Citations de Camilla Grebe (678)
J’écris le journal de ma disparition. Pas physique, mais métaphorique - car chaque jour qui passe, je m’enfonce un peu plus dans le brouillard.
- Si l'on prend la littérature au sérieux, et il me semble qu'on doit le faire, on doit reconnaître que certains livres sont moins bons que d'autres. "Cinquante Nuances", ce n'est pas de la littérature, c'est une version porno de "Cendrillon" pour la classe moyenne illettrée, sexuellement frustrée et complètement détournée de la culture.
" Le bonheur est fugace. Il est comme un été suédois. Soudain, il apparaît. Aussitôt il s'en va, sans prévenir."
Avec des racines solides, un tronc robuste et des branchages faits de rêves qui s'étirent vers le ciel.
Éditeur est le métier le plus étrange du monde. On est à la fois coach en écriture, correcteur, psychologue, meilleur ami et esclave.
Je tente de crier, mais ma bouche et mes cordes vocales ne m'obéissent pas. Le hurlement se transforme en souffle d'air impuissant qui quitte mes poumons avec un imperceptible chuintement.
Je n'ai aucune idée de la marche à suivre quand on a par mégarde refroidi quelqu'un.
Tu as tué une enfant qui allait devenir une jeune femme. Tu lui as volé son avenir sans sourciller. Tous les instants, tous les jours, toutes les années, tu les lui as arrachés. Tous les espoirs, toutes les inquiétudes, tous les rêves, tu les as éteints.
On dit que toutes les familles heureuses se ressemblent, mais c'est faux. Notre bonheur était unique, spectaculaire, quasi contre nature. Il suscitait la curiosité, la convoitise. La chute fut d'autant plus brutale.
Li disait toujours qu’on n’est jamais seul quand on a une bibliothèque remplie.
Le bonheur est fugace. Il est comme un été suédois. Soudain, il apparaît. Aussitôt il s’en va, sans prévenir.
C'étaient des conneries, bien sûr - le temps ne guérit pas les blessures, ce sont les personnes qui le font. Et seulement si elles ont décidé de le faire. Pardonner et passer à autre chose est un acte conscient, un choix, si l'on veut. Ce n'est pas quelque chose qui arrive seulement parce que le temps passe.
Je demande à mes amis, à mes ennemis, aux amis de mes amis et je te le demande à toi, l'homme qui partage ma vie. Tout le monde me donne une réponse différente et je me dis que la vérité n'est pas, ne peut pas être un dé criblé de points noirs qui change à chaque lancer.
Pirjo ne jouait pas un rôle, n'avait pas envie d'être quelqu'un d'autre. Elle ne semblait pas non plus aspirer à une vie différente de la sienne. Béatrice était toujours en route quelque part, et pas seulement au sens figuré. C'était comme si l'existence ici et maintenant ne lui suffisait pas. Je ne lui suffisais pas.
L'ambiance se réchauffait à mesure que le soir tombait et que les plats se vidaient. Gabriel servait de l'eau-de-vie qui était bu cul sec à peine servie et même les adolescents furent autorisés à goûter - après tout nous étions des intellectuels ouverts d'esprit.
Ma famille me manque, l'Eternité me manque. Tout ce que j'avais auparavant et ce qui a été perdu à jamais me manque.Mais ce qui me manque plus que tout, c'est celle que j'étais autrefois, car je sais que je ne serai plus jamais la même.
La catastrophe est un oiseau rare, un visiteur inconcevable sous nos latitudes. (…) L'impensable ne l'est que jusqu'à ce qu'il advienne, jusqu'à ce que cet étrange petit oiseau se pose devant votre fenêtre - le vent dans les plumes, les griffes plantées sur le rebord, le vide dans ses petits yeux noirs.
Au bout d'un moment, sa proximité était telle que je sentais la chaleur de son corps et quand il avait avancé la main vers mon visage pour retirer un cheveu pris au piège entre mes lèvres, une odeur de cigarette m'avait chatouillé les narines.
Le monde de l'édition est un porc en robe de tulle .Sous chaque jupe soigneusement repassée se cache une bête affamée, constamment en quête de nouveaux récits à exploiter.
Je me relevai ,car c'est ce que font les mères, non ?
On se relève malgré les coups .On continue, on essaie encore, de toutes les manières possibles.
On le fait pour ses enfants.