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Critiques de Bruno Fuligni (167)
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Victor Hugo président !

Cette étude titrée « Victor Hugo Président » est composée de deux volets : le premier tiers analyse l’aspect politique de la vie d’Hugo, les deux autres tiers sont une base de données riche de cent textes publiés ou prononcés par notre écrivain national.



Le premier volet, émaillé de citations huroniennes, décrit sa vie politique (pair de France sous le Roi des français, député de la république en 1848, 1849 et 1871, sénateur de 1876 à 1885) et évoque ses principaux discours et articles de presse en les insérant dans leurs contextes historiques. C’est documentaire et intéressant.



Le second volet couvre une centaine de thèmes (éducation, Europe, justice, etc.) que l’auteur place sous le titre « programme ». C’est historique, varié, mais (dois-je l’avouer) un peu lassant.



L’ombre de l’exilé à Jersey et Guernesey couvre l’ensemble de cette analyse et il possible, ou probable, que Victor Hugo a rêvé devenir président en1871, après la chute du second empire.



Mais du rêve à la réalité, une carrière politique exige des alliances, des supports et des médias, des financements, voire des compromissions … et cet aspect est oublié par Bruno Fuligni qui décrit l’itinéraire d’un « poor lonesome cowboy » menant un parcours solitaire et donc utopique. Le ministère de la parole ne suffit pas pour prendre le pouvoir …



D’où ma petite déception et un sentiment d’inachevé car Victor Hugo, en réalité, a eu de nombreux soutiens et relais, notamment durant son exil et son épouse et ses fils ont tissé un réseau d’appuis. Dommage que l’auteur ne s’y soit pas intéressé car sa thèse m’en semble affaiblie.



Quoiqu’il en soit, l’exil de Victor Hugo lui a laissé le temps d’écrire « Les Travailleurs de la mer » qui est, à mes yeux, son chef d’oeuvre et l’un des plus beaux romans français. Une éventuelle présidence n’aurait rien apporté de plus à la gloire de notre écrivain national !
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Dans les archives secrètes de la police : Qua..

L'iconoclaste offre aux curieux quatre siècles de crimes piochés dans les archives de la police, avec en couverture le visage d'André Soudy de la bande à Bonnot, guillotiné en 1913.

Du Guet à la police moderne, des réformes de la Reynie exigées par Colbert au "bertillonnage" qui révolutionne les méthodes d'investigation, de Ravaillac à Mai 68, du fait divers sordide au crime politique, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les curiosités.

C'est une histoire de France via les rapports de police, les clichés anthropométriques, les lettres de dénonciation, les premières photographies… Dis-moi qui tu surveilles et je te dirai qui t'inquiète…

Les grandes affaires qui ont marqué l'inconscient collectif (L'affaire du Collier, Cartouche, Violette Nozières…) sont illustrées par des documents rares. Les rapports relatifs aux « moeurs » des cocottes, des « tantes » et des sous-maîtresses de bordel nous font parfois sourire: "Sarah Bernhart, qui aurait été surnommée, depuis qu'elle a été aux eaux, Sarah retour des os, à cause de sa maigreur, aurait des idées les plus lugubres. Ainsi, elle aurait chez elle un cercueil en palissandre, capitonné, dans lequel elle se couche parfois. » (Fiche de Sarah Bernhardt, Registre des courtisanes).

Certains documents nous émeuvent, comme ce message de condoléances rédigé par Armand Cabrol, cultivateur, lors des obsèques du poète en 1885 « Dites à Victor Hugo, vivant en nous, que les paysans, même illettrés, l'aimaient beaucoup, et que tous le pleurent » D'autres nous étonnent, comme ces lignes relatives à la mort par asphyxie de Zola en 1902: « Vingt-six ans plus tard, en avril 1928, un entrepreneur de fumisterie du nom d'Henri Buronfosse, peu avant de mourir, fait à son ami une étrange confession: chargé des travaux dans l'immeuble, il aurait sciemment bouché la cheminée du romancier, par haine politique et par malveillance (…) Ainsi l'auteur de "J'accuse!" serait-il mort parce qu'un militant d'une ligue nationaliste a voulu "enfumer le cochon », punir le "sans-patrie"- celui qui, par son engagement dans l'affaire Dreyfus, a osé porter atteinte à l'honneur de l'armée française. »

On retiendra aussi le « Missel rouge » dans lequel sont consignées les photographies et les descriptions des Communards, les clichés des inondations de 1910, le volumineux dossier Landru, le télégramme largué au-dessus de la Préfecture de police le 24 août 1944 par un avion piper-club "Le général Leclerc vous fait dire: Tenez bon, nous arrivons."

Bref, des fonds d'archives passionnants à parcourir tranquillement chez soi, sans la poussière des étagères.







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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Un recueil souriant d'anecdotes de décès, écrits par une bande de potaches érudits sur le ton de l'humour, grivois parfois, noir souvent, sentencieux jamais.

Écrit en chapitres classifiant le / la defunctée selon la catégorie du décès, suivant un principe proche des pêchés capitaux, cet ouvrage léger et finalement souriant, se déguste par petites gorgées espacées d'autres lectures pour ne pas risquer l'ivresse de la saturation.

Le chapitre des "trop libertins" est - évidemment- le plus attendu et le plus croustillant, restant gentiment souriant.

Il faut bien sûr rechercher, pour l'anecdote, la cause extraordinaire du décès du mis en exergue du titre, Eschyle.

J'ai particulièrement apprécié le dernier chapitre, "trop beau pour être vrai ", sur les morts légendaires qui se révèlent n'être... que des légendes.

Un recueil agréable, publié dans la collection "Texto" que j'apprécie particulièrement, composé de chapitres à feuilleter selon l'humeur du moment pour un goût long en lecture.

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Folle histoire, tome 1 : Les aristos du crime

En premier lieu, j'aimerais remercier Babelio et les éditions Prisma de m’avoir permis de lire ce très plaisant ouvrage dans le cadre de l’opération Masse critique.



De nos jours le serial killing, comme chacun sait, est devenu un loisir de masse, pratiqué par le plus grand nombre. Il s’est démocratisé pour être accessible au plus modeste. Il serait une grave erreur de penser que cela a toujours été le cas. Il fut un temps ou cette activité était réservée à l’élite, la noblesse disait-on alors. Si aujourd’hui on cite fréquemment le Zodiaque ou encore Ted Bundy comme des sommités de cette pratique, leur quelques dizaines de meurtres font bien pâle figure en comparaison des 140 assassinats d’enfants reprochés par la cour à Gilles de Rais en 1440. Le tueur en série, ancien compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, jouissait, pour reprendre les mots de Jules Michelet, de la mort comme d’un passe-temps, les cris déchirants flattaient son oreille, les grimaces de l’agonisant le faisaient se pâmer de rire.



C’est à cet esprit d’avant-garde, à cette sophistication toute particulière aux gens les mieux nés que l’ouvrage les Aristos du crime veut rendre hommage. Du moyen-âge au XXème siècle un collège d’auteurs retrace succinctement les parcours criminels d’une soixantaine de nobles. L’assassinat est la thématique du premier chapitre, viennent ensuite les aristos escrocs, bagnards, saigneurs et justiciables. L’éducation, l’argent et toutes les facilités dues à leur position sociale font des crimes de nobles, des crimes qui sortent de l’ordinaire. Quand le Comte d’Andlau se lance dans une série de ventes frauduleuses, ce n’est pas de simples colifichets ou babioles qu’il refourgue mais des légions d’honneur. En outre la réponse de la police et de la justice est à la hauteur du statut des criminels, certaines enquêtes décrites usent de moyens précurseurs dès le XIXème siècle, tant en termes de médecine légale que scientifiques. A la manière de Stéphane Bern, les Artistos du crime fait dans le sensationnalisme historique. Et cela fonctionne parfaitement. Chaque biographie attise notre curiosité, pique notre intérêt.



L’éditeur a voulu un ouvrage à la présentation soigné et c’est également une réussite. Polices, numéros de pages, présentation de documents d’époque rien n’a été laissé au hasard. Chaque élément a été choisi avec l’intention d’offrir au lecteur une ambiance originale. Quelques menues critiques émaillent cependant ce dithyrambe. Premier opus d’une nouvelle collection, il semble que l’éditeur cherche encore la tonalité exacte de la publication. Certains passages du texte et quelques illustrations isolées laissent poindre un humour cynique qui la plupart du temps s’efface au profit d’une écriture plus académique propre à un écrit historique. La volonté d’exhaustivité dessert quelques fois l’intérêt du texte. D’autre part et c’est un travers que partage nombre d’ouvrage à plusieurs mains, la qualité de l’écriture n’est pas toujours homogène.



En conclusion, l’ensemble forme une lecture très agréable, pour les simples curieux, les férus d’histoire ou encore les maître de jeu de rôle à la recherche d’anecdotes originales qui viendraient pimenter leurs parties du Mondes des Ténèbres ou d’univers steampunk.

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Les guerres stupides de l'Histoire

De l'Antiquité jusqu'à maintenant, de la Belgique au Paraguay, cet ouvrage sillonne dans une fresque tragi-comique les guerres de notre monde depuis que l'homme est l'homme. Que ce soient pour des gâteaux impayés ou le mât d'un drapeau, il n'y a pas de grande et de petite guerre quand la vie humaine est en jeu.



Le duo d'historien et d'écrivains que forment Bruno Fuligni et Bruno Léandri sans oublier les illustrations géographiques de Daniel Casanave font de cet essai une véritable odyssée dans le nerf stupide de la guerre.



A tour de rôle, les auteurs creusent le sillon de batailles romanesques, cocasses et névrosées. Là où naissent les légendes homériques, les vieilles rancunes tenaces et les célèbres routes touristiques comme la route de la guerre de la Vache.



Le fonds de cet ouvrage est vraiment très riche en détails historiques. Les histoires de toutes ces guerres qui ont ruiné parfois un pays comme le Paraguay avec la guerre de la Triple Alliance s'appuient sur des recherches vastes et approfondies.



Ma curiosité a été comblée sur l'histoire particulière d'un pays à travers par exemple la défense de l'un de ses fleurons, allant du whisky à la Frite et qui connaissait déjà les enjeux de la mondialisation et de la géopolitique avant même leur existence dans le dictionnaire.



Sur la forme, la lecture de ces histoires m'a fait penser à Ubu Roi d'Alfred Jarry. Je ne pouvais m'empêcher de sourire au comique à force de sottises outrancières de certains faits de guerre.

Une lecture instructive et plaisante qui n'épargne rien sauf l'humour.

C'est vraiment un ouvrage colossal, d'archives et d'écriture accessible et ingénieux. En un mot, édifiant.



Je remercie Babelio et les Editions Tallandier pour la lecture de cet ouvrage dans le cadre de la Masse Critique Non Fiction.



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Folle histoire, tome 1 : Les aristos du crime

Des petites chroniques qui nous proposent une balade à travers les siècles avec les aristocrates criminels comme fil rouge.

Chaque histoire est courte (un peu trop parfois) et percutante. J'ai retrouvé certaines figues emblématiques de l'histoire (Gilles de Rais, Vlad l'empaleur,...) et j'ai fait connaissance avec d'autres dont je n'avais jamais entendu parler.

Bref, c'est instructif, amusant, sans être prise de tête. Une lecture agréable.
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Atlas des zones extraterrestres

Avant toute chose je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Arthaud pour cet envoi.

Le livre est une belle édition, le papier est de qualité et la tranche et toute bleue.

Cet atlas des zones extraterrestres n’est nullement exhaustif et ne prétend pas apporter la preuve de l’existence des extraterrestres, mais recense de nombreux lieux où des phénomènes inexpliqués se sont produits à travers le monde.

Il mentionne par exemple l’existence de murs de châteaux vitrifiés, cela signifie que les murs en question ont subi des températures de plus de 1000 degrés, ce qui ne s’explique ni par la foudre, ni par un incendie et encore moins par une action volontaire des constructeurs, les savoirs et techniques des époques concernées n’auraient pas permis cela.

L’ouvrage récence également des lieux où des ovnis se seraient écrasés, des endroits où des objets volants ou des lumières étranges auraient été aperçues, des lieux où des personnes auraient été enlevées par des entités extraterrestres, il parle de zones réputées comme la zone 51 ou de phénomènes connus comme les géoglyphes de Nazca, le livre propose un panorama géographique des phénomènes étranges et toujours inexpliqués à ce jour, libre à chacun de se faire sa propre opinion sur le sujet.

Les gourous et autres charlatans ayant proposé des explications farfelues sur le sujet sont également mentionnés.

Les sources sont nombreuses et variées, et les cartes permettent de présenter un ensemble de phénomènes à l’échelle planétaire et même au-delà !

La couverture étant phosphorescente, si comme moi, vous laissez le livre le soir sur votre table de nuit, vous aurez une jolie surprise en vous réveillant la nuit, la couverture forme une sorte de toile d’araignée lumineuse.

L’ouvrage n’est pas vraiment destiné aux amateurs de phénomènes extraterrestres, rien dans le contenu n’est inédit et tous ces phénomènes sont déjà connu de longue date, mais il permet d’avoir un aperçu global de ce qu’on appelle « phénomènes inexpliqués », cela ne se résumant nullement à la vision alcoolisée d’un poivrot ayant cru voir des lumières bizarres dans le ciel un soir d’été, et des tentatives d’explications rationnelles et scientifiques sont avancées quand cela est possible.

Un très bel ouvrage, comme tous ceux de cette collection, qui a le mérite de proposer un contenu de qualité et qui caresse agréablement notre imagination.

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Justiciers

Un roman qui mélange fiction et histoires vraies. Des crimes nous sont racontés en avançant dans le temps de l'antiquité à nos jours.



Des histoires qui apprennent aux justiciers d'aujourd'hui, comment les prédécesseurs ont fait avancé la criminologie.



Des affaires criminelles passionnantes par leur diversité, car personne ne dira le contraire:



le crime fascine, les grands meurtriers de ce monde aussi mais ce qui rend également tout cela aussi passionnant, c'est la traque qui leur est menée.



Les justiciers jouent donc une importante part dans le retentissement des affaires.



Dès les premières pages, nous sentons la patte de l'historien qui nous donne beaucoup de précisions sur les histoires que son personnage: le professeur Joannon nous raconte, à travers la formation de ces jeunes, qui intègrent l'école de police.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Ce livre, annoncé comme peu banal et premier du genre, est un ouvrage réalisé à quatorze mains : douze pour la plume et deux pour l'illustration.

Il s'ouvre, après une petite citation de Sacha Guitry - mais quel recueil n'a pas sa petite citation personnelle du maître ! -, sur une rapide présentation des auteurs.

Ces derniers s'annoncent comme des gens sérieux qui, une fois n'est pas coutume, ont pris parti de rire avec l'Histoire et avec la mort, en déclinant de courtes biographies comme autant de d'anecdotes saugrenues et drôles.

L'idée était tentante tant il est vrai que L'Histoire dissimule souvent la fin sordide, le trépas ridicule afin de conserver pour la postérité le poids politique de son héros disparu.

Mais très vite, la lassitude s'installe.

Le propos se transforme en une énumération fastidieuse et lourde.

De plus le ton, appuyé par un style souvent familier, par des raccourcis parfois trop approximatifs, quelquefois par des jugements de valeur personnels, ne m'a pas laissé une bonne impression.

Les illustrations réussissent à alourdir encore l'ensemble et ne retiennent l'attention qu'avec une caricature particulièrement laide et ratée de l'inégalable Fernand Raynaud.

Au final, la lecture rapide de ce livre, qui semble venir de la toile et s'y prolonger, s'achève sans qu'il n'en reste rien ou pas grand-chose d'autre qu'une impression d'ennui.

Pour l'éclat de rire, c'est raté !

Derrière un petit air prétentieux, l'ouvrage semble avoir été réalisé à la hâte, sans vraiment avoir mobilisé aucun des talents que l'on croit deviner derrière la présentation des auteurs.

La montagne n'aurait-elle pas accouché d'une souris ? ...





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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

Un livre de chroniques depuis la haute antiquité jusqu'à nos jours, rassemblant par thème les décès "originaux" de personnalités.

J'ai appris plein de choses et découvert des personnages que je ne connaissais pas. Donc j'ai trouvé cet ouvrage plutot intéressant dans l'ensemble.

Un bon livre de divertissement à lire dans l'ordre ou pas, à la plage par ex.
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Landru : L'élégance assassine

Bruno Fuligni publie Landru: L'élégance assassine Elidia Les éditions du Rocher.

L'occasion pour moi de connaître enfin "la vérité" sur ce personnage mythique!

Bruno Fuligni confie la narration de l'affaire à Jules Belin, commissaire divisionnaire en retraite à l'origine de l'arrestation de Landru au 76 rue Rochechouart. S'appuyant sur les archives de l'époque Bruno Fuligni nous retrace l'enquête policière, les interrogatoires de Landru, puis le procès. Landru est un personnage étrange et fascinant, un tueur en série de haute volée condamné à mort et exécuté en février 1922. Un assassin qui n'a jamais reconnu ses crimes ...

Cette lecture fluide et agréable est aussi le prétexte d'une plongée dans la France des années de l'après première guerre, du regard de la société vis à vis de la femme et de la volonté de la gent masculine de reprendre les rênes des mains de toutes ces femmes qui ont fait tourner le pays pendant qu'ils étaient au front...

Un grand merci aux éditions Elidia pour ce partage

#Landru #NetGalleyFrance
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Folle Histoire, tome 2 : Les grandes hystériq..

Tome 2 de la série consacré uniquement aux femmes meurtrières ou à celles qui dépassaient simplement les bornes de la société bien pensante et qui étaient qualifiées d'hystériques.

J'en connaissais quelques unes, j'en ai découvert beaucoup.

Leur histoire est toujours pathétique.

Les articles sont courts, ça défile vite. Mais j'ai parfois eu l'impression de rester sur ma faim. J'aurais aimé que cela soit un peu plus développé.

"La folle histoire" est une série avec une bonne thématique pour nous dévoiler les petites histoires de la grande Histoire.



Pioche de janvier 2023 choisie par Stokely
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

J’ai reçu ce livre à l’occasion d’une Masse Critique. Merci à l’éditeur, car en d’autres temps j’aurai grandement apprécié ce recueil, mi-historique, mi-humour noir. Mais en ces temps de virus affectant notre vie quotidienne, la lecture, commencée depuis plusieurs jours, de ce livre a sur la fin trouvé un écho angoissant.



Cet ouvrage présente prés de 120 personnages qui ont connu une mort absurde : par curiosité insatiable (comme Pline l’Ancien s’approchant de l’éruption du Vésuve en 79), par goût du sexe (comme Félix Faure, président falot de la Troisième République), par professionnalisme (Marie Curie et le radium), ou trop actifs (comme René Goscinny mort durant un test d’effort cardiaque ; tous ses personnages de BD le pleurent encore…).

Les six auteurs qui ont recensé ces « morts stupides » de l’Histoire ne se sont pas arrêtés aux cas connus et multiplient les rappels biographiques sur des politiciens, écrivains, artistes, dont la notoriété s’est érodée avec le temps. L’occasion de redécouvrir de nombreuses personnalités, parfois déroutantes.

Bref, un livre finalement plus intéressant que son titre pourrait le laisser penser et gorgé d’humour (noir). Mais, encore une fois, dommage que la période…



Pensée à tous les amis Babelio : restez chez vous, n’amplifiez pas la progression du virus en sortant inutilement, et lisez, lisez, lisez… Portez vous bien et à bientôt.

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Landru : L'élégance assassine

Cette biographie de Landru écrite par un historien spécialisé dans l'histoire de la police possède tous les ingrédients pour plaire à l'amateur de littérature noire que je suis et nous rappelle que même si nos auteurs favoris de thrillers et polars ont une imagination parfois débordante pour inventer des crimes abominables, ils sont parfois égalés voir, dépassés par des personnages réels et machiavéliques.

Bruno Fuligni, use donc ici de talent de conteur pour nous dépeindre l'histoire du surnommé « barbe-bleue de Gambais », s'inspirant des mémoires de feu le commissaire Jules Belin chargé à l'époque de l'enquête. Cette manière de nous raconter cette histoire, rend ce texte très accessible, simple et agréable à lire. Il nous plonge dans cette époque entourant la Grande Guerre, où Henri Désiré Landru passe du statut d'escroc à celui de tueur en série accusé du meurtre de onze femmes, pour lesquels il sera condamné à être guillotiné. Des premières disparitions, jusqu'à l'échafaud, nous suivrons donc avec attention, l'enquête, les interrogatoires, le procès en étant baignés dans l'atmosphère précédent les années folles.

La police scientifique n'existant pas encore, seules les capacités d'analyses, de déductions et de persuasions des enquêteurs peuvent convaincre à la fois le jury et l'opinion populaire (par le biais de la presse écrite raffolant de ces histoires) de la culpabilité de l'accusé. Plus d'ailleurs que la simple biographie de Monsieur Mystère, Bruno Fuligni, nous en apprend beaucoup sur l'histoire des prémices de notre police judiciaire.

Un grand merci aux éditions du rocher et NetGalley pour cette instructive lecture et félicitations à Bruno Fuligni grâce à que cette biographie est plaisante à lire.

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Les guerres stupides de l'Histoire

La guerre est une ânerie. C’est un fait. Mais certaines guerres le sont plus que d’autres : déclarées pour un cochon, une vache, ou même de la fiente d’oiseaux marins ; tout peut être source de conflits. Jusqu’à ce match de football entre le Salvador et le Honduras en 1969, occasion saisie par les gouvernants des deux États pour régler un conflit politico-économique opposant de part et d’autre d’une frontière les mêmes populations. Cet épisode avait déjà été raconté par le journaliste et écrivain polonais Ryszard Kapuściński dans un de ses écrits. Il est fort bien résumé ici.



Ce que les auteurs racontent fait souvent sourire, mais parfois rend bien pensif, notamment lorsque des pays d’Amérique latine se disputent des régions sans réel intérêt : guerre de la Triple Alliance, où un dictateur fou a divisé par trois la population masculine de son pays, guerre du Chaco, où le Paraguay (encore lui) a plus combattu la soif et les moustiques que les forces boliviennes, néanmoins battues.

Passons aussi sur la bien peu glorieuse quatrième croisade où une poignée de seigneurs francs alliés à Venise a pillé en 1204 une ville chrétienne majeure sans jamais mettre le cap vers la Terre sainte : Constantinople...

Désolante bataille de Toulouse en 1814. L’Empire s’effondre, l’Empereur abdique, mais la nouvelle du rétablissement de la paix (et des Bourbon) met un certain temps à atteindre la ville rose. Anglo-espagnols et derniers bataillons de français se sont entre-tués alors que la guerre était finie…



Quelques chapitres sont tragiques de bêtise. Mais les auteurs savent aussi amuser par des pages cocasses, comme l’armée australienne en 1932 qui envoie ses mitrailleuses et ses bataillons pour combattre … des émeus, accusés de gêner les paysans locaux. Résultat final : victoire totale des émeus !



Le ton est léger, la forme réussie. Le duo d’auteur sait amuser et glisse de ça et de là quelques bon jeux de mots.

Voilà une lecture distrayante, mélangeant quelques informations historiques intéressantes à de quasi histoires drôles.
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Landru : L'élégance assassine

L’auteur donne la parole à l’inspecteur Belin, devenu par la suite commissaire divisionnaire pour nous raconter la traque de Landru, il nous livre un excellent livre sous forme d’un polar historique très documenté. Il est engagé dans les brigades mobiles en 1912, les fameuses brigades du Tigre, objet d’un feuilleton qui a marqué les esprits. C’est une police d’élite à qui ont a confié la traque des pires criminels de l’époque, comme la bande à Bonnot. En avril 1919, un policier demande l’aide de la brigade pour élucider le cas de deux disparues, car les familles insistent et affirment qu’on les a vues pour la dernière fois à Gamblais, dans une villa louée par un certain Frémyret qui leur a promis le mariage. La police ne s’en inquiète pas vraiment, pensant qu’il s’agit de disparitions d’adultes sans intérêt. Belin reprend le dossier et soupçonne deux meurtres, son chef ne le croit pas, mais le laisse enquêter. Finalement il comprend qu’il y a onze disparues, dont on n’a plus aucune trace et dont Frémyret, qui a de nombreux autres noms a vendu tous les biens. Il l’arrête mais on ne retrouve que des restes d’ossements humains à Gamblais au fond de la cuisinière. Il n’avoue jamais, reconnaissant seulement être un escroc mais ne donnant aucune explication sur ses fiancées disparues. La police scientifique n’existe pas encore, tout est basé sur les déductions policières. Il nous raconte aussi ses confrontations avec l’accusé, son procès qui déchaine les passions et son exécution.



Le doute raisonnable ne profite pas à Landru, car même si on manque de preuve concrètes ou de restes humains, sa culpabilité ne fait pas de doute. Etrangement il est très populaire et pas du tout vu comme un monstre sanguinaire dans la presse et l’opinion publique. Avec la guerre, les femmes se sont émancipées, ont pris la place des hommes et ça ne plaît pas à tut le monde, loin de là. Certains voient en Landru quelqu’un qui les ramène à leur juste place, des femmes de quarante ans et plus qui ont des amants ne sont pas très populaires. Il y a à la fin de longues annexes avec des chansons et des articles de presse qui montrent le fossé culturel qui nous sépare de la mentalité d’il y a un siècle. Le portrait de cette époque qui transparaît dans le livre est vraiment très intéressant.



Un grand merci à Netgalley et les Editions du Rocher pour ce livre que je recommande vivement.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Landru : L'élégance assassine

🎺 Rentrée littéraire 2020 🎺



Tout le monde connaît Landru, du moins je le crois, mais nous ne savons pas vraiment comment s'est déroulée l'enquête jusqu'à son arrestation ni son procès !



D'une façon nouvelle, l'auteur fait s'exprimer le policier à l'origine de l'enquête alors que tout le monde le prenait pour homme trop zélé !



Bruno Fuligni s'est servi des nombreux documents existants, officiels et journalistiques. C'est un format de biographie peu courant mais agréable à aborder, même si parfois ça a été un peu brouillon.



Mais peut-être est-ce dû aux soucis de mise en page que j'ai constaté sur fichier .mobi : des sous-titres ou titres en minuscule qui s'intercalaient. Quelques fautes de grammaire et de conjugaison sont passées à travers la relecture et c'est dommage. Je ne parle pas des erreurs journalistiques de l'époque mais bien des fautes contemporaines.



Je ne suis pas très biographies, elles peuvent être rébarbatives, mais sous la forme de récit de l'enquêteur c'est facile et intéressant à lire.



#Landru #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2020
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La tortue d'Eschyle et autres morts stupide..

C'est l'histoire d'une bande de potes férus d'Histoire qui décident de dédier un petit opus à toutes ces morts historiques mais loin d'être héroïques tant elles sont stupides !

Le destin est parfois bien capricieux et la roue s'enraye parfois d'un grain de sable appelée imprudence, orgueil, pingrerie, curiosité, sensibilité, malchance, totale incongruité. Quelles qu'elles soient ces diverses morts de célébrités plus ou moins connues sont toutes insolites et prêtent à sourire pour une grande majorité d'entre elles : du trop gourmand roi qui mange trop de dessert aux amateurs de sensation trop fortes jusqu'à ce pauvre Eschyle qui donne son nom à cet opus, qui reçut pour son malheur une tortue tombée des serres d'un rapace en vol en plein sur le crâne. Et paf !!!

Instructif, ludique, la construction thématique vous fera naviguer à travers les siècles, car tout homme est mortel, le tout est de ne pas louper sa sortie !
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Atlas des zones extraterrestres



Atlas, donc présentation, continent par continent, des traces de visiteurs extraterrestres depuis une peinture préhistorique sensée représenter des astronautes à Val Camonica en Italie jusqu’à la fameuse zone 51 au Nevada.



En général sur une double page, parfois plus, texte à gauche , carte à droite chaque lieu est répertorié avec ses coordonnées géographiques. Malheureusement il n’y a aucune autre illustration, un dessin permettant de se faire une idée de certains objets décrits aurait été un plus. Les évènements sont racontés sans prendre vraiment position et quel que soient leur niveau de crédibilité. Qu'il s’agisse de la rencontre de Goethe avec un ensemble de lumières suspectes, à la medium suisse Helen Smith qui parlait couramment le martien. De l’abduction des époux Hill à Franconia aux États-Unis,t au “cigare volant” qui a été vu en 1954, année qui a connu une grande vague de visites de soucoupes volantes, au dessus de Tananarive par de nombreux malgaches, événement raconté par un polytechnicien et chef des services techniques d’Air France sur place. De la porte située à Agartha en Mongolie et qui permet d’accéder à la terre creuse où vivent des entités biologiques extraterrestres, à la colonie d’Etheria que l’on ne sait vraiment situer.

Bien qu'intéressant et souvent amusant ce livre me laisse un peu sur ma faim par son aspect de simple catalogue.



Un glossaire termine l'ouvrage qu’il serait dommage de ne pas lire étant donné les informations qu’il comporte, par exemple que la reine d’Angleterre serait une reptilienne infiltrée comme d’ailleurs de nombreux autres monarques.



Le livre comme objet est beau, avec une tranche bleue.



Merci à Babelio et aux éditions Arthaud pour cet envoi.



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Dans les archives secrètes de la police : Qua..

Très didactique, ce document nous fait découvrir l'Histoire de la police française des cabinets noirs chargés de lire les correspondances jusqu'au Bertillonage en passant par les "moutons" qu'infiltrait Vidocq dans les prisons et la traque sanglante de la Bande à Bonnot.

Lecture très plaisante car les chapitres sont courts et bénéficient d'une introduction jamais pédante et toujours instructive avant l'énoncé de procès verbaux, comptes-rendus, pièces à conviction.

On sourit souvent et même on rit parfois sans pour autant oublier d'être triste lorsque sont évoquées les spoliations et rafles des Juifs par la police française durant le régime de Vichy.

Surtout, cet ouvrage permet de tracer mentalement pour les non professionnels de la Police l'évolution historique des comportements et réactions policières mais aussi politiques.

Lu à la plage cet été.
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Quel livre a inspiré le film "La piel que habito" de Pedro Almodovar ?

'Double peau'
'La mygale'
'La mue du serpent'
'Peau à peau'

10 questions
7105 lecteurs ont répondu
Thèmes : Cinéma et littérature , films , adaptation , littérature , cinemaCréer un quiz sur cet auteur

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