Bruno Blasselle

Il est né avec l’histoire des hommes, s’est propagé d’abord lentement, objet de luxe durant un ou deux siècles, puis a connu un essor que beaucoup d’inventions et d’innovation lui envient. il a fait l’objet d’une surveillance de la part du pouvoir, a véhiculé des idées religieuses, philosophiques, politiques, a ressuscité les auteurs antiques, est à la base de progrès sociaux, peut constituer un pensum à qui doit le consulter à contre-cœur, invite au voyage à la rêverie, se montre capable de déchaîner des passions… Cela mérite que l’on s’intéresse à son histoire !



Les hommes ont très vitre perçu son intérêt et l’ont fait évoluer rapidement, du volumen en papyrus à la liseuse, en passant par le codex, l’encyclopédie, les œuvres d’art dont il fit l’objet, le livre de poche et les écrits qu’aujourdhui chacun peut consulter librement.



Il a créé un nombre croissant d’emplois : œuvre des moines, puis de l’imprimeur, du contremaître, du pressier après l’invention de l’imprimerie, il est à l’origine de la création des maisons d’édition, des bibliothèques, des librairies que nous connaissons encore aujourd’hui.



Il est bien naturel que nous nous intéressions à cet objet omniprésent dans notre vie quotidienne, mais malheureusement, peu d’ouvrages d’une telle qualité existent actuellement sur le marché, et ce documentaire est un véritable trésor qui montre comment le livre, au prix souvent de gros efforts de travail, s’est imposé dans nos sociétés pour le plus grand bonheur des passionnés.



Un documentaire très riche en images de qualité mettant en évidence de belles reliures, de magnifiques enluminures, des croquis parlants, exposant des documents intéressants, des descriptions et extraits d’œuvres historiques, proposant une chronologie rigoureuse et des interrogations parmi lesquelles une question importante : quel est l’avenir du livre ? " Allons-nous oublier le bonheur simple de tourner les pages d’un livre et perdre ainsi un de ces ultimes repères, cet objet depuis longtemps sacralisé…" Se questionne l'auteur... A chacun sa vision des choses… d’une certaine façon, ce magnifique et réjouissant documentaire m’amène à penser que le livre ne mourra pas, il changera d’état simplement, se dématérialisera en grande partie, mais la demande et donc l’offre concernant le livre papier survivra si notre mère la terre nous le permet et si le lecteur continue a aimer le contact du livre, s'il continue à vouloir communiquer avec lui.



Ce documentaire constitue une valeur sûre et devrait avoir sa place dans nos bibliothèques !
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Institution prestigieuse, connue de tous, la BNF a une très longue histoire, que ce volume présente. Il a été rédigé par un certain nombre de spécialistes, qui semblent y travailler ou y avoir travaillé et se veut un ouvrage de référence, écrit à un moment où les bibliothèques, et plus largement les documents sur support papier, sont de plus en plus questionnés par l’essor du numérique.



Nous commençons donc par une brève histoire des bibliothèques médiévale, jusqu’à la naissance de la bibliothèque royale. Qui a un mythe fondateur, celui de la bibliothèque de Charles V. Plus qu’une première étape réelle, c’est un point de départ quelque peu subjectif, retenu par la postérité pour des raisons pas complètement justifiées. La collection de Charles V sera en effet largement dispersée après sa mort, elle ne sera pas le noyau d’une bibliothèque en construction. L’idée d’une bibliothèque royale pérenne, accessible à ceux qui auraient besoin de la consulter, et non pas liée à un souverain, qui en dispose, et qui disparaît en grande partie après sa mort, naît progressivement, et François I marque une étape importante. Mais cette bibliothèque royale dont l’idée émerge petit à petit reste mobile, sans lieu attitré, sans modalités précises de consultations, sans objectifs très clairs.



Colbert va avoir un rôle très important. Il installera l’institution rive droite, et lui donnera des moyens conséquents, permettant des acquisitions importantes, et créant des postes pour y travailler. La fin du XVIIe et toute une partie du XVIIIe sera une période faste, développant les collections et les services. C’est une entreprise de prestige : il s’agit de briller parmi les autres pays européens, d’être la première structure de ce type. La fin de l’Ancien Régime aux finances pauvres sera moins généreuse, mais des dons vont arriver, des collectionneurs passionnés transmettront leurs collections. La révolution va rabattre les cartes, les administrateurs et le personnel vont quelque peu changer, parfois très rapidement au gré des changements politiques du XIXe, mais personne ne va remettre en cause l’importance de l’institution, même si ses objectifs vont quelque peu varier. Le second empire se montrera particulièrement faste.



Mais des constantes semblent se dessiner : un manque de place, car on produit de plus en plus de documents et la règle du dépôt légal, si elle permet d’enrichir les collections, pose le problème de stockage des documents, dont le nombre croît de manière exponentielle pendant un bon moment. Et il faut aussi accueillir le public, de plus en plus nombreux. Ce qui pose la question de ceux qui peuvent prétendre être accueillis, et pour pouvoir consulter quoi.

Il y a aussi un manque de moyens : par rapport à des structures comparables à l’étranger, la bibliothèque nationale est sous dotée, peut moins acquérir, a moins de personnel. Les dons permettent de combler en partie, l’investissement du personnel aussi, mais c’est une sorte de combat permanent pour rester dans la course des grandes bibliothèques.

Sans oublier les objectifs de la structure, conservation et communication des documents peuvent entrer en conflit. Il y a aussi la question de ce qui est conservé. Ce ne sont pas seulement les livres, la presse, mais les estampes, les affiches, les images, les pièces, les médailles, les objets etc. La question de transférer une partie des collections à d’autres institutions sera régulièrement posée. Le choix de ce qui va être conservé, car on ne peut pas conserver l’ensemble des productions de l’esprit humain. Ainsi les sciences seront progressivement sacrifiées en partie.



Enfin, il y a l’étape essentielle, la construction de la BNF sur son nouveau site de Tolbiac, dans des locaux modernes et d’une taille comme la bibliothèque ne l’a jamais connue. Les anciens locaux de la rive droite conservent une mission patrimoniale et complémentaire. Car l’installation dans les nouveaux lieux s’accompagne d’une large ouverture à de nouveaux publics. Ce ne sont plus seulement les chercheurs qui ont le droit d’utiliser ses services et consulter ses collections, elle devient un lieu d’accueil du plus large public possible, avec des activités de plus en plus variées, qui dépassent largement une simple consultation de documents.



Enfin le numérique change la donne : il s’agit de mettre à disposition à distance, de proposer des supports. N’importe qui n’importe où dans le monde peut avoir accès à un certain nombre de ressources, les plus larges possibles.



Le livre s’achève sur des perspectives, qui comme toutes perspectives, sont hypothétiques et risquent d’être rapidement démenties par les faits. Mais qu’importe, nous avons fait un beau voyage, dans le temps, dans le savoir, dans le livre. Comme toujours dans ce genre d’ouvrages collectifs, certaines parties sont plus réussies que d’autres, certains passages peuvent être un peu anecdotiques, mais l’ensemble est de haut niveau, et visiblement écrit non seulement par des spécialistes qui connaissent leur sujet, mais aussi par des personnes impliquées dans l’activité qu’ils évoquent.

Un très bon livre pour connaître un peu mieux les débuts du livre papier, un ouvrage bien construit et aéré. Ce livre donne toutes les informations principales sans toute fois nous assommer (et on le remercie !).

Les petits livres de la collection Découvertes de Gallimard sont toujours de véritables pépites passionnantes. Alliant un texte court et précis et une riche iconographie, plus une annexe d'archives, le tout dans un petit format, ils nous permettent de découvrir un sujet ou une personnalité de façon rapide et pédagogique.



Ici il s'agit de l'histoire de l'objet livre de ses débuts jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. (Un second volet est consacré à période allant de la révolution à nos jours.) Dans ce premier tome l'auteur, Bruno Blaselle, nous explique le long et lent parcours du livre à travers les siècles.

L'histoire de ce formidable objet commence dès l'antiquité où il existait sous forme de volumen, c'est à dire de rouleau de papyrus qu'il fallait dérouler pour lire, puis peu à peu ce support végétal fut délaissé pour se tourner vers un nouveau support fait de peau animale, plus solide et plus souple, mais très longue à préparer, appelé parchemin. C'est avec le parchemin qu'est apparue la forme du livre que l'on connait jusqu'à aujourd'hui : le codex; système où les feuilles sont pliées et cousues entres elles sur le côté, puis relié, évolution significative qui permettra dorénavant de lire en le posant le livre à plat et de faciliter la lecture grâce à l'apparition de table de matière, de numérotation de pages, etc. Mais pendant longtemps les livres ne peuvent se propager que de façon manuscrite; ce sont les moines copistes qui s'en chargent, au prix d'un travail long et fastidieux, mais qui fait de l'objet livre un objet unique et parfois somptueux (enluminure, gravure…). Cette première partie fut très intéressantes à lire car personnellement car j'en savais assez peu sur les origines du livre et j'en ai appris beaucoup.



Puis on arrive à la période la plus passionnante à mes yeux, la Renaissance et l'imprimerie de Gutenberg. L'auteur ne cache pas la controverse et les multiples zones d'ombre qui subsistent toujours autour de cet inventeur, néanmoins il nous retrace avec les sources disponibles tout ce qui est possible de savoir sur la chronologie de cette invention et sur ceux, avec Gutenberg, qui y ont participé. On comprend la révolution formidable qu'a provoqué l'invention des caractères mobiles couplé à l'utilisation d'une presse (technique déjà existante), combien elle fut un tournant majeur et extraordinaire qui permettra aux nouvelles idées humanistes de la renaissance naissante de se répandre à grande vitesse dans toute l'Europe et d'apporter un souffle nouveau. La propagation exponentielle du livre sera vecteur de savoirs, mais aussi de contestation religieuse ; la réforme protestante bénéficiera largement de l'imprimerie, ce qui amènera l'église catholique et les pouvoirs en place à se méfier de l'outil livre et d'y imposer toutes les restrictions en leur pouvoir. Puis on passera aux deux derniers siècles; XVII et XVIIIe où le livre connaitra maints remous, d'abord refréné par l'absolutisme royal il se libérera au siècle suivant grâce à, encore une fois, une pensée nouvelle; les lumières.

Mais l'ouvrage aborde aussi beaucoup d'aspect techniques du livre, que ce soit l'évolution des caractères typographiques, les lieux de lectures, ou les différents genres etc.



Bref, c'est un livre absolument passionnant, c'est un tour d'horizon complet, clair, accessible et didactique, c'est qui est le propre de cette collection, avec une iconographie extrêmement riche qui rend l'ouvrage encore plus intéressant surtout pour un thème comme l'histoire du livre. Comme dans toute la collection, on termine avec une riche annexe ; proposition d'extraits d'autres ouvrages et sources de l'époque très très intéressantes à lire.

Hâte de lire le second tome où l'on entrera dans le siècle « d'or » du livre et du roman !

Un livre à lire pour tout passionnée de littérature !

Suite et fin de cette aventure extraordinaire.....
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Livre passionnant, très belles illustrations, riche en références.

Vous aimez les livres et la littérature. Mais connaissez-vous l'histoire, l'origine des livres ? Leurs procédés de fabrication, d'impression, de diffusion ? La chronologie qui s'y rattache ? Si vous répondez non à ces questions, ou qu'elles vous intéressent particulièrement, alors ce petit livre est fait pour vous. Figurant comme principal support au cours d'histoire du livre en première année de licence lettres modernes, sa particularité est, avant tout, d'être accessible à tous. Très pédagogique, il propose une sélection d'images magnifiques. Ici, pas d'illustrations inutiles ; montrer - par exemple - les premières presses, aide à se les représenter, ce qui n'est pas toujours aisé quand il n'y a que du texte. L'ouvrage est conçu de sorte à ce que vous n'ayez aucunement "besoin" d'être étudiants ou initiés pour en apprécier pleinement la lecture.



Histoire du livre 1. A pleines pages démarre avec un rappel des origines ; ce que sont le papyrus, le codex, le parchemin. D'ailleurs, savez-vous ce qu'est le parchemin ? De la peau, de mouton, de chèvre ou de veau. Les parchemins de qualité supérieure étaient obtenus à partir du vélin, la peau du veau mort-né. Subissant une longue transformation, la peau était trempée dans de l'eau de chaux, débarrassée de ses poils, tendue sur un cadre pour le séchage, puis découpée pour former des cahiers. D'où sa rareté et son prix élevé ; il fallait une quinzaine de peaux pour un ouvrage de taille moyenne. Personnellement je l'ignorais, ou plus exactement je ne m'étais jamais posée la question. Vous pourrez aussi comprendre les mécanismes de l'imprimerie, des tâtonnements aux tirages perfectionnés du XVIIIe siècle. Vous vous rendrez compte que les polices que nous utilisons encore, à l'heure du tout numérique proviennent de la fin du XVIe siècle. Comme la Garamond, du nom de son créateur, utilisée déjà en 1544 !



La seconde partie aborde d'autres thèmes passionnants, comme les nouveaux courants de pensée, qui vont pouvoir se propager grâce à la circulation plus rapide du livre : les idées de la Réforme, de l'humanisme, le travail des Encyclopédistes. C'est alors que le livre devient un sujet d'inquiétude pour les autorités en place, morales, étatiques ou religieuses et que des outils de contrôle se généralisent ; livres approuvés ou non par les censeurs, notions de "bons" et de "mauvais" livres, limitation des libraires et imprimeurs autorisés en France, sous Colbert. Plus tard, on commencera à protéger les auteurs, par le "copyright", et même simplement, par le versement de salaires. Quant à la notion de "propriété intellectuelle", le cheminement s'est fait lentement, à la toute fin du XVIIIe siècle.



Ce petit livre est aussi l'occasion de mener une réflexion sur la richesse de l'objet-livre, témoignage extraordinaire de son époque. Et de se poser des questions quant à sa remise en question, son évolution, voire son éventuelle disparition...mais je m'arrête ici, car ces problématiques figurent au second tome, que je vais de ce pas entamer !


Lien : http://manoulivres.canalblog..

Comme toujours dans la collection "Découvertes Gallimard" sont réunis sous un petit volume un texte informatif de qualité et une iconographie remarquable. Ce volume explore l'histoire de ce pilier de la culture française qu'est la Bibliothèque nationale par un spécialiste du livre;

Une histoire synthétique du livre, du papyrus au numérique. Par ailleurs, l'auteur nous présente les différents métiers du livre qui s'organisent petit à petit en fonction du développement du marché avec par exemple l'apparition de la figure de l'éditeur au XIXème siècle. Un petit regret : l'auteur ne parle presque pas de l'ordonnance de Montpellier signée en 1537 par François Ier et qui oblige tout imprimeur ou éditeur du royaume à présenter un exemplaire de chaque livre de sa production à la bibliothèque du roi : c'est le dépôt légal.

Pour les amateurs d'écrits, il est passionnant de partir à la découverte de l'histoir du livre...Etonnant, magique

livre très intéressant qui retrace l'histoire du livre de sa création à nos jours. Il est très documenté et très bien construit ce qui en rend sa lecture agréable et facile ! On en ressort vraiment instruit sur le parcours du livre et de tout ce qui gravite autour. Le livre se termine par de nombreuses annexes qui sont aussi très intéressantes et qu'il faut absolument lire !

A pleines pages et Le triomphe de l'édition sont les deux volumes de l'histoire du livre de Bruno Blasselle, que j'ai eu grand plaisir à lire pour mon cours... d'histoire du livre!



Du volumen au codex, en passant par Gutemberg et la peur de la mise à l'Index, ces deux livres nous racontent une histoire passionnante de l'évolution du support "livre", de sa création à nos jours (enfin... 1998 pour être précise). Riche de belles et très nombreuses illustrations, on en apprend à chaque page. J'aime connaître le commencement et l'évolution des choses. Et là, en plus, il s'agit de livres !



Cette édition n'est plus éditée, mais il semblerait qu'il existe une version de poche regroupant les deux volumes.



A mettre entre toutes les mains ^____^

A pleines pages et Le triomphe de l'édition sont les deux volumes de l'histoire du livre de Bruno Blasselle, que j'ai eu grand plaisir à lire pour mon cours... d'histoire du livre!



Du volumen au codex, en passant par Gutemberg et la peur de la mise à l'Index, ces deux livres nous racontent une histoire passionnante de l'évolution du support "livre", de sa création à nos jours (enfin... 1998 pour être précise). Riche de belles et très nombreuses illustrations, on en apprend à chaque page. J'aime connaître le commencement et l'évolution des choses. Et là, en plus, il s'agit de livres !



Cette édition n'est plus éditée, mais il semblerait qu'il existe une version de poche regroupant les deux volumes.



A mettre entre toutes les mains ^____^

Un très bon résumé de l'histoire du livre en 2 tomes, texte par Mr Blasselle, qui s'occupe de la BNF. Depuis la fabrication du papyrus, du parchemin et enfin du papier, jusqu'aux techniques les pus modernes et une ouverture sur le livre numérique dans le deuxième tome. Foisonnant de références et d'images: très explicite. Passionnant dans son explication de la naissance de "l'illustré" et des techniques d'impressions correspondantes: noir et blanc puis polychrome.

Petit livre de poche sur la bibliothèque nationale de Paris, on comprend que l'origine de celle-ci remonte à très loin dans le temps. Bien avant l'invention de l'imprimerie, des hommes ont voulu garder ce savoir par les relieurs. J'ai trouvé très intéressant l'évolution de la bibliothèque même jusqu'en 1995 avec les différents style architecturaux. Rien à voir avec la bâtisse dans le centre-ville de Montréal, si je retourne à Paris j'aimerais voir à l'intérieur et à l'extérieur du quadrilatère Richelieu ainsi que la plus récente.

Un très bon résumé de l'histoire du livre en 2 tomes, texte par Mr Blasselle, qui s'occupe de la BNF. Depuis la fabrication du papyrus, du parchemin et enfin du papier, jusqu'aux techniques les pus modernes et une ouverture sur le livre numérique dans le deuxième tome. Foisonnant de références et d'images: très explicite. Passionnant dans son explication de la naissance de "l'illustré" et des techniques d'impressions correspondantes: noir et blanc puis polychrome.