AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bruce DeSilva (51)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dura Lex

Un polar assez original puisqu'il ne s'agit pas de savoir qui a tué, mais si celui qui a tué et qui est en prison va bénéficier d'une sortie alors qu'il est potentiellement dangereux et psychopathe. En effet, Kwane Diggs a été arrêté après avoir commis d'horribles crimes, mais comme il était mineur, il doit sortir à 21 ans. Des accusations sur sa mauvaise tenue en prison ont permis de le maintenir enfermé au delà de sa majorité. Deux journalistes vont se mettre en quête de la vérité : faut-il libérer Kwane ou faut-il le maintenir en prison alors qu'il a l'air de bien se comporter ?



La tension et le suspense tiennent donc à la recherche de la vérité : les accusations contre Kwane sont-elles fausses ? A-t-il commis d'autres meurtres dont il pourrait être accusé ? Peut-il récidiver à sa sortie ?



L'auteur nous livre les avis de plusieurs personnages : les journalistes mais aussi Kwane, si bien que nous, lecteur omniscient, nous savons quelles sont les intentions de ce jeune homme.



Un polar qui est intéressant de par son sujet couplé à une bonne approche psychologique des personnages mais dont le manque de rythme m'a fait trouver le temps long. Dommage.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
Commenter  J’apprécie          00
Dura Lex

Ce policier est le 3e volet d’une saga intitulée « Liam Mulligan » qui est le nom du journaliste, et personnage principal de la saga. Je n’ai pas lu les 2 premiers (nouvelle découverte d’auteur) mais chaque roman-policier semble se lire séparément. Il y a parfois des allusions à ce qui s’est passé dans les précédents tomes mais cela n’entrave pas la compréhension de cette enquête.

Une première partie raconte l’histoire de Kwame Diggs, le plus jeune tueur en série, de ses meurtres, de l’enquête menée conjointement entre le journaliste du Dispatch, Mulligan, et la police jusqu’à son arrestation. Puis une deuxième partie parle de ce vide juridique qui existe à Rhode Island, où ce tueur en série, risque d’être libéré car le code pénal prévoit que tout délinquant juvénile, quel que soit son crime, soit libéré à 21 ans. Mais c’est sans compter Mulligan et ses contacts et leur soif d’équité et de justice. Ce polar nous amène dans un autre style, où l’éthique et les questions de société sont posés. Il dévoile toute la machine de corruption des différents niveaux de la société, du milieu carcéral aux hautes autorités juridiques. Finalement seuls les journalistes et les policiers semblent droit dans leurs bottes et œuvrent pour rétablir la vérité. C’est un bon roman-policier, où on s’attache aux personnages principaux.
Commenter  J’apprécie          10
Dura Lex

A la lecture de la 4ème de couverture, je ne me suis pas sentie emballée ; en effet, on connait l’auteur de 5 meurtres horribles presque depuis le début, il est en prison, c’est Kwame Diggs, un noir ; au moment des faits, il n’avait que 15 ans et une faille juridique dans l’état de Rhode Island oblige à libérer les prisonniers mineurs à 21 ans ; inconcevable pour l’administration pénitentiaire qui fabrique des délits pour prolonger sa peine.

Le roman m’apparaissait donc comme une bataille juridique peu enthousiasmante sur la défense des droits du meurtrier face à la vindicte populaire.

Mais ce n’est pas que cela : deux enquêtes sont menées en parallèle par deux journalistes du même journal : une pour prouver que les droits du meurtrier ont été bafoués par l’administration pénitentiaire avec la complicité passive de la justice et une pour trouver un ou d’autres meurtres commis par Diggs, qui seraient restés impunis et qui permettraient de le juger comme adulte et ainsi le maintenir légalement en prison.

Et ce polar devient addictif car le temps presse avant son éventuelle libération. Il est très bien construit car on voit les deux enquêtes se dérouler en parallèle et l’intrigue est originale.

A côté de l’aspect polar, sont évoquées des questions parfois dérangeantes de l’éthique du journaliste, de la manipulation de preuves, du fonctionnement parfois pervers de la justice devant relâcher un meurtrier dont on sait qu’il récidivera, de la justice décidée par la foule ou par certains se croyant investis d’une mission sans oublier le racisme latent aux Etats-Unis dont Diggs saura jouer habilement.

Une bonne surprise qui sort des sentiers battus du polar traditionnel.

Commenter  J’apprécie          00
Dura Lex

A la fin des années 1980, Kwame Diggs a été mis derrière les barreaux alors qu’il avait sauvagement tué deux femmes et trois fillettes. Mineur au moment des faits et le Code pénal de Rhode Island stipulant que tout délinquant juvénile devait être libéré à vingt et un ans, il aurait pu être libéré depuis longtemps. C’était sans compter sur de nouveaux délits commis lors de son incarcération et qui repoussent d’autant sa libération. A moins que ceux-ci n’aient été inventés de toute pièce par la justice peu désireuse de relâcher dans la nature un dangereux tueur en série ? C’est ce que pense un jeune journaliste du Dispatch qui va mener l’enquête. Mais s’il est établi que les accusations sont sans fondement, le risque est qu’une machine à tuer soit relâchée dans la nature. Entre les partisans du droit et les défenseurs de l’éthique, le conflit est de taille et le doute est permis. Sauf un : si Diggs est libéré, tous deviendront des proies…



« Dura Lex » est le troisième volet de la série écrite par l’américain Bruce Desilva après « Pyromanie » et « Jusqu’à l’os ». Il met en scène un journaliste d’investigation, Mulligan, qui s’échine à mener des enquêtes aux côtés des policiers, ou dans leur ombre. Ce qui l’anime ici est un dilemme éthique entre le respect de la loi et celui de la sécurité.



Si l’intrigue débute tranquillement, bien qu’entrecoupée de flashback sordides qui nous entraînent dans l’esprit pervers du jeune tueur, elle va peu à peu s’accélérer jusqu’à prendre un virage haletant. Bien construite en plusieurs parties autour de chapitres courts, l’intrigue se lit d’une traite, les côtés gore étant atténués par un humour qui, bien que caustique, s’avère salutaire.



Comme dans son premier roman « Pyromanie », l’auteur sait nous surprendre par d’habiles détours, jusqu’au final… haletant ! Un thriller captivant, quoique parfois sordide et d’un début un peu lent, mais qui sait ferrer son lecteur et le captiver jusqu’au bout !
Commenter  J’apprécie          20
Dura Lex

Un véritable monstre de...15 ans est arrêté et jugé.

Il a commis son premier double meurtre à l'âge de 13 ans…

Le hic ? Un mineur, même dans ce cas-là, est considéré comme un mineur et ne peut excéder une peine au-delà de ses 18 ans. Cinq meurtres sordides et il sera dehors dans six ans à peine.

Comment ne pas résister à lui mettre sur le dos d'autres actes, même inventés, pour s'assurer qu'il reste enfermé ?

J'ai le souvenir d'un cas de ce type près de chez moi. Une bande jeune avait sauvagement assassiné et torturé un homme. L'une d'entre eux n'avait pu être véritablement condamnée puisqu'elle n'avait que 17 ans au moment des faits. Tout ça pour dire qu'avec ce livre, nous ne sommes clairement pas dans la fiction mais bel et bien dans une terrifiante réalité.

L'auteur touche là, un sujet terriblement épineux qui ferait sans doute parler des heures durant et donnerait, peut-être, des avis partagés.

Est-ce qu'un ado qui commet des crimes atroces peut être considéré comme sans danger et être relâché à sa majorité ? Comment faire quand les lois ne sont pas adaptées aux pires des cas ? Peut-on condamner ceux qui ont fait en sorte de créer de fausses accusations uniquement dans le but qu'il ne sorte pas de prison ? Ou s'arrête la liberté de chacun ? Où s'arrêtent les droits civiques ?

Eric Kessler, un monstre qui est allé jusqu'à manger ses victimes a, en parallèle, purgé sa peine et est relâché. Les spécialistes pensent qu'avec son grand âge il ne pourra pas récidiver. Est-ce que la différence d'âge entre ces deux tueurs change quelque chose ? Eric est blanc, Kwane est noir, est ce que cela a aussi un impact ?

L'auteur nous pose brillamment cette problématique. Son récit est intelligent, sans violence gratuite ou étalement gore à tout va. Juste ce qu'il faut pour être réaliste. D'ailleurs j'ai éprouvé la sensation de lire une histoire vraie plutôt qu'une fiction.

Un livre qui met clairement en exergue la problématique de la récidive…

Combien de victimes l'ont été par un criminel récidivant ?

Tu l'auras compris, ce livre est vraiment une lecture très intéressante et perturbante.

Je te le recommande 🙂
Lien : https://sangpages.com/2018/1..
Commenter  J’apprécie          62
Dura Lex

Mulligan, alors journaliste sportif, avait réussi par un concours de circonstance à suivre et aider à résoudre une affaire criminelle qui avait secoué les années 1990. Celle de Kwame Diggs, alors adolescent de quinze ans, responsable de l’assassinat de deux jeunes femmes blondes et de leurs filles à leur domicile. Diggs, depuis sous les verrous, était susceptible de sortir à vingt et un ans, sa majorité, malgré les crimes horribles dont il était accusé. Mais des gardiens se sont débrouillés pour le faire accuser d’agression sur l’un d’eux et de recel de drogue, ce qui a prolongé sa peine. Mason, jeune journaliste ambitieux et fils du patron du journal de Mulligan, enquête sur ces faux témoignages. Mais Mulligan veut tout faire pour empêcher le tueur en série de sortir de prison et la population gronde, révoltée à l’idée de cette prochaine libération…

Une partie de la dramaturgie du roman se base sur cette contradiction : faut-il faire son boulot de journaliste jusqu’au bout au risque de libérer un monstre ou jouer avec les faits au détriment de l’éthique ? Mulligan tente de trouver d’autres crimes pour lesquels Diggs n’a pas été accusé et le suspense va crescendo dans cette course à la montre sur fond de critique des trash-médias et du système judiciaire américain. Un bon thriller.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          10
Dura Lex

Les meurtres sordides et l’enquête policière qui va permettre l’incarcération du tueur en série Kwame Diggs, sont déjà du passé lorsque se met en place, 18 ans plus tard, la procédure qui va tenter de mettre au jour les erreurs commises par la police, les failles de la loi et de la justice ainsi que les manipulations venant du système pénitentiaire.

C’est une équipe de journalistes d’un journal local qui prend les choses en main alors que la libération du tueur approche.

La question de la législation américaine qui permet de libérer un criminel mineur à sa majorité se pose évidemment et le thème d’une enquête pour rétablir la justice, menée par un service de presse, est assez actuel.

Les personnages auraient pu être intéressants mais l’auteur les cantonne à des rapports humains trop simplistes et leurs sentiments sont peu approfondis.

Et il y a si peu d’avancées au fil de ce récit et tellement de dialogues interminables que même le rebondissement final peine à relever notre intérêt de l’ennui ambiant.

Un roman plus judiciaire que policier qui ne m’a pas convaincue et que j’ai eu du mal à terminer.
Commenter  J’apprécie          20
Dura Lex

Un polar « éthique » qui renouvelle le genre et donne à réfléchir.

Et oui la loi est dure ; en effet elle prévoit de libérer les mineurs lorsqu’ils atteignent 21 ans et quels qu’aient été leurs crimes. Pourtant Kwame Diggs -ce tueur en série qui a poignardé à 13 ans- est toujours incarcéré 18 ans plus tard.

Mais c’est la loi et c’est ce qui interroge la rédaction du Dispatch, journal local et son journaliste Mulligan. Pourquoi ce tueur est-il toujours en prison ? D’autant qu’on a relâché un autre tueur en série qui a purgé sa peine. L’un est blanc, l’autre noir, l’un est âgé, l’autre jeune.

Polar d’un genre particulier puisque le meurtrier est condamné au tiers du livre, polar d’un genre renouvelé car l’intérêt du livre réside dans la lutte des journalistes qui souhaitent à la fois éviter une récidive du tueur en série ( le lecteur sait bien qu’il est encore dangereux à la lecture de ses pensées en italique dans le roman) mais aussi rétablir la vérité sur les charges qui l’ont maintenu en prison.

Difficile de faire rimer éthique et sécurité, justice et vérité, morale et pouvoirs en place.

Une belle construction, des personnages bien campés qui évoluent au fil de l’histoire, un livre étique que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher et qui continue à m’accompagner.

Commenter  J’apprécie          10
Dura Lex

Traduit par Laure Manceau



Des assassinats sanglants de deux femmes et leurs filles en deux ans dans l'Etat de Rhode Island. La police est sur les dents mais c'est grace à Liam Mulligan, jeune journaliste au Dispatch, le journal local, que Kwam Diggs est arrêté pour meurtre et incarcéré. Signes distinctifs : c'est un adolescent de quinze ans au moment de son arrestation et il a commis sont premier meurtre à 13 ; il est noir. Le code pénal de Rhode Island a la particularité de préciser que tout délinquant juvénile incarcéré doit être libéré à 21 ans quel que soit son crime. Kwam Diggs s'avère être un cas d'école. Sa mère croit fermement en son innocence et harcèle la police et les journalistes pour qu'il soit libéré.



L'histoire se déroule des années 80 à septembre 2012 et prend rapidement une tournure politique et sociale : très tôt dans l'intrigue Diggs est arrêté et emprisonné. On apprend que le code pénal aurait été bafoué par des prolongations de peine sur des accusations montées de toute pièce. Après avoir été jeune journaliste sportif, Mulligan est journaliste d'investigation confirmé, et c'est au tour de son collègue, Mason, fils du fondateur du journal de vouloir faire ses preuves dans le domaine. Il décide d'aller interroger Diggs en prison, avec l'aide de la nouvelle avocate de celui-ci. Mason veut rassembler toutes les preuves prouvant que Diggs a été victime d'un coup monté. Dehors, l'opinion publique, sous la houlette de la star de la radio locale, commence à s'en prendre au Dispatch, mais aussi à faire pression sur la justice pour que Diggs reste en prison. Pendant ce temps, Mulligan ne veut pas voir Diggs sortir de prison. Depuis qu'il a été arrêté, grâce à lui, il n'a pas passé un jour sans penser à cet individu sordide. Il a lui même une amie qui a été tuée. Impossible à ses yeux que Diggs sorte de prison.Il mène une contre-enquête de son côté, avec sa collègue, une photographe borgne, suite à une agression.



Un polar rondement mené, qui allie suspens, fausses pistes et dilemme judiciaire. Faut-il céder à l'opinion publique ? Est-ce que la peur doit amener à des stratagèmes pour contourner la loi ? Faut-il appliquer la loi sur un dangereux individu quitte à mettre en péril la population ? Quel est le rôle de la presse d'investigation ? Cette histoire, inspirée de deux faits réels, donne à réfléchir.



En même temps, on suit l'évolution de la presse papier, avec les difficultés qui apparaissent au fil des années la menace du dépôt de bilan. La pression des lecteurs qui se désabonnent quand ils ne sont pas d'accord avec les articles publiés sur l'affaire Diggs. On assiste à la vie d'une rédaction, les commandes de « papier » du rédacteur en chef, les délais de publication, les retournements de situation qui font qu'on doit tout réécrire dans des délais contrains voire impossibles. C'est aussi ce qui fait l'originalité de ce polar d'où la police est absente.



La fin de l'histoire fait mouche.



Je me suis attachée aux deux journalistes et aux deux femmes qui les accompagne. C'est vraiment en polar qui vous prend aux tripes et vous amène à réfléchir. J'ai adoré ! Le livre est en lice pour le Grand Prix des Lectrices Elle 2019.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
Commenter  J’apprécie          40
Dura Lex

Dura Lex. Rassurez-vous, ce n'est pas une histoire de vaisselle mais plutôt un polar qui nous fait comprendre que le droit et la morale sont parfois incompatibles...



A la fin des années 1980, Kwame Diggs a 18 ans lorsqu'il se fait arrêter pour des crimes commis alors qu'il en avait 16. Et pas n'importe quel crime. Kwame a poignardé sauvagement deux femmes et trois fillettes avec des couteaux de cuisine. Des scènes de crimes à vous faire froid dans le dos et cauchemarder la nuit. Petit détail : à l'époque, le code pénal de Rhode Island prévoyait qu'un mineur pouvait être libéré à l'âge de vingt et un ans, quel que soit son crime. Il ne restait donc à Kwame que trois ans à purger après son arrestation.



Cette spécificité législative n'étant pas du goût de tout le monde, l'établissement pénitentiaire dans lequel il séjournait s'est attaché à lui imputer de fausses infractions afin de le maintenir en prison le plus longtemps possible. La version de Kwame ? L'Etat cherche à le maintenir en prison parce qu'il est noir. L'explication de l'Etat ? L'Etat cherche à protéger ses citoyens d'un dangereux criminel et prédateur sexuel qui pourrait récidiver si on le laissait sortir.



Ce livre pose deux questions éthiques : 1) peut-on faire justice soi-même ? 2) doit-on obéir aux lois et libérer un criminel dont on sait qu'il recommencera à coup sûr ?







Que faire lorsque la loi impose une conduite que la morale réprouverait ? Selon Bruce DeSilva, même si l'éthique est à prendre en compte, on ne juge qu'avec des faits objectifs et incontestables. C'est ce qui garantit l'équité d'un procès. En somme, est-ce que tu libères un homme encore plus coupable que Marc Dutroux et Guy George réunis si la loi te le commande ?







Je suis plutôt du même avis que l'auteur à savoir que l'objectivité garantit l'équité et qu'il est important d'avoir tous les éléments d'un dossier avant de le juger. Mais bon sang, comme je n'aimerais pas être à la place de celui qui devra prendre une telle décision !



J'ai apprécié cette lecture mais elle n'est pas un coup de cœur pour moi.



L'histoire traîne en longueur et est parsemée de petits détails inutiles. Le lecteur est plongé dans une ambiance très "américaine" : les noms des personnages (Mulligan, Mason, Jennings) ressemblent à des noms de personnages de mauvaises séries télé (on se croirait dans "Walker Texas Ranger") ; un journaliste sportif (ex champion universitaire) qui aide à résoudre un meurtre... sont autant d'indices de mauvais goût (sans doute le goût de la bière, que l'on consomme environ toutes les 4 pages, tel un signe de virilité) qui ne m'ont pas franchement séduits



Les fans de polar apprécieront sans doute mais je n'ai pas été emporté par ce livre. Dommage.
Lien : http://mademoisellechristell..
Commenter  J’apprécie          40
Dura Lex

Plus qu'un roman policier, Dura Lex est un roman judiciaire. Mais aussi un roman journalistique (dans le fond mais pas dans la forme).

Judiciaire parce que le coeur du livre, c'est une loi dans le code pénal de Rhode Island qui dit qu'un mineur condamné soit libéré à 21 ans, quelque soit le crime commis. Ce que l'administration pénitentiaire et la justice ne vont pas respecter en inventant des faits pour que Kwame Diggs, tueur en série précoce, reste en prison.

Journalistique, parce que les deux personnages principaux Mulligan et Mason, sont journalistes au Dispatch et vont enquêter sur cette affaire. L'un pour prouver les agissements contraires à la loi de l'administration, l'autre pour trouver un autre meurtre qui pourrait permettre de maintenir Diggs en prison.

C'est un roman qui se lit plutôt bien, il est riche en dialogues, tout est assez fluide dans ce texte, il y a de vrais moments de tensions, concentrés pour la plupart à la fin du texte. Mais ce roman est comme la Bud commandée par Gloria : il manque de corps.

Les cadavres sont bien présents, le tueur en série, même si ça précocité est atypique, ressemble à la plupart des tueurs en série que l'on trouve dans les séries policières américaines. Les personnages sont trop peu creusés pour que je ressente de l'empathie pour eux. Mulligan est un journaliste sans défauts, assez lisse, et son prix Pulitzer qui pourrait être une carte à jouer dans le roman, est juste évoqué à la toute fin. Les personnages féminins sont plus intéressants, notamment la mère de Diggs, qui oscille entre amour maternel et peur de revoir son fils libre. Ce qui ne m'a pas suffit pour vraiment apprécier ce roman. Je pense que le fait qu'il concerne la justice américaine m'a aussi tenue à distance. J'ai beau avoir vu un bon nombre d'épisodes de séries qui m'ont familiarisés avec ce système d'enquête, je suis passée un peu à côté de ce livre très américain. Je salue malgré tout l'audace d'un livre quii doit tenir 450 pages sur une question : doit-on au nom de la loi relâcher un homme dangereux pour la société ? Y a-t-il une exception à la règle ?
Commenter  J’apprécie          70
Dura Lex

Diggs est un prisonnier atypique: arrêté pour des meurtres en séries de femmes et fillettes blondes alors qu'il était encore mineur, sa peine a été allongée à la faveur de faux témoignages de gardiens. Il aurait déjà dû être dehors car, dans l'Etat de Rhode Island, la loi stipule que tout mineur incarcéré doit être libéré à sa majorité, quelque soit son crime. Dura lex sed lex. Or nous, lecteurs omniscients, savons que Diggs ne rêve que d'une chose: recommencer. Le roman est bâti sur un dilemme : respecter la loi et donc le faire libérer ou couvrir les mensonges des gardiens et le laisser derrière les barreaux. Le thème est très intéressant mais le style est très pauvre.
Commenter  J’apprécie          90
Dura Lex

« Dura lex, sed lex » célèbre locution latine, ne pouvait pas mieux illustrer ce véritable page turner ! La loi est dure, mais c’est la loi. Même si un détraqué, un meurtrier tel Kwame Diggs doit sortir de prison car aux yeux de la loi il a purgé sa peine, même plus …

Ce roman s’inspire de deux affaires criminelles barbares qui ont secoué Rhodes Island. Le meurtrier : Kwame Diggs qui, à la fin des années 1980, tue sauvagement et de sang froid, deux femmes et trois petites filles.

Comble de l’horreur, il commet ses meurtres très jeune : arrêté à 18 ans, le Code Pénal de Rhodes Island prévoit que tout délinquant juvénile puisse être remis en liberté à 21 ans ! Quoi ? Quelle injustice, et pourtant c’est la loi … Trois années derrière les barreaux, et à lui la liberté, il le sait. Pourtant, après des années, il est toujours en prison grâce / à cause de fausses accusations.



Cela ne gêne personne, surtout pas Mulligan, journaliste qui avait enquêté pour le Dispatch à l’époque et qui redoute dorénavant la sortie de ce criminel. Sauf que la direction du journal ne voit pas cela sous cet angle et se demande si l’on peut se défaire ou entraver la justice, la loi au nom de la peur ?



Le roman se construit autour de ce dilemme éthique qui va animer le journal, et alerter l’opinion publique. Une course contre la montre est lancée pour empêcher la sortie de ce psychopathe sanguinaire.



On appréciera ce roman pour son côté page turner, car on tourne frénétiquement les pages afin de connaître le dénouement de cette affaire : Kwame va-t-il s’en sortir ? Un roman haletant et glaçant !


Lien : https://devoratrixlibri.word..
Commenter  J’apprécie          10
Dura Lex

Un policier original et très psychologique. Certes on connait dès le premier tiers du livre, le « tueur en série ». Il est arrêté très vite, après deux multi-meurtres car très jeune, 15 ans, il n’a pas pris de précautions pour ne pas être identifié. Un journaliste astucieux et perspicace du journal local le « Dispatch » et un enquêteur de la police travaillent de concert.

Pour la suite, 20 ans après, des questions se posent : doit-on le libérer au bout d’un certain nombre d’années ? Doit-on prendre le risque ? Il semble si certain qu’il va récidiver, que l’administration pénitentiaire fait tout pour prolonger sa peine malgré la loi, puisqu’il était mineur lors des faits mais il est également noir dans une Amérique raciste. Comment préparer l’après-sortie en enquêtant sur de potentiels autres crimes. En parallèle, un autre tueur blanc beaucoup plus âgé va être libéré pour raisons de santé.

Les questions d’éthique, de justice, sont ici traitées de façon passionnante.

Ces questions sont posées par les journalistes du « Dispatch ». Le journal a des difficultés financières, et cette affaire va-t-elle le faire revivre ou le couler définitivement. Les policiers, les avocats, en particulier l’avocate qui va plaider pour la libération de jeune tueur en série et dénoncer les procédés de l’administration pénitentiaire ont leur point de vue. La mère du tueur est également un très beau personnage avec ses contradictions et ses doutes. Les familles des victimes réagissent aussi. Tous les protagonistes participent au puzzle .

Enfin sur une page entre chaque chapitre, l’auteur nous plonge dans la tête du tueur et c’est très perturbant. Tous les points de vue se croisent.

J’ai dévoré ce livre et le final est à la hauteur du reste.

Je ferai la remarque et ce n’est pas la première fois qu’Actes Sud en dit trop sur la quatrième de couverture dévoilant plus de la moitié du récit.

Merci au Grand Prix des lectrices ELLE 2019
Commenter  J’apprécie          10
Dura Lex

Un bon policier qui nous tient en haleine et que l on suit avec plaisir. Un petit truc en plus : le questionnement du lien tenu et pourtant parfois précaire entre la justice et l'éthique. Un personnage principal aussi intéressant qu'effroyable. Un mélange sympa !
Commenter  J’apprécie          00
Dura Lex

"Dura Lex, Sed Lex" : La loi est dure mais c'est la loi



« Ce roman s'inspire de deux des plus célèbres affaires criminelles de Rhode Island. »



Au début des années 90, Kwane Diggs - 15 ans - est arrêté après avoir sauvagement assassiné plusieurs femmes et enfants. C'est le plus jeune tueur en série de l'histoire des Etats-Unis !

Arrêté mineur dans le Rhode Island, le Code Pénal de cet état prévoit sa libération six ans plus tard, à sa majorité. : « tout délinquant juvénile, quel que soit son crime, doit être remis en liberté à ses 21 ans ».

Passé sa majorité, Kwane Diggs est toujours emprisonné. Les gardiens de prison montent contre lui des accusions de toutes pièces (détention de drogue, agressions contre gardiens) afin d'allonger sa peine. Ce qu'ils font, se fait au vu et au su de tous or personne ne s'élève contre ces injustices répétées car tous savent que Kwane recommencera à tuer une fois libre. Tous le veulent derrière les barreaux.



Edward Mason, jeune journaliste, écrit un article sur le plus jeune tueur en série américain. Il découvre le secret de Polichenelle: les accusations sans fondement contre Kwane afin de le garder en prison. Sa position, son métier, l'amène à un cas de conscience : doit-il bafouer le fondement même de son métier en cachant la vérité ou à l'inverse, doit-il faire connaître de tous ce qui se joue contre un homme ? Doit-il, au nom de la sécurité collective, marcher sur la liberté d'un seul homme ?



Bruce DeSilva nous livre ici un excellent thriller américain ! Au delà de l'histoire racontée, l'auteur invite le lecteur à une véritable réflexion sociologique et éthique. de sa plume efficace, Bruce DeSilva traite de sujets d'actualité : quelle place tient la presse dans notre société ? Quel est son pouvoir ? Quel est celui de la justice ? La justice peut-elle être influencée par la foule ? Par la masse que nous représentons ? Peut-on, au nom de l'intérêt général, bafouer les libertés d'un seul homme ?

Ce sont autant de questions qui donnent à ce roman une profondeur particulière et un prisme apprécié.

J'ai dévoré ce roman, que je recommande d'ailleurs vivement !


Lien : https://www.instagram.com/un..
Commenter  J’apprécie          10
Dura Lex

Très bon polar dans la sélection ELLE du mois de décembre, le premier que je prends le temps de publier ici.



Rhode Island, début des années 90. Un tueur en série qui a seulement 15 ans est arrêté pour le meurtre de deux jeunes femmes et de deux petites filles, toutes blondes et sauvagement assassinées à l’arme blanche. Le coupable, Kwame Diggs, écope de seulement six ans de prison car il n’est pas encore majeur. Quand c’est l’heure de sortir, journalistes, policiers et civils se battent pour qu’il reste enfermé, mais le juge peut-il aller au-delà de la loi américaine ? Passionnant et avec de super personnages, on le referme avec des frissons dans le dos !



A LIRE SI : Vous aimez les polars, foncez, il y a de grandes chances que vous ne soyez pas déçus !
Lien : https://www.estellereads.com..
Commenter  J’apprécie          00
Dura Lex

Je suis certaine que je serais complétement passée à côte de ce thriller américain sans le Grand prix des lectrices Elle 2019. Quelle erreur cela aurait été car j’ai adoré cette lecture de bout en bout. Dura Lex, « La loi est dure », porte bien son nom. En effet, l’intrigue se noue autour d’une loi stipulant que tout mineur condamné à une peine d’emprisonnement doit être remis en liberté à ses 21 ans. Ce roman se divisent en deux parties. La première concerne deux assassinats perpétrés par un adolescent. Attention aux âmes sensibles car les descriptions des faits et des scènes de crime sont très explicites et réalistes. S’opère ensuite un saut dans le temps qui amène la seconde partie où se joue une lutte entre deux camps : le premier pour et le deuxième contre une sortie de l’univers carcéral de l’individu en question.



Bruce DeSilva s’est inspiré de faits réels pour imaginer son roman. Ce dernier pose principalement des questions éthiques. Elles le rendent d’ailleurs passionnant. Ainsi, le lecteur s’interroge sur le rôle du journalisme dans une enquête policière et sur l’affrontement entre la réalité d’un serial-killer en liberté et les textes de loi implacables. Le racisme est également présent. Les condamnés sont-ils tous traités de la même manière? Quel sont les rouages qui régissent ce genre d’affaire? Le romancier nous propose finalement une vraie course contre la montre, haletante et prenante. L’ensemble est servi par un style très franc et réaliste. Les personnages sont charismatiques. Bruce DeSilva nous apporte petit-à-petit des informations à leur propos.



J’ai adoré de bout en bout ce roman. Il m’a tenue en haleine tout en me faisant réfléchir. En effet, les questions posées par Bruce DeSilva sont pertinentes et intéressantes. La tension, les personnages charismatiques et le style du romancier ne sont pas en reste. Je n’ai qu’une envie : lire les deux précédents romans de l’auteur, Pyromanie et Jusqu’à l’os.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
Commenter  J’apprécie          40
Dura Lex

Bruce DeSilva tape fort d'entrée avec un ce roman bien glauque et parfois insoutenable moralement. Un tueur en série mineur et sadique à souhait, des matons trempés dans des magouilles peu glorieuses mais compréhensibles, une justice impuissante du fait de son code pénal et des journalistes moins enclin à suivre le 1er amendement, voilà un cocktail bien explosif. Au milieu de Dura Lex, la question fatale : comment remettre en liberté un tueur odieux ?

Une grande force de ce roman réside dans la qualité de ses nombreux personnages. Ici, rien est laissé au hasard et l'on y trouve de tout. DeSilva a magistralement réussi à dresser les portraits de ses acteurs, ce qui est plaisant pour le lecteur.



Ne connaissant pas le Rhode Island, je ne saurais dire s'il est resté fidèle à ses autochtones, à ses rues et à ses paysages. Une chose est sûre, on peut aisément s'y faire une idée.



Même si la trame est assez basique, elle reste efficace. Le tout est mené de plusieurs points de vue, les chapitres sont courts, tout s'enchaîne avant un final très rythmé.



Là où j'ai trouvé que le côté émotionnel perdait en intensité était le côté purement procéduriel du côté juridique, un domaine qui, il est vrai, ne m'intéresse pas beaucoup. Au moins, l'auteur aura su tirer chaque ficelle de tous les aspects qu'il voulait traiter.



L'écriture de Dura Lex est à la hauteur de ce que l'on peut s'imaginer d'un romancier étant édité par Actes Sud.
Lien : http://bmds.ch/index.php?opt..
Commenter  J’apprécie          30
Dura Lex

S'inspirant de deux affaires criminels qui ont marquées le Rhode Island, DaSilva nous embarque pour une lecture très intéressante. La première partie du roman nous relate des crimes atroces perpétrés par un jeune adolescent qui finira par se faire prendre, notamment grâce au personnage de Mulligan, journaliste sportif relégué au criminel bien malgré lui. La deuxième partie du roman se déroule quelques années plus tard lorsqu'un autre criminel sort de prison... Le peuple s'enflamme devant ce fait... et s'est le moment également de parler du cas du jeune adolescent criminel... comment peut-il être envisagé de les laisser sortir ? Bref, une très bonne lecture qui nous amène à se questionner sur la prison à vie, sur les déconvenues de certaines lois, sur les rapports entre détenus et gardiens de prison... Très intéressant de voir la mécanique de l'invention d'incidents pour prolonger une peine de prison...
Commenter  J’apprécie          130




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Bruce DeSilva (120)Voir plus

Quiz Voir plus

Le secret de Phèdre

L'histoire se passe à :

Argos
Athènes
Trézène
Mycène

20 questions
126 lecteurs ont répondu
Thème : Le secret de Phèdre de Valérie SigwardCréer un quiz sur cet auteur

{* *}