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Critiques de Brice Matthieussent (351)
Mon chien stupide

L'histoire est simple et parait drôle :



Coincé entre une progéniture ingrate et un talent de plus en plus incertain, le personnage principal de Mon chien stupide oscille entre un cynisme salvateur et des envies de fuite. Fils d'immigrés italiens, il caresse le rêve d'un retour à ses racines, fantasmant sur une vie paisible aux terrasses des cafés de la Piazza Navona à Rome. Mais pour l'heure, il faut courir le cachet, écrire des scénarios médiocres pour des séries télé affligeantes... ou le plus souvent aller encaisser un chèque des allocations de chômage. L'existence tumultueuse de la famille est bouleversée lorsqu'un gigantesque chien décide de s'installer dans la maison, pour le plus grand bonheur de l'auteur raté mais au grand dam du reste de sa tribu. Mon chien stupide est une tragicomédie de la crise individuelle : crises d'adolescence à retardement, démon de midi, couple en déliquescence. John Fante signe ici un roman touchant, débordant de compassion et d'acide lucidité.



Pourtant à part Stupide le chien j'ai pas trouvé d'attrait quelconque à ce livre. Y'a rien à en retiré. Pour vous dire voila en résumé il y a un père qui n'aime pas ces enfants il ne souhaite qu'une chose c est de les voir sortir de sa vie. Voila qu un jour arrive ce chien tout mouillé sous son porche avec un collier et lui ne souhaite qu une chose c est de le voir déguerpir mais au lieu de le rendre à son propriétaire (car il n aime pas ce chien) il le garde car il trouve marrant que ce chien essaie de violer le petit ami de sa fille... humour spécial déjà ! Ensuite l'auteur se perd un peu je trouve dans son écriture à un moment il parle de son chien ou de un de ses enfant puis tout d'un coup il va parler de quelque chose de différent de son collègue ou d une personne connue il y a longtemps donc on se perd un peu ...et pas accroché du tout avec l'écriture qui pour ma part je la trouve très pauvre. De plus je pense que l'auteur aurait mieux fait de donner moins d'enfants à l’auteur et d'aller un peu plus en profondeur dans l histoire touchante de la relation père fils/ père fille. Il est passé donc à coté de quelque chose mais bon pour passé l'été y a des répliques qui sont quand mêmes drôle surtout par rapport à Stupide (déjà le nom mdr...) et le père quand il parle de ses enfants pfffffaaaa là j ai bien ris je dois l'avouer juste pour ça je vais garder le livre ça vaut le détour donc au moins l'avoir en liseuse quand on a un coup de blues pourquoi pas :-).
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Mon chien stupide

L'histoire est simple et parait drôle :



Coincé entre une progéniture ingrate et un talent de plus en plus incertain, le personnage principal de Mon chien stupide oscille entre un cynisme salvateur et des envies de fuite. Fils d'immigrés italiens, il caresse le rêve d'un retour à ses racines, fantasmant sur une vie paisible aux terrasses des cafés de la Piazza Navona à Rome. Mais pour l'heure, il faut courir le cachet, écrire des scénarios médiocres pour des séries télé affligeantes... ou le plus souvent aller encaisser un chèque des allocations de chômage. L'existence tumultueuse de la famille est bouleversée lorsqu'un gigantesque chien décide de s'installer dans la maison, pour le plus grand bonheur de l'auteur raté mais au grand dam du reste de sa tribu. Mon chien stupide est une tragicomédie de la crise individuelle : crises d'adolescence à retardement, démon de midi, couple en déliquescence. John Fante signe ici un roman touchant, débordant de compassion et d'acide lucidité.



Pourtant à part Stupide le chien j'ai pas trouvé d'attrait quelconque à ce livre. Y'a rien à en retiré. Pour vous dire voila en résumé il y a un père qui n'aime pas ces enfants il ne souhaite qu'une chose c est de les voir sortir de sa vie. Voila qu un jour arrive ce chien tout mouillé sous son porche avec un collier et lui ne souhaite qu une chose c est de le voir déguerpir mais au lieu de le rendre à son propriétaire (car il n aime pas ce chien) il le garde car il trouve marrant que ce chien essaie de violer le petit ami de sa fille... humour spécial déjà ! Ensuite l'auteur se perd un peu je trouve dans son écriture à un moment il parle de son chien ou de un de ses enfant puis tout d'un coup il va parler de quelque chose de différent de son collègue ou d une personne connue il y a longtemps donc on se perd un peu ...et pas accroché du tout avec l'écriture qui pour ma part je la trouve très pauvre. De plus je pense que l'auteur aurait mieux fait de donner moins d'enfants à l’auteur et d'aller un peu plus en profondeur dans l histoire touchante de la relation père fils/ père fille. Il est passé donc à coté de quelque chose mais bon pour passé l'été y a des répliques qui sont quand mêmes drôle surtout par rapport à Stupide (déjà le nom mdr...) et le père quand il parle de ses enfants pfffffaaaa là j ai bien ris je dois l'avouer juste pour ça je vais garder le livre ça vaut le détour donc au moins l'avoir en liseuse quand on a un coup de blues pourquoi pas :-).
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Mon chien stupide

Lorsque ma sœur m’a offert ce petit livre, j’ai souri en regardant la couverture. Un chien habillé comme un homme portant de grosses lunettes évoquait chez moi une histoire loufoque à souhait. On croirait qu’il s’apprête à vomir une thèse de 1000 pages sur un ton désopilant. J’étais amusée mais surtout intriguée. Avais-je trop d’imagination ?





Résumé de la quatrième de couverture:



Un énorme chien à tête d’ours, obsédé et très mal élevé, débarque un soir dans la famille en crise d’Henry J. Molise, auteur quinquagénaire raté et désabusé. Dans leur coquette banlieue californienne de Point Dume, ce monstre attachant s’apprête à semer un innommable chaos. Un joyau d’humeur loufoque et de provocation ravageuse.

Suivait une citation d’un journaliste du Figaro Magazine : « C’est à la fois drôle, ironique, tragique, bouleversant et merveilleusement écrit. A lire de toute urgence ».





Mon avis :



Henry J. Milouse est le narrateur de cette petite histoire. Fils d’immigré italien, cet homme est écrivain, marié, il possède une grande maison proche de la mer, il conduit une Porsche, il à quatre enfants: Tina, Dominic, Denny et Jamie…Il pourrait incarner le rêve américain. Seulement, ce n’est pas le cas. Il est au contraire loin de le représenter puisque les traites de la voiture ne sont pas finies d’être payées, l’écrivain n’a rien produit depuis un certain nombre d’années, tous ses enfants sont totalement irrespectueux envers lui et son couple est en train d’exploser. Face à tous ces déboires, Henry pense à la ville qui a vu grandir ses ancêtres, Rome. Il a toujours voulu y aller. Comme il déteste la vie qu’il mène, la tentation de fuir en laissant tout en plan est forte. Il fait des projets de s’installer là-bas. Il cherche à économiser.

Et puis arrive un chien dans son jardin :

« un très gros chien au poil fourni, marron et noir, doté d’une tête massive et d’un court museau noir aplati, une tête mélancolique à la sombre gueule d’ours ».

Ce chien effraie la maisonnée, particulièrement sa femme. Henry pense à s’en débarrasser, appeler untel… Mais il change d’avis. Seul le chien semble comprendre Henry. Alors Henry s’attache à cet animal étrange, cette bête informe qu’il a bien du mal à qualifier (une" bête" ?, un "monstre" ?). Ce chien s’avère être un véritable obsédé sexuel, qui est attiré plus particulièrement par la gente masculine, un chien qu’ils surnomment « stu­pide » et qui a pour véritable nom: « Tu le regretteras ».

L’arrivée du chien est pour notre narrateur, complètement paumé, une bouffée d’air et pour le lecteur, une vraie partie de rigolade. Son comportement ainsi que les descriptions que le narrateur en fait sont vraiment hilarantes. J’ai en tout cas bien ri. Non seulement ces passages sont plaisants, mais ils sont surtout très bien écrits.



Alors que le narrateur se focalise sur un chien énorme qu’il trouve dans son jardin et qu’il cherche un moyen pour le garder auprès de lui, on découvre un homme prêt à n’importe quoi pour réussir sa vie qu’il considère comme ratée. Le chien devient le symbole de plein de choses : l’amour que le narrateur n’a pas réussi à offrir à autrui, l’amour dont il a manqué auparavant, la réussite sociale qu’il n’a plus. Le récit devient bientôt la recherche du plaisir dans un endroit où les repères changent rapidement de trajectoire. Totalement décontenancé par des points de références qu’il considérait immuables et qui maintenant le dépassent, notre narrateur a envie de tout quitter et de partir pour Rome. Savoir que sa fille fréquente un homme qui lui déplait, avoir l’un de ses fils qui esquive les devoirs d’écoles en les faisant réaliser par sa mère, supporter son autre fils qui épouse une femme noire alors que lui et sa femme sont racistes sont des éléments qui, parmi d’autres, finissent en effet par étouffer le narrateur. Le narrateur, perdu, connaît alternativement diverses émotions contradictoires, la première étant la confusion.



Direct et anticonformiste à souhait, Fante se révèle un écrivain capable de livrer un récit plein d’émotions passionnées derrière un verni peu reluisant, utilisant des mots assez crus la plupart du temps. Pour autant, peut-on réduire Fante à de la vulgarité ? Certes non.

La plume de l’auteur est tranchante de plaisir et de désespoir. Elle nous fait découvrir une Amérique dégénérescente. Les phrases peuvent être tour à tour émouvantes, délicieusement drôles et soudainement tristes, procédé normal lorsqu’on veut présenter Henry J. Milouse comme la caricature parfaite de l’antihéros, personnage haut en couleur, doté d’une passion presque incontrôlable pour la vie, comme on peut le constater au travers de mots percutants et très caustiques. Voici un court récit délicieusement purgatif qui réconforte même le plus déprimé des lecteurs. Alors, même si la colère ou la frustration vont souvent de pair ici, le lecteur en ressort cependant sans dommages. Il assiste au contraire à la description d’un pan de l’histoire américaine. Rappelez-vous, l’action est censée se situer dans les années 1960.



Le fils d’immigrés italiens vit en banlieue avec sa famille. Il possède une voiture de luxe. Cependant, tout va mal autour de lui. Il incarne en fait la vieille Amérique. Il est totalement perdu devant ses enfants qui parlent de drogues ou de sexe. Ses enfants incarnent l’avenir américain et sont la traduction du changement qu’ont vécu les américains dans les années 1960 et qui a connu son apogée lors de la guerre du Vietnam. L’Amérique revoyait alors ses fondements remis en cause (l’autorité, les relations raciales, les relations sexuelles ainsi que les droits des femmes, les drogues, ou la définition même du rêve américain).

Pour autant, peut-on réduire Mon Chien Stupide à une description de l’histoire américaine ? Certes non.



Voilà donc un récit dont il est difficile de parler tant le style cinglant fait passer rapidement du rire aux larmes, de l’horreur à la gêne. Ce livre fait vivre au lecteur toute une palette d’émotions disparates et on n’en sort pas indemne. C’est un véritable déluge émotionnel que ce petit roman. John Fante nous offre ici un court récit totalement euphorisant. Derrière son apparence trash, cynique, complètement originale avec un sens de la dramaturgie particulièrement bien prononcé, ce livre soulève de véritables questions. Nous découvrons, amusés et tristes, une crise de la maturité vécue par un père de famille perdu au milieu d’une famille qui se disloque. On pourrait croire que ce livre porte sur un chien vu le titre mais ce n’est pas vraiment le cas. Ce livre s’appuie sur le chien « Stupide », dont l’épithète est en contradiction avec ce qu’il représente véritablement par rapport à l’analyse de la société américaine et de l’homme, c’est à dire les angoisses du narrateur/auteur qu’il met à jour… Personnellement, j’ai adoré !

Dès les premiers mots, j‘ai été tour à tour terrifiée et ravie. J’ai été profondément remuée par cette grande sensibilité déployée tout au long du livre. Jouant sur les provocations du narrateur, l’auteur délivre un message subtil qui joue perpétuellement sur les contrastes de tons.



Déroutant de par sa simplicité apparente, John Fante cache ici beaucoup plus qu’il n’y paraît et mérite que je m’y attarde un peu.

Lorsque j’avais 17 ans, un proche m’a fortement conseillé de lire Buckowski. J’ai commencé un livre pris au hasard et j’ai de suite eu la nausée.



-C’est génial, hein ? Continuait-il de me répéter.

-Oui, si on aime les obscénités.



Il m’a dévisagée et je me suis sentie étrangement stupide, car visiblement incapable de déceler la beauté derrière un fatras que je qualifiais à l’époque d’ordures. J’avais dû lire les vingt premières pages. Je n’ai plus jamais touché aux œuvres de Charles Buckowski depuis.

Aujourd’hui, je viens de lire rapidement Mon Chien Stupide. En farfouillant dans la vie de l’auteur, je découvre que Charles Buckowski vouait un véritable culte à John Fante. Je comprends mieux la comparaison qui se forgeait naturellement entre les deux dans mon esprit.

Des années après avoir découverte Buckowski avec seulement vingt pages de lues, son style est resté ancré dans ma mémoire.

John Fante semble vouloir que je renoue avec Buckowski… J’ai peut-être tout simplement évolué, vécu certaines choses qui me permettent d’apprécier aujourd’hui ces deux écrivains en étant capable de voir au-delà des apparences. Fante et Buckowski s’apprécient-ils après un certain vécu ? Possible. Il est vrai que la lecture de leurs œuvres ne se fait pas toujours en douceur.



Il y a des livres qui à des moments de la vie passent inaperçus alors que d’autres nous marquent en raison des sentiments qu’ils procurent. Ce livre fut pour moi une véritable révélation. Je ne suis plus la femme d’il y a six ans. Je ne suis même pas certaine de ressembler à celle croisée il y a trois mois. J’ai changé. J’ai vécu. Ce livre m’a fait renouer avec une certaine période de ma vie, toujours présente et affligeante de douleurs. La vulgarité qu’elle m’inspire, les sentiments passionnés qu’elle décrit, la rage de vivre qui la définit…



Lire ce livre fut pour moi pareil à un acte d’hospitalisation. Maintenant je comprends mieux. « Blessed » est le mot qui définit parfaitement ma rencontre avec Mon Chien Stupide.



Alors, même s’il y a de fortes chances pour que cette révélation ne se répète pas avec vous, j’espère vous avoir montré l’intérêt que peut procurer Fante, ou à défaut Buckowski. Tous deux sont délicieusement purgatifs. Et qui sait ce que vous y trouverez… Un trésor se cache peut être derrière un tas d’immondices…
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Mon chien stupide

Bienvenue dans le monde opposé de celui des bisounours. Pas de nuage rose. Pas de couleur. Pas de personnages chantants et heureux. Le bonheur c'est pour le cinéma. Ici une famille en plein coeur des Etats-Unis et la vie est sang goût et sans saveur. Quatre enfants et une femme, on aurait pu croire l'auteur heureux, mais non. Tous des râtés ou presque. Heureusement qu'un jour il découvre ce chien dans le jardin. Il va être ce qui va mettre un peu de lien dans la famille malgré qu'il ne soit pas malin.

On n'est pas plus heureux avant qu'après la lecture. Au contraire, bienvenue sur un nuage gris dans la médiocrité. Mais tout est bien amené. L'écriture est très agréable jusqu'à la fin. D'ailleurs en parlant de fin, je suis restée sur la mienne. J'étais dans l'histoire du personnage quand pff dernier ligne de la page 184. Mais je voulais continuer à connaître ou avoir une vraie fin.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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Mon chien stupide

Bienvenue dans le monde opposé de celui des bisounours. Pas de nuage rose. Pas de couleur. Pas de personnages chantants et heureux. Le bonheur c'est pour le cinéma. Ici une famille en plein coeur des Etats-Unis et la vie est sang goût et sans saveur. Quatre enfants et une femme, on aurait pu croire l'auteur heureux, mais non. Tous des râtés ou presque. Heureusement qu'un jour il découvre ce chien dans le jardin. Il va être ce qui va mettre un peu de lien dans la famille malgré qu'il ne soit pas malin.

On n'est pas plus heureux avant qu'après la lecture. Au contraire, bienvenue sur un nuage gris dans la médiocrité. Mais tout est bien amené. L'écriture est très agréable jusqu'à la fin. D'ailleurs en parlant de fin, je suis restée sur la mienne. J'étais dans l'histoire du personnage quand pff dernier ligne de la page 184. Mais je voulais continuer à connaître ou avoir une vraie fin.
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Mon chien stupide

Les critiques de Mon chien Stupide parlent de drôlerie, je parlerais plutôt de cynisme. John Fante nous décrit dans ce court roman une famille tout ce qu'il y a de plus normale. Si par "normale", vous entendez le modèle de famille heureuse, où tout le monde s'aime et se chérit, une famille telle que les sit-coms et autres séries mielleuses nous en proposent, Fante risque de vous surprendre...
Lien : http://wp.me/p1zUAr-bX
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Mon chien stupide

64 critiques. J'ajouterai ceci : il y a la littérature américaine, et il y a John Fante. Hemingway, Roth, Irving, Auster, Conroy, oui, oui, Salinger, oui, si vous voulez, et tant d'autres, les Miller, Banks, Easton Ellis, bon, je ne vais pas faire la liste exhaustive, ils sont nombreux les talentueux.

Mais définitivement, il y a la littérature, américaine ou pas, et il y a John Fante.

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Mon chien stupide

Tout Fante est à lire, mais j'ai toujours eu une tendresse toute particulière pour ce père de famille à qui on impose un corniaud. C'est surement le livre le plus drôle que j'ai jamais lu, alors que Fante incapable de l'écrire le dicte à sa femme depuis son lit de mort. Incroyable
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Mon chien stupide

Un jour, Henry Molise découvre un énorme chien doté d'un caractère pervers et d'une tendance au viol homosexuel. Que faire de lui ?

C'est le prétexte pour découvrir une famille pas comme les autres, dont tous les faux semblants et hypocrisies seront arrachés par l'auteur au cours du roman. Il y a d'abord Harriet, la mère de famille épuisée, dépassée. Il y a aussi Tina, tombée amoureuse d'un surfeur pas très brillant. Il y a Dominic, obsédé par les femmes noires, la honte de la famille pour sa chère mère blanche. Il y a Denny, convaincu de son talent d'acteur mais qui, avant de partir à Hollywood doit réussir à quitter l'armée par tous les moyens. Et enfin, Jamie, celui qui paraît le plus sage et équilibré, même si dans une telle famille, ce n'est pas difficile...On comprend pourquoi la mère menace régulièrement de quitter le foyer famiilial, et pourquoi le père rêve de la place Navona, à Rome, au côté d'une jolie brune...

Le père, parlons-en : un écrivain raté, et un scénariste pas tellement plus brillant. Donc, entre dans ce tableau familial Stupide, le chien violeur et malsain. Divisant la famille, c'est lui qui permet à l'auteur de nous faire découvrir cette famille pour le moins originale. Entre tensions, disputes, larmes...mais aussi rires. Car les situations cocasses de tentatives de viol du chien sont assez hilarantes. Les dialogues piquants, les répliques acerbes de cette famille qui se déchire sont savoureux. Chaque enfant cause de plus en plus le désespoir des parents, qui n'attendent plus rien d'eux. Pour Henri, la vie semble avoir perdu son goût, et les jours se ressemblent jusqu'à l'arrivée de Stupide. Les personnages se remettent en question sur leurs rapports entre eux et surtout sur eux-mêmes.

Ce livre est formidable, l'auteur n'en fait pas des tonnes, mais comme cette famille est intéressante ! Une véritable claque, un livre qui fait réfléchir sur soi-même et les autres, sur les espoirs déçus, sur la vie en général. Sans se prendre au sérieux, toujours avec humour, l'auteur fait une plongée au coeur de cette famille américaine, où chacun déçoit un peu plus l'autre chaque jour ! Des rapports complexes dans cette famille fascinante en perpétuel déchirement. Un excellent roman.
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Mon chien stupide

Écriture nerveuse, humour acide j'adore !
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Mon chien stupide

poilant, marrant, époustouflant, frais bon là ça va comme adjectifs?

Au cas où, c'est Pennac à la sauce italienne et le Belleville devient un quartier au bord Du Pacifique. C'est bon? Pas encore?

Alors imaginez un Croc blanc ( pas en grande forme) sous le soleil Californien qui aurait pour maitre un traine savate un peu Kerouacien...

Tiens il tire la laisse mon chien stupide... Allons en ballade...
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Mon chien stupide

Résumé en une impression d’un livre lu quelques années en arrière : délassant. Agréable, se lisant sans déplaisir, Mon Chien Stupide n’est toutefois pas voué à marquer la conscience d’une façon impérissable. L’élément du trouble, nous le connaissons tous : il s’agit de ce chien au prénom original –bien plus qu’un Médor- quoiqu’il n’incarne peut-être pas exactement sa signification. Stupide ne l’est pas tant qu’on voudrait nous le faire croire. Il donne toute sa saveur à l’intrigue en se constituant comme une excroissance primaire et bestiale d’un narrateur au demeurant très civilisé. Professeur d’université, marié, père, résidant dans une belle demeure de Point Dume, le chien Stupide permet à cet homme en apparence modèle de révéler toutes les contradictions de son inconscient.





Une fois passée la surprise consécutive à cette mise en abyme des sentiments de l’homme dans l’animal, la lecture redevient plus classique et nous expose les tourments d’une vie bourgeoise fondée sur un passé d’expatrié. La langue utilisée par John Fante est toujours très créative et ironique, pleine d’un humour noir qui fait parfois penser à Philip Roth –pour évoquer un autre écrivain américain de même trempe. Finalement, le principal défaut de ce roman est peut-être sa brièveté –défaut qui expliquerait en partie le peu de résonnance qu’il est encore capable de produire des années après sa lecture…

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Mon chien stupide

Désopilant et surprenant.

Un romancier scénariste sur le déclin, trouve un chien un soir sur sa pelouse et nous raconte sa vie...

L'action se déroule en Californie dans les années 60.

Vraiment , pleins de surprises...J'ai bien aimé.Une belle découverte.
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Mon chien stupide

Désopilant et surprenant.

Un romancier scénariste sur le déclin, trouve un chien un soir sur sa pelouse et nous raconte son sa vie...

L'action se déroule en Californie dans les années 60.

Vraiment , pleins de surprises...J'ai bien aimé.Une belle découverte.
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Mon chien stupide

Après avoir lu les critiques sur Babelio, j'ai emprunté ce livre à la Médiathèque, histoire de passer un bon moment de détente. A la lecture, globalement, je suis déçue, l'histoire n'étant pas si drôle que ça... La personnalité du chien Stupide ne correspond pas du tout à l'image que j'ai des chiens... les chiens sont plus intelligents que ça !

Quelques passages prêtent à sourire, mais l'histoire reste navrante...

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Mon chien stupide

L'enfant et le jeune homme de Bandini et de Pleins de vie est maintenant le patriarche d'une tribu de quatre enfants qui s'éloignent de leurs parents. Abandonné par sa progéniture, il cherche à reporter un amour filial auprès du meilleur ami de l'homme. Le specimen qu'il choisit, dit Stupide, change beaucoup de ses compagnons canins habituels et terrorise tout le quartier par ses moeurs dépravées. Une chronique très drôle et touchante d'un homme qui vieillit et voit ses enfants se disperser, sans que cela lui procure le soulagement attendu.
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Mon chien stupide

Un écrivain et sa femme ont bien des soucis avec leurs quatre enfants devenus adultes mais qui ont du mal à quitter le nid.

Surgit alors, venu de nulle part, un chien impressionnant qui s’installe chez eux. Et ce chien est un véritable obsédé sexuel, pédé de surcroît.

C’est gai, vivant, réaliste ; ça sent le vécu.

De plus c’est bien écrit, on ne s’ennuie pas une seconde.

Voilà un excellent moment de détente, bien que les questions sur la société américaine, sur le couple et sur les enfants sont abordées avec finesse.et lucidité.
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Mon chien stupide

Henry est un petit écrivain minable, qui survit en écrivant de temps en temps quelques scénarios pour la télévision, ou des projets de livres qui n'aboutissent jamais. Il songe beaucoup à plaquer toute sa famille pour aller vivre à Rome, ou même à échanger ses enfants contre une bonne voiture.



Car ses enfants lui mène la vie dure : Dominic, l'aîné, ne craque que sur des femmes noires, au grand désespoir de ses parents, déçus par ce manque flagrant de « fierté raciale » ; Denny est persuadé d'être un grand acteur, et a deux buts principaux pour réaliser ses ambitions : faire faire ses devoirs par sa mère, et éviter l'armée à tout prix ; Tina s'est entiché d'un surfeur sans rien dans le crâne, juste bon à vider le frigo et les bouteilles de whisky de la maison. Seul le petit dernier, Jamie, semble avoir du plomb dans la cervelle. Mais les apparences sont parfois trompeuses.



Cette vie de famille sera bouleversée par l'arrivée d'un énorme chien qui a élu domicile on ne sait trop pourquoi dans leur jardin. Après une période de transition délicate, Henry adopte le chien, judicieusement baptisé Stupide : sa capacité à grimper sur tout ce qui est mâle, hommes et bêtes confondus, offre à son maître une opportunité de pouvoir se venger et d'humilier tous les casse-pieds des environs.



Un petit bijou d'humour noir, des scènes d'anthologies (le duel Stupide/Rommel restera gravé dans ma mémoire) qui laisse toutefois de temps en temps la place à des vraies interrogations sur la paternité.
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Mon chien stupide

Dans la famille Molise, je demande :

- le père, Henri : fils d'immigrés italiens, écrivain raté qui essaie encore de se faire une place dans le milieu de l'écriture et qui prend tout ce qui lui passe sous la main, rêve de tout quitter pour aller vivre en Italie, aime ses enfants d'une façon disons, assez peu démonstrative.

- la mère, Harriet : bonne à tout faire dans cette maison, se dévoue corps et âmes pour ses enfants et supporte tant bien que mal les caprices d'Henri.

- l'aîné, Dominic : a tout plaqué pour s'engager dans l'armée, a un hobby bien particulier : ne coucher qu'avec des femmes noires.

- le deuxième, Denny : se croit acteur et fera tout pour rejoindre Hollywood et ses beaux studios, fait faire ses devoirs par maman et tente d'échapper par tous les moyens possibles et inimaginables à la conscription militaire.

- le petit dernier, Jamie : se démarque de tous ses frères et soeurs car justement, il a l'air un peu plus normal, a fait des études supérieures... ou du moins, c'est ce qu'il essaie encore de faire croire à ses parents.

- la fille, Tina : s'est entiché d'un ancien militaire, surfeur blondinet, un peu niais aux dires d'Henri, ne fait que passer chez ses parents pour vider le frigo, le whisky d'Henri et laver le linge.

- le chien, Stupide : énorme chien japonais, que Harriet prenait pour un ours et qui a élu domicile, par hasard, chez les Molise, affublé de ce joli sobriquet parce qu'il est l'est... justement, stupide ! Et ne s'intéresse qu'à la gent masculine.

Au jeu des 7 erreurs, ils ont tous une bonne tête de vainqueur ! Au gré des retrouvailles et des disputes familiales, on assiste à cette drôle de vie de famille...



C'est l'intrusion inattendue de ce chien dans cette famille qui est à la base de toute cette remise en questions de chacun, mais surtout du père, qui semble bien mis à l'écart du reste de la famille et du monde. John Fante décortique d'une écriture acerbe, cinglante et piquante le quotidien de chacun. D'une façon dérisoire, toujours avec de l'humour, parfois noir, il n'épargne personne, même pas le chien. A la fois touchant et plein de tendresse, entre rires et larmes, ce roman se laisse lire agréablement... Une bonne entrée en matière pour découvrir l'univers de Fante.



Mon chien Stupide... je me suis bêtement laissée avoir...
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Mon chien stupide

John Fante écrit avec des gants de boxe. Il vise à l'estomac, puis balance un crochet du gauche et vous étends K.O. d'un dernier uppercut.

Ce clébard inopportun n'est qu'un prétexte pour démolir avec jouissance tous les poncifs, clichés et faux-semblants de l'idyllique "american way of life", ses grosses bagnoles, ses surfers bronzés, son melting pot, son ascenseur social garanti par le Gouvernement, sa famille modèle qui rabâche sans arrêt "ça va aller", "je suis désolé" et qui dégouline de bons sentiments.

John Fante passe tout ça au papier émeri, enlève la rouille et la vieille peinture, il va jusqu'à l'os, ça fait mal. Il envoie au diable son ingrate progéniture et son épouse si dévouée. Lui-même est un raté, un loser, a failure.

Et pourtant aucun homme ne sait aussi bien parler de sa paternité, avec humilité, avec virilité, avec humanité. Une paternité qui chez lui est dépouillée de tout sentimentalisme, où se mêlent amertume, déception, angoisse, colère,

une paternité pleine de failles et en même temps inébranlable.

Faites comme lui, adoptez un chien stupide, ça rend intelligent.
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