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Citations de Caleb Carr (95)


Selon Kreizler, nous autres Américains, n’avons jamais cessé de courir. Quand personne ne nous regarde, que nous sommes seuls face à nous-mêmes, nous courons, toujours aussi rapides et peureux que naguère, pour fuir les ténèbres que nous savons cachées derrière la porte de tant de foyers apparemment sans histoire, pour fuir les hantises greffées dans la cervelle des enfants par ceux-là même que la nature leur dit de croire et d’aimer, nous courons, plus pressés et plus nombreux encore, vers le mirage de ces potions, de ces .médications, de ces prêtres, de ces philosophies, qui nous promettent de terrasser nos frayeurs et nos cauchemars et qui nous réclament, en échange, une dévotion servile.
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Le dirigeant qui promet à ses troupes qu'adhérer à ses règles et à ses enseignements non seulement les délivrera de la souffrance de la solitude mais leur permettra aussi de défier la mort, d'accéder à une sorte d'immortalité spirituelle par des actes méritoires, ce type de dirigeant exerce un ascendant absolu [...]
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Prévenez-les que cet âge merveilleux de l'information a engendré un monstre, un monstre capable d'utiliser leurs propres outils bien mieux qu'ils ne peuvent l'imaginer.
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Un dirigeant politique peut condamner ses concitoyens à mourir ou à tuer ; les chefs d'entreprise peuvent commettre toutes sortes de crimes au nom des échanges commerciaux… et ils sont quand même considérés comme intouchables. […] pourquoi un industriel qui exploite le travail forcé devrait être à l'abri de la terreur qu'éprouvent ses ouvriers ?
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Chercheurs responsables, ils dissimulaient leurs travaux et leurs résultats encore peu concluants au public en général, rappelant aux curieux cette vérité biologique éternelle que les souris ne sont pas des hommes.
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Car c'est bien la plus grande vérité de notre ère : l'information n'est pas la connaissance.
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𝐏𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐞 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞, 𝐧𝐨𝐧 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐫𝐢𝐭é𝐬, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐢𝐭𝐨𝐲𝐞𝐧𝐬, 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐨𝐧𝐝𝐫𝐨𝐧𝐭-𝐢𝐥𝐬 𝐥'𝐢𝐠𝐧𝐨𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝é𝐥𝐢𝐛é𝐫é𝐞 𝐝𝐮 𝐦𝐚𝐥 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐬𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐞𝐱𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞?
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Mais l'évènement qui se produisit à la fin du mois nous mit face à une horreur d'un type nouveau, engendrée non par le sang, mais par les mots et qui, à ses façons, était aussi terrible que ce que nous avions déjà rencontré
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Malgré l'heure tardive, le carrefour était grouillant d'ivrognes, de joueurs de pharaon ou de bonneteau, de drogués, cocaïnomanes et héroïnomanes, de prostitués autour desquelles bourdonnaient des essaims de matelots, et de simples clochards.
Ici, disait une maxime populaire, l'on pouvait dégainer et faire feu dans n'importe quelle direction en étant certain de ne jamais atteindre un honnête homme.
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Quand personne ne nous regarde, que nous sommes seuls face à nous-mêmes, nous courons toujours aussi rapides et peureux que naguère, pour fuir les ténèbres que nous savons cachons derrière la porte de tant de foyers apparemment sans histoire, pour fuir les hantises greffées dans la cervelle des enfants par ceux-là même que la nature leur dit de croire et d'aimer.
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endant toute son enfance, il a été harcelé et ces vingt dernières années, il n'a eu de contacts qu'avec des gens comme Lasky. Son expérience le conduit à penser que les rapports avec les membres de sa propre espèce ne peuvent être qu'agressifs et violents - il se compare lui-même à un animal de ménagerie. Telle est la réalité pour lui. Il sait qu'il sera injurié, battu; tout ce qu'il peut faire, c'est fixer lui-même les conditions de ses mauvais traitements, manipuler les gens pour les amener à cette violence, comme il manipulait autrefois les enfants qu'il torturait et tuait.
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Roulant dans les vieilles rues de Newton, plus pittoresques et sombres que que ce qu'on pouvait espérer trouver dans n'importe quelle communauté de Nouvelle-Angleterre, j'éprouvais le sentiment familier d'être pris au piège de ruelles et d'esprits étroits, sorte d'angoisse qui m'avait souvent étreint pendant mes études à Harvard. La "meilleure auberge" de Newton ne contribua pas à dissiper mon malaise: c'était bien entendu une maison de planches à clin disjointes,avec un mobilier succinct et un menu réduit aux plats bouillis.
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Lazslo et moi allions déposer nos os grinçants sur le moelleux rembourrage des sièges quand une ambulance déboula à vive allure et fit halte devant nous.
Si j'avais été moins épuisé, j'aurais peut-être remarqué que le visage du cocher ne m'était pas inconnu. En l’occurrence , je concentrai le peut d'attention dont j'étais capable sur les portes du véhicule, qui s'ouvrirent brusquement sur un deuxième homme.
Celui-là-qui ressemblait à tout sauf à un ambulancier-, je le reconnus aussitôt avec un sursaut de frayeur.
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C'est une méthode encore théorique, docteur, elle n'est pas reconnue partout dans le monde mais ... (Il se tourna vers Marcus, qui semblait craindre que son frère ne vînt de les priver de dessert.) Bon, vas-y.
- Cela s'appelle la dactyloscopie, murmura Marcus sur un ton de confidence.
- Oh, vous voulez parler des empreintes digitales, fis-je.
- C'est l'appellation courante, oui, confirma-t-il.
- Sans vouloir vous offenser, sergent, la dactyloscopie a été rejetée par toutes les polices du monde, rappela Sara. On n'a pas établi son caractère scientifique, et elle n'a permis d'élucider aucune affaire.
- Je ne me sens pas offensé Miss Howard, et j'espère que vous ne le serez pas si je vous réponds que vous vous trompez. son caractère scientifique a été prouvé, et plusieurs cas ont été résolus grâce à elle - mais pas dans une partie du monde dont vous avez beaucoup entendu parler.
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Et tout en savourant la tortue d'eau, nous discutâmes des travaux d'Alphonse Bertillon, Français misanthrope et pédant qui avait révolutionné les techniques d'identification dans les années quatre-vingt. Simple employé chargé de classer les dossiers que la Préfecture établissait sur les criminels notoires, Bertillon avait découvert qu'en prenant quatorze mensurations sur n'importe quel individu - non seulement la taille mais le pied, la main, le nez, les oreilles, etc. -il n'y avait qu'une seule chance sur deux cent quatre-vingt-six millions pour qu'on retrouve les mêmes chez une autre personne.
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Messieurs, enchaîna-t-il, nous ne savons rien du criminel que nous cherchons. Nous ne savons même pas s'il s'agit d'un homme ou d'une femme. Tout est envisageable, en effet. Lui, par contre, a eu largement le temps de mettre sa technique au point. Ce que nous devons faire - la seule chose qe nous puissions faire, à la vérité - c'est brosser une peinture du type de personne qui serait capable de commettre de pareils actes. Une fois cette construction achevée, tout indice ou début de piste que nous pourrions découvrir acquerrait une dimension considérablement accrue en s'intégrant à notre portrait. De plus, n'oubliez pas que nous avons maintenant un atout de taille.
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Nous ne sommes pas dans l'obligation d'assurer une bonne vie à tous ceux qui viennent dans ce pays. Nous sommes tenus de leur donner une chance d'accéder à cette vie par la discipline et le travail. C'est plus qu'on ne leur offre partout ailleurs.
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- Jesse Pomeroy.
Ce nom nous plongea tous les deux dans un silence pesant, comme s'il pouvait à lui seul faire entrer l'horreur dans notre voiture presque vide, et lorsque nous reprîmes la parole pour nous remémorer l'affaire, ce fut à voix basse. Car si nous avions connu des assassins plus prolifiques que Jesse Pomeroy, aucun ne nous avait autant perturbés.
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Théodore est en terre.
Ces mots semblent vides de sens sous ma plume, aussi vides de sens que, cet après-midi, la vision de son cercueil disparaissant dans le sol sableux près de Sagamore Hill, l'endroit qu'il chérissait entre tous
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A partir de maintenant, nous devions nous efforcer de nous défaire de toute idée préconçue sur le comportement humain. De voir le monde non avec nos propres yeux, ni à l'aune de nos propres valeurs, mais à travers ceux du meurtrier. Son expérience, le contexte de sa vie, c'était cela qui comptait.
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