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Citations de Bridget Page (75)


Fanny hurle. Elle vient de comprendre. C'est à ce moment précis, au milieu du cri de la psychologue, que le vacarme typique d'un AK-47 retentit.
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« La mort ne me fait pas peur. Elle est comme un oiseau posé sur mon épaule depuis si longtemps que j’ai fini par l’apprivoiser. Je ne la désire pas, j’apprécie chaque seconde qui passe et aspire à en vivre beaucoup d’autres. Mais, le jour venu, je serai prête et j’espère avoir un minimum de regret. »
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Le sociopathe est souvent charismatique, manipulateur, arrogant et simulateur, incapable d’éprouver des sentiments tels que l’amour, la honte, la tristesse ou la compassion, il apprend à feindre, parfois même à la perfection.
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Ces hurlements me reviennent encore. Ils étaient si… jouissifs. Comment dire… ? Différents, meilleurs, bien plus délectables. Il m’avait semblé que les entendre crier leur terreur était le summum du plaisir, mais j’ai découvert, cette nuit, au détour d’un acte impulsif et inconsidéré, que la douleur donne à leurs appels au secours une saveur.
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Je n’ai jamais été aux portes de la mort, mais je l’ai souvent côtoyé dans mon boulot, lorsqu’elle rôde dans le service, à la recherche de sa prochaine fois, guettant la tension qui chute, le cœur qui flanche, le cerveau qui s’éteint. Un service de réanimation est un lieu de haute technicité, où l’on joue le tout pour le tout, tentant de persuader un organisme défaillant qu’il peut sortir victorieux, un esprit épuisé qu’il vaincra.
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Je suis un homme intelligent, personne ne peut prétendre le contraire sans en payer le prix. Me sous-estimer est une grave erreur que je n’avais pas imaginé le voir commettre, et j’en suis profondément déçu. Il était une sorte de jouet amusant qui vient de se briser sous le poids de sa bêtise.
[Timothy Blake]
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J’ai merdé. Le grand expert des serial killers a merdé. Et dans les grandes largeurs encore, excusez du peu ! J’ai envie de me botter le cul jusqu'à ce qu’il me ressorte par la gorge. Comment peut-on être aussi con ?!
[Gildas Gabin]
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Dans quelques heures, une pauvre fille ne fera plus qu'une avec l'embarcation qui lui a été dévolue, à son corps défendant. Elle sera la quatrième innocente à payer pour un crime qu'elle n'a pas commis.
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Pour comprendre Timothy Blake, pour l’arrêter, il me fallait évoluer dans ce monde, au risque de m’y égarer. Mais j’ai fait bien plus que m’y perdre. L’homme que j’étais y a péri et ne reviendra jamais d’entre les morts.
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Je n’arrive pas à décider s’il est préférable qu’elle soit vivante, victime de privations, de violence physique et d’abus sexuels depuis une décennie ou bien qu’elle ait connu une mort violente, mais rapide, au détour d’une mauvaise rencontre. Finalement, le pire dans tous ces scénarios, est de ne pas savoir. Faut-il faire un travail de deuil ou se préparer à voir réapparaître une femme que nous ne reconnaîtrons plus, tant ces années de détention et de servitude, l’auront changée à jamais ?
— En fait, t’es une sorte de profiler, comme dans « Esprits Criminels » ? s’extasie Benji.
Je souris. Je ne suis pas à proprement parler un profileur. Après une licence de droit, j’ai été admis à l’Institut de criminologie de l’Université Paris-II où j’ai obtenu un certificat de Sciences Criminologiques. C’est ensuite que j’ai intégré la police...
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Beau travail les gars, vous vous améliorez !
Je note pour moi-même de trouver un autre stratagème pour la prochaine fois. Le nouveau flic, Gildas Gabin, serait un spécialiste des « meurtres en série ». Ils pensent visiblement que je suis un de ces putains de serial killers qui font frémir le petit peuple à la télévision : moitié Dexter Morgan, moitié Hannibal Lecter.
Quelle grossière erreur de jugement : je suis simplement un artiste. Ni plus, ni moins.
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Encore que je ne « visualise » plus grand-chose, depuis mon arrivée à La Rochelle. Je m’apparente à une sorte de Superman cloué au sol, un Dr Who sans sa cabine de police bleue. Ma kryptonite à moi, c’est cette cité millénaire, capitale historique de l’Aunis, une ville dans laquelle il fait bon vivre et qui m’a néanmoins volé ma jeune sœur, de la plus atroce des manières. La Rochelle, c’est mon enfer personnel. Je suis condamné à y souffrir mille morts jusqu’à ce que j’aie expié l’ensemble de mes péchés.
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C’est bien ma veine : je ne me souviens pas qu’une telle chose LUI soit déjà arrivé, à l’époque. Il dirait sans doute que je suis encore loin de l’égaler.

La fille a filé à l’anglaise, avant même que j’aie eu le temps de la sortir du coffre. Je lui ai pourtant administré la posologie adéquate. Je suis méthodique : j’évalue avec précision le poids de chacune d’entre elles et dose l’hypnotique d’une manière quasi chirurgicale. Je n’ai pas le droit à l’erreur. Trop et je peine à la réveiller, me mettant en retard sur un planning horaire calculé à la minute près. Pas assez et la belle au bois dormant s’éveille alors qu’elle n’est pas encore installée sur ma table. C’est ce qui est arrivé à Julie, 23 ans, comptable de son métier. 1m61 pour 50 kilos : la morphologie parfaite. Trop grande ou trop lourde, elle entraînerait l’esquif vers l’avant et le ferait sombrer sans même qu’on le découvre. Ce n’est pas ainsi que les choses doivent se dérouler.

Compte tenu de son gabarit, je lui ai délivré la mesure exact. Pourtant elle cavale, à quelques mètres devant moi, longeant le rivage à la recherche d’un secours qu’elle ne trouvera pas. Là où nous nous situons, il n’y a que l’ancienne scierie, perdue au milieu de nulle part, à flanc de dune. La première habitation se trouve à plus de dix kilomètres. Elle s’essoufflera bien avant. Ses footings dominicaux n’auront pas suffi à lui offrir la capacité pulmonaire ni la condition physique d’une coureuse de fond. Moi si.

Quand je ne travaille pas, je passe deux heures par jour à la salle de sport. Tapis de course, vélo et haltères. J’y travaille mon souffle, mon endurance et ma force musculaire : autant de qualités indispensables quand on pratique l’activité qui est la mienne.

Bien entendu, ce n’est pas mon métier. C’est un hobby, une passion et, désormais, une nécessité. Ce n’est pas tous les jours aisé, mais dans l’ensemble, je progresse à chaque nouvelle expérience. La difficulté réside dans le fait de trouver la bonne candidate, d’enquêter sur sa vie, jusqu’à la connaître mieux qu’elle ne se connaît elle-même : ses habitudes, son emploi, ses loisirs, ses amis, son lieu de vie, ses déplacements, ses moyens de locomotion, ses goûts, le nom de son chat, le cas échéant.

Tous ces détails ont leur importance… peut-être pas le patronyme de son animal de compagnie, mais, après tout, si ça m’amuse…
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Nous arrivons à un endroit un peu plus dégagé, une sorte de minuscule clairière avec, en son centre, un arbre faisant très bien l’affaire. Je le lui désigne et elle acquiesce. — Ça sera parfait. N’oublie pas : je suis d’accord pour une certaine brutalité, mais si ça devient limite, je crie « orange » et si, vraiment, je n’en peux plus, alors je crierai « rouge ». Ça te convient ? Je ne peux m’empêcher de sourire. Cette fille a dû lire le bouquin de E. L. James une bonne vingtaine de fois. Elle va rapidement découvrir que Christian Grey et moi n’avons rien en commun, hormis le physique avantageux.
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Un silence terrible a accompagné mon arrivée. Les gars chargés de l’enquête, inspecteurs, policiers de terrain, se sont figés l’espace de quelques secondes puis, l’un après l’autre, se sont levés. Il n’y avait pas de mot qu’ils puissent prononcer. Rien n’effacerait jamais cette perte, ils le savaient. Mais les voir tous, debout, le poing sur le cœur, m’a secoué au-delà de ce que j’avais pu imaginer. Tout en nuances, ils me disaient que ma souffrance était la leur et qu’ils seraient là, avec moi, à chaque instant de cette enquête.
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Blonde comme les blés, elle marche devant moi. Fine, élégante, cette sirène de vingt-trois ans part travailler. De longues heures durant, elle maniera les chiffres pour un maigre salaire. Sa vie est monotone. Je l’observe depuis près de deux semaines et je peux affirmer que sa mort servira un dessein bien supérieur à celui qui l’attendait. Comme les fourmis que vous êtes, vous allez courir en tout sens, et je vous observerai dans vos vains efforts. Il n’y a rien que vous puissiez faire pour éviter que je ne transforme cette beauté en œuvre d’art. Elle mènera les fiers Vikings vers le royaume d’Odin, reposant avec eux pour l’éternité.
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Pourquoi serais-je navré pour cette jolie petite créature, moi qui connais si bien son destin ? Ce serait comme plaindre une toile blanche d’avoir perdu sa virginité après qu’un peintre l’ait emplie de couleurs chatoyantes, d’émotions intenses, d’un sens profond qui perdurera à travers le temps. Ce serait ridicule.
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Autrefois travailleur de l’ombre, je dévoile désormais mes œuvres à la vue de tous, comme un peintre qui expose, comme un écrivain qui publie.
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La difficulté réside dans le fait de trouver la bonne candidate, d’enquêter sur sa vie, jusqu’à la connaître mieux qu’elle ne se connait elle-même : ses habitudes, son emploi, ses loisirs, ses amis, son lieu de vie, ses déplacements, ses moyens de locomotion, ses goûts, le nom de son chat, le cas échéant. Tous ces détails ont leur importance... peut-être pas le patronyme de son animal de compagnie, mais, après tout, si ça m’amuse...
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Dans leurs esprits de génies flottaient les nuages blancs du paradis ; dans le mien jaillissent des coulées de lave en fusion tout droit issues des enfers.

Je ne suis pas devenu ce que je suis : je l'ai toujours été.
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