Citations de Boucar Diouf (151)
Peut-être l’enfant solitaire sentait-il que les hippopotames l’acceptaient comme un des leurs ? Il faut dire que les animaux ne jugent pas les gens comme le font les humains si souvent.
L’ourse, qui voulait honorer rapidement son engagement envers Jo Groenland, réalisa que la mission n’était pas des plus simples. Retrouver Malika, la tante de Sealvin, dans l’immensité des eaux froides océaniques équivalait à chercher une aiguille dans une botte de foin.
Bien entendu, en fin observateur qu’il était, le phoque le plus espiègle du monde, celui qui avait épaté les chapiteaux de la terre entière, voyait déjà les dangers de cette promiscuité en arrivant dans ce ring de boxe sous-marin. Il ne devait pas se laisser entraîner dans ces combats de gladiateurs à nageoires, souvent mortels pour ceux qui refusaient de déclarer forfait.
J’imagine que les campagnes de harcèlement quotidiennes avaient fini par miner la confiance de mon ami. Je venais de réaliser à quel point il était détruit. Ce matin-là, sa décision semblait irrévocable. Il était inutile pour moi d’essayer de le raisonner.
Chez les éléphants d’Asie, la présence des vieilles matriarches réduit même le temps entre les grossesses des femelles plus jeunes. C’est comme si la nature disait à ces jeunes mamans : « Allez, faites des bébés pendant que la sage-femme expérimentée y est ! »
Dans ma langue maternelle, pour annoncer la disparition d’une personne renommée, il est coutume de dire : « m’buday mak a yena », ce qui signifie « un grand fromager s’est effondré ».
L’humain est une créature dont le cerveau possède 100 milliards de neurones et chacun d’eux peut se connecter à des milliers d’autres. Ainsi, chaque personne qui lit ce texte développe plus de connexions nerveuses qu’il n’y a d’étoiles dans la Voie lactée. Armé de cette machine de création et de destruction massive dans sa boîte crânienne, l’humain décortique les lois de la nature et chambarde la biosphère. Et quand il lui reste de l’énergie
cérébrale à gaspiller, il joue au créateur et philosophe sur les grandes questions de l’existence comme : « D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Est-ce qu’il y a de la vie ailleurs dans l’univers ? Est-ce que le ver de terre souffre quand on le coupe en deux ? » Vous riez, mais cette dernière grande question divise l’humanité depuis si longtemps.
Il existe les étiquettes d'homme,de femme et d'hétéro. Mais pour ceux qui ne s'y conforment pas. La seule étiquette fiable est celle 100% certifiée bio et nature.
Le rire, dit le proverbe, c’est comme les essuie-glaces: ça n’arrête pas la pluie, mais ça permet d’avancer.
En attendant ces développements particulièrement excitants, il y a de quoi se demander si l’humain n’est pas bien plus une coopérative qu’un individu. Oui, si on tient compte de la vie microbienne qui nous habite, nous sommes indéniablement des coopératives. C’est pour ça que je demande à mes enfants de vouvoyer les inconnus.
Une majorité de nos bactéries buccales restent quand même des alliées, des alliées susceptibles d’être partagées par toutes les personnes qui osent, dans un baiser, fusionner avec un autre tube digestif!
Ailleurs, en Chine, le caca de panda est transformé aussi en fibres ou utilisé comme engrais pour cultiver un thé. Pas besoin de vous dire que ce thé appelé An Yanshi est le plus cher du monde. Il coûte la « peau de fèces ».
En Inde – tenez-vous bien –, la bouse de vache est cosmétique, curative, antiseptique et antifongique. Comme elle tombe d’un animal sacré, elle l’est tout autant : elle est intégrée à une panoplie de rituels religieux. Certains la sculptent et la façonnent en idoles, placées à l’entrée des maisons. Il existe même, assez paradoxalement, de l’encens à base de moufa de vache. En plus d’embaumer une pièce, la fumée émanant de la combustion de bouse séchée est fort efficace pour éloigner les insectes piqueurs comme les moustiques. Finalement, elle soulage les démangeaisons et soigne certaines infections cutanées. Une fois traitée, elle est présentée par certains médecins sous forme de médicaments. Voilà peut-être la vraie définition de ce qu’est une panacée.
En Inde, dans les régions rurales, la bouse est utilisée depuis des générations comme isolant. Elle garde les habitations plus fraîches l’été et plus chaudes durant la saison froide.
Merci de respecter l'écriture du nom de l'auteur: " Boucar Diouf" prénom nom comme il est ecrit sur les couvertures de ses livres.
La vérité, c'est comme le piment. Elle pique les yeux mais ne les crève pas.
Le rire, disait un grand penseur, c’est un peu comme les essuie-glaces: ils n’arrêtent pas la pluie, mais ils permettent d’avancer.
Si ce n’était du pétrole, les baleines auraient continué à alimenter de leur graisse les réverbères des villes européennes jusqu’à leur complète disparition. Malheureusement, depuis la découverte du pétrole, les humains en ont tellement abusé qu’il a engendré la plupart des maux dont souffre notre planète. Ce qui veut dire, mon cher Cajun, que cette huile minérale qui, croyait-on, allait sauver les baleines risque en fait de devenir le principal responsable de leur disparition.
Dans un conte, on peut prendre un légume et en faire un super-héros, pour autant que ses actions contribuent à améliorer la société dans laquelle on vit.
C’est l’histoire d’un jeune homme qui se préparait à quitter son village pour un long voyage. Il s’appelait Boucar. Avant qu’il quitte sa savane natale, au Sénégal, son grand-papa l’invita à une petite promenade. Une fois à l’extérieur du village, le vieil homme sortit de sa poche un bout de bâton et demanda à son petit-fils de le casser, ce qu’il réussit sans aucune difficulté. Ensuite, le grand-père lui demanda combien ils étaient dans la famille, et le garçon répondit qu’il avait huit frères et sœurs. Le vieil Africain sortit aussitôt de sa poche neuf morceaux de bois d’acacia identiques au premier et demanda à nouveau à son petit-fils de casser ces bâtons. Quand il vit que, malgré toute la force déployée, le jeune n’arrivait pas à briser le paquet, le grand-papa le regarda dans les yeux et lui dit : « Où que tu puisses être sur la planète, mon garçon, souviens-toi que c’est ça une famille ! »