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Critiques de Bruce DeSilva (51)
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Pyromanie

J'ai beaucoup appréciée ce roman. Bien plus que je ne l'aurais cru ...



J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de L.S.A Mulligan, journaliste à Providence. Personnage atypique de nos jours mais qui aurait été parfaitement à sa place, avec son caractère cynique, dans les années 1950 à déambuler dans une ville où tout le monde se connaît, située, dans le plus petit état des USA, Rhodes Island.



Alors même si le titre "pyromanie" est un peu pompeux par rapport à la difficulté de l'intrigue et que finalement vous oublierez assez vite, l'ambiance typée « à l'ancienne » des romans Noir en fait une grande partie du charme de ce roman.



Le seul inconvénient que j'ai trouvé à ce livre est le côté un peu trop stéréotypé des personnages et de la manière de penser de Mulligan. Même si sans cela nous n'aurions surement pas autant apprécié ce livre ...



L'auteur à réussi a apporter une certaine fluidité au roman sans diluer l'effet roman noir "à l'ancienne" qui nous emporte sur les traces des détectives américains des années 1950.



Très bon roman que je conseille !
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Pyromanie

Liam Mulligan est un journaliste à Providence, dans le plus petit état des USA, Rhodes Island. Ce détail a de l’importance, car c’est ce qui fait le charme de ce roman.



L’intrigue en elle-même vous l’oublierez assez vite, avec un titre comme Pyromanie, il n’y a pas des milliers de possibilités, du moment que l’on reste dans le polar sans le croiser avec d’autres genres. Par contre, de voir ce journaliste cynique déambuler dans une ville où tout le monde se connaît, vous y retrouverez l’ambiance des romans Noir « à l’ancienne ».

C’est aussi l’inconvénient. L’auteur est un bon faiseur, mais ici et là on ressent l’aspect fonctionnel de son histoire : tel personnage archétypal, etc.



Heureusement, il est difficile de s’ennuyer avec Mullingan, et même s’il passe par de nombreux passages obligés, représente à lui tout seul un cliché, on prend plaisir à arpenter le quartier de Mount Hope, à suivre les signaux de fumée.
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Pyromanie

Liam Mulligan est journaliste à Rhode Island. Depuis quelques mois, des maisons sont victimes d'incendies criminels.

Dans ce roman, tous les milieux en prennent pour leurs grades. Rhode Island gangrenée par la mafia, les flics ripoux ou des politiques corrompus.... J'ai trouvé la lecture un peu longuette mais avec un bon cynisme dans les descriptions qui m'ont fait parfois sourire. Ce "polar" ne m'a pas convaincu mais ce genre pourrait plaire à d'autres...
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Dura Lex

Relecture sélection de décembre 2018 du Grand Prix des Lecteurs Elle 2019.



L’auteur fut journaliste d’investigation et cela se sent, il nous avertit qu’il s’est inspiré de deux affaires criminelles de Rhode Island.

L’histoire est émaillée de pages en italiques, qui nous montrent des actes de cruauté à l’encontre de criquets, souris, chats et chiens et c’est un enfant qui commet cela. Tout de suite on est interpellé par ces actes gratuits.

Puis le journaliste Liam Mulligan entre en scène en tant que renfort sur l’enquête des assassinats de femmes et de fillettes, à leur domicile, lardées de coups de couteau, l’assassin laisse ses empreintes et agit froidement comme s’il était hors d’atteinte.

« Dix minutes plus tard, il entrait dans sa maison endormie et montait doucement l’escalier jusqu’à l’étage. Il prit une douche avant de se laisser tomber sur son lit, euphorique mais épuisé. Avec le pendentif de Becky au creux de sa main, il glissa béatement dans un sommeil peuplé de rêves. »

Liam Mulligan, journaliste sportif, n’aurait rien à faire dans cette enquête si le hasard des vacances n’était intervenu. Cela lui servira car il va sympathiser avec Andy Jennings l’inspecteur chargé de l’enquête.

Une collaboration qui sera fructueuse en ce mois de juin 1992.

Malgré les nombreux indices laissés sur les lieux, l’affaire se solde par un échec.

1994, une affaire similaire s’est déroulée l’assassinat barbare d’une femme et de ses deux fillettes. Mode operandi identique. Alors Mulligan est sollicité à nouveau, cela le répugne, mais il ne peut pas ne pas y aller.

C’est lui qui le premier va faire le lien avec le jeune Kwame Diggs, témoin sur les lieux du premier crime ce jeune lui parait suspect. La police a des difficultés à croire que ce gamin de 13 ans en 1992, pourrait être l’assassin. Du jamais vu d’après leurs statistiques. Mulligan s’entête.

« Mulligan avait détesté chaque minute qu’il avait passée sur cette affaire. Avant Kwame Diggs, il avait vécu parfaitement tranquille sans côtoyer le mal incarné. »

Mais c’est là que l’affaire n’est pas banale, « Le Code pénal de Rhode Island n’a pas été mis à jour depuis des dizaine d’années.… La loi prévoit donc que les délinquants juvéniles, quels que soient leurs crimes, soient remis en liberté pour prendre un nouveau départ à l’âge de vingt et un ans. »

En l’occurrence Kwame Diggs ne ferait que six ans de prison…

La deuxième partie du livre, la plus intéressante, commence en 2012. Dix-huit ans après les faits Kwame Diggs est toujours en prison. Ses droits civiques seraient-ils bafoués volontairement avec la complicité de l’Etat ?

Quatre protagonistes entrent en piste. Mason (fils du patron du journal) et Félicia la nouvelle avocate de Diggs, leur credo : montrer que les peines supplémentaires qui ont maintenu Diggs en prison sont basées sur des faits bidon pire avec la complicité des autorités.

Mulligan est chargé d’abonder dans le sens de Mason, mais il mène une contre-enquête avec Gloria, photographe du journal. Pour réétudier le dossier et trouver des charges nouvelles (crimes non élucidés dans la même période) il va recontacter Andy Jennings qui a pris sa retraite. Ce dernier a gardé tout le dossier. Un examen minutieux s’impose car à Rhode Island il n’y a pas prescription pour les crimes.

C’est la partie la plus intéressante du livre car elle nous interroge.

Malgré quelques longueurs, j’ai apprécié la construction en chapitres courts, les pensées de l’assassin en italiques nous montrent sa progression.

Le livre étant basé sur des faits réels, l’auteur a fait le choix de ne pas en rajouter dans les scènes violentes, il a fait confiance à ses lecteurs et ne s’est pas vautré dans le gore.

Tous les personnages sont crédibles et revêtus d’humanité.

Le portrait de la mère de Kwame Diggs, est profondément juste, il montre bien la difficulté à accepter l’inacceptable.

Pas de super héros, juste des personnes ayant des convictions, que nous les partagions ou pas leur point de vue s’entend.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 janvier 2019.

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Dura Lex

Dans les années 80 le code pénal de Rhode Island prévoyait qu'un mineur quel que soit ses crimes soit libéré à 21 ans.

Pourtant 18 ans après ses meurtres atroces, commis à même pas 15 ans , Kwame Diggs est toujours derrière les barreaux.



Mulligan, journaliste au Dispatch, avait enquêté à l'époque et il sait bien que Kwame est extrêmement dangereux.

S'engage alors une course contre la montre et contre un autre journaliste du dipatch qui lui, sous prétexte que la loi a été bafoué, veut faire libéré le meurtrier .



Mulligan travaille avec Jennings , flic à la retraite mais qui connait bien l'affaire et Gloria, photographe au Dispatch, ayant un douloureux passé à porter.

Le dilemme est de taille; doit-on enfreindre la loi pour éviter qu'un psychopathe se retrouve libre ou doit-on l'appliquer car sinon ce serait la porte ouverte à tous les abus?



Nous suivons le déroulement de l'histoire ( basée en partie sur des faits réels) et il faut bien l'avouer, au fil des pages l'angoisse monte. L'auteur Bruce Desilva, revient largement sur les faits et entre passé et présent on sent la tension chez les uns, la pression chez les autres, face à une réalité qu'il est impossible de nier.



J'ai vraiment beaucoup appréciée cette lecture. L'auteur s'attarde sur la personnalité de chaque personnage, sur l'ambiance qui règne dans cette ville gagnée par la peur et sur ce que dit la loi.

Mais si les lois ne sont pas adaptées, il y a urgence à les changer, surtout quand il y va de la vie d'êtres humains.



Une belle découverte grâce à mon club de lecture BabelioVannes

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Dura Lex

Dura Lex est le troisième tome d’une série noire que je vais m’empresser de découvrir entièrement !



Dès les premières pages, j’ai senti l’effervescence de ces romans qui emportent, intriguent, enivrent… Je savais que cette lecture allait me plaire !



J’ai aimé ce mélange d’enquêtes policière, sociale et juridique, ce qui fait de ce roman un polar quelque peu spéciale. Alors oui, la partie enquête est minime, présente essentiellement au début du livre. Mais l’investigation se transforme par la suite en quête de justice et de preuves, ce qui ne m’a pas déplue, au contraire !



J’ai apprécié la veine journalistique, omniprésente le long du livre, mais aussi le côté psychologique et cet ensemble de personnages, aux caractères bien trempés, aux parcours et histoires personnelles plus qu’intéressantes.



Si vous aimez les polars mais aussi ressortir d’une lecture en ayant réfléchi sur des faits d’actualités : lisez ce roman ! Une formidable découverte !
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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Dura Lex

Bruce DeSilva tape fort d'entrée avec un ce roman bien glauque et parfois insoutenable moralement. Un tueur en série mineur et sadique à souhait, des matons trempés dans des magouilles peu glorieuses mais compréhensibles, une justice impuissante du fait de son code pénal et des journalistes moins enclin à suivre le 1er amendement, voilà un cocktail bien explosif. Au milieu de Dura Lex, la question fatale : comment remettre en liberté un tueur odieux ?

Une grande force de ce roman réside dans la qualité de ses nombreux personnages. Ici, rien est laissé au hasard et l'on y trouve de tout. DeSilva a magistralement réussi à dresser les portraits de ses acteurs, ce qui est plaisant pour le lecteur.



Ne connaissant pas le Rhode Island, je ne saurais dire s'il est resté fidèle à ses autochtones, à ses rues et à ses paysages. Une chose est sûre, on peut aisément s'y faire une idée.



Même si la trame est assez basique, elle reste efficace. Le tout est mené de plusieurs points de vue, les chapitres sont courts, tout s'enchaîne avant un final très rythmé.



Là où j'ai trouvé que le côté émotionnel perdait en intensité était le côté purement procéduriel du côté juridique, un domaine qui, il est vrai, ne m'intéresse pas beaucoup. Au moins, l'auteur aura su tirer chaque ficelle de tous les aspects qu'il voulait traiter.



L'écriture de Dura Lex est à la hauteur de ce que l'on peut s'imaginer d'un romancier étant édité par Actes Sud.
Lien : http://bmds.ch/index.php?opt..
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Pyromanie

Liam Mulligan, journaliste de la vieille école, connaît tout le monde à Providence, dans l'Etat du Rhode Island : prêtres, prostitués, flics, voyous, politiques, mafieux... Quand les immeubles du quartier de son enfance commencent à brûler les uns après les autres, Mulligan décide d'enquêter. Premier roman.



Polar journalistique, bon dosage entre humour et noirceur. Description peu flatteuse mais réaliste de l'Etat de Rhodes Island et une galerie de portraits (le bookmaker, les flics corrompus, la capitaine des pompiers, l'assureur, la serveuse du diner, le patron de presse...) crédible et intéressante. Facile à lire, un héros journaliste d'investigation attachant. Dommage que le dénouement ne soit pas à la hauteur de ce très bon récit, ça aurait pu être un coup de coeur
Lien : https://collectifpolar.com/
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Dura Lex

A la fin des années 1980, Kwame Diggs a été mis derrière les barreaux alors qu’il avait sauvagement tué deux femmes et trois fillettes. Mineur au moment des faits et le Code pénal de Rhode Island stipulant que tout délinquant juvénile devait être libéré à vingt et un ans, il aurait pu être libéré depuis longtemps. C’était sans compter sur de nouveaux délits commis lors de son incarcération et qui repoussent d’autant sa libération. A moins que ceux-ci n’aient été inventés de toute pièce par la justice peu désireuse de relâcher dans la nature un dangereux tueur en série ? C’est ce que pense un jeune journaliste du Dispatch qui va mener l’enquête. Mais s’il est établi que les accusations sont sans fondement, le risque est qu’une machine à tuer soit relâchée dans la nature. Entre les partisans du droit et les défenseurs de l’éthique, le conflit est de taille et le doute est permis. Sauf un : si Diggs est libéré, tous deviendront des proies…



« Dura Lex » est le troisième volet de la série écrite par l’américain Bruce Desilva après « Pyromanie » et « Jusqu’à l’os ». Il met en scène un journaliste d’investigation, Mulligan, qui s’échine à mener des enquêtes aux côtés des policiers, ou dans leur ombre. Ce qui l’anime ici est un dilemme éthique entre le respect de la loi et celui de la sécurité.



Si l’intrigue débute tranquillement, bien qu’entrecoupée de flashback sordides qui nous entraînent dans l’esprit pervers du jeune tueur, elle va peu à peu s’accélérer jusqu’à prendre un virage haletant. Bien construite en plusieurs parties autour de chapitres courts, l’intrigue se lit d’une traite, les côtés gore étant atténués par un humour qui, bien que caustique, s’avère salutaire.



Comme dans son premier roman « Pyromanie », l’auteur sait nous surprendre par d’habiles détours, jusqu’au final… haletant ! Un thriller captivant, quoique parfois sordide et d’un début un peu lent, mais qui sait ferrer son lecteur et le captiver jusqu’au bout !
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Dura Lex

Dura Lex n'est pas à proprement parlé un polar.

Un tueur en série qui a commis 5 horribles meurtres alors qu'il était mineur aurait du sortir de prison à 21 ans ; il en est ainsi dans cet État.

Il aurait commis agressions et autres délits pendant son incarcération qui ont aggravé sa peine.

Mais est-ce une machination pour l'empêcher d'être libéré ? Mason, journaliste, en est convaincu et enquête pour le prouver. Son confrère, Mulligan est lui persuadé qu'il commettra de nouveaux crimes s'il est libéré. Il enquête de son côté pour trouver des preuves qui obligeraient le juge à le laisser en prison.

On suit les deux protagonistes et également les pensées de Diggs le tueur en série.

Sont abordées les relations avec les journalistes, la police, les politiques.

Il y a du suspense et la psychologie des personnages est intéressante.

Le style est agréable et sert l'enquête.

Un roman qui se lit avec intérêt.
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Dura Lex

[Pourquoi j'ai adoré ce livre en tant que document et l'ai détesté en tant que polar]



RÉSUMÉ

Ici, point de suspense : on sait d'avance qui est le coupable. La 4ème de couverture ne laisse d’ailleurs aucun doute dessus... (dommage). On sait qu'il était mineur lorsqu'il a commis des crimes atroces. On sait qu'il sortira de prison au bout de quelques années seulement. On sait qu'il recommencera. Mais on ne peut rien faire, car la loi est dure mais c'est la loi.



Dura Lex, Sed Lex.



Alors parfois les instruments de la justice eux-mêmes enfreignent leurs propres règles pour permettre la survie des autres. Avocats, procureurs, gardiens de prison,… ensemble ils vont créer de toute pièce des preuves à charge pour maintenir l'assassin derrière les barreaux. Mais surtout pour maintenir un semblant de prospérité dans le pays.



MON AVIS

Il n'y a pas le côté addictif et "page turner" attendu d'un polar. Ça m'a manqué car c'est ce que j'attends d'un livre étiqueté "policier". Néanmoins il a d'autres qualités. Il questionne la déontologie du système judiciaire. Doit-on se plier à la loi et libérer un être qui récidivera ? Ou faut-il trouver des artifices pour faire justice soi-même, à défaut de pouvoir réécrire la loi ? Le questionnement autour du fonctionnement de la justice est passionnant. Pour ça, il mérite qu'on le lise. Mais... ça n'en fait pas un polar pour autant.



En bref : on le lit non pas pour son intrigue mais pour le message qu'il véhicule.
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Dura Lex

Peut-on prendre des libertés avec la loi au nom de la sécurité ? C’est autour de ce dilemme éthique que le journal, et l’opinion, se déchirent.



Mulligan, de son côté, reprend ses investigations et se lance dans une course contre la montre pour maintenir le criminel en détention.



Parce que si le meurtrier est relâché, partisans du droit et défenseurs de l’éthique risquent de se retrouver dans le même camp : celui des proies.



Voici un polar intéressant à plus d’un titre : d’abord parce que la résolution des crimes arrivent dans les 50 premières pages. Je me suis donc demandée ce qui allait bien pouvoir se passer pendent les 400 autres pages.



Ensuite parce que l’enquête est menée par un journaliste novice qui se laisse embobiner par le méchant tueur.



J’ai aimé la mère de Kwame, qui refuse de voir en son fils un tueur sanguinaire, le considérant encore comme son bébé.



J’ai aimé sentir la tension monter dans la ville à l’approche de la libération de Kwame.



Certains personnages m’ont fait rire, comme celui du juge qui reporte sa décision jusqu’à l’arrivée de son nouveau costume.



Un polar d’ambiance et d’enquêtes passionnant.



L’image que je retiendrai :



Celle du perroquet qui répète tout le temps la même phrase, et à qui tout le monde veut tordre le cou, sans jamais le faire.
Lien : https://alexmotamots.fr/dura..
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Pyromanie

Le premier volet d'une série noire très prometteuse.



"- C'est ici que j'ai grandi. Je connais les flics et les voleurs, les coiffeurs et les patrons de bar, les juges et les hommes de main, les putes et les prêtres. Je connais les députés et les mafieux par coeur, et il n'y a pas une grande différence entre eux. Quand j'écris un article sur un homme politique qui achète des votes ou un flic qui accepte des pots-de-vin, le citoyen blasé se contente de hausser les épaules en rigolant. Avant ça m'emmerdait. Mais plus maintenant. Rogue Island est un parc d'attractions pour journalistes d'investigation. Il est toujours ouvert, et je peux monter sur les montagnes russes gratis toute la journée."



Bienvenue à Rhode Island, le plus petit Etat des Etats-Unis. Ha non pardon, excusez-moi, Rhode Island, c'est le nom officiel. Rogue Island, l'île des voyous, correspond beaucoup mieux à la réalité. Oui, beaucoup beaucoup mieux. Et Providence est la capitale de cette véritable république bananière située dans le nord-est de la première puissance mondiale. C'est dans cette ville corrompue qu'officie en tant que journaliste d'investigation Liam Mulligan, personnage extrêmement attachant tout droit sorti de l'imagination débordante de Bruce DeSilva. Pyromanie est le premier volet d'une série mettant en scène le double littéraire de l'auteur, lui-même ancien journaliste d'investigation. Pyromanie est une totale réussite, mélange de roman noir impitoyable et de comédie grinçante, un polar tour à tour hilarant et d'un réalisme dérangeant. Je trouve quand même que c'est plus un roman noir implacable qu'un polar comique, car l'auteur dressse un portrait au vitriol, et surtout terrifiant des moeurs politiques et des milieux d'affaire de Rhode Island. Un autre visage de l'Amérique!



Avec un art consommé du récit, Bruce DeSilva signe une intrigue captivante de bout en bout, mettant en scène des personnages plus vrais que nature; Notamment Liam Mulligan qui a toujours vécu dans cette ville de dingues. Et qui ne la quitterait pour rien au monde, malgré la noirceur qui l'entoure. Le pauvre Liam, qui tente d'exercer tant bien que mal son métier de journaliste d'investigation, se retrouve embarqué dans une sordide histoire d'incendies criminels qui se produisent tous dans le quartier où il a grandi. Les cadavres carbonisés s'accumulent, et les ennuis aussi pour notre anti-héros qui a fort à faire, entre un rédacteur en chef qui lui met sans arrêt des bâtons dans les roues, une ex-femme cinglée qui le harcèle, une nouvelle petite amie qui lui demande de passer un test VIH, une équipe de baseball aux résultats en dents de scie, et surtout des méchants très très méchants. Mais Liam aussi est un pur produit de Rhode Island, il sait comment les affaires marchent ici, c'est un pour tous et tous pourris, et tous les coups sont permis!



Très bien écrit, dans un style simple, alerte, direct, Pyromanie vous offrira de formidables heures de lecture. C'est un très bon roman noir à l'américaine, peut-être l'un des meilleurs de cette décennie qui est en train de se terminer. Cultissime!


Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Pyromanie

Liam Mulligan est journaliste à Providence, Rhode Island, là où il a grandi. Tête brûlée, il n’aime guère le joug de sa hiérarchie. Alors quand son supérieur insiste pour qu’il rédige un article sur les pouvoirs extraordinaires d’une chienne, il préfère se consacrer à un sujet d’une importance autre : depuis quelques temps, des incendies éclatent aux quatre coins de la ville. Mulligan ne supporte pas de voir des immeubles se consumer ni des gens mourir carbonisés ; ce sont des pans entiers des quartiers de son enfance qui disparaissent et il ne compte guère sur la police locale pour avancer. Alors, il décide de mener sa propre enquête, quitte à s’allier à la mafia du coin, quitte aussi à passer pour le suspect principal…



« Pyromanie » est un excellent policier écrit par Bruce Desilva. Journaliste d’investigation avant de se consacrer à l’écriture de romans policiers, l’auteur maîtrise son sujet. Il brosse le portrait d’un anti-héros, pour autant attachant, amateur éclairé de whisky et d’anti-ulcéreux, doté d’un sens personnel de la justice, peu conventionnel en somme.



Au fil des pages, le lecteur apprend à connaître Mulligan et les personnages qui gravitent autour de lui et se laisse embarquer dans cette aventure déjantée. Bruce Desilva fait montre d’un humour noir ravageur et d’un regard décalé qui donne un ton singulier et captivant à ce polar journalistique.



Malgré quelques longueurs, « Pyromanie » est un policier prenant qui réserve des surprises jusqu’au bout !
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Dura Lex

Les meurtres sordides et l’enquête policière qui va permettre l’incarcération du tueur en série Kwame Diggs, sont déjà du passé lorsque se met en place, 18 ans plus tard, la procédure qui va tenter de mettre au jour les erreurs commises par la police, les failles de la loi et de la justice ainsi que les manipulations venant du système pénitentiaire.

C’est une équipe de journalistes d’un journal local qui prend les choses en main alors que la libération du tueur approche.

La question de la législation américaine qui permet de libérer un criminel mineur à sa majorité se pose évidemment et le thème d’une enquête pour rétablir la justice, menée par un service de presse, est assez actuel.

Les personnages auraient pu être intéressants mais l’auteur les cantonne à des rapports humains trop simplistes et leurs sentiments sont peu approfondis.

Et il y a si peu d’avancées au fil de ce récit et tellement de dialogues interminables que même le rebondissement final peine à relever notre intérêt de l’ennui ambiant.

Un roman plus judiciaire que policier qui ne m’a pas convaincue et que j’ai eu du mal à terminer.
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Pyromanie

C'est un roman policier classique, avec la bonne recette, facile à lire et sans trop de détails dégueus. Un peu de bandits, un peu de mecs qui ne savent pas sur quel pied danser, un peu d'amour qui flanche toujours, beaucoup de magouilles, de coups dans le dos, de justice qui ne se fera pas, faute d'être trop bas dans la pyramide. De quoi vous donner envie de foutre un coup de poing dans le système qui est souvent merdique, dans la hiérarchie parce qu'elle est mal foutue. De quoi vous donner envie de ne jamais fermer votre gueule, parce que quitte à en pâtir, il n'y a que ça qui fait avancer les choses.



Le découpage est simple, matin-midi-soir, avec ses rituels, ses rebondissements, ses victimes quotidiennes. De l'humour, de la dérision, des remarques bien senties et pas trop de suspense, il vous faudra pas aller chercher bien loin pour dénouer l'affaire, mais l'histoire se tient et on se laisse porter facilement. C'est que du bon, l'écriture est agréable et vous allez lire ça d'une traite !
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Dura Lex

Ce policier est le 3e volet d’une saga intitulée « Liam Mulligan » qui est le nom du journaliste, et personnage principal de la saga. Je n’ai pas lu les 2 premiers (nouvelle découverte d’auteur) mais chaque roman-policier semble se lire séparément. Il y a parfois des allusions à ce qui s’est passé dans les précédents tomes mais cela n’entrave pas la compréhension de cette enquête.

Une première partie raconte l’histoire de Kwame Diggs, le plus jeune tueur en série, de ses meurtres, de l’enquête menée conjointement entre le journaliste du Dispatch, Mulligan, et la police jusqu’à son arrestation. Puis une deuxième partie parle de ce vide juridique qui existe à Rhode Island, où ce tueur en série, risque d’être libéré car le code pénal prévoit que tout délinquant juvénile, quel que soit son crime, soit libéré à 21 ans. Mais c’est sans compter Mulligan et ses contacts et leur soif d’équité et de justice. Ce polar nous amène dans un autre style, où l’éthique et les questions de société sont posés. Il dévoile toute la machine de corruption des différents niveaux de la société, du milieu carcéral aux hautes autorités juridiques. Finalement seuls les journalistes et les policiers semblent droit dans leurs bottes et œuvrent pour rétablir la vérité. C’est un bon roman-policier, où on s’attache aux personnages principaux.
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Dura Lex

"Dura Lex, Sed Lex" : La loi est dure mais c'est la loi



« Ce roman s'inspire de deux des plus célèbres affaires criminelles de Rhode Island. »



Au début des années 90, Kwane Diggs - 15 ans - est arrêté après avoir sauvagement assassiné plusieurs femmes et enfants. C'est le plus jeune tueur en série de l'histoire des Etats-Unis !

Arrêté mineur dans le Rhode Island, le Code Pénal de cet état prévoit sa libération six ans plus tard, à sa majorité. : « tout délinquant juvénile, quel que soit son crime, doit être remis en liberté à ses 21 ans ».

Passé sa majorité, Kwane Diggs est toujours emprisonné. Les gardiens de prison montent contre lui des accusions de toutes pièces (détention de drogue, agressions contre gardiens) afin d'allonger sa peine. Ce qu'ils font, se fait au vu et au su de tous or personne ne s'élève contre ces injustices répétées car tous savent que Kwane recommencera à tuer une fois libre. Tous le veulent derrière les barreaux.



Edward Mason, jeune journaliste, écrit un article sur le plus jeune tueur en série américain. Il découvre le secret de Polichenelle: les accusations sans fondement contre Kwane afin de le garder en prison. Sa position, son métier, l'amène à un cas de conscience : doit-il bafouer le fondement même de son métier en cachant la vérité ou à l'inverse, doit-il faire connaître de tous ce qui se joue contre un homme ? Doit-il, au nom de la sécurité collective, marcher sur la liberté d'un seul homme ?



Bruce DeSilva nous livre ici un excellent thriller américain ! Au delà de l'histoire racontée, l'auteur invite le lecteur à une véritable réflexion sociologique et éthique. de sa plume efficace, Bruce DeSilva traite de sujets d'actualité : quelle place tient la presse dans notre société ? Quel est son pouvoir ? Quel est celui de la justice ? La justice peut-elle être influencée par la foule ? Par la masse que nous représentons ? Peut-on, au nom de l'intérêt général, bafouer les libertés d'un seul homme ?

Ce sont autant de questions qui donnent à ce roman une profondeur particulière et un prisme apprécié.

J'ai dévoré ce roman, que je recommande d'ailleurs vivement !


Lien : https://www.instagram.com/un..
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Dura Lex

Un policier original et très psychologique. Certes on connait dès le premier tiers du livre, le « tueur en série ». Il est arrêté très vite, après deux multi-meurtres car très jeune, 15 ans, il n’a pas pris de précautions pour ne pas être identifié. Un journaliste astucieux et perspicace du journal local le « Dispatch » et un enquêteur de la police travaillent de concert.

Pour la suite, 20 ans après, des questions se posent : doit-on le libérer au bout d’un certain nombre d’années ? Doit-on prendre le risque ? Il semble si certain qu’il va récidiver, que l’administration pénitentiaire fait tout pour prolonger sa peine malgré la loi, puisqu’il était mineur lors des faits mais il est également noir dans une Amérique raciste. Comment préparer l’après-sortie en enquêtant sur de potentiels autres crimes. En parallèle, un autre tueur blanc beaucoup plus âgé va être libéré pour raisons de santé.

Les questions d’éthique, de justice, sont ici traitées de façon passionnante.

Ces questions sont posées par les journalistes du « Dispatch ». Le journal a des difficultés financières, et cette affaire va-t-elle le faire revivre ou le couler définitivement. Les policiers, les avocats, en particulier l’avocate qui va plaider pour la libération de jeune tueur en série et dénoncer les procédés de l’administration pénitentiaire ont leur point de vue. La mère du tueur est également un très beau personnage avec ses contradictions et ses doutes. Les familles des victimes réagissent aussi. Tous les protagonistes participent au puzzle .

Enfin sur une page entre chaque chapitre, l’auteur nous plonge dans la tête du tueur et c’est très perturbant. Tous les points de vue se croisent.

J’ai dévoré ce livre et le final est à la hauteur du reste.

Je ferai la remarque et ce n’est pas la première fois qu’Actes Sud en dit trop sur la quatrième de couverture dévoilant plus de la moitié du récit.

Merci au Grand Prix des lectrices ELLE 2019
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Dura Lex

Ce roman réussit l'exploit d'être un véritable page-turner alors que le tueur en série est arrêté presque au début du roman. Pas de risque de deviner trop tôt qui est l'assassin ou d'être déçu de la révélation finale, on sait globalement où on va et pourtant, il est très difficile de refermer ce livre. Les chapitres étant très courts, on se retrouve à les enchaîner les uns après les autres sans voir les pages passer, tout en frémissant dès qu'arrive l'un des interludes lors desquels le narrateur est le tueur en série.

Le point fort de cette histoire est finalement de mettre l'accent non pas vraiment sur la perversité du tueur, mais sur les failles et les limites du système judiciaire. Il y a là un véritable questionnement éthique et moral sur les droits des assassins de la pire espèce, sur la justice et le métier de journaliste d'investigation. Tout comme la population de Rhode Island, je me suis indignée et j'ai été terrifiée, mais je me suis aussi posée beaucoup de questions sur les devoirs d'une démocratie.

C'est un roman à la fois effrayant et drôle, avec toute une galerie de personnages très attachants, tous confrontés à leurs systèmes de valeur et à leurs démons. C'est aussi une plongée en plein cœur d'une Amérique frappée par la crise économique.

On a donc ici un polar très intelligent, qui à la fois apporte au lecteur cette envie irrépressible de connaître la fin propre à tout bon polar mais qui aborde aussi des sujets de société de façon réfléchie et sans jugement. La fin superbement menée donne de sacrés frissons et on referme le livre en voulant immédiatement retrouver cette plume et ces personnages – ce que je ne vais pas tarder à faire en lisant les deux autres romans de l'auteur !
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