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Citations de Carlos Ruiz Zafón (2909)


Les hasards sont les cicatrices du destin. Le hasard n’existe pas, Daniel. Nous sommes les marionnettes de notre inconscience.
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L'un des pièges de l'enfance est qu'il n'est pas nécessaire de comprendre quelque chose pour le sentir. Et quand la raison devient capable de saisir ce qui se passe autour d'elle, les blessures du cœur sont déjà trop profondes.
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J'ai grandi entre les livres, en me faisant des amis invisibles dans les pages qui tombaient en poussière et dont je porte encore l'odeur sur les mains.
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- Mais que faites-vous ici, malheureux ?
Ne deviez-vous pas garder le repos ?

- J'ai laissé le repos se garder tout seul. Je suis un homme d'action.
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Le cimetière de Sarria est un des lieux les plus cachés de Barcelone. Inutile de le chercher sur les plans, il n'y figure pas. Inutile de demander comment s'y rendre aux habitants ou aux chauffeurs de taxi, on peut être presque sûr qu'ils avoueront l'ignorer, même si tous en ont entendu parler. Et si, malgré tout, on s'aventure à le chercher soi-même, le plus probable est qu'on se perdra. Les quelques rares personnes qui possèdent le secret de son emplacement soupçonnent qu'en réalité ce vieux cimetière n'est rien d'autre qu'un îlot du passé qui apparaît et disparaît au gré de son caprice.
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Un écrivain n'oublie jamais le moment où, pour la première fois, il a accepté un peu d'argent ou quelques éloges en échange d'une histoire. Il n'oublie jamais la première fois où il a senti dans ses veines le doux poison de la vanité et cru que si personne ne découvrait son absence de talent, son rêve de littérature pourrait lui procurer un toit sur la tête, un vrai repas chaque soir et ce qu'il désirait le plus au monde : son nom imprimé sur un misérable bout de papier qui, il en était sûr, vivra plus longtemps que lui. Un écrivain est condamné à se souvenir de ce moment parce que, dès lors, il est perdu : son âme a un prix.
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Les guerres sont sans mémoire, et nul n'a le courage de les dénoncer, jusqu'au moment où on s'aperçoit qu'elles sont de retour,avec un autre visage et sous un autre nom,pour dévorer ceux qu'elles avaient laissés derrière elles.
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La vie d'artiste est une vie de risque, d'incertitude et, presque toujours, de pauvreté. On ne la choisit pas; c'est elle qui vous choisit.
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"Il arrive que même les pires nouvelles soient un soulagement quand elles sont seulement une confirmation de ce que l'on pressentait sans vouloir le savoir."
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... les livres sont des miroirs, et l'on y voit que ce que l'on porte en soi-même ...
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Carlos Ruiz Zafón
Le jour où je disparaitrai , tout ce que je possède sera à toi, Julian, disait-il souvent. Sauf les rêves.

(" L'ombre du vent")

A un auteur qui nous a fait et nous fera encore rêver...
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La fumée bleue de la cigarette lui masquait le visage. Ses lèvres brillaient de carmin sombre et laissaient des traces sanglantes sur le filtre qu'elle tenait entre l'index et le majeur. Il existe des personnes dont on se souvient et d'autres dont on rêve. Pour moi, Nuria Monfort avait la consistance et la crédibilité d'un mirage : on ne se pose pas de questions sur sa réalité, on le suit, simplement, jusqu'au moment où il s'évanouit et se défait. Je la suivis donc dans l'étroit salon obscur où se trouvait sa table de travail, ses livres et la collection de crayons alignés comme un prodige de symétrie.
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Un secret vaut ce que valent les personnes qui doivent le garder.
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Bea prétend que l'art de la lecture meurt de mort lente, que c'est un rituel intime, qu'un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, que lire est engager son esprit et son âme, des biens qui se font de plus en plus rares.
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Dans l’existence, il y a deux choses que tu ne peux choisir, Ben. La première ce sont tes ennemis. La seconde, c’est ta famille. Parfois, la différence est difficile à mesurer, mais le temps finit par nous enseigner que nos cartes auraient toujours pu être pires. La vie, mon fils, est comme la première partie d’échecs. Au moment où tu commences à comprendre comment on déplace les pièces, tu as déjà perdu
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Les minutes et les heures glissèrent comme un mirage. Pris par le récit, c'est à peine si j'entendis au loin les cloches de la cathédrale sonner minuit. Cerné par la lumière cuivrée que projetait la lampe de bureau, je m'étais immergé dans un univers d'images et de sensations tel que je n'en avais jamais connu. Page après page, je me laissai envelopper par le sortilège de l'histoire et de son univers, jusqu'au moment où la brise de l'aube vint caresser ma fenêtre et où mes yeux fatigués glissèrent sur la dernière ligne. Je m'allongeai dans la pénombre bleutée du petit jour, le livre sur la poitrine, et j'écoutai les rumeurs de la ville endormie couler goutte à goutte sur les toits tachetés de pourpre. Le sommeil et l'épuisement frappaient à ma porte, mais je refusai de me rendre. Je ne voulais pas perdre la magie du récit ni dire tout de suite adieu à ses personnages.
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L'attente est la rouille de l'âme.
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La femme qui nous ouvrit devait s'être échappée d'une estampe religieuse. Évanescente, virginale, l'air vaguement mystique. Elle avait une peau d'albâtre, presque transparente, et ses yeux étaient si clairs que c'était à peine s'ils avaient une couleur. Un ange sans ailes.
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Nue devant l'armoire, Alicia prit son temps pour choisir sa tenue. Barcelone pardonnait beaucoup de choses, mais jamais le mauvais goût. Elle enfila les sous-vêtements lavés et parfumés par Jesusa et elle sourit en imaginant la concierge en train de plier les pièces de lingerie en se signant, interloquée, curieuse de savoir si les jeunes filles modernes de la capitale portaient ce genre de dessous à présent.
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J'allais écrire l'histoire dont Cristina n'avait jamais pu se souvenir, celle qui l'avait menée, enfant, à marcher au-dessus de ces eaux luisantes en tenant la main d'un inconnu. J'écrirais l'histoire de ce souvenir qui n'avait jamais existé, la mémoire d'une vie volée. Les images et la lumière qui se dessinaient entre les phrases me ramenèrent à cette vieille Barcelone de ténèbres qui nous avait engendrés tous les deux. Je travaillai jusqu'à ce que le soleil se couche, qu'il ne reste plus une goutte de café dans le thermos et que mes yeux et mes mains me fassent mal. Je laissai tomber mon stylo et enlevai les feuilles de la table. Quand le concierge frappa à la porte pour me demander si j'allais descendre diner, je ne l'entendis pas. Je dormais profondément et, pour une fois, je rêvais en croyant que les mots, y compris les miens, avaient le pouvoir de guérir.
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