bouches à nourrir de cette planète ne sont pas près des dépôts de pitances. C’est comme si la Terre était divisée en deux parties : il y a au nord les pays riches du G-20 et au sud les pays pauvres du G-Faim. Entre mortels sur cette minuscule planète bleue, nous avons sans doute bien des choses à apprendre des arbres en matière de solidarité. Se donner les mains un peu comme ces arbres se donnent les racines…
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J’ai toujours senti que les arbres nous cachaient leur véritable nature, qu’ils ne pouvaient être réduits au simple rôle d’individus statiques qui se côtoient dans une totale indifférence. Les guérisseurs traditionnels de ma région natale avaient l’habitude de dire que certaines plantes moins outillées pour trouver de l’eau pouvaient, pendant une partie de l’année, brancher leurs racines sur d’autres. Ils recommandaient, par exemple, à ceux qui veulent se soigner avec les racines du Nguer (Guiera senegalensis) de respecter un calendrier de prélèvement pour ne pas ramener des racines de la mauvaise plante à la maison.
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Fort de cette information, on peut donc penser que la disparition des grands arbres de la Terre pourrait avoir une conséquence dramatique dans les écosystèmes forestiers. Pourtant, ces géants de la création éprouvent de la difficulté un peu partout sur la planète, car, malheureusement, leur stature imposante n’attire pas seulement le regard curieux et respectueux des touristes et des amoureux de la nature, mais ils sont aussi des proies de prédilection pour l’industrie forestière. Or, selon les spécialistes, chacun de ces majestueux arbres abrite une diversité de vie végétale et animale qui s’écroule en même temps que le géant se couche.
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Si rien n'est fait, dans une vingtaine d'années, les seuls pingouins que l'on pourra admirer seront sur une patinoire à Pittsburgh.
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Je crois même que si on veut être conséquent, tous les amateurs de repas à la cabane à sucre devraient être tenus d'acheter des crédits de carbone pour diminuer leur empreinte écologique. À quand la campagne Tu manges des bines, tu plantes un arbre?
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L'endozoochorie, c'est la dissémination d'une espèce végétale par les excréments d'une espèce animale qui la mange. Autrement dit, c'est en s'envolant sur Air Caca qu'on peuple le monde.
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Le racisme n’a pas de frontière. C’est le vice le mieux partagé au monde: chaque race, nation ou groupe ethnique se l’impute l’un à l’autre.
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il faut choisir une aiguille qui coud plutôt qu’un couteau qui tranche
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