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Critiques de Carlos Ruiz Zafón (2383)
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L'ombre du vent

Je n’avais jamais entendu parler de Carlos Ruiz Zafon avant de le découvrir partout, sur tous les blogs et c’est une citation affichée sur mon site adoré www.pochetroc.fr qui a achevé de me convaincre. Je me suis donc intéressé à ce livre, son sujet, son ambiance. Il a donc fini par arriver dans ma boite à lettre, je me suis lancé, j’ai lu L’Ombre du vent.





Sur mon édition, de poche bien sûr, on peut lire « Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n’avez aucune chance de lui échapper». La citation est extraite du magazine Lire. Je l’ai commencé un soir en allant me coucher. Avant de m’en être rendu compte, j’avais déjà lu quarante pages et quand j’ai éteins la lumière, j’en avais lu cent.





En même temps que Daniel Sempere, le héros accompagné par son père, j’ai découvert le cimetière des livres oubliés. Cet endroit poussiéreux et encombré duquel Daniel va devoir sauver un livre, oublié, bien sûr. De là va partir toute l’histoire, de cette rencontre du jeune homme avec ce livre et de l'intérêt que va susciter en lui son auteur, Julian Carax…





Cette découverte va également mettre sur son chemin Fermin Romero de Torres et toute une galerie de personnages tous plus pittoresques et attachants les uns que les autres. Chaque personnage est prétexte à l’évocation de son histoire, de sa vie, de ses particularités. Ces petites histoires enrichissent la grande, la nourrissent sans jamais en ralentir ou en alourdir le rythme malgré moult détails. On suit ces différents personnages à travers une succession de péripéties, de rebondissements, de coups de théâtre à travers une Barcelone d’ombres, nombreuses, et de lumières, plus rares, en cette période assez trouble de son histoire…





Sans rien dévoiler de l’intrigue, pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs, on peut tout de même dire qu’il est question de quête de vérité et de quête d’identités au pluriel…





C’est foisonnant et rocambolesque comme un roman feuilleton, c’est parfois drôle, souvent émouvant notamment grâce au truculent Fermin Romero de Torres. Personnage secondaire plein d’humour et de spontanéité, il finit par voler la vedette aux personnages principaux, grâce à sa personnalité, sa délicatesse, sa prévenance, sa folie et ses fêlures qui en font le personnage le plus attachant du roman mais aussi le plus mémorable. Pour ma part, s’il me reste en mémoire un personnage de ce roman ce sera lui et pas le tourmenté Daniel Sempere, l’énigmatique Julian Carax ou le terrifiant policier Francesco Javier Fumero…





Pour moi, L’Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon est un roman friandise à déguster, comme Fermin dégusterait un sugus, c’est-à-dire avec gourmandise…






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L'ombre du vent

Passionnant, c'est le seul mot que j'utiliserai pour décrire ce livre, une plongée dans la ville de Barcelone après la guerre 40-45, à la fois historique et fantastique, ce roman ne se lâche pas avant la fin, et on se surprend à vouloir lire la suite immédiatement. Ce que j'ai fait avec Le jeu de l'ange et Le prisonnier du ciel.

Je n'ai qu'un mot à dire à ceux qui ne les ont pas lus, allez-y, vous resterez scotchés jusqu'au bout.

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L'ombre du vent

C'est le premier roman de Carlos RUIZ ZAFON que je lis et c'est une découverte fantastique. Je viens juste de le refermer et j'avoue que j'ai du mal à m'en détacher.

Ce livre nous raconte l'histoire de Daniel SEMPERE qui se déroule dans Barcelone et débute en 1945. Il est orphelin de mère depuis qu'il est tout petit et aide son père qui tient une librairie. Ils s'aiment profondément tous les deux mais ont du mal à communiquer.

Son père l'emmène dans une maison étrange, un vieil hôtel particulier, de style gothique, où se trouve un endroit appelé « le cimetière des livres oubliés ». Là, son père lui demande, comme c'est la tradition dans la famille, de choisir un livre, et de l'adopter en prenant soin de lui durant son existence. Après avoir erré dans un labyrinthe de couloirs, touché plusieurs ouvrages, sous l'oeil bienveillant d'Isaac, gardien des lieux il trouve « son livre » : « l'ombre du vent « de Julian Carax. Il a dix ans et ce livre va bouleverser sa vie.

Il le lit et fasciné par l'auteur autant que par le roman, il va essayer d'en savoir plus. Qui est Julian Carax ? a-t-il écrit d'autres romans ?

Dans sa quête, il va rencontrer des personnages parfois truculents comme Fermin Romero de Torres, clochard rencontré dans la rue dont l'histoire est touchante et qui va venir travailler dans la librairie du père de Daniel, mais parfois horribles comme le sinistre policier Francesco Javier Fumero qui a collaboré dans toutes les affaires louches pendant la 2ème guerre mondiale et la guerre civile espagnole. Tout lui est prétexte à torturer.

Peu à peu, on découvre cet homme mystérieux qu'est Julian, romancier et pianiste la nuit pour vivre. On découvre les amis d'enfance, son grand amour Pénélope, les petites trahisons des uns et des autres et on se rapproche du secret monstrueux qui a bouleversé sa vie et au fur et à mesure des découvertes, on se rend compte de certaines similitudes entre la vie de Daniel et celle de Julian. Leurs histoires se ressemblent, s'emmêlent parfois.

On avance peu à peu avec Daniel dans sa recherche, ses rencontres dans des lieux bizarres que je vous laisse découvrir.





Ce que j'en pense :



Ce livre est remarquablement écrit, Carlos RUIZ-ZAFON entretient le suspens, il nous décrit l'évolution de Barcelone, les ramblas, les bâtiments anciens, l'architecture, la magie de cette ville qu'il aime et qui joue un rôle important dans le livre.

Il se lit comme on déguste une friandise, telle celle que distribue Fermin aux personnes dans le chagrin, il se savoure avec gourmandise, chaque page amenant un autre évènement, un autre personnage et on le laisse avec regret, le temps passe si vite, qu'on ne voit pas passer les cinq cent pages. Certains pourraient être amputés de quelques pages car le récit s'étire, se perd dans des détails sans trop d'intérêt, celui-là non. Rien n'est superflu, tout est plaisir.

L'idée qui sert de trame au roman est superbe, on est embarqué avec les personnages, on sent l'odeur de livres anciens, l'amour des personnages pour les livres. Bref, c'est un livre magnifique et je vais continuer à explorer l'univers de cet auteur que je ne connaissais pas et dans lequel les fidèles de Babelio m'ont donné envie de plonger.

Si vous ne l'avez pas déjà lu, vous aurez compris que je vous le conseille vivement.

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L'ombre du vent

Il existe des romans qui nous happent, nous envoutent, nous emmènent loin, très loin de chez nous. C’est un voyage immobile que l’on achève avec regret. Ce sont des personnages que l’on se surprend à aimer ou à connaître comme de vieux compagnons. Ils nous émeuvent, ils nous déçoivent, ils nous font peur, ils nous déroutent. « L’ombre du vent » est de la race de ces livres, du moins me concernant. Et ils sont rares.



L’impétueux et inconscient Daniel, l’extravagant Fermin Romero de Torres, la troublante Nuria Monfort, Carax le voleur de cœur, le sombre Fumero qui ne cessera jamais de haïr, et Barcelone, cette vieille sorcière… Ces héros ont enflammé mon imagination, et je ne suis pas prêt de les oublier.



Le roman est complexe : il y a plusieurs récits qui s’imprègnent entre eux, s’imbriquent les uns dans les autres.

Ils parlent du hasard et du destin, et par le biais d’un livre, ces deux puissances extérieures à la volonté humaine vont relier deux existences.

Ils parlent du pouvoir ensorceleur des livres qui peuvent modifier le cours d’une vie, lui faire emprunter un chemin différent.

Ils parlent des brumes et des ombres où demeurent ces êtres chers qui nous ont quittés.

Ils parlent des atrocités d’une guerre civile et de ceux qui ont refusé de goûter au « liquide épais et visqueux de la haine aveugle ».

Ils parlent de l’amour qui transcende, de l’amitié qui panse les plaies, du rire qui secoue les épaules, de la vie enfin ! toujours plus forte que les remords et les grandes défaites.



Ce livre, c’est toute une atmosphère ! c’est un clair-obscur avec ces tâches de lumière étincelantes qui parsèment votre parcours, et ces recoins sombres que vous regardez d’un œil suspicieux. Un grand et beau voyage.

















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L'ombre du vent

Cher Carlos Ruiz Zafon,



Comme j’aurai aimé vous écrire cette lettre en espagnole, cette langue maternelle si chère à mon cœur. Les mots me manquent et me font défauts aujourd’hui, car j’oublie peu à peu. Avec le temps, avec le temps va…



J’ai reçu votre livre par un ami et c’est avec joie que je découvre un nouvel auteur et de surcroît un compatriote. Quel voyage barcelonesque ! Au fil des pages, de fabuleux clichés me reviennent en mémoire et me replonge dans la capitale catalane de mon enfance. Souvenirs de vacances sous le soleil barcelonais, encore réchauffés par les voix chaudes de Montserrat Caballe et Freddy Mercury. C’est l’Espagne de mes parents que je redécouvre à travers les pages de votre roman, celle de Franco, une Espagne ravagée par la colère et la haine.



Vous dépeignez une ville que j’ai tant arpentée, ma petite main dans celle de mon père, comme le faisait Daniel. Tout y est, il ne manque rien : La caravelle la «Santa Maria» de Cristobal Colomb dans le vieux port, Las Ramblas, avenue mythique qui sépare cette ville en deux et qui s’échoue à la mer. Le quartier Montjuïc où il fait si bon pique-niquer et puis vous avez même pensé à ces célèbres Sugus qui guérissent de tout. Enfant, j’en avais plein mes poches. Vous faites un clin d’œil à Antonio Machin, crooner cubain en pleine gloire, l’idole de ma mère. Elle me chantonnait ses chansons en souvenir de son adolescence. Même Manolete, Dieu que j’en ai entendu parler de ce grand matador qui succombera sous les cornes de ce puissant taureau «Islero».



L’histoire démarre dans une Espagne ravagée par la guerre. Bien souvent mon père me contait cette période de souffrance et de misère, qui a obligé mes grands-parents à fuir leurs racines. Le général Franco va jeter en pâture son peuple à des fascistes, anarchistes, communistes et vont mettre le pays de Sancho Panza à feu et à sang. C’est dans cette ambiance que nous découvrons, le personnage principal : Daniel Sempere le narrateur, un jeune homme délicieux de tendresse et de romantisme.



Un jour, son père le conduit au cimetière des livres oubliés et c’est le roman de Julian Carax «L’ombre du vent» qui vient à lui comme une évidence. Ce livre va bouleverser sa vie et dès lors il n’aura de cesse de 1945, âgé de 10 ans, à 1966 de partir sur les traces de Julian Carax. Il va, contre vents et marées, essayer de reconstituer son histoire et redonner un second souffle à cet auteur que la vie a trop vite oublié.



Julian Carax, personnage étrange et mystérieux, Julian ce «J» majuscule, cette «Jota» fricative. Ce son guttural si nostalgique et délicieux dans ma gorge. Que j’aime ce son vibrant ! Juuulian… Julian, écrivain déchu et musicien à ses heures perdues pour survivre, disparait de Barcelone. Pourquoi, comment, où est sa pénélope, est-il toujours en vie ? Pourquoi son livre est-il condamné au cimetière des livres oubliés au risque d’être détruit par les flammes ?



C’est à toutes ces interrogations que Daniel va essayer de répondre. Durant ce long pèlerinage, Daniel sera porté par l’amour que lui voue son père, un homme honnête et intègre, et Fermin, un personnage sage, loquace, drôle et tellement attachant. Tous deux vont l’aider dans cette recherche et le porter vers la vérité.



Je vous remercie humblement, Monsieur RUIZ ZAFON, pour ce voyage intemporel au plus profond de mon âme et de mes souvenirs. Vous mêlez à merveille, suspense, amour, amitié, haine mais aussi le pardon et le secret de famille avec ces dits qui libèrent, ces non-dits qui mutilent et ces contre dits qui tuent.



Et comme il est de coutume de dire en Espagne, que Dieu vous protège !



Bien à vous et à très bientôt…



Votre lectrice dévouée.

Cristina



A mi Padre Miguel, mi Madre Carmen, Michel y José.....



A Toi, MERCI de m’avoir confié ce livre, cette rencontre, ce voyage dans mon Barcelona ensoleillé, et puis ces Sugus au goût si doux et acidulés dans ma bouche, un moment de grâce. Prépare ton sac à dos et allons sur les traces de Daniel, Fermin et Juuuuulian. Allons nous perdre dans ces ruelles gothiques et ces cimetières et puis nous enivrer avec ces merveilles qui guérissent de tout ;)



«Dale limosna mujer que no hay en la vida nada como la pena de ser ciego en Barcelona»












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Marina

Attention, Pépite ! Comme à chaque fois, ma critique sera bien pâle face à ce que j'ai pu éprouver à la lecture de ce petit chef-d'œuvre. C'est bien simple, je ne l'ai pas lâché ! Ce roman - très agréable à lire car la plume est aisée - fascine, envoûte, à tel point que j'ai eu bien souvent la chair de poule et qu'il a même hanté mes nuits ! Je n'exagère absolument rien.



Je découvre cet auteur et je ne le regrette pas. Il sait rendre les descriptions magiques, jouer avec la psychologie des personnages (et la nôtre !), et c'est en n'abusant pas du fantastique qu'il parvient justement à faire adhérer le lecteur. Car celui-ci avance dans le récit à pas feutrés, par petites touches successives, oubliant qu'Oscar n'est qu'un personnage. Le lecteur EST Oscar !



Ce livre me fait penser aux films d'horreur espagnols, très bien faits par ailleurs et jouant, justement, non sur le gore mais sur l'indicible et les nerfs du spectateur. A mi-chemin entre REC (de Jaume Balaguero et Paco Plaza), pour ceux qui connaissent, et L’Échine du diable (de Guillermo del Toro), il met en scène une atmosphère jouant sur l'étouffement, le sombre. On sait qu'il va se passer quelque chose, on attend, tapi(e) au fond de son canapé ou de son lit, on tourne les pages frénétiquement, on se dérobe soudain, perdant toute notion de réalité...



Bref, j'ai adoré ce roman et je vais mettre un certain laps de temps avant d'en retrouver un de cette trempe.
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L'ombre du vent

Magnifique ! Sublime ! Du grand art...



J'ai retrouvé dans l'écriture de Carlos Ruiz Zafon un je-ne-sais-quoi de Stefan Zweig et cela m'a enchanté.

Ce livre tient en haleine du début à la fin et émerveille par sa poésie et la finesse psychologique de ses personnages.

Vous raconter l'histoire serait impossible...Et puis, il n'y a pas qu'une seule histoire. Ce sont des histoires qui s'entremêlent les unes aux autres dont les vérités s'entrechoquent et qui finissent par se réunir en un parfait bouquet final !

Sachez seulement que "L'ombre du vent" est le titre d'un livre qu'un jour, Daniel, alors petit garçon, découvre dans un lieu mystérieux de Barcelone : le Cimetière des Livres Oubliés. Un livre qui semblait être là depuis tant de temps et qui l'attendait, lui, et personne d'autre. Un roman qu'il fait sien.

Roman dont il tentera de percer le mystère en voulant en savoir plus sur son auteur. De ce livre découleront maintes questions, maints secrets, maintes aventures...



J'ai tellement adoré ce livre qu'à peine fini je me plonge dans le deuxième roman de la trilogie, " le Cimetière des Livres Oubliés". C'est cet endroit mystérieux, perdu dans les sombres ruelles de Barcelone qui tient lieu de fil rouge aux trois romans de cette trilogie. Univers dont rêveraient tous les lecteurs passionnés et où chacun doit venir y "adopter" un volume parmi des centaines de milliers. Je me suis demandée, bien sûr, quel livre j'aurais pu adopter dans la même situation. Un livre oublié qui t'emmène bien au-delà de toutes tes espérances, qui t'aide à grandir, qui te murmure des secrets dans le creux de ton oreille, que toi seul sembles comprendre...

Un roman qui envoûte !

Si l'Ombre du Vent est loin d'être un roman oublié par les lecteurs, de par son succès, il est sans nul doute un de ces livres sublimes qui murmurent à l'oreille du lecteur !
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Le labyrinthe des esprits

Une fois encore, je me suis égaré dans ce labyrinthe façonné avec fièvre par le Maître orfèvre Carlos Ruiz Zafon. Labyrinthe des esprits, des sentiments et des destins.

Ce livre qui conclut l’épopée sépulcrale et chevaleresque du « Cimetière des livres oubliés » est une grande et majestueuse symphonie. Symphonie des mots, des couleurs, des odeurs.

Un récit sombre et grandiose sans commencement ni fin, mais avec toutes ses portes d’entrées qui m’ont permis d’accompagner dans des vies si différentes ces héros que j’ai tant aimés, qui m’ont fait tant rire, frémir, souffrir.

Fermin, ce passager clandestin de la vie, si drôle, si généreux ; Daniel, lunaire et secret, toujours à la recherche du visage perdu de sa mère ; Mr Sempere, dont le cœur s’est arrêté de battre le jour de la mort de son Isabella ; les écrivains maudits de Barcelone, cette vieille sorcière ; tous ces anges déchus, tous ces chevaliers errants, toutes ces âmes solitaires qui ne se sont pas résolus à quitter ce pays ensorcelé par ces flots de sang déversés durant une guerre civile inique et cruelle…

Comme j’aurais aimé entrer dans la librairie « Sempere et fils », caresser des doigts les livres exposés, entendre la voix chaude de Mr Sempere, voir du coin de l’œil Fermin faire l’imbécile et le tendre Daniel lever le nez vers les étoiles…

Comme j’aurais aimé trouver une autre porte d’entrée dans le labyrinthe pour tous les retrouver, pour être encore une fois à leur côté…

Je me suis noyé dans le regard félin d’Alicia Gris. J’ai été subjugué par son sourire. Comme le capitaine Vargas, comme le perfide Léandro, comme le soupirant Fernandito, comme tous les hommes, je me serai perdu pour elle ; elle qui venait de si loin, de la nuit profonde…

Il fallait bien cette créature des ténèbres, fatale, sauvage, irréductible, pour éloigner les mauvaises ombres et les fantômes de la famille Sempere, pour lui permettre enfin de vivre en paix.

Un jour, j’irai à Barcelone. J’irai un jour de pluie, J’irai un jour de brume. Le soleil est rare chez Carlos Ruiz Zafon. Il se fait désirer comme une courtisane au sommet de sa gloire. « Au-delà du décor parfumé et tapissé pour les touristes », je soulèverai un coin de voile pour retrouver la Barcelone ténébreuse, et je partirai à la recherche du cimetière des livres oubliés…
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Le jeu de l'ange

Il y a deux semaines je vous ai fait part de ma première rencontre avec Carlos Ruiz Zafon. Auteur de la trilogie « Le Cimetière des Livres Oubliés », il m'était apparu, à travers le premier tome de cette trilogie L'Ombre du vent, comme un véritable virtuose de l'écriture.

Je me suis donc empressée de lire le second tome, ne voulant surtout pas rompre avec un quelconque autre livre ces instants de délectation dans lesquels m'avaient plongée les mots de cet auteur espagnol au talent indéniable.





Le Jeu de l'Ange n'est pas véritablement la suite de l'Ombre du vent en ce sens que l'histoire se déroule une vingtaine d'années avant celle de L'Ombre du vent. On y retrouve la librairie Sempere avec joie et on en apprend d'ailleurs plus sur la mère de Daniel, le héros de l'Ombre du vent.

Mais l'essentiel du roman ne se situe pas là.

C'est dans la maison de la tour où vient d'emménager David Martin, un jeune écrivain, que se déroulera l'intrigue de cette nouvelle histoire.

Une intrigue foisonnante qui n'hésite pas à jouer avec les nerfs du lecteur et avec sa sensibilité. Et cette partition-là, croyez-moi, c'est loin d'être la mélodie du bonheur ! L'histoire est lugubre à souhait et parsemée de cadavres !

Si Carlos Ruiz Zafon n'a pas son pareil pour nous plonger dans une atmosphère pesante et angoissante, il a également d'autres cordes à son arc et sait habilement jouer avec celle (la sensible) de ses lecteurs. Rien ne nous sera épargné. Ça et là, il glisse des références littéraires, de Dickens à Charlotte Brontë en passant par Balzac. Le suspense habilement ménagé ravira également les amateurs de polars. Même les indéfectibles « fleur bleue » (dont je suis) trouveront leur bonheur en suivant les amours tourmentées du héros. Y trouveront également leur compte les aficionados du fantastique, c'est vous dire ! Et touche finale : le lecteur se surprendra à sourire de l'humour grinçant du héros !





Peut-être trouvez-vous le ton de cette critique un poil sarcastique et moins enthousiasmante que celle que j'avais faite de l'Ombre du vent... Il faut dire aussi que ce deuxième roman fut moins enchanteur pour moi. J'ai eu beaucoup plus de mal à m'attacher au héros de l'histoire, que j'ai trouvé désabusé et d'une froideur antipathique, et par conséquent, j'ai eu moins de cœur à suivre ses multiples déconvenues.

Le début me paraissait prometteur puis j'avoue m'être un peu perdue dans le dédale des sombres pages qui ont suivi. Je me suis raccrochée vainement au personnage d'Isabella, personnage pétillant qui apporte le côté à la fois tendre, léger mais aussi émouvant de l'histoire.





Au final, je pourrais dire que ce fut une lecture en demi-teinte. Je continuerai cependant à lire Carlos Ruiz Zafon, car il m'impressionne beaucoup par son style d'écriture foisonnant !

D'ailleurs, j'ai sur ma table de chevet le troisième volet de la trilogie et je ne suis pas contre m'immerger une nouvelle fois dans « Le Cimetière des livres oubliés » . Qui sait si cette fois-ci je n'y ferai pas la rencontre avec un de ces livres inattendus et inoubliables ?

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Marina

Quelques lignes à peine me suffisent pour entrer dans l'univers baroque de Carlos Ruiz Zafón, de pénétrer dans son aventure par une porte dérobée et de suivre, ému, inquiet, forcément amoureux, ses personnages lumineux.

Par quoi commencer pour vous parler de « Marina » ?

C'est d'abord un amour de jeunesse qui ne diffère en rien de tous les autres, mais il est raconté par Carlos Ruiz Zafon. Cet amour est impétueux, torrentiel, exclusif, naïf. Il est rempli de rires qui élèvent, et de doutes qui font mal. C'est le même que le vôtre : celui que vous gardez bien au chaud dans votre cœur, et que vous sortez à l'occasion, avec un sourire épanoui.

C'est ensuite l'histoire de deux gamins, Marina et Oscar, qui croquent la vie à pleines dents et, l'imagination enflammée, se mettent à jouer à un jeu dangereux. On ne devrait jamais réveiller les ombres du passé, surtout quand elles n'en ont pas terminé avec la vie, et qu'elles ont encore des comptes à régler. De chasseurs, nos deux jeunes héros deviennent proies.

Mihail Kolvenik, personnage de légende noire ; la sublime Eva Irinova, magicienne des scènes ; l'inspecteur Florian consumé par les ombres qui peuplent ses souvenirs, et ce papillon noir aux ailes déployées gravé sur une tombe anonyme dans le vieux cimetière de Sarria…

Marina et Oscar, à leur manière, maladroite et bouillonnante, permettront à ces spectres de reposer enfin en paix, et de clore à jamais un flamboyant et douloureux récit.

C'est German, le père de Marina, artiste aux doigts d'or, feu follet élégant et courtois, qui accueille à bras ouverts Oscar dans une grande demeure délabrée, mais où il fait bon vivre.

Ce sont ces héroïnes, si belles, si fragiles, si déterminées qu'on croirait des rêves. Est-ce pour cela qu'elles s'éteignent comme flamme au vent ?

C'est enfin Barcelone. La Barcelone de Carlos Ruiz Zafon sortie tout droit de son âme. Une Barcelone fantasmée, enveloppée de brumes, ensorceleuse, avec ses lacis de ruelles où l'on s'égare, et ses vieux palais fatigués, étonnés d'être encore debout.

C'est encore cette antique Tucker oubliée sous les arbres qui attend paisiblement le retour des jours heureux.

J'ai fini ce livre en versant ma larmichette. Comme d'habitude. Puis j'ai regardé autour de moi à la recherche d'un coin de brume où je pourrais m'enfoncer pour retrouver Marina, Oscar, German et l'insupportable et dédaigneux chat Kafka.

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Le jeu de l'ange

Dès les premiers mots, on le sent ! On sent qu’une malédiction souffle sur ce pauvre gosse.

Un gosse pourtant courageux, tenace, qui préfère subir les coups de son ivrogne de père plutôt que de lui livrer son unique trésor : Les Grandes Espérances de Dickens. Un vieux livre aux pages jaunies et racornies qui le suivra tout au long de sa vie entre ses mains ou dans son cœur…

Après tant d’épreuves endurées et d’erreurs commises, il comprendra un peu tard que les Grandes Espérances non accomplies tuent à petit feu. Devenu écrivain, il deviendra vaniteux comme un paon ; il vendra son âme pour un plat de lentilles ; il passera son temps à courir après l’unique amour de sa vie, ce genre d’amour qui transcende et fait soulever des montagnes ; nuit et jour, il écrira comme un fou, comme un damné, au point de ne plus faire la différence entre fiction et réalité.

Carlos Ruiz Zafon ! Votre Barcelone, cette vielle sorcière au charme troublant et vénéneux, est crépusculaire. Les hommes que vous côtoyez perdent souvent leur chemin dans la vie. Ils sont fatigués et s’égarent d’espérances en abandons. Les fantômes qui vous hantent errent d’ombres en ombres, de maisons en ruine en cimetières gothiques, sans jamais trouver le repos. Et vos femmes sont si belles, si fortes. Elles sont irrésistibles et insaisissables…

C’est le cœur serré, un sourire triste et doux aux lèvres que l’on navigue dans l’univers de rêves et de pages de Carlos Ruiz Zafon. On revient toujours un peu changé d’un si long voyage…

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Le prisonnier du ciel

Mille étoiles qui brillent au firmament pour ce merveilleux roman.

Nous sommes en 1957, à Barcelone. La guerre civile, et son long cortège d'horreurs, est loin désormais ; les anciens essaient tant bien que mal d'oublier, de tourner la page.

Un matin, un boiteux à l'allure de sorcier maléfique, entre dans la librairie « Sempere et fils ». Il achète un manuscrit du « Comte de Monte Cristo », pour l'offrir à l'inénarrable et flamboyant Fermin Romero de Torres.

Alors, ressurgissent les fantômes du passé dans cette Barcelone épuisée par tant de drames, et qui dissimule ses secrets, ses petites et grandes vilénies dans les coins d'ombre. Les horreurs de la guerre civile et la forteresse de Montjuic… La folie meurtrière de Valls et tous ces petits caporaux sans envergure, suffisants et farauds, qui prennent du galon à l'ombre de Franco. David Martin, l'écrivain maudit, rejoint à jamais le ciel et les nuages. Et la peur, la Grande Peur, qui tétanise ; ces millions de femmes et d'hommes qui ont préféré détourner le regard pour continuer à vivre et pouvoir caresser en toute quiétude la tête de leur chérubin…

Daniel, le bon, le tendre, le généreux Daniel découvre tout un pan de son passé. Le voilà partagé entre la vengeance et l'oubli. Plus que jamais, il aime son vieux père qui a fait tant de sacrifices. Fermin Romero de Torres, enfin ! Tout feu tout flamme ! Qui boulotte la vie comme un affamé. Sorte de chevalier Bayard sans peur et sans reproche qui traîne ses moments de lâcheté comme un énorme boulet. Bavard impénitent qui n'a qu'une seule parole. Fidèle jusqu'à la mort au vieux Sempere qui, un jour, lui a tendu la main… Chaperon rigolard de l'insaisissable et fragile Daniel. Un homme, un vrai, que ce Fermin ! Et puis, le cimetière des livres oubliés que seuls les amputés du coeur parviennent à trouver dans un labyrinthe de ruelles étroites et sombres.

Comme pour les deux premiers livres, j'ai été littéralement transporté par ce récit ardent, féérique, plein d'amour, de compassion et de tendresse pour ces personnages qui sont les jouets du destin.





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Marina

Lors de ses nombreuses escapades au-dehors de son pensionnat de Barcelone, Oscar, quinze ans, fait la connaissance de Marina, une adolescente qui habite le quartier avec son père âgé. Les déambulations des deux jeunes gens les mènent jusqu’à un cimetière oublié, où une femme vient pourtant se recueillir sur une tombe anonyme, uniquement orné d’un papillon noir. Des sous-sols de la ville à un vieux théâtre désaffecté, la curiosité des deux amis les entraîne dès lors dans une succession de terrifiantes découvertes, liées à un mystérieux drame survenu il y a plusieurs décennies.





Certes ce livre classé jeunesse cumule les invraisemblances. Pas seulement parce qu’il verse dans le fantastique, mais surtout parce qu’il traite les deux adolescents en adultes, libres et autonomes, et que tout le monde leur confie les plus noirs secrets avec une improbable facilité. Il serait pourtant dommage de laisser cette critique oblitérer les autres qualités du roman et de ne le réserver qu’à un jeune public ravi de sa promotion chez les grands. Ce serait se priver d’un excellent moment de mystère et d’aventure, remarquablement écrit, serti dans une Barcelone ensorcelante, gothique et baroque, qui fait tout le charme et la singularité du récit.





C’est pendant le premier tiers de l’histoire que l’ambiance s’avère la plus envoûtante, alors que le lecteur se retrouve à vagabonder aux côtés d’Oscar et de Marina dans de vieux quartiers d’une Barcelone surannée et bucolique. Les grandes et anciennes demeures plus ou moins abandonnées, qui y cachent mélancoliquement les lambeaux de leur exubérante splendeur passée sous l’enchevêtrement d’une végétation envahissante et le poids d’un oubli silencieux, enveloppent bientôt le promeneur de leurs ombres et de leurs mystères, suscitant chez lui un mélange de curiosité et d’angoisse. Les vieilles silhouettes qu’on y croise laissent subodorer le secret de vies enfuies et c’est bien un étrange passé qui va bientôt remonter à la surface.





L’enquête prend alors son essor dans des développements rapidement fantastiques, de veine gothique, qui transforment la menace jusqu’alors diffuse en péripéties qui, pour être rocambolesques, n’en tiennent pas moins le lecteur sous l’emprise de leur rythme et de leur suspense. Moins réceptive à cette partie, j’ai néanmoins pris plaisir à ces rebondissements plein d’imagination, encore une fois mis en valeur par les perspectives offertes sur la ville de Barcelone, sur ses quartiers contrastés et sur son architecture exubérante.





De l’angoisse à l’effroi et du rire aux larmes, ce prenant conte fantastique empreint de nostalgie est l’occasion de réunir tous les publics, jeunes et moins jeunes, par la magie d’une excellente plume, amoureuse d’une Barcelone secrète et multiple, que l’on aura ensuite envie de (re)découvrir pour de bon.


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L'ombre du vent

Un roman très intéressant aussi bien par l'atmosphère qu'il dégage que par son scénario et sa trame.



L'auteur arrive a rendre par moment une atmosphère très pesante. J'ai parfois pensé un peu a la façon de narrer de Lovecraft. ( et pourtant ces deux auteurs sont complètement différents).

j'ai apprécié les personnages, qui sont très travaillés et qui pour certains conservent un certains mystère… et puis quand on a envie de rencontrer un personnage , c'est que l'auteur a fait le job ( même si ce n'est pas le personnage principal).



L'intrigue de ce roman est assez haltante, même si on devine certaines choses on a toujours envie d'en savoir plus.



Cela faisait un moment que je devais me plonger dans cette quadrilogie...j'ai mis le temps , mais je n'ai aucun regret, sauf peut être celui de ne pas l'avoir lu avant.

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L'ombre du vent

L'ombre du vent rend un hommage vibrant à Barcelone. Une Barcelone déchirée, interrompue dans son élan de généreuse créativité, tremblante sous les assauts d'une guerre civile soutenue, entourée d'ombre, « l'ombre bleue d'une villa », ou au détour d'un déplacement « la sinistre tranchée de pierre et d'ombre de la rue Moncada », et l'ombre persistante de cette période trouble qui fait la part belle aux préjugés, à l'influence « des bigotes retranchées derrière leur missel ». L'auteur déplore et dénonce son Espagne aux trois saintes « Sainte pimbèche, sainte cafarde et sainte nitouche », son Espagne « qui puait la peur ».



L'ombre du vent rassemble une panoplie de personnages développant des caractères bien différents mais formant une ronde cohérente, autour d'une histoire fantastique et impressionnante comme pour rendre le décor un peu plus engageant .



Il y a les courageux, les lâches, les passionnés, les frustrés, les amoureux, ceux qui façonnent leur destin, ceux qui passent à côté, ceux qui souffrent et ceux qui font souffrir, tout le monde est là, attentif aux dénonciations, aux injustices, aux luttes intestines, aux incompatibilités, aux jalousies, se situant d'un côté ou de l'autre de l'affaire qui les occupe.



Mais l'ombre du vent c'est autre chose aussi : « Il s'agit d'une histoire de livres. de livres maudits, de l'homme qui les a écrits, d'un personnage qui s'est échappé des pages d'un roman pour le brûler, d'une trahison et d'une amitié perdue. Une histoire d'amour, de haine et de rêves qui vivent dans l'ombre du vent. » construite sur des réalités et des incohérences car un livre, s'il est bien écrit, tolère toutes les réalités et toutes les incohérences.



Carlos Ruiz Zafon a une écriture que je qualifierais de pittoresque. Il décrit des situations précises que l'on ne saurait mettre en doute n'hésitant pas un peu plus loin à saupoudrer le récit d'une bonne dose d'imaginaire à laquelle nous adhérons forcément, car il a tout mis en oeuvre pour ça ! Une écriture que je trouve bien calibrée.



L'ambiance est exaltante et nous sommes surpris parfois par des situations très inconfortables suscitées par un vocabulaire choisi : Des lumières vacillantes. Des villas sombres. Une obscurité solide qui s'abat. La nuit qui engloutit tout. L'ombre impénétrable comme l'eau d'un puits. La griffe de l'ange……..Mais le rythme de l'histoire et la diversité des personnages entrant en scène donne un caractère vivant, coloré, sympathique et actif. Même si l'ombre est tenace elle ne parvient pas à imposer sa tristesse et sa morosité.



J'ai trouvé là tous les bons ingrédients qui font qu'un roman doit aussi parfois nous sortir du quotidien, nous faire réfléchir à ce que nous sommes et aux sentiments qui nous animent, et nous rappeler l'importance extraordinaire que peut avoir un livre, quelques feuilles de papiers qui nous accompagnent souvent sur des chemins improbables et inespérés. .

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L'ombre du vent

" Daniel, me prévint mon père, ce que vas voir aujourd'hui, tu ne dois en parler à personne ".

Et bien moi je vais en parler de cet endroit secret. "Le cimetière des livres oubliés ". Le petit Daniel du haut de ses dix ans n'en croit pas ses yeux. Ce fils de libraire a devant lui un sanctuaire, un vrai labyrinthe dédié aux livres.

" La coutume veut que la personne qui vient ici pour la première fois choisisse un livre, celui qu'elle préfère, et l'adopte. "

Le choix de Daniel va se porter sur " L'ombre du vent " d'un certain Julián Carax. Destiné ou hasard de la vie, Daniel va se trouver chambouler par ce roman et par cet écrivain inconnu.

Quel roman, après cette relecture je suis toujours sous le charme.

Carlos Ruiz Zafón nous entraine à Barcelone pendant les années de plombs, celle de la dictature franquiste. On est loin de la carte postale de la belle cité catalane, l'auteur nous fait visiter une ville pesante, silencieuse, ouatée de brume à la recherche de cet écrivain maudit. Ce style littéraire de Zafón me faisait penser aux romans des sœurs Brontë, ce mélange de surnaturel d'amour contrarié voir interdit. Qu'il est mince le chemin qu'emprunte Daniel, aussi dangereux que celle de Julián Carax.

J'ai une pensée pleine de tendresse pour Nuria Monfort personnage clé de ce roman.

Il me reste trois tomes pour découvrir " Le cimetière des livres oubliés, que du bonheur en vue.
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Le prisonnier du ciel

Une promenade en Espagne avec des allers retours dans deux époques différentes.

J'ai adoré ce tome, je l'ai lu quasi d'une traite. En fait l'auteur nous ballade avec aisance et nous donne envie d'en savoir plus.



Je ne suis pas une grande spécialiste de l'histoire espagnole, mais il est vrai qu'on oublie facilement les exactions commises pendant la guerre et sous Franco ( dans mes notions d'histoire scolaire l'Allemagne a réussi a rendre négligeable les autres nations).



Mais ici l'auteur est très bon car a côté des descriptions d'horreur il rentre avec douceur dans le monde des livres.

J'aime les personnages de ce roman, avec une mention spéciale pour Fermin. Ces personnages si humains, avec de nombreux défauts et quelques qualités. Et c'est sans compter sur une écriture qui rend le tout inoubliable..



Ce tome 3 est un coup de coeur.
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L'ombre du vent

Une vraie découverte, histoire merveilleusement ciselée.

J'en ai dégusté chaque mot, chaque phrase avec un plaisir immense.

La traduction est tout simplement magistrale.

"le cimetière des livres oubliés" m'a subjugué, et j'ai suivi la vie de chacun des protagonistes avec un plaisir grandissant au fil des pages.

Les mystère et le fantastique se mêlent agréablement tout au long de la lecture .

Tout passe comme "l'ombre du vent" mais ce livre restera dans ma mémoire et je le relirais sans aucun doute.
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L'ombre du vent

Tellement de critiques ont déjà été faites sur ce livre que je ne sais pas par où commencer. C'est un ami qui m'a conseillé cet ouvrage en me disant simplement qu'il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas pris autant de plaisir à lire de la littérature. Lui qui d'ordinaire ne lit que des livres d'Histoire, je n'ai donc pas hésité et ai réellement bien fait de suivre ses conseils.

Ce livre est une pure merveille. Roman de fiction mais comprenant des éléments historiques, notamment sur la guerre civile en Espagne qui sévissait au début du XXe siècle, et à la limite du roman policier, ce livre nous narre l'histoire de Daniel Sempere, un jeune garçon qui a perdu sa mère très jeune mais qui est comblé par l'amour que son père, un libraire de Barcelone, lui porte. Un beau jour, alors que Daniel va sur ses onze ans, son père le juge assez mûr pour l'emmener dans un endroit magique dont il ne doit révéler l'existence à personne : "Le cimetière des livres oubliés" et en lui indiquant qu'il a le droit d'emporter avec lui un seul ouvrage. C'est ainsi que Daniel fait la connaissance de l'auteur Julian Carax et d'un livre qui va réellement changer sa vie, bien plus qu'il n'aurait pu l'imaginer car de cet auteur, très peu de personnes, si ce n'est les gens du métier, en ont entendu parler, car tous ses livres ont été réduits en fumée. Tous ? Non puisque Daniel vient de mettre la main sur l'un de ses exemplaires.

Daniel va alors tenter d'élucider ce fameux mystère et c'st au cours de ses recherches qu'il fera la connaissance d'un clochard prétendant s'appeler Fermin Romero de Torres et qui ne tardera pas à devenir un très proche ami de la famille et un employé modèle au sein de la librairie que tiennent son père et lui.



Je n'en dirai pas plus en ce qui concerne la suite mais sachez qu'il s'agit là d'un roman vraiment exceptionnel, à l'intrigue passionnante, extrêmement bien écrit car une fois que vous vous êtes plongé dedans, je vous assure que vous ne pouvez plus vous arrêter. En tous cas, ce fut réellement mon cas, à tel point que je me languissais de rentrer chez moi le soir après ma journée de travail afin de pouvoir me replonger dans ma lecture. En un mot, et tant pis si je me répète : Une Merveille !
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Le labyrinthe des esprits

Je suis une fois de plus sous le charme.

Un quasi sans faute avec cette quadrilogie.



Toujours dans un voyage entre deux époques , qui nous emmène dans l'horreur du régime franquiste.

A côté de ça on a ce monde de la librairie ou l'esprit s'envole et voyage.



En fait l'auteur rend un véritable hommage aux libraires , mais également à tous ces amoureux des livres. Une véritable lutte contre la censure.

Et puis les nombreuses références littéraires ont juste été un régal pour moi.



Il va falloir que je m'essaye a d'autres romans de l'auteur.



Un coup de coeur pour cette série qui devrait être un incontournable.

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