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Critiques de Brady Udall (194)
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Voici une excellente lecture !

Le destin miraculeux d'Edgar Mint est un roman assez inclassable et Edgar, le héros de cette histoire, un gamin hors du commun.

Peut-être légèrement improbable qu'il arrive toutes ses péripéties et mésaventures à un jeune garçon, mais la vie est tellement imprévisible, me direz-vous...

Edgar est attachant, on a envie de l'aider, de frapper ceux qui le harcèlent, de le sortir de ce pensionnat.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste, ils sont bien construits, avec toute leur complexité.

Ce livre nous parle d'amitié, de résilience, de gens fracassés par la vie....

Brady Udall rejoint ma liste d'auteurs à relire !





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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Un roman poignant, terrible, avec un style net et précis pour une histoire sans concession.



Le destin miraculeux d'Edgar Mint est tragique à bien des égards, mais nous montre aussi une certaine merveille du monde : malgré une vie des plus dure, on trouve la lumière partout où on ne l'attend pas. J'aime que cette histoire soit aussi nuancée, elle nous montre que chacun n'est, au fond, que le produit de son milieu. Les gueules cassées de l'hôpital sont brisés, mais certains ont bon fond, les médecins peuvent être détraqués, les victimes peuvent devenir les bourreaux, les sauveurs des menaces... Le roman ne nous épargne rien du caractère impitoyable de la vie d'un petit natif américain de cette époque, et c'est peut être en cela qu'il est le plus fort : Edgar Mint ne se complaît jamais à s'apitoyer sur son sort, pourtant, il nous fait réfléchir de manière subtile sur les inégalités du quotidien. Celles entre les blancs et les natifs, bien-sûr, mais aussi entre riches et pauvres, entre parias et privilégiés...

C'est un roman engagé qui nous embarque sans nous frapper par son message, il nous le fait voir à travers les yeux d'un enfant qui perd à toute vitesse son innocence, et c'est très beau de le vivre ainsi avec lui.



Le style par ailleurs m'a aussi marqué. Il est très caractéristique de ce genre d'histoires à mes yeux : incisif et précis, mais jamais faiblard. C'est une forme de poésie à part entière selon moi que de capter le réel et le retranscrire, tel quel, avec un rythme aussi musical. Car oui, je dirais que tout est dans le rythme des phrases, la cadence et le débit. On sent Edgar comme une personne réelle proche de nous, ça me fait penser à des romans comme "Piège Nuptial" ou "Le garçon avale l'univers".



Enfin, j'adresse quand même quelques remarques avant de conclure cette critique. Certains passages me sont parus un peu longs (les nombreuses tortures infligées par les gamins de la prison à Edgar et son copain, en particulier, qui certes servent l'ambiance et l'horreur du lieu, mais rendent la lecture éreintante à force de détails et de désespoir). Et surtout, mon principal reproche tient dans le personnage de Barry, le médecin qui sauve Edgard. Il nous apparaît comme une menace au fur et à mesure du livre, mais jamais l'on ne sait pourquoi : à savoir que son obsession envers Edgard n'a pas vraiment d'aspect malsain, on comprend même plutôt bien pourquoi il souhaite autant lui venir en aide. C'est son miraculé, après tout. J'ai donc eu du mal avec le fait que notre protagoniste le déteste avec autant de vigueur sans justification, et cela rend la fin d'autant plus amère à mes yeux. J'imagine un thème sous jacent de l'injustice, ça fait sens avec le reste, mais la manière dont c'est présenté ne m'a pas vraiment convaincu...



CONCLUSION :

Une lecture qui demeure en tout cas très bonne, pleine d'émotion et de subtilité, je ne la mettrais cependant pas entre toutes les mains à cause de son caractère brut et violent qui heurtera sans aucun doute. Pour les lecteurs avertis : oui, il faut foncer.
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Lâchons les chiens



Les nouvelles sont à mon avis de qualité inégales. Si j’ai aimé la nouvelle qui donne son titre au recueil et la seconde Raid nocturne, je n’ai pas trouvé beaucoup d’intérêt à Buckeye le mormon et à La ballade du boulet et de la chaîne. Quant à Basket à la casse, je n’y n’y ai rien compris.

D’une manière générale, je trouve les gens excessifs et pas très sympas (p 128).

Les personnages de Le contraire de la solitude, sont assez attachants. Et Venon m’a assez plu.



C‘est peut-être qu'après plusieurs mois avec des douleurs très intenses et un moral au plus bas, j’ai du mal à m'intéresser aux livres sauf s'ils sont passionnants comme ceux de Maria Duenas. J’en ai abandonné plusieurs.



p. 160 ”Et, comme deux personnes trop proches l’une de l’autre, trop dépendantes l’une de l’autre, ils ne cessent de se chamailler puis de se raccommoder”. C’est exactement ce que je vis avec mon fils.

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Lâchons les chiens

[Coup de cœur] Pour une bonne surprise littéraire c’en est une. Les 11 nouvelles de ce livre sont toutes extraordinairement bien écrites. Brady Udall nous entraîne dans son univers entre l’Utah et l’Arizona avec des personnages très communs et des récits ordinaires. Mais cet écrivain sublime le récit par son style entre la drôlerie et l’émotion.



On peut rire et pleurer à travers les lignes de Brady Udall mais une chose, c’est que l’on est suspendu à son récit. Son écriture est simple comme celle de Jim Harrison. Il ne me reste plus qu’à découvrir d’autres livres de Brady Udall.

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Le polygame solitaire

LE POLYGAME SOLITAIRE de BRADY UDALL

Quand Golden, le polygame, rentra ce vendredi soir du Nevada après 300 km de route, il arriva à la Grande Maison(630m2)pour la traditionnelle soirée familiale avec ses 4 femmes et ses 28 enfants. C’était un peu petit mais qui aurait pu prévoir?! Golden sent une atmosphère inhabituelle, s’inquiète et s’attend au pire de la part des sœurs Nola et Rose de Saron ainsi que de Beverly( sa première femme) et Trish( la dernière). Finalement il ne s’agit que d’une affaire de canapé pourri et il respire car il leur ment depuis des mois. Il est amoureux de la fille du patron du chantier sur lequel il travaille au Nevada, la belle Willa. Et Golden de s’interroger sur la situation dans laquelle il est plongé, car c’est un timide, tout sauf un macho qui s’est laissé embarquer par son père dans cette vie plurale des Mormons à laquelle il s’était tardivement converti. Femmes et enfants se sont accumulés sans qu’il le cherche et, pour la première fois, il est amoureux! Pire, sa communauté a pensé pendant un moment que Golden pouvait être le Puissant et le Fort, le messie des Mormons. Il ne sait comment se sortir de ce piège et pour tout arranger, la communauté songe très sérieusement à lui faire prendre une cinquième femme et ses enfants, son mari ayant été exclu pour une sombre histoire.

Si Udall avait abordé marginalement, dans son livre précédent la vie plurale des Mormons, c’est ici le cœur du livre. Golden est un personnage très sympathique qui veut bien faire, vivre tranquillement mais gérer quatre femmes et 28 enfants au quotidien est une aventure à haut risque. C’est un récit tragi comique, bourré d’humour, très détaillé sur la vie quotidienne des Mormons et on se prend très vite d’affection pour ce Golden que l’on envie franchement pas. Très bon livre.
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

LE DESTIN MIRACULEUX d’EDGAR MINT de BRADY UDALL

Quand le facteur arriva sur la réserve Apache de San Carlos avec sa jeep, il ne se doutait pas que le jeune Edgar, 7 ans, se glisserait sous la voiture et qu’en redémarrant il lui écraserait la tête. Edgar est le fruit d’ Arnold Mint, qui aimait les cow-boys et jouait à en être un, et Gloria, alcoolique à la bière. Quand Edgar fût conçu, elle était vierge, n’avait jamais bu une goutte d’alcool, et c’est pour soigner ses nausées qu’elle se mît à la bière. Arnold se carapata dès qu’il sût que Gloria était enceinte et elle, n’émergea plus jamais des vapeurs alcoolisées, elle devint introuvable! A l’hôpital Edgar va faire d’étranges rencontres, Art d’abord, qui lui fournira une machine à écrire, un couteau et des dollars quand il sortira, Jeffrey et Barry, qui n’auront de cesse de vouloir l’emmener avec eux, persuadés qu’Edgar est promis à un grand avenir. Lequel? Mystère! Mais lui se verrait bien passer sa vie à l’hôpital car sa miraculeuse sortie du coma après trois mois a fait de lui une vedette, il est le chouchou des infirmières. Mais il n’y a plus de raison de le garder et il va être envoyé dans une école près de Fort Apache. Il va faire le dur apprentissage de la vie, il sera maltraité par les autres enfants, changera d’école, aura plusieurs accidents auxquels, il survivra miraculeusement et finira par atterrir dans une famille de Mormons…

Un roman qui nous entraîne dans l’ouest américain à la suite d’un métis Apache d’une candeur absolue, un garçon qui découvre le monde, ne doute pas de son destin, poursuivi par un Barry dont les buts sont mystérieux, le tout enrobé d’un humour désarmant. C’est le premier roman de Brady Udall.
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Lâchons les chiens

A la fin de la première nouvelle, les chiens sont lâchés.

La situation est burlesques, les personnages complétement frappés et le texte fort bien écrit, bon style.



Après cela j'ai complétement décroché agacé par l'impression que l'auteur cherchait à sombrer avec des personnages à bout de souffle.



Le nom de l'auteur permet tout de même de valider la lettre U au challenge ABC ==> j'y reviendrai donc au moins pour le style.
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Lâchons les chiens

LÂCHONS LES CHIENS de BRADY UDALL

C’est en lisant les nouvelles de Banks et Carver que j’ai découvert cet auteur passionnant. 11 nouvelles dont l’action se déroule dans l’Utah et l’Arizona en bordure des réserves indiennes. Udall décrit des personnages improbables dans un environnement sauvage et souvent hostile. En 20/30 pages par histoire il m’a happé dans son monde, déprimant mais attachant où l’ennui le dispute au comique ! je vous le conseille vivement.
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Un bon livre c'est d'abord une bonne histoire bien écrite. Je ne sais où l'auteur est allé chercher celle-ci car elle est clairement perchée et nous sommes chanceux d'en profiter. L'ensemble est foisonnant, drôle, triste, émouvant, énervant, stressant et tellement attachant.

Edgar est un sacré p'tit bonhomme et un homme bien. Le style est enlevé, rythmé, quasi en apnée. Peu de place pour la contemplation, le laisser-aller, le misérabilisme et la philosophie à deux balles.

Les enfants sont cruels et violents. Les adultes sont majoritairement tordus, parfois méchants mais avec un bon fond. Pour reprendre une Maxime bouddhiste : "La Vie est un fardeau ; elle est souffrance."

J'ajouterai que pour certains, elle est même une grosse galère, souvent dès le plus jeune âge, mais peu importe. Il faut avancer, marcher, se battre encore plus pour un résultat souvent décevant mais peu importe, le chemin compte plus que la destination.

Il m'est impossible de résumer ce livre, à la fois chemin de croix, road-movie, comédie burlesque, parcours initiatique, et rédemption. Je souhaite juste dire que j'ai pris à un plaisir jubilatoire à le lire et à m'attacher à tous ses personnages, y compris le plus glauque d'entre eux tellement il est caricatural et plus tendre que méchant. Quand à Edgar, je lui souhaite tout le bonheur du monde. Il le mérite enfin.
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Lâchons les chiens

C'est dans le cadre d'un challenge ABC que j'ai lu ce recueil de nouvelles.

Chacune des ces histoires, nous présente un ou des personnages seuls (ou se sentant seuls) parfois désœuvrés, parfois occupés mais qui ne traversent pas la vie sereinement. Ce sont tous des hommes. C'est un événement ou une personne croisée au hasard qui va leur apporter un changement qui n'est pas toujours durable, voire parfois une sorte de bulle de bonheur qui ne dure pas non plus.

Je n'ai pas réussi à me passionner pour ces histoires de personnages abîmés par la vie.

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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Edgar Mint ou l'histoire d'une vie.

Un petit pavé qui se lit d'une traite grâce à la plume cynique et audacieuse de Brady Udall , les longueurs sont inexistantes , on est tout simplement plongé dans le monde d'Edgar.

Un monde brutal , d'avilissement , d'humiliation et pourtant jamais Udall ne tombe dans le larmoyant , une grande démonstration littéraire qui fait naitre un attachement profond pour ce petit bonhomme non pas par de grandes élocutions , mais par l'émotion qui transpire des lignes de l'auteur .

On rit , on sourit , on est touché , triste , outré , un panel de ressentis au fil des pages qui s'entremêlent sans jamais nous lasser.

Edgar Mint , c'est le genre de livre dont on redoute la fin , et une fois que celle ci arrive , on taperait presque du pied de déception , on ne veut pas quitter ces personnages , on ne veut pas tourner la page D'Edgar et on peine à reprendre un livre.
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Lâchons les chiens

Ce que je dois dire avant tout sur ce livre, c'est que je l'ai découvert grâce à une recommandation sur le blog d'Eric Dejaeger : http://courttoujours.hautetfort.com/ et que j'ai passé ensuite plusieurs années à en lire (ou relire pour certaines) toutes les nouvelles. Globalement, un plaisir. J'avais été cueilli, en particulier, par le premier texte, celui qui donne son titre au recueil. Puis, à mesure qu'on avance, même si on tombe dans une certaine uniformité de récit en récit, on reste touché par chacun des personnages. L'avant-dernière nouvelle fait fortement rêver à un road-trip d'Alaska en Arizona, et ça aussi, c'est appréciable.



Et puis, plus près de nous, j'ai fini un autre recueil de nouvelles d'un autre écrivain américain, Raymond Carver, et j'ai forcément repensé à ce recueil de Brady Udall. Si j'étais brutal ou caricatural, je dirais : "à quoi bon lire Brady Udall puisqu'il y a Raymond Carver ?". Mais bien sûr, et heureusement, c'est plus compliqué que ça. Mais tout de même, Udall parle des mêmes personnes et des mêmes situations que Carver, de la "lower-middle-class" nord-américaine et vers ce qu'il est convenu d'appeler le "bas de l'échelle sociale", des largués en prise non seulement avec leurs démons et défauts, mais aussi avec un monde et une société pas très bien faits pour les gens qui voudraient juste vivre sans histoires. C'est la même veine réaliste et aussi tendre et humaniste chez les deux. Bien sûr que chez Brady Udall, il y a un peu plus d'humour et de loufoquerie que chez Carver, ou en tout cas de façon plus visible, mais ce qui saute aux yeux quand on lit les deux, comme ça, à peu de distance, c'est que l'un est la cause, et l'autre, la conséquence, sans confusion possible.
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Le polygame solitaire

La sécurité est dans le nombre. C’est ce que pense un des personnages mormons de ce vaste, tendre, hilarant et pourtant nuancé roman. Golden Richards a environ 40 ans au milieu des années 1970. Surnommé le Yéti par un de ses fils, il brille surtout par son absence. Mais comment faire autrement quand on cumule 4 épouses, 28 enfants et trois maisons, qui tous attendent subsistance, affection et compréhension de sa part alors qu’il est contraint d’aller travailler de plus en plus loin ? Et que ses rares moments chez lui se passent en interminables réunions et offices religieux, ce qui ne lui déplaît pas entièrement car c’est une manière commode de fuir les demandes trop pressantes des uns et des autres.



Evidemment la vie n’est pas sûre et tout semblera se liguer pour le lui prouver jour après jour. Il n’est pas mormon de naissance, a connu une enfance et une adolescence solitaire en compagnie d’une mère dépressive et d’un père absent. Alors le nombre, même excessif, vaut mieux pour lui que son contraire.



Il est la tête d’une petite entreprise de bâtiment. Pour l’heure il travaille à réaliser une aile supplémentaire dans un bordel (une maison de retraite pour ses femmes et enfants). Il y rencontrera Houila, une jeune femme guatémaltèque qui s’avèrera être la femme du patron de l’établissement, ce qui va lui causer bien des déboires. Pour la première fois de sa vie il tombe amoureux. Ses quatre femmes, il a le sentiment qu’elles lui ont été imposées par ses supérieurs dans la foi, ce qui n’est pas faux.



Ce roman est foisonnant de personnages. Si Golden est au centre, d’autres points de vue que le sien s’y font entendre. Inoubliable en particulier le destin de Rusty, un de ses fils, ado en manque de reconnaissance et en proie à un maelstrom pubertaire pas piqué des vers.



Si vous voulez lire un roman généreux mais pas mièvre, passionnant de bout en bout, n’hésitez pas. Brady Udall n’est pas très prolifique (deux romans et un recueil de nouvelles à ce jour) mais il vaut le détour !

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Le polygame solitaire

C’est l’histoire d’un polygame, solitaire, qui a une liaison avec la femme de son patron.

Un roman qui m’a permis de découvrir Brady Udall.



Golden Richards est un apôtre de Dieu, un mormon fondamentaliste. Il est le mari de 4 femmes et le père de 28 enfants. Cette famille ‘à part’ vit selon le Principe de Dieu dans la petite ville de Virgin dans l’Utah.



Golden est propriétaire d’une entreprise de bâtiment sur le déclin. Afin de la sauver, il accepte le projet immoral de construire un lupanar dans le Nevada.

Ce projet lui permet aussi de s’éloigner, d’échapper 4 ou 5 jours par semaine à des épouses qui se querellent, à une bande d’enfants bruyants, aux jalousies et aux ressentiments, aux obligations religieuses, aux dépenses, à la tristesse qui étreint son cœur. Lorsqu’il est de retour dans l’une de ses maisons, il s’y sent plus que jamais comme un étranger, un intrus.



La tendresse et l’affection qu’il avait de plus en plus de mal à donner à ses épouses, il va les donner à la femme de son patron, une femme qu’il désire, une femme dont il va tomber amoureux. Sa vie se transforme en un tissu de tromperies et de mensonges.

Prendra-t-il le risque de continuer à vivre ainsi, au risque de détruire sa vie, de perdre sa famille, sa prêtrise et son honneur ?



Cet homme ne serait-il qu’un irresponsable, juste guidé par ses désirs et ses pulsions? Un beau salaud ? Vous êtes curieux d'en savoir plus?

Je vous invite à plonger dans ce roman captivant de bout en bout, qui ne vous laissera pas indifférent.

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Lâchons les chiens

C'est à travers la lecture de nouvelles, que nous rentrons en immersion dans le monde que veut nous faire découvrir l'auteur, à savoir l'Amérique profonde. Oui, pas la belle Amérique qu'on voit dans les films hollywoodiens avec des histoires rocambolesque se passant à NYC ou LA.

Non, ici on est dans le "fond du fond", et ici pas de chichis ou de paillettes, c'est la vie, la vraie.

Il y a de la poussière, des maisons qui ressemblent à du mobil-home, de la pauvreté, de l'isolement, de l'alcoolisme aussi, et au milieu des hommes et des femmes qui se débattent avec leurs histoires parfois banales et grotesques et assez souvent tristes.

J'ai globalement trouvé ces courtes histoires plutôt intéressantes, avec le regret peut-être qu'elles n'aient aucun lien entre-elles. Mais après tout c'est bien le propre des nouvelles me direz-vous ?

Le résultat manque toutefois un peu de profondeur à mon goût, même si les protagonistes ont des personnalités assez fouillés, on regrettera ce manque de dynamisme dans le récit.

L'ennui n'était parfois pas loin.

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Le polygame solitaire

Pauvre Golden ! Après une enfance pour le moins malheureuse, il pensait trouver le bonheur dans l'application du Principe aux côtés de ses quatre épouses et de leurs vingt-huit enfants. Mais le voilà pétri de doutes, incapable de prendre une décision, ballotté de maison en maison au gré d'un emploi du temps établi par ses épouses. Tout polygame qu'il est, Golden est avant tout un homme qui se sent seul et cherche à échapper à ses (trop nombreuses) responsabilités.

Malgré quelques longueurs (peu étonnantes dans un roman de plus de 700 pages) j'ai aimé découvrir ce mode de vie inhabituel aux côtés de personnages attachants. Si le pater familias reste le "héros", Brady Udall nous offre de découvrir les points de vue de la quatrième épouse et de Rudy, enfant "polyg" prêt à tout pour se faire remarquer.

Bien évidement, l'auteur ne se gêne pas pour souligner les rancunes larvées nées de cette vie commune intenable, où personne ne possède rien en propre et chacun est invité à se sacrifier pour les autres. Il aurait été facile de se contenter d'ironiser, mais Brady Udall montre aussi le réconfort que peut apporter le groupe et la foi à des personnes en mal de confiance. Et la tendresse et l'espoir l'emportent parfois.

Merci pour le conseil Christian !
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Le polygame solitaire

Je ne connaissais ni le roman, ni l’auteur mais, les jours passant, je devais absolument lire un livre dont le nom de l’auteur commençait par U pour achever le challenge ABC de cette année !

Ayant beaucoup aimé le film Le destin miraculeux d’Edgar Mint, j’empruntais à la bibliothèque Le polygame solitaire.



Dès les premières pages, je sus que ça allait être un énorme coup de cœur ! Golden Richards, mormon polygame, est un personnage complexe, attachant, pudique, sensible, complètement dépassé par un coup de foudre, lui qui a déjà 4 épouses et 28 enfants.



La description de ce mode de vie, des relations intra-familiales est extraordinaire et on se laisse presqu’aller à comprendre les motivations de ces mormons restés attachés à la famille plurale, en dehors de toute légalité. On suit particulièrement, parmi tous les membres de cette immense famille, Trish, épouse numéro 4, à la maternité douloureuse qui a perdu deux enfants, éprise de Golden qu’elle doit partager, souffrant d’une solitude immense malgré la présence de ses sœurs-épouses.



Il y a Rusty, une dizaine d’années, surnommé le « terroriste de la famille », fils de la 3ème épouse, qui ne trouve pas sa place au sein de la fratrie et le manifeste par des comportements drôles mais inadaptés. L’enfant, rejeté par tous, trouve un peu de réconfort auprès de Trish et de son nouvel ami, June. Udall évoque avec beaucoup de talent les émois de l’enfant, son besoin de reconnaissance et d’attention ainsi que les pulsions vengeresses qui l’animent à l’égard de ses proches.





Comment peut-on être polygame, à la tête d’une si grande famille, et solitaire à la fois ? C’est bien la thématique du roman : chacun doit gérer ses frustrations, mettre en sommeil son individualité, ses désirs et attentes au profit du collectif qui toujours supplante la personne. Golden est écrasé par le poids des responsabilités : il doit subvenir aux besoins de sa famille plurale, contenter chacune de ses épouses, être un père attentionné pour ses enfants dont il se répète en litanie les prénoms quand il doit s’armer de courage. Jusqu’à la rencontre avec Houila, qui chamboule tout, qui l’amène à reconsidérer ses choix, à devoir arbitrer entre ses désirs individuels et la communauté - sa communauté.



Au cœur du roman, à la moitié, le récit de la mort de Glory, une des filles de Golden. De l’évitement initial lié aux malformations et troubles du développement de l’enfant, puis quand Beverly lui impose en douceur d’assumer l’accompagnement des soins, au déploiement d’une relation précieuse, de qualité avec la fillette très déficiente qu’il se prend à aimer peut-être plus ou mieux que les 27 autres. Magnifique passage de l’évocation du chagrin inconsolable d’un père, des manifestations de sa culpabilité insurmontable.



J’ai dévoré ces 700 pages dans lesquelles l’auteur excelle par les dialogues, les descriptions, les intitulés de chapitres à maintenir une vigilance chez ses lecteurs, à questionner leurs valeurs et leurs croyances. La polygamie ? Quelle horreur ! Et pourtant, ici, malgré les impasses (les enfants ne sont que des numéros, ils aspirent à avoir leur fête d’anniversaire, leurs vêtements, l’attention de leurs parents ; les épouses se languissent à attendre les faveurs de leur époux, leur tour pour bénéficier d’un peu d’affection …) ; les frustrations et souffrances de chacun des membres, le projet social est plutôt intéressant, pas si patriarcal au final : c’est bien Beverly, 1ère épouse, qui fixe les règles…



Je sors émue et enthousiaste de la lecture de ce roman ! Parce que la structure familiale décrite est éloignée de la nôtre, l’auteur vient interroger avec acuité nos certitudes, notre vision des relations conjugales, filiales. Avec beaucoup de délicatesse, de tendresse pour ces personnages Brady Udall nous entraîne dans une histoire rare et précieuse. Un grand roman, à ne pas louper.



Challenge MULTI-DÉFIS 2021

Challenge ABC 2020-2021



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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Coup de coeur pour ce livre découvert "par hasard" à la médiathèque. Edgar Mint est un jeune métis amérindien né d une apache alcoolique et d un cow boy raté. Comme si ce duo de parents n était pas assez "difficile" pour démarrer la vie, il se fait rouler dessus par le facteur... On suit le destin de ce jeune homme avec passion !

Une pépite à découvrir absolument !
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

J'ai beaucoup apprécié la lecture de roman même si la traduction laisse à désirer. L'histoire est originale, le héros attachant et jamais au bout de ses peines. C'est tendre et cocasse et la sauce prend bien.
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Le polygame solitaire

Dans ce roman fleuve, nous suivons Golden Richards, un mormon polygame, et toute sa nombreuse famille (4 femmes et 28 enfants!). Il est à un moment de sa vie où il est perdu, dépassé par son travail, sa vie familiale et amoureuse. Nous en apprenons plus sur comment il en est arrivé là et à mieux connaître certains des membres de la famille. J'ai été particulièrement touchée par les personnages de Rusty et Trish, même si j'aurais souhaité une autre fin pour elle. Un roman instructif sur le mode de vie des mormons polygames mais qui amène également son lot d'émotions grâce aux personnages.
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