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Critiques de Brice Matthieussent (351)
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Vengeance du Traducteur

Imaginez la page d’un livre et sur cette page une ligne horizontale divisant la feuille en deux parties à peu près égales. Dans la partie supérieure, rien, sinon un seul astérisque disposé aléatoirement, perdu et comme oublié dans cet espace vide. En dessous de la ligne par contre, après un rappel de l’astérisque de la partie du haut, une prose fort animée qui occupe toute la place disponible. Cette voix, c’est celle d’un traducteur qui a décidé de mettre en valeur son propre travail au détriment du texte qu’il est censé traduire. L’ouvrage en question, publié en anglais, s’intitule ‘Translator’s Revenge’. Il met en scène un auteur français du nom d’Abel Prote dont le dernier roman ‘(N.d.T.)’ (note du traducteur) doit être traduit en anglais par un américain du nom de David Grey. Vous me suivez toujours?



(Lire la suite...)
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Mon chien stupide

Ce livre une fois entamé a vite comblé mes attentes. Un bon gros brins d'humour. Une louche d'ironie douce-amère. Un sens du tragique de situations qui donne quelque chose de bouleversant et pousse à la réflexion! Le ton est donné d'entrée de jeux. Et cela ne s'arrête pas avant la fin, plutôt désopilante d'ailleurs. Première lecture de John Fante qui en appelle d'autres je pense...



Le style peut se rapprocher d'un Nick Hornby par le ton et l'humour. Alors si vous aimez l'un vous pourriez aimer l'autre. C'est ce que j'ai fait... et je n'en suis pas déçu!



Chaude recommandation!!!
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Mon chien stupide

Tout en restant simple et authentique, l'auteur défie la norme en cherchant à nous faire chavirer, chanceler face à l'absurde.

Les mots sont libres et chutent sur nous, palpitants et ricanants autour de nous. Et nous, nous suivons cette langue déliée, ces phrases qui, telles certaines routes escarpées de montagne, tracent un chemin sinueux pour nous amener vers une réflexion, une chute éclaboussante venue nous marquer de son humour noir, de son humour vrai.

Loin d'être pompeux, sortant des autoroutes normatives pour s'aventurer sur des sentiers vivants que la lourdeur et la torpeur ignorent tandis qu'un rythme entraînant, une cassure mouvante et émouvante vient peu à peu agrandir le sourire du promeneur, notre sourire.
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Mon chien stupide

un livre revigorant à lire dans toutes des situations, embouteillages, plage, métro, soirée au coin du feu… C’est une comédie qui s’adresse à tous et reprend les différentes crises de la vie au travers du personnage principal et de sa famille. Cette hisyoire est touchante et pleine de lucidité.





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Mon chien stupide

humour
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Mon chien stupide

Ce livre me laisse septique. J’ai aimé le ton et l’ironie mais la façon de considérer sa famille et sa vie m’a laissé perplexe. Il a une drôle de façon de décrire ses enfants, d’en parler ; il a une relation assez égocentrique avec ses proches. Le narrateur se rend compte qu’il souhaite le départ de ses enfants, car en fin de compte, il les apprécie peu puis au fur et à mesure de leur départ, il se retrouve tout seul avec ce chien....
Lien : http://patacaisse.wordpress...
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Mon chien stupide

Henry Molisse, romancier et scénariste raté, marié et père de 4 enfants qui le déçoivent en tout, rêve parfois de tout plaquer pour s'installer à Rome.

L'équilibre de la famille déjà bien bancal bascule le jour ou Stupide un gros molosse libidineux est retrouvé dans le jardin de la maison.

Humour grinçant, personnage cynique! Un roman savoureux , j'ai adoré ce premier voyage dans l'univers de John Fante!
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Mon chien stupide

Henry Molisse, écrivain raté, doit se contenter d'écrire des scénarios pour la télévision ou le cinéma pour faire bouillir la marmite. C'est avec l'arrivée inopinée, sur la propriété, d'un chien errant ressemblant à un ours, que nous allons découvrir la famille Molisse. Famille, un peu barrée, qui a une existence cahotique : Harriet, sa femme (au foyer) écrit les dissertations d'un de ses fils mais refuse de voir une noire entrer dans la famille ; les enfants ne respectent plus leurs parents et n'en font qu'à leur tête.

Bref, nous sommes loin de la famille idéale. Les injures volent et l'incompréhension règne entre père et enfants. Pas étonnant que Henry, d'origine italienne, rêve de retourner dans son pays d'origine en larguant femme et enfants.

Le chien, obsédé sexuel notoire et adopté tant bien que mal, sera nommé Stupide ! L'arrivée de Stupide va quelque peu chambouler la maison, renvoyer Henry à son passé, à ses anciens chiens et va symboliser la force et le courage qui lui font défaut.



« Il était un chien, pas un homme, un simple animal qui en temps voulu deviendrait mon ami, emplirait mon esprit de fierté, de drôleries et d’absurdités. Il était plus proche de Dieu que je le serais jamais, il ne savait ni lire ni écrire, et cela aussi était une bonne chose. C’était un misfit et j’étais un misfit. J’allais me battre et perdre ; lui se battrait et gagnerait. Les grands danois hautains, les bergers allemands arrogants, il leur flanquerait une bonne dérouillée, il en profiterait même pour les baiser, et moi je prendrai mon pied. »



"Mon chien Stupide" parait tout d'abord un roman jouissif à l'humour noir. Les dialogues sont croustillants et pointent du doigt les difficultés relationnelles d'une famille. Certaines scènes sont d'anthologie, comme celles de Stupide sautant sur tout ce qui bouge (homme et truie), le repas raté des lasagnes et la fausse description d'enfants idéaux par les parents.

Pourtant le roman cache un constat amer. S'interrogeant sur la famille et le rôle des parents, l'auteur dresse un constat sévère. Les parents sont souvent démunis face à leurs enfants qui grandissent et la communication peut souvent devenir une sucession d'erreurs. Les compromis semblent inévitables, mais toujours au détriment des parents.



Loin de considérer, comme beaucoup, ce roman comme un simple roman d'humour noir, j'ai été très touchée par la vue extrêmement pessimiste du rôle de parent et je ne suis pas sortie revigorée de cette lecture.

Etre parent est un métier qui s'apprend et le risque d'erreur est élevé ! Pour quelle raisons en faisons nous ? Sommes-nous préparés à les laisser s'envoler du nid ? Devons-nous attendre de la reconnaissance pour l'éducation donnée ?



De plus, on pourra y voir aussi le constat d'échec d'un écrivain qui n'arrive plus à écrire et devra se couler dans le moule des histoires stéréotypées s'il veut pouvoir gagner un peu d'argent. Faut-il faire des compromis, quitte à y perdre sa fierté ou continuer à pointer au chomage ?



"Mon chien Stupide" est donc un roman à l'humour ravageur beaucoup plus profond qu'il n'y parait.

Ne ratez pas sa lecture et sachez lire entre les lignes !


Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Mon chien stupide

Je possède ce livre depuis un petit moment, c'est grâce à Jacques Poulin,un de mes auteurs québécois préférés. Il a une affection pour les romans de John Fante.

C'est un livre très intéressant sur la société américaine, accepter l'autre (entre autre ici la communauté noire). Mais il est question de la famille et la relation avec les enfants c'est tout de même le grand thème qui se dégage du roman de John Fante. Les grandes questions c'est quoi être parents ? c'est comme c'est quoi être adulte ? J'ai le sentiment à la lecture que les parents Henry et Harriet sont comme démunis face à leur progéniture. Les enfants quittent tour à tour le nid familial,

Le chapitre clé pour moi c'est le chapitre 17, car il se dégage une grande émotion du à la communication entre un père et un fils qui se parlent comme si c'était la première fois, c'est claire les choses sont dites noire sur blanc. La mère, Harriet est anglo-saxonne, protestante, en bonne puritaine elle voit sont fils Dominic avec une jeune fille blanche de bonne famille. Mais lui n'a absolument pas envie de faire sa vie avec Linda Erickson, son choix et sur une noire.

J'ai trouvé le style enlevé avec une écriture très cinématographique, un film se déroule sous nos yeux. Mon chien stupide est un court roman certes, mais c'est un livre comme je les aime bien qui fait réfléchir sur la vie de famille. Un livre remplit d'humour assez noir. Ah ! le passage avec le plat de lasagnes est assez savoureux.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Mon chien stupide

Henri Molise, un écrivain minable vit dans sa maison en forme de Y à Point Dume, dans le décor convenu de la Baie de Santa Monica. Tout paraît petit, étriqué, médiocre, raté : à commencer par lui-même, moitié alcoolo, réac et raciste, lâche; sa relation amoureuse avec sa femme Harriet semble être un fiasco, ses quatre enfants lui sont des plaies, pourris, gâtés, irresponsables, un peu le portrait de leur père quand on y réfléchit... Sa carrière d'écrivain repose sur quelques romans de jeunesse écrits il y a longtemps... Presque un "has never been".



Qu'arrive-t-il alors lorsque surgit de nulle part "un très gros chien au poil fourni, marron et noir, doté d'une tête massive et d'un court museau noir aplati, une tête mélancolique à la sombre gueule d'ours" ?



Stupide, tel est le sobriquet que l'on prête à cet animal débarquant comme un chien dans un jeu de quilles ou dans un jeu de sept familles, son vrai nom : "Tu le regretteras". Dans la famille Stupide je demande le chien ! C'est à se demander qui du maître (et de sa famille) ou de l'animal, fut-il un peu "pédé", fut-il obsédé par le désir de saillir le premier chien ou homme venu, est le plus stupide.



Ce chien débarque dans la vie de cette famille à un moment crucial : le narrateur ne rêve que d'une chose, se débarrasser de ses enfants, vendre ce qu'il lui reste et partir seul à Rome, sa Rome mythologique où il y retrouverait le "sens du sens de la vie", le pays de ses racines... Harriet, elle, tâche de retarder l'inéluctable, le départ de ses enfants et peut-être, incidemment, le moment où elle se retrouvera seule avec son mari. Le chien sert alors tour à tour de prétexte et d'instrument pour l'un et l'autre dessein.



Vanessa, dans un billet très inspiré, parle du rapport à la parentalité dans ce livre. C'est vrai que ces questions de la parentalité sont lancinantes dans le roman : l'éducation des enfants, le regard qu'on porte sur eux, l'obstination à vouloir les contrôler, à ne pas les lâcher ou au contraire à ne plus les supporter, à rêver de s'en débarasser. Dans ce jeu de quilles, il y a aussi le couple qui paraît un frêle esquif à la dérive, avec ses facheuses habitudes, ses vraies fausses disputes, ces jeux de "je te quitte toi non plus", ses perversions... la morne vie amoureuse dont la trame principale, qui repose sur les relations filiales, s'effiloche inéluctablement, tragiquement.



La question du lieu est centrale également : du lieu où l'on vit au lieu que l'on rêve, en passant par les substances qui font croire à l'évasion, il y a une infinité de lieux qui sont autant de refuges, de pièges, de cauchemars... Tina, la fille, rêve de partir loin vers le nord avec son amoureux, mais elle n'arrive qu'à tourner autour de la maison paternelle, prétextant tout et n'importe quoi pour y revenir. Jamie voudrait éviter la conscription et pourtant tout le précipite là-bas : surtout quand ce chien qu'il adore et qu'il protège tente de saillir un homme sur la plage... qui plus tard décidera de son avenir militaire... Il y a toujours dans le roman une ironie cruelle, un cynisme outrancier du destin... Ainsi si Rome n'est pas possible, alors rien d'autre n'est possible et surtout pas les rêves des autres... ou alors, peut-être, ceux du chien.



Reste qu'il est assez difficile de vraiment bien parler de ce livre : son style, court et cinglant comme une pluie glacée fait passer du rire à l'horreur, du mépris à la honte... Ekerkwe souligne l'impressionnante palette de sentiments et d'émotions qui assaillent le lecteur... et c'est vrai que j'ai ressenti un grand vide après être passé sous ce déluge condensé...



En commençant ce livre j'avais pensé à un autre chien de roman, celui de V. Woolf, Flush. Aucune similitude évidemment entre le cocker anglais et cet akita américain. Quoique... l'humour est au rendez-vous dans ces deux œuvres... peut-être la tentation du cynisme !



Je ne résiste pas à l'envie de citer un court extrait pour faire sentir ce style économe et précis à la fois. Des phrases courtes et juxtaposées jusqu'à provoquer une certaine nausée.



« La paix.

Qu'est-ce que la paix ?



Elle vit dans l'aile est, je vis dans l'aile nord. Nous avons trois chambres chacun. Je tonds la pelouse. J'entame un nouveau roman. Mon style a changé. Il ne me plaît pas. Elle fait de la poterie. Elle étudie les sciences occultes. Je joue au golf. J'ai des cauchemars. Des Noirs rôtissent Dominic dans un chaudron. Elle a des cauchemars. Jamie passe en cour martiale, on place un bandeau sur ses yeux, les balles claquent. Je change de chambre, elle change de chambre. Nous dormons ensemble. Elle ronfle. Elle prétend que je ronfle. Nous changeons encore de chambre. Mon roman s'écroule. J'en entame un autre. Qu'est-il arrivé à mon style ? Elle me lit les tarots. Les cartes sont sinistres. Elle ne peut achever sa lecture. La Tour. Le Pendu. Mes cartes, la Mort, la Catastrophe, la Ruine. » p.136
Lien : http://www.labyrinthiques.ne..
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Mon chien stupide

J’ai aimé ce style vif, claquant, à propos. Nous suivons une courte période de la vie d’un écrivain médiocre, dans sa villa au bord de la mer. L’arrivée d’un chien lubrique semble être pour le narrateur, l’écrivain raté, l’avatar de FANTE, comme un nouvel ami permettant de sortir de relations difficiles aux siens. Il n’en est rien, il sera bien plus un déclic.



Molise, la cinquantaine, voit en ce chien-ours lubrique, un akita inu prêt à sortir de son fourreau sa carotte pour chevaucher une jambe ou un chien (de préférence mâle), un pied de nez sordide aux normes de la victoire et de l’échec dans l’existence. Ce chien surnommé « Stupide » mais au doux nom de « Tu le regretteras » ne répond pas aux offres et demandes environnantes mais bien à son envie de jouir de la vie. Et cette obscénité animale entraine au cours du livre une autre, bien plus sourde et déprimante : celle de la parentalité.



la suite sur le lien
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